Certes de part et d’autre on est parfois dans le mythe. Si la colonisation comme “retour” relève du mythe, que dire de la définition du “Mur occidental” dit mur des lamentations, comme appartenant à la mosquée Al Aqsa et devant commémorer non le Temple mais l’envol du prophète Mahomet sur la jument Bouraq ? Il n’est pas certain non plus que le roi David ait conquis Jérusalem sur un peuple arabe. Et de toute façon, à quoi servent, de part et d’autre, ces légendes ? Les deux peuples ont été traumatisés, les Israéliens par le souvenir du génocide, les Palestiniens par celui de l’expulsion. Il serait puéril de leur demander d’écrire la même histoire. Il est déjà admirable qu’ils acceptent de coexister dans deux récits parallèles.