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4.02/5 (sur 109 notes)

Nationalité : France
Né(e) à : Paris , le 25/08/1911
Mort(e) à : Paris , le 19/02/1986
Biographie :

André Leroi-Gourhan est un ethnologue, archéologue et historien français, spécialiste de la Préhistoire.

Il entre à l'École des langues orientales au sein de laquelle il étudie le russe (diplômé en 1931) et le chinois (diplômé en 1933). Parallèlement il suit à l'École pratique des hautes études les cours de Marcel Granet et fréquente l'EHESS.

Il épouse Arlette Royer (1913-2005) en 1936 (ils ont eu quatre enfants). En février 1937 il part avec sa femme en mission ethnographique au Japon. La rentrée universitaire le voit chargé d'enseignement à l’Institut franco-japonais de Kyoto. En été 1938 ils étudient en particulier les derniers Aïnous de l’île d’Hokkaidō (nord de l’archipel japonais).
Le couple revient en 1939, André ramenant une partie des matériaux pour sa thèse de doctorat ès-lettres dirigée par Marcel Mauss et consacrée à L'Archéologie du Pacifique Nord (soutenue le 14 juin 1944).

De retour en France, il est nommé au Musée Guimet et au Musée Cernuschi de 1940 à 1944, date à laquelle il est nommé maître de conférences en ethnologie coloniale à l'université de Lyon sur une chaire créée par le ministère des colonies. Il sillonne le Mâconnais avec des étudiants qu’il initie à ce qu’il appellera plus tard l’ethnologie préhistorique.

Il participe aux activités de la Résistance, ce qui lui vaut en 1945 la médaille de la résistance, la croix de guerre et la Légion d'Honneur. En 1946, il est nommé sous-directeur du Musée de l'Homme et maître de recherches au CNRS. La même année, il fonde le Centre de formation aux recherches ethnologiques, qui forme les jeunes chercheurs aux méthodes ethnographiques.

En 1956, il succède à Marcel Griaule à la Sorbonne, à la chaire d'Ethnologie générale et Préhistoire, puis est élu à la chaire de Préhistoire du Collège de France de 1969 à 1982 et membre de l'Institut de France.

André Leroi-Gourhan a proposé une approche radicalement nouvelle de l'interprétation de l'art pariétal paléolithique. À ces fins, il a utilisé une méthode de fouilles née en URSS, qu'il a largement popularisée en Europe occidentale ("Préhistoire de l'art occidental", 1965). Au cours des fouilles qu'il a dirigées à la grotte des Furtins en 1945, dans les grottes d'Arcy-sur-Cure entre 1946 et 1963, puis sur le site magdalénien de Pincevent à partir de 1964, André Leroi-Gourhan a contribué à renouveler les méthodes de fouilles archéologiques. Il crée une école de fouilles pionnière à Arcy.

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Source : Wikipédia
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La Genèse de l'écriture, de Denise Schmandt-Besserat, traduit par Nathalie Ferron, postfacé par Grégory Chambon Pour en savoir plus : https://www.lesbelleslettres.com/livre/9782251452937/la-genese-de-l-ecriture **** Pour les civilisations antiques, l'écriture était un don divin. Les philosophes et les linguistes ont spéculé sur ses origines. À la fin du XXe siècle, des objets archéologiques ont permis de retracer l'évolution de pratiques aboutissant aux premières traces d'écriture en Mésopotamie. Bousculant le mythe et les certitudes savantes, leur étude a montré que les fonctions primordiales de l'écriture ne relèvent ni de la transmission, ni de la conservation du langage, mais de la gestion de biens. La conception scientifique de la genèse de l'écriture découle des découvertes de Denise Schmandt-Besserat. Ce livre présente les preuves matérielles que sont les « jetons », examine leur évolution jusqu'à la transmission de leurs fonctions aux tablettes d'argile, puis analyse les implications socioéconomiques de ce processus multimillénaire, avant de restituer la classification des artefacts. Cette démarche est comparable à celle d'André Leroi-Gourhan : elle introduit une problématique fondamentale dans le champ des études paléo-historiques en même temps qu'une méthode éclairant la relation entre une classe d'artefacts et l'évolution de l'humanité. Dans une postface inédite, Grégory Chambon fait le point sur les enjeux toujours actuels de cette oeuvre fondatrice.

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Citations et extraits (24) Voir plus Ajouter une citation
L'étude des œuvres, là où leur densité est suffisante, montre que les unités régionales étaient solides et stables sur de longs siècles.
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La constance extraordinaire du dispositif symbolique est la preuve qu'il existait une mythologie, constituée très tôt puisqu'à l'Aurignacien déjà, le couplage des animaux et des signes est attesté.
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Nous ne percevons la religion paléolithique que dans une faible pénombre.
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« Posant en principe que c'est la matière qui conditionne toute technique et non pas les moyens ou les forces, je me suis écarté franchement des données acquises et j'ai adopté une répartition des techniques de fabrication qui débute par les matières solides pour atteindre progressivement les fluides. Les solides dont l'état ne varie pas ont reçu le nom de solides stables: pierre, os, bois; ceux qui, par échauffement par exemple, acquièrent une certaine malléabilité sont dits solides semi-plastiques : c'est le cas des métaux; ceux qui, malléables à l'état de traitement, acquièrent la dureté en séchant ou par la cuisson sont les plastiques : poterie, vernis, colles; ceux enfin qui, à tous moments de leur état, sont flexibles mais non malléables ont le titre de solides souples: peaux, fils, tissus, vanneries. Les fluides ne comportent pas de subdivisions, le type est l'eau et ils englobent toutes les matières qui, en état normal de traitement et de consommation, sont liquides ou gazeuses. » p.19
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« L'homme tire profit des éléments: le feu, l'eau, l'air lui apportent la possibilité de fondre des métaux, de dissoudre des substances solides, de dessécher les liquides mais ils n'interviennent qu'en second plan, bien loin derrière les actes violents qui impriment à la matière une forme utilisable. Fendre, marteler, tailler, polir, diviser la matière pour la recomposer ensuite, sont les fins qui absorbent le meilleur de l'intelligence technique. Pour toutes ces fins, un seul moyen s'est offert: la percussion. » p.47
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« Mais de sérieuses difficultés apparaissent: l'homme civilisé jouit du contrôle des idées générales qu'on exprime à son sujet, il est vécu par les auteurs et inconscient dans une large mesure; combien nous est-il difficile de dégager qu'être assis, le menton dans la main et les jambes croisées, soit un document ethnologique au même degré que pour un Noir d'Afrique orientale se tenir debout sur la jambe droite, le pied gauche posé sur le genou droit, dans l'attitude d'un échassier. » p.317
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« Si l'on présente aux Français un tableau général de la culture polynésienne... Il peut sembler logique de présenter de la même façon la culture européenne moderne, de considérer la radio comme un moyen de transmission comparable au tambour, le complet. veston comme le vêtement typique des indigènes mâles et la mitrailleuse comme une arme de jet. » p.316
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« Les différents modes d'action de la main dans son rôle préhenseur peuvent se ranger dans quatre catégories de gestes: accrocher avec les doigts, pincer entre les doigts (préhension interdigitale), saisir à pleine main (préhension digito-palmaire), contenir dans les mains ajustées en récipient. » p.44
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Il semble donc avoir existé des pendeloques mâles et des pendeloques femelles.
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Vers 2000 avant notre ère, de l'Égypte à la Turquie, à l'Indus, à la Chine, au pourtour nord de la Méditerranée, des villes existent qui mettent en valeur le premier grand développement de la civilisation. Leur structure est singulièrement uniforme, mais ceci n'est pas pour surprendre, puisqu'on a vu que la cité n'est que l'élément expressif du nouveau dispositif fonctionnel pris par la collectivité humaine.
À toute époque, et aussi bien en Amérique qu'en Europe non méditerranéenne ou en Afrique noire, chaque fois que le groupe, ayant atteint le seuil agricole, franchit le seuil métallurgique, le même dispositif fonctionnel prend forme. La cité en est le moyeu. Elle est enfermée dans son enceinte défensive, centrée sur les réserves de céréales et le trésor. Les cellules qui l'animent sont le roi ou son délégué, les dignitaires militaires et les prêtres, servis par un peuple de domestiques et d'esclaves. Les artisans forment à l'intérieur du dispositif urbain une série de cellules généralement endogames ; leur sort est lié à celui des classes dirigeantes. [...]
L'évolution, depuis le développement des premières économies agraires, se fait donc dans le sens d'une sur-sédentarisation, par la suite de la formation d'un capitalisme qui est la conséquence directe de l'immobilisation autour des réserves de céréales. L'immobilisation aboutit à la formation d'un dispositif défensif entraînant inévitablement la hiérarchisation sociale. Cette hiérarchisation s'opère sur des bases normales puisque, comme un organisme vivant, le dispositif social possède une tête où s'élabore l'idéologie du groupe, des bras qui lui forgent ses moyens d'action et un vaste système d'acquisition et de consommation qui satisfait à l'entretien et à la croissance du groupe.
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