Nous sommes à l'ère du soupçon, de la cancel culture et de l’anéantissement. Les accusations ne meurent jamais. Elles vivent, fossiles d'Internet, attendant d'être découvertes par chaque nouvelle génération. Mes péchés ne sont peut-être pas prouvés, mais je suis coupable par défaut. L'innocence, c'est trop vingtième siècle.
- Il est temps de me réapproprier ce récit. C'est mon histoire, après tout. L'Histoire me sera indulgente, car j'ai l'intention de l'écrire.
- Winston Churchill.
- C'est exact.
Une histoire brute de l'affaire ne permet pas d'en saisir l'essence. Seuls le théâtre et l'art ( la fiction, si vous préférez - atteignent la vérité émotionnelle des choses.
Les rêves sont une autoroute vers nos secrets les plus sombres. Peut-être même nos souvenirs les plus sombres. Les rêves d'Anna pourraient tout révéler.
Quelques lettres sur un écran, si inoffensives individuellement, mais mises bout à bout, mortelles.
Je suis désolée, je crois que je les ai tués.
"L'esprit est à soi-même sa propre demeure; il peut faire en soi un Ciel de l'Enfer, un Enfer du Ciel." (Milton)
Je crains que le bonheur soit comme la jeunesse, gaspillé par ceux qui l'ont, torturant ceux qui ne l'ont pas.
Le meurtre est une histoire vieille comme le monde.
L’être humain est un réceptacle à histoires. Les gens sont prêts à croire n’importe quoi si vous le présentez correctement. C’est le cas de l’histoire d’Anna O et du déclin de Benedict Prince
C’est ce que Milton voulait dire lorsqu'il a écrit sa célèbre phrase, celle-là même que votre mère m’a récitée lorsque nous nous sommes rencontrés pour la première fois à l’église St Margaret : « L’esprit est à soi-même sa propre demeure ; il peut faire en soi un Ciel de l’Enfer, un Enfer du Ciel. » Les poètes le savaient, bien avant les psychologues et les psychiatres.
Le mental disjoncte. Le corps s’éteint.