Film de Jean Becker et Jean-Loup Dabadie avec Gérard Depardieu, Gisèle Casadesus et Patrick Bouchitey, 2010.
Adaptation du roman de Marie-Sabine Roger.
On ne dit plus : "c'est féérique", on dit "c'est électrique" et "au siècle où tout va vite, il faut que tout soit électrique".
C'est tellement beau Paris ! s'exclame-t-elle, un sourire dans la voix. Je suis née à Paris, j'ai beaucoup voyagé, mais je n'aurais pas pu vivre ailleurs qu'à Paris. C'est d'une beauté ! J'adore. Mon point de chute, c'est là... C'est Montmartre, c'est la rue de Steinkerque. Montmartre... J'aime tellement monter et regarder toute cette vue à nos pieds.
Les sinuosités de la vie ne doivent pas nous empêcher d'être droits. Il faut avoir le temps d'avoir le temps. Rien ne doit jamais être perdu ou fini. Je ne pense pas que les pages se tournent définitivement...
On gagne beaucoup à laisser grandir en soi la bonté, la générosité, l'amour. Pour cela il faut du temps et donc de ne pas en faire l'économie. Nous raterions le meilleur. C'est vraiment là une leçon reçue de ma mère avec respect et reconnaissance.
e me dois d'ajouter qu'en essayant de faire de mon mieux et en donnant les meilleurs conseils possible à tous mes enfants, chacun a suivi sa route et tracé son chemin. Les exemples les plus judicieux ne garantissent pas des résultats idylliques. N'étant pas parfaits, nous ne pouvons atteindre la perfection au travers de nos enfants, et encore moins exiger d'eux ce que nous n'avons pas su faire nous-même. En toute chose, il convient de faire de son mieux, et de rester humble. La modestie est également une vertu à transmettre.
Quand je serai grande, je serai comédienne et j'aurai des enfants
on me dit qu'à 100 ans, il faut faire attention à sa santé
Mépris pour eux il y eut, mais selon Desnos, ce ne sont pas les films qui sont muets ; c'est le spectateur qui est sourd.
Comme nos enfants ont grandi dans ce monde-là, ils sont prévenus, avertis...Mais quand quelqu'un vient d'ailleurs, qu'il croit naître brusquement à la vie après un passage dans Vous avez un incroyable talent ou que l'on se soit retourné sur lui dans The Voice, il ne sait pas dans quel monde factice et cruel il débarque. Le rêve peut alors tourner à la désillusion et au cauchemar. Il ne faut pas se laisser emporter par un succès. Parce qu'aujourd'hui, tout est fabriqué pour faire de l'audience, et si l'indice n'est pas assez bon, vous êtes jeté comme un vulgaire mouchoir en papier. (p. 237)
À l'issue du film, Paul [Belmondo] m'a offert le buste, qui est toujours là, dans mon salon, depuis 1943. Il n'a pas pris une ride, lui ! (p. 37)
Il y a des carrières qui ne se construisent que sur une forme exhibitionniste dont la presse people se délecte. Il paraît que personne ne lit cette presse, que l'on dit parfois de caniveau, et pourtant, elle bat des records de tirage. Le caniveau tient alors le haut du pavé ! On peut faire parler beaucoup de soi, même lorsqu'on n'a pas grand-chose à dire. (p. 48)