«En scrutant les Écritures» avec le Père Michel, nous sommes conduits à réfléchir sur ce qu'est l'exégèse, sur ses résultats, sur ses limites et bien sûr sur sa contribution au dialogue avec le Peuple Juif. Il nous éveille à une double tentation, celle d'oublier la racine qui nous porte et celle de méconnaître le peuple aîné. Il n'hésite pas à critiquer les appellations des juifs comme «frères de prédilection» ou «frères aînés» qui sont susceptibles d'induire à la tentation de nier et de dénier le droit d'aînesse
Depuis la déclaration du Pape Jean-Paul II à Mayence en 1980, l'Église catholique enseigne clairement que l'Ancienne Alliance n'a pas été révoquée. Sous le titre de L'Alliance irrévocable - Écrits sur le judaïsme, les Éditions du Carmel publient aujourd'hui de nombreux textes du Père Michel de Goedt sur les juifs, sur le judaïsme, sur la relation entre Israël et l'Église.
Ces textes montrent que Michel de Goedt était profondément lié aux juifs en Terre d'Israël et en diaspora.
Je ne suis ni exégète, ni philosophe, ni psychanalyste. Je ne peux pas évaluer tous ses écrits. Quant à ses écrits sur les juifs et sur le judaïsme, ma formation philosophique et théologique acquise à l'Institut catholique de Paris, mon étude intensive des sources pharisiennes-rabbiniques - ma nage dans «l'océan du Talmud» - d'abord à Paris puis à l'Université hébraïque de Jérusalem, me font réagir très positivement à leur message.