Citations de Ange (193)
"Autour de lui
le dragon tord et mord
Mord l’humain, le vent,
la terre et la pierre…
Tord paysage et cristaux
Et là, dans le veill,
naissent horreurs et merveilles…"
- C'est-y pas triste, deux tendrons qui ne connaitront jamais l'étreinte d'un homme ? …
- En vous voyant l'ami, on ne peut pas dire que je le regrette …
Parfois le choix n'est pas entre nos mains. Parfois le choix se fait sans nous.
Et parfois, ensuite, le destin vous fait un signe pour indiquer que vous avez pris le bon chemin...
Je l'attends encore.
- Je méprise ces gens-là.
- Qui ? L'esclave ? Janassa ?
- Ne te laisse pas perturber par ses jérémiades. Quand on veut quelque chose, on fait ce qu'il faut pour l'obtenir ou pour l'accomplir.
- Elle n'a pas la force de tuer Sââne...
- Vraiment ? Eh bien, dans ce cas, elle n'a qu'à partir.
- Partir ?
- Partir, oui. Fuir. Tu y as pensé ? Nous l'avons laissée seule au camp. Sââne n'est pas là pour la surveiller. Elle n'est pas enchaînée. Il n'y a personne pour la retenir. Personne pour la surveiller. Pourtant, je te parie qu'elle sera encore là quand nous reviendrons. La situation est confortable, pour elle. Elle n'a pas à penser, à décider, à prendre des risques. Elle est esclave dans l'âme, et elle le restera...
Parfois, le monde n'est pas tel qu'on le croit. Parfois, le monde a ses secrets, ses trésors, sa magie. Et parfois, littéralement... le monde prend fin... et se termine par... un mur...
Toi qui étais fascinée par les étoiles, et la connaissance… Toi qui m’écoutais parler pendant des heures du ciel et de philosophie… Tu vas continuer à déchirer des livres et à brûler les laboratoires ? Tu vas retourner à la séduction, à l’obscurantisme, à l’espionnage et au meurtre ? Tu n’as que du mépris. Le mien, et le tien. Et tu as fait tous les mauvais choix.
- Je suis un bâtard, n’est-ce pas ? Pas digne de cirer les bottes du Prince de Lorta ? Je suis un crevard, tombé dans la fange, devenu bandit ? Très bien. Je viens de la boue. Je vais utiliser les moyens de la boue. Je vais utiliser tous mes alliés, toute mon expertise. Tout les moyens du monde d’en bas. Pour détruire le monde d’en haut.
Si vous voulez abattre quelqu’un… Le ridicule. D’abord le ridicule. Puis la mort.
Sââne : Je vous ferai tuer, je vous ferai torturer, démembrer... Je vous ferai lentement éplucher la peau, pouce par pouce... Ou je m'arrangerai pour vous prendre comme sujets d'expérience... Et ne pensez même pas à m'assassiner maintenant, pour vous débarrasser de moi, car vous pensez bien que j'ai pris mes précautions. Que j'ai assez d'amis, assez d'hommes que je tiens pour m'assurer la plus atroce des vengeances... Par contre, si vous m'aidez, si nous résolvons ce mystère, je vous donnerai à chacun votre poids en or. (…) Alors... Après vous, chers amis.
Katar : Moi, je dis qu'on le tue.
Sââne : QUOI ??!?
Sélina : Le tuer ? Vraiment ? Tu sais quoi ? Je crois qu'il me manquerait. Cet espèce de mégalomane titanesque, de démence irréelle et monstrueuse, ce manque absolu de conscience ou de sentiments humains... C'est original, et rafraîchissant, on finit par s'attacher, finalement.
Katar : Il m'a fait crever l'œil. J'ai du mal à l'apprécier.
Même en exil, même loin de son pays., c'est beau le printemps...
La famille est à la source de toutes nos émotions, de tous nos combats, de nos jalousies, de nos peurs, de nos faiblesses et de nos forces. On croit courir après l’or, la reconnaissance, la gloire. On ne court qu’après le regard ou le manque de regards des autres, de nos parents, de nos ancêtres et de nos frères.
- Chevalier… Il y a une question que je me suis toujours posée. Les pucelles ne sont pas affectées par le veill, cela est entendu… Mais comment pensez-vous que l’ont ait découvert le reste ? Qui s’est aperçu que les vierges étaient dissimulées à la vigilance des dragons ? Peut-être qu’une courageuse jeune fille a voulu défendre sa famille et qu’on s’est alors aperçu que le monstre ne la repérait pas avec ses sens magiques… Qu’il ne voyait la fille que quand elle était devant lui…
- Je crois plutôt que des villageois ont voulu sacrifier une vierge au dragon, et qu’elle est morte de faim sur son poteau… A la troisième, ils ont compris.
C’est au fond du désespoir le plus noir qu’on trouve le courage le plus pur.
Et c’est ainsi que vint la fin. Le soleil reprit sa course, ainsi que les saisons. Et sur le terre libérée, la vie et la mort roulèrent, enlacées, avec l’eau des torrents… L’eau qui emporta les cadavres des fées et des enfants qui avaient péri de faim… Les cadavres des naïades, ou des femmes trop épuisées pour continuer à marcher… Les cadavres de tous ceux que le règne divin d’Erkor avait tués, et des êtres magiques qui, pour sa mort, venaient de se sacrifier… et mes dieux ne furent plus. Et les fées ne furent plus… Et les naïades, les dryades, les esprits des champs et des prés, des bois et des chemins, les sirènes et les ondines… Eux aussi ne furent plus… Mais les humains survécurent… et la lumière des dieux morts leur fut rendue.
Qu'importe l'origine du mythe. Ce qui est certain, c'est qu'à l'époque où Salmyre, la cité lointaine, étincelait de ses dernières lumières d'or, que l'émir et la reine d'Harabec se livraient à leurs querelles insignifiantes et séculaires, une révolte sourde et secrète grondait dans le cœur des esclaves du Peuple turquoise. Ils parlaient d'Ayesha. Ils attendaient Ayesha.
Qui sait pourquoi nos affections renaissent? renouvelées, renforcées, transfigurées par l'age et l'expérience? Qui sait comment nait le désir... L'affection... Qui sait comment nait la passion?
Le monde est merveilleux. Quand on y survit.
Autour de lui
le dragon tord et mord
Mord l’humain, le vent,
la terre et la pierre…
Tord paysage et cristaux
Et là, dans le veill,
naissent horreurs et merveilles
Tout naît, croît, puis décline. Les cités comme les gens.
- Ma chère, vos qualités sont décidément innombrables…
- En effet, monseigneur. Et comme vous le voyez, la modestie ne fait pas partie du lot.