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EAN : 9782883820449
71 pages
Canevas (01/10/1994)
3.5/5   8 notes
Résumé :
Léon Tolstoï, séjournant à Lucerne en 1857, nous tire par la manche, nous éveille du cauchemar. Il dit en passant, et avec quelle clarté, le vrai de l'amour suisse du patrimoine. On découvre alors que ce pont-là fut détruit pour le plaisir des touristes et ce pont-ci - les modes évoluant - cloné pour les mêmes... Poursuivant ensuite son étonnant récit, Tolstoï se saisit à son tour de la cité comme modèle de l'égoïsme et de la morgue des possédants.
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Critiques, Analyses et Avis (3) Ajouter une critique
Fantastique Tolstoï ! (J'aime bien la musique de ces deux mots mis côte à côte. Allez je vous la refais juste pour le plaisir de l'oreille : Fantastique Tolstoï !)

Voici un court récit, un coup de gueule devrait-on dire tant le style en est mordant et incisif. On ne le connaît pas trop ce Tolstoï-là ; le Tolstoï jeune et volcanique qui s'indigne et qui fait des éclats. Il n'avait en effet que vingt-huit ans lors de la rédaction de ce récit qui m'a tout l'air d'être autobiographique.

Il y décrit un simple petit événement lors d'un séjour en Suisse, à Lucerne comme le titre pourrait éventuellement vous y faire penser. L'aristocratie européenne et bienpensante est réunie au Schweizerhof, gros établissement cossu et fraîchement construit (à l'époque, car il existe toujours et depuis, a pris une certaine patine) dont le service, l'étiquette et les prix exorbitants font qu'on ne mélange pas le bas peuple avec ses résidents.

L'auteur y décrit des aristocrates guindés, qui respectent toutes les convenances et qui ne sont jamais, ô grand jamais, naturels. Ils semblent tout avoir, tout posséder, et pourtant, ils semblent tous très loin d'être heureux. Il étouffe auprès d'eux et se décide à prendre la tangente auprès du lac et du paysage grandiose, vaste écrin dans lequel la ville de Lucerne est sertie.

Au cours de sa pérégrination, il entend de loin un air de guitare et de chanson traditionnelle. Il s'approche et découvre tout un attroupement auprès du Schweizerhof où toute l'aristocratie est sortie pour écouter le troubadour chanter.

Celui-ci exécute tout son répertoire, ses chansons sont belles à pleurer, et pourtant, à la fin de son récital, il ne se trouve personne parmi ces richissimes pensionnaires pour lui envoyer quelques pièces. Il n'en faut pas davantage pour faire exploser Tolstoï et se lancer dans une virulente diatribe contre cette façon de faire, cette façon de penser, cette façon d'être.

Je vous laisse le soin de découvrir ce que va faire le narrateur. En tout cas, un texte court certes, mais extraordinairement puissant et efficace, qui témoigne d'une grande humanité ainsi que d'une réelle aptitude à prendre de la hauteur sur les événements et à les envisager dans une perspective plus large.

La seule note discordante à mes oreilles dans cette sublime sonate, c'est le recours au religieux, dans l'ultime page du récit, et qui ne se justifie en rien, selon moi. Mais ceci n'est évidemment qu'un son de cloche, c'est-à-dire, pas grand-chose.
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Lucerne est un bref récit de critique sociale, très autobiographique, écrit en 1857. Un récit très moderne, facilement transposable de nos jours.
Le narrateur est à Lucerne et loge dans le luxueux hôtel Schweitzerhoff. Il est très en colère. Il fustige les riches touristes anglais qui ont incité à transformer un splendide site naturel en promenade rectiligne avec rangées de tilleuls et petits bancs verts. Quand il ouvre sa fenêtre et lève les yeux, la nature l'émerveille. Il voudrait partager sa joie mais il est seul. Au dîner, il se sent puni. Les Anglais toujours eux , ces êtres arrogants et froids, chuchotent entre eux. il regrette la pension parisienne cosmopolite où tout le monde s'amusait autour d'une bonne table. Il se sent triste. Il sort se promener et, de nouveau, il est émerveillé par le paysage, d'autant plus enchanteur qu'une musique agréable et douce vient le réconforter. Ce sont les accords de guitare d'un tout petit bonhomme en noir, venu chanter sous les fenêtres de l'hôtel. Quand il a fini son merveilleux récital , personne ne songe à lui donner quelque chose. Et là, le narrateur, déjà bien remonté décide de faire un scandale...

J'ai bien aimé cette nouvelle car je la trouve très moderne. Moi aussi, je suis indignée par le conformisme esthétique. Les allées bétonnées et rectilignes avec fléchages pour les piétons et cyclistes. On aménage tout et de la même façon du nord au sud de notre beau pays. On retrouve les mêmes espèces d'arbres, les mêmes bacs à fleurs et les mêmes bancs. Moi aussi j'ai tendance à généraliser, à pester contre les bobos parisiens là ou Tolstoï s'en prend aux Anglais. Il se demande également pourquoi ces personnes cultivées, humanitaires, capables "d'honnêtes sentiments" qui s'occupent du" développement du christianisme africain" ou de "l'état des célibataires chinois" ne sont pas capables d'un élan du coeur spontané envers leur prochain, au sens propre. Tout est argent, tout est calcul mercantile. Après, notre narrateur est un aristocrate orgueilleux et arrogant lui aussi. Je n'ai pas trop apprécié la façon dont il faisait la leçon aux bourgeois en s'en prenant surtout à leurs domestiques. J'ai été mal à l'aise à la place du petit guitariste qu'il trimballe partout et qui est moqué par les valets. le narrateur est très orgueilleux dans l'histoire et dépassé par sa colère. Cependant j'ai passé un très bon moment à lire cette nouvelle de jeunesse.
Lu sur le site de la beq ( bonne traduction)
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Lucerne
ou
les Notes du prince Neckludoff (1857)

Je n'épargnerai rien à mon auteur préféré, mais j'ai tellement d'hommage à lui faire que la question est insignifiante.

Lucerne, pour tout dire est la nouvelle qui m'est restée longtemps à lire de toute la littérature de Tolstoï si foisonnante, et il y a encore des inédits qui circulent. Comme un mauvais présage ? J'en repoussai à chaque fois la lecture .. Et puis quand je l'ai lue, je n'ai pas été emballé, la magie n'a pas opéré ; l'impression que j'ai eue est comme si elle avait été écrite par un autre, ou une absence de l'auteur. J'ai trouvé bizarre, voilà !

J'ai bien lu ensuite un éditeur russe qui semblait dire que la période ne semblait pas propice au grand écrivain et que c'était un peu faible. Il est vrai qu'il gambergeait à l'époque, mais il a tout de même écrit juste avant Deux Hussards et peu après le Bonheur conjugal ; et puis j'ai surtout lu des critiques favorables qui m'étonnèrent plutôt, je me suis finalement rangé derrière l'avis général et ai pensé que c'est moi qui avait la berlue. Non pas que je lui déniais la qualité de bien écrire peu importe où il se trouve, mais je pense que n'étant pas dans son élément, c'était moins bon !

Et puis aujourd'hui je me fais une autre analyse qui est liée à l'altérité. Tout ce qu'a écrit Tolstoï, il l'a écrit sur le sol russe ou avoisinant avec une forme de symbiose et que des considérations littéraires sur un sol qui ne m'apprend rien avaient peu de chance de m'atteindre et que la magie opère.

Je vais relire cette nouvelle pour en avoir le coeur net et reviendrai ici donner mon sentiment.
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Citations et extraits (14) Voir plus Ajouter une citation
La somptueuse bâtisse à cinq étages du Schweizerhof a été construite récemment sur le quai, juste au-dessus du lac, à l'endroit même où se trouvait jadis un vieux pont couvert coudé, en bois, avec des tourelles aux angles et des images saintes sur les chevrons. À présent, grâce à l'arrivée massive des Anglais, à leurs besoins, leurs goûts et leur argent, le vieux pont a été démoli, et remplacé par un quai de pierre, droit comme un i ; sur le quai, on a bâti des maisons rectangulaires de cinq étages ; devant les maisons, on a planté deux rangées de jeunes tilleuls entourés de grilles de protection, et entre les tilleuls, on a placé comme il se doit de petits bancs verts. C'est ce qu'on appelle la promenade ; et c'est là que vont et viennent, jouissant de leur œuvre, des Anglaises en chapeaux de paille suisses et des Anglais vêtus de costumes solides et confortables. Peut-être bien que ces quais et ces maisons, et ces tilleuls et ces Anglais seraient très bien ailleurs, — mais surtout pas ici, au milieu de cette nature étrangement grandiose et en même temps harmonieuse et douce au-delà de toute expression.
[…]
Nulle part, ni sur le lac, ni dans les montagnes, ni au ciel, on n'aperçoit une seule ligne continue, une seule couleur uniforme, un seul moment semblable à un autre, partout le mouvement, la dissymétrie, le caprice, le mélange infini et la variété des ombres et des lignes, et, dans tout cela, le calme, la douceur, l'unité et la nécessité du beau. Et là, planté bêtement, en plein foyer, au milieu de cette beauté désordonnée, sans entraves, sans limites, juste sous ma fenêtre, la barre blanche du quai, les petits tilleuls avec leurs grillages et leurs petits bancs verts — pauvres et vulgaires productions de l'homme, qui, à la différence des maisons de campagne et des ruines lointaines, n'étaient pas noyées dans l'harmonie générale de la beauté, mais, au contraire, l'enfreignaient grossièrement.

P. S. : Pour ceux que cela intéresse, l'hôtel Schweizerhof et ses tilleuls taillés au cordeau existent toujours et vous pouvez en avoir un aperçu sur le lien suivant :

http://3.bp.blogspot.com/-b9r8SuiEL-4/T5CdZ8q_r2I/AAAAAAAACBk/6hHF-66Kd_o/s1600/The+most+high+class+Schweizerhof+Hotel+is+located+in+front+of+Lake+Lucerne+in+Lucerne%252C+Switzerland.JPG

Vous pouvez également avoir une idée du panorama que décrit Tolstoï sur cet autre lien :

http://fr.forwallpaper.com/wallpaper/lucerne-town-and-lake-from-alps-351020.html
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« Le 7 juillet 1857, à Lucerne, devant l'hôtel Schweizerhof où sont logés les gens les plus riches, un misérable chanteur ambulant a passé une demi-heure à chanter des chansons et à jouer de la guitare. Plus de cent personnes l'ont écouté. Trois fois, le chanteur les a priés de lui donner quelque chose. Personne ne lui a rien donné, et beaucoup se sont moqués de lui. »
Ce n'est pas une invention, c'est un fait réel, sur lequel ceux qui le désirent peuvent se renseigner auprès des pensionnaires du Schweizerhof, en consultant les journaux pour savoir quels étrangers s'y trouvaient le 7 juillet.
Voilà un événement que les historiens de notre temps doivent graver dans le marbre, inscrire en lettres de feu. C'est un événement plus significatif, plus sérieux, et qui a un sens plus profond que les faits relevés dans les journaux et les livres d'histoire. Que les Anglais aient tués mille Chinois parce que les Chinois n'achetaient rien pour de l'argent, tandis que leur pays engloutissait de la monnaie sonnante et trébuchante, que les Français aient tué encore mille Kabyles parce que le blé poussait bien en Afrique et qu'une guerre permanente était utile pour l'entraînement des armées, que l'ambassadeur de Turquie à Naples ne puisse pas être un Juif et que l'empereur Napoléon se promène à pied à Plombières et assure son peuple par voie de presse qu'il ne règne que par la volonté du peuple entier, — tout cela, ce sont des mots qui dissimulent ou révèlent ce que l'on sait depuis longtemps ; mais l'événement qui s'est produit à Lucerne le 7 juillet me paraît absolument nouveau, étrange, et ne concerne pas les vices permanents de la nature humaine, mais une certaine époque du développement de la société. C'est un fait qui n'appartient pas à l'histoire des actions humaines, mais à celle du progrès et de la civilisation.
Pourquoi ce fait inhumain, impossible dans un village, qu'il soit allemand, français ou italien, est-il possible ici, où la civilisation, la liberté et l'égalité sont portés au pinacle, où se rassemblent des voyageurs appartenant à ce qu'il y a de plus civilisé dans les nations les plus civilisées ? Pourquoi ces gens cultivés, humains, capables en général de n'importe quelle action témoignant d'honnêteté et d'humanité, n'ont-ils pas assez de cœur pour accomplir individuellement une bonne action ?
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— Dites-moi, les messieurs sont plus généreux là-bas ? continuai-je, souhaitant lui faire partager ma colère contre les habitants du Schweizerhof. — Là-bas il ne pourrait pas arriver comme ici que dans un grand hôtel où vivent des richards, cent personnes écoutent un artiste et ne lui donnent rien…
Ma question eut un effet tout différent de celui que j'attendais. Il était à mille lieues de s'indigner contre eux ; au contraire, dans ma remarque il vit un reproche à son talent qui n'avait pas obtenu de récompense, et s'efforça de se justifier devant moi.
— On n'arrive pas toujours à se faire bien payer, répondit-il. — Quelquefois on manque de voix, on est fatigué, — c'est qu'aujourd'hui j'ai marché pendant neuf heures et chanté presque toute la journée. C'est pas facile. Et ces messieurs les aristocrates sont des gens importants, ils n'ont pas toujours envie d'écouter des tyroliennes.
— Tout de même, comment peut-on ne rien donner ?
Il ne comprit pas ma remarque.
— Ce n'est pas ça, dit-il, — ici c'est surtout qu' " on est très serré par la police ", voilà le problème. Ici, si on veut vous le permettre, on vous le permet, et si on ne veut pas, on peut même vous mettre en prison.
— Qu'est-ce que vous me dites là ?
— Eh oui. Si on vous fait une fois la remarque, et que vous chantez encore, — on peut vous mettre e, prison. J'y ai déjà passé trois mois, dit-il en souriant, comme si c'était l'un de ses souvenirs les plus agréables.
— Mais c'est affreux ! dis-je. — Et pourquoi ? — Ce sont leurs nouvelles lois de la République, continua-t-il en s'animant. — Ils ne veulent pas prendre en considération qu'il faut bien qu'un pauvre puisse vivre. SI je n'étais pas un infirme, je travaillerais. Et si je chant, est-ce que ça fait mal à quelqu'un ? Qu'est-ce que ça veut dire ? Les riches peuvent vivre comme ils veulent et " un bauvre tiable "comme moi n'a même pas le droit de vivre ? Qu'est-ce que c'est que ces lois de la République ? Si c'est comme ça, on n'en veut pas, de votre République, n'est-ce pas, monsieur Nous ne voulons pas de la République, nous voulons… nous voulons… — il hésita un peu —, nous voulons les lois naturelles.
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À sept heures et demie, on m'appela pour le dîner. […] Pendant quelques minutes, on entendit le mouvement silencieux des hôtes qui arrivaient pour prendre place : le bruissement des robes de femmes, des pas légers, des échanges à voix basse avec les maîtres d'hôtel respectueux et parfaitement stylés ; et tous les couverts se trouvèrent occupés par des messieurs et des dames soigneusement, et même richement vêtus, et en général d'une extraordinaire propreté. Comme partout en Suisse, la plupart des hôtes étaient des Anglais, aussi ce qui régnait à la table commune, c'étaient une stricte décence érigée en loi, un quant-à-soi fondé non pas sur l'orgueil, mais sur l'absence de tout besoin de rapprochement, et la jouissance solitaire procurée par la satisfaction commode et agréable de ses besoins. Tout brille alentour, les dentelles et les faux cols éclatants de blancheur, l'éclatante blancheur des dents, vraies ou fausses, l'éclatante blancheur des visages et des mains. Mais les visages, dont beaucoup sont très beaux, n'expriment que la conscience de leur propre opulence et l'absence totale d'attention à tout ce qui les entoure et ne se rapporte pas directement à leur personne, et les mains éclatantes de blancheur avec leurs bagues et leurs mitaines ne se meuvent que pour arranger un col, découper une pièce de bœuf ou remplir un verre : aucune émotion intérieure ne se reflète dans leurs mouvements.
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Mais comment vous, enfants d'un peuple libre et humain, vous, chrétiens, vous, hommes tout simplement, avez-vous pu répondre à la pure volupté que vous a procurée un malheureux qui vous implorait par la froideur et la dérision ? Mais non, dans votre pays il y a des asiles pour les mendiants. — Il n'y a pas de mendiants, il ne doit pas y en avoir, le sentiment de compassion sur lequel est fondée la mendicité ne doit pas exister. — Mais il s'est donné de la peine, il vous a donné de la joie, il vous a priés de lui donner ne serait-ce qu'une petite parcelle de votre superflu pour cette peine dont vous avez profité. Et vous, avec un froid sourire, vous l'avez observé comme un oiseau rare du haut de vos brillants palais, et parmi la centaine de gens riches et heureux que vous étiez, il ne s'en est pas trouvé un seul pour lui jeter le moindre sou ! Couvert de honte, il s'est éloigné de vous ; et celui que la foule obtuse a poursuivi et abreuvé d'offenses, ce n'est pas vous, c'est lui, — votre froideur, votre cruauté, votre malhonnêteté, le fait que vous lui ayez volé le plaisir qu'il vous a donné, c'est à LUI qu'on le fait payer en l'offensant.
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