Depuis les années 1970, les fous de Dieu, intégristes de tout poil, relèvent la tête. La proclamation de la République islamique d'Iran le 1er février 1979 avait fait entrer dans notre vocabulaire le mot "tchador", et la vision nouvelle d'un islam radical, politique, dont l'objectif affiché était de remettre la Loi religieuse à la place qu'elle n'aurait jamais dû quitter, selon eux : au cœur de la société.
L'éducation devient un enjeu pour les réformateurs. Dans les années 1880, le ministre de l'Intérieur plaide qu'il coûte un million de dollars de tuer un Indien au combat contre 1 200 dollars de scolariser un jeune pendant huit ans. Des arguments indiscutables pour les élus de la nation qui considèrent l'école comme le moyen essentiel de l'américanisation. La volonté de moraliser et celle de christianiser vont de pair. [...] Le culte de la Nation se manifeste par la sacralisation des fêtes, telles que Thanksgiving ou le 4 Juillet, jour de l'Indépendance, et l'enseignement de l'histoire américaine.
Comment un état indépendant virtuel a-t-il pu naître en marge de la conférence de Berlin ? Tout avait commencé par l'ambition du deuxième roi de la dynastie belge, préoccupé, bien avant son accession au trône, de trouver une colonie pour son petit pays. Il explora des possibilités dans le monde entier, des Philippines à la Crète, avant de se fixer sur l'Afrique. Il dissimula ses intentions expansionnistes sous le manteau de l'humanitaire et de l'intérêt scientifique, afin de ne pas éveiller l'attention des puissances européennes et mécontenter l'opinion publique belge.
En 1450 (en Italie) est fixée une amende de 50 livres ou la perte de la main pour tout médecin ou chirurgien qui, par mégarde ou ignorance, aurait causé la mort de son patient.
On considère parfois le charisme comme une qualité personnelle dont les individus seraient gratifiés ou non à la naissance. Mais, en réalité, le charisme doit être pensé plutôt comme une relation. il ne dépend pas uniquement de l'apparence, des facultés ou de la personnalité de l'individu lui-même, mais aussi de la capacité des autres à trouver cette apparence, ces facultés et cette personnalité exceptionnellement attirantes. Les qualités qui rendent quelqu'un charismatique aux yeux d'un public particulier peuvent le rendre odieux aux yeux d'un autre... Napoléon lui-même n'était pas charismatique pour les Britanniques, qui le voyaient comme un homoncule malfaisant, ridicule et parvenu - ils le surnommaient "Boney" ("osseux") ou "The Corsican Ogre" ("l'Ogre Corse").
(David A. Bell - "Napoléon ou le charisme en politique")
On ne voyait de tout côté qu'incendie, meurtre et pillage, en sorte que, dès le commencement, l'agriculture fut abandonnée, les vivres vinrent ensuite à un prix excessif et, lorsque tout fut consommé, la famine se répandit partout. Une grande partie des Lorrains moururent de faim. Il y en eut même plusieurs qui, ne trouvant rien, mangèrent les cadavres des hommes qui avaient été tués, ou qui étaient morts de faim ; il y en avait même qui allaient à la chasse aux hommes comme on va à la chasse au lièvre.
(P. Abram, Histoire latine manuscrite de l'Université et du Collège de Pont-à-Mousson)
Paix d'Augsbourg: Selon cette paix de 1555, les sujets doivent adopter la confession de leur prince ou émigrer ; la liberté religieuse est accordée aux états impériaux, non aux individus. L'expression "cujus regio, ejus religio" ("tel prince, telle religion") est utilisée pour résumer la paix d'Augsbourg ; mais il s'agit d'une formule de propagande protestante qui ne correspond pas à la réalité : la mixité religieuse existe partout sauf dans la Bavière catholique.
Théodoric et Odoacre s'accordèrent pour gouverner ensemble l'empire des Romains, et ils se rendaient de fréquentes visites, se recevant l'un l'autre. Au dixième jour, alors qu'Odoacre se trouvait chez Théodoric, deux hommes s'approchèrent et lui saisirent les mains, comme des suppliants. Alors, d'autres qui se trouvaient cachés des deux côtés dans des alcôves firent irruption avec leurs épées mais ils hésitaient à se jeter sur Odoacre. Théodoric, lui, s'avança et le frappa de l'épée à la clavicule. Comme le coup était mortel et qu'il transperça jusqu'à la hanche le corps d'Odoacre, on dit que Théodoric se serait exclamé: "Ce misérable n'avait donc pas d'os !".
(Jean d'Antioche)
Plusieurs représentations du IVe millénaire avant notre ère attestent l'importance du dragon en Chine dès les cultures néolithiques. Animal magique, le dragon se distingue par son remarquable talent pour la métamorphose, qui lui permet de se mouvoir dans différents éléments : il se déplace dans les airs mais façonne aussi bien les rivières dont il est le gardien que les montagnes. Selon la mythologie chinoise, les souverains mythiques, de l'Empereur jaune à Yu le Grand, descendaient de dragons.
Tout un cérémonial entoure la réunion des diètes. Chaque délégation est accueillie en grande pompe à son entrée en ville. Une fois réunis, les émissaires assistent à une messe avant de se rendre à l'hôtel de ville, bien visibles de la foule. Dans la salle d'assemblée chaque ville est placée suivant un ordre censé refléter son rang au sein d'une hiérarchie informelle et très symbolique qui fait elle-même l'objet de discussions opiniâtres. Puis commencent les délibérations. Elles traitent de sujets fort variés, où se mêlent commerce et politique internationale, et vont parfois jusqu''à engager la Hanse dans des conflits armés.
(Tobias Boestad - "La Hanse - un monde de ports et de réseaux")