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4/5 (sur 3 notes)

Nationalité : France
Né(e) à : Cerdon (Ain) , 1555
Mort(e) à : Paris , 1620
Biographie :

Abraham de Vermeil, né à Cerdon (Ain) vers 1555 et mort à Paris en 1620, est un poète baroque français.

Sa vie est très peu connue. Après avoir servi sous Henri de Navarre, il se retire pour se consacrer à la poésie. Il est l'auteur d'une centaine de pièces en vers parues dans des recueils contemporains. Il est anobli en 1593 par Charles Emmanuel, duc de Savoie, auquel il avait dédié un poème, et il est député de la noblesse du Bugey auprès de Henri de Navarre en 1605.

Abraham de Vermeil est également l'auteur d'une Histoire de saint Louis, composée de 14 livres en vers héroïques. Son ami Nicolas Richelet, avocat au parlement de Paris, corrigea le manuscrit et lui envoya des vers latins en guise de préface. Le poème ne fut jamais imprimé et il n'a jamais été retrouvé.
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Source : Wikipédia
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Citations et extraits (7) Ajouter une citation
Voz yeux plus prompts qu'esclairs, plus subtils que la foudre,
Plus beaux que le Soleil, plus parfaits que les Cieux :
Plus forts que la nature, et plus grands que les Dieux,
Sont les buchers ardents qui me mettent en poudre :

Or pouldre de voz yeux vous me verrez dissouldre
En atomes biaisant par le vuide ocieux,
Puis assembler par sort un rond harmonieux,
Grand monde esclos d'un corps qu'on avoit veu resouldre :

Alors tout estonné d'un compagnon si beau,
Ouvrira de regret le Caos son tombeau,
Et s'ensevelissant perdra vostre memoire :

Belle, ne craignez point, si mon embrasement
Me peut rendre immortel, un seul embrassement
Vous peut rendre immortelle au monde de ma gloire.
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Sonnet LXXI


Belle, je sers voz yeux et voz cheveux dorez,
Mais un autre, ô rigueur, va moissonnant ma peine,
Ainsi mais non pour soi l’agneau porte la laine,
Ainsi mais non pour soi l’abeille fait ses rais,

Ainsi mais non pour soi le bœuf fend les guerets,
Ainsi mais non pour soi le chien brosse* la plaine,
Ainsi mais non pour soi le cheval fond de peine,
Et le forçat ainsi fend les flots azurez.

Ô brebis, mousches, chiens, chevaux et forçaires,
N’avez-vous point sujet de plaindre vos miseres,
Lainant*, ruchant*, gaignant, chassant, portant, ramant ?

Si avez pour certain, mais las ! en vostre tasche
Vous avez du repos, et je sers sans relasche
En servant vous vivez, et je meurs en servant.

p.115-116

* brosser : parcourir au milieu des broussailles,
* lainer : semble forgé par le poète
* rucher : dans le sens remplir la ruche

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SONNET


Un jour mon beau Soleil mirait sa tresse blonde
Aux rais du grand Soleil qui n'a point de pareil :
Le grand Soleil aussi mirait son teint vermeil
Aux rais de mon Soleil que nul rais ne seconde.

Mon Soleil au Soleil était Soleil et onde,
Le grand Soleil était son onde et son Soleil ;
Le Soleil se disait le Soleil non pareil,
Mon Soleil se disait le seul Soleil du monde.

Soleils ardents, laissez ces bruits contentieux :
L'un est Soleil en terre et l'autre luit aux Cieux,
L'un est Soleil des corps, l'autre Soleil de l'âme.

Mais si vous débattez, Soleils, qui de vous deux
Est Soleil plus luisant et plus puissant de feux,
Soleil, tes jours sont nuits comparés à ma Dame.

p.217
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SONNET AU LIEU DE SA NAISSANCE


Solitaires frayeurs de ces grottes moussues,
Masures qui montrez la colère des ans,
Vallons entrecoupés doucement verdoyants,
Et vous monts qui bravez la région des nues,

Nymphes qui gazouillez dans vos ondes cognues,
Guérets qui foisonnez sous les coutres tranchants,
Écoutez mes chansons, et vous tous habitants
De ces eaux, de ces bois, de ces roches Cornues ;

J’ai dans la main un luth dont le ton vigoureux
Peut faire retentir mes désirs amoureux,
En immortalisant votre nom sur la terre :

Répondez seulement quand j’aurai commencé,
Afin que si Jupin s’en tenait offensé,
Nous confondions de bruit l’éclat de son tonnerre.

p.109
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Je chante et je pleure, et je veux faire et défaire,
J ose et je crains, et je fuis et je suis,
J heurte et je cède, et j ombrage et je luis
J arrête et je cede, et je suis pour et contraire.

Je veille et je dors, et suis grand et vulgaire,
Je brûle et gèle, et je puis et ne puis,
J aime et je hais, je conforte et je nuis,
Je vis et meurs, j'espère et désespère.

Puis de ce tout étreint, sous le pressoir,
J'en tire un vin ores blanc ores noir,
Et de ce vin j ennivre ma pauvre âme,

Qui chancelant d un ou d autre côté,
Va et revient comme un esquif tempête
Veuf de nochet, de timon et de rame.
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XIV
MUZAIN


Garrotté à l'envers aux jantes d'une roue,
Tu te fuis, tu te suis, maudissant tes amours ;
Quand tu finis ton rond tu commences ton cours,
Tourbillon éternel du destin qui se joue :

Lâche, cesse tes cris par trop entretenus,
Je suis le compagnon de ta roue indomptable,**
Si tu aimes Junon, j'aime aussi ma Vénus ;
Mais tu eus des plaisirs qui me sont inconnus,
Puis je suis une histoire, et tu n'est qu'une fable.

p.222

** L'amant déçu se compare à Ixion, condamné par Jupiter à tourner perpétuellement aux Enfers, pour s'être uni (avoir cru s'unir), à Junon.
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Puisque tu veux dompter les siècles tout-perdants
Par le rare portrait de ses grâces divines,
Frise de chrysoliths ses tempes ivoirines,
Fais de corail sa lèvre, et de perle ses dents.

Fais ses yeux de cristal y plaçant au-dedans
Un cercle de Saphirs et d’Émeraudes fines,
Puis musse dans ces ronds les embûches mutines
De mille Amours taillés sur deux Rubis ardents.

Fais d’Albâtre son sein, sa joue de Cinabre,
Son sourcil de jayet, et tout son corps de marbre,
Son haleine de Musc, ses paroles d’Aimant.

Et si tu veux encor que le dedans égale
Au naïf du dehors, fais lui un corps d’Opale,
Et que pour mon regard il soit de Diamant.
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