Les Contes interdits : La Légende de Sleepy Hollow

Je n'avais jamais lu aucun des Contes interdits. Je ne sais pas si les autres romans de cette série sont semblables à celui-ci, mais je ne suis pas vraiment convaincue. Un peu trash, un peu de fantastique, un peu de sexe, une intrigue fort mince… Ça se lit facilement, mais au bout du compte, je me suis dit “tout ça pour ça”. bref, je ne peux pas le recommander. Mais visiblement, il a plu à de nombreux lecteurs, donc… à vous de voir.

Que dire de ce livre ?
Qu'il est ennuyeux. L'intrigue n'est pas seulement fluette, tel un chuintement, elle est aussi mauvaise.
C'est poussif, on a envie que les personnages fassent un truc bien de leurs vies fictives, on a presque pitié pour eux.
C'est un livre d'horreur, et j'ai trouvé la scène qui le met dans cette catégorie, (outre l'intrigue), et cette scène est étonnament « gaie ». J'aurais aimé être averti que le livre contient ce genre de scène. Ce n'est pas mon style de littérature (il y a une autre scène pour adulte, trop trash à mon goût, si je puis dire).
Les personnages sont grossièrement inventés, stéréotypés. Il ne faut pas s'attendre à de la finesse psychologique.
Et la fin, houlala, guignolesque. Je n'y ai pas cru du tout. Mais je ne veux pas spoiler.
C'est un style de livre série « b » minuscule.

Tout de même un point positif, j'ai apprécié le jeu de flashbacks qui se rapprochaient de l'action présente au moyen de l'alternance des chapitres, et le dernier chapitre (flashback), qui explique un événement.
L'écrivain manie à merveille les flashbacks.

Et vous vous demandez peut-être pourquoi j'ai tenu, pourquoi n'ai-je pas stoppé cette livide lecture ?
Simplement parce que c'est écrit par un québécquois, avec beaucoup de dialogues en québécquois, et que la langue, le jargon québécquois sont très drôles à lire pour un français métropolitain lambda.
J'ai beaucoup rigoler des divergences de la langue française. Francophone ne veut pas dire que l'on parle le même français. J'en ris encore. Mais avec respect pour les québécquois, dont j'admire beaucoup le pays et la culture. C'est simplement qu'il y a un jargon québécquois, et aussi que des mots ont un double sens différent entre les deux langues.

Bref, je ne conseille pas ce livre. Je suis content de ne pas l'avoir acheté (merci les bibliothèques municipales). Mais j'ai bien ri. La prochaine fois, je choisirai mieux mon auteur.trice québécquois.e.

Autant ma première lecture d'un conte interdit m'a fait cauchemarder plusieurs jours, autant j'ai trouvé celui-là plutôt décevant. Alors oui, on retrouve le côte assez trash qui dégoute bien sur le moment, en tout cas pour ma part, mais contrairement à Raiponce, je n'ai pas eu peur, je n'ai pas retenu mon souffle une seule fois. Peut-être est-ce du simplement à l'histoire et à la narration? Dans Raiponce, on court pour sauver sa vie, il y a peu de répit dans l'action tandis qu'ici, on suit une enquête sur une disparition inquiétante, alors forcément le rythme n'est pas le même...Mais toujours est-il que pour cette lecture, qui se lit tout de même rapidement, je n'ai pas ressenti le frisson que j'espérais avoir pour Halloween. Et comme j'adore la légende de Sleepy Hollow, du moins le film, la barre de mes attentes était assez haute.
Le personnage d'Ichabod Crane, ici, m'a fortement déplut. Il dénature complétement ma vision de l'Ichabod un peu naïf qui plonge dans un monde d'horreur, bien qu'ici, Ichabod tombe aussi dans un monde d'horreur. Mais il est loin d'être naïf et quand on prend un peu de recul, on constate qu'il vit déjà dans un monde horrible, avec ses combines de maître chanteur, et qu'il en est le propre investigateur. Pareil pour la jeune Katrina, si naïve dans la version originale et ici, si monstrueuse. Tout est inversé, je ne m'y attendais pas forcément. le personnage d'Eliott aurait pu être plus attachant s'il n'était pas si pleurnichard. Je n'ai eu aucune accroche avec ce personnage, ni avec aucun autre d'ailleurs et cela m'a presque rendu indifférente à leur sort au final.
C'est vraiment dommage, je pense que définitivement la réécriture de conte dans ce style horrifique n'est vraiment pas fait pour moi !

J'ai reçu ce livre par Masse critique et j'avais un à priori favorable grâce à de bonnes critiques de libraires, je l'ai commencé dans de bonnes dispositions. Pourtant je l'ai fini à contrecoeur et en retard pour ma chronique.
[Masquer] La légende de Sleepy Hollow se mêle à celle d'un être féminin monstrueux (sirène, Vouivre ou goule, ce n'est jamais précisé)
Les personnages du monde réel ne sont pas foncièrement sympathiques : un maître chanteur et son amant hacker, un amateur de vidéos nécrophiles, une mère violente, une femme adultère, un ermite bourru, un peintre obsessionnel, une logeuse acariâtre, un truand meurtrier...
La pitié éprouvée par les anti-héros envers deux enfants malheureux est la seule note d'optimisme dans ce roman.
"Pour un public averti" ... et amateur de vomi et de sang ... Au bout d'un moment, trop, c'est trop...