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Adrienne Barman (Autre)
EAN : 9782377317868
112 pages
Sarbacane (04/05/2022)
3.76/5   36 notes
Résumé :
Prends garde au loup, ma fille...Cette fois, Jeanne voulait y croire. Que tout irait bien. Qu'elle pourrait recommencer sa vie à zéro dans cette toute petite cabane au milieu des montagnes dont elle avait hérité. Qu'elle pourrait hiberner comme une ourse, loin de la violence des hommes. Que rentrer dans ce bar lui changerait les idées. Que ce type souriant qui lui avait proposé un verre - juste après y avoir glissé un cachet - lui voudrait du bien. Ce soir-là, Jeann... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (8) Voir plus Ajouter une critique
Je venais de lire quelques jolis récits jeunesse sur l'amitié, de petites choses bien guillerettes, et puis j'ai pris ce livre, l'ours, la forêt, la montagne, encore un récit bucolique. Mais quand je lis la quatrième de couverture, un doute m'assaille, ça a l'air plus introspectif et pas si léger que ça. Puis voilà, je me prends un uppercut imparable dans la face, je découvre alors un récit très dur, terrible et violent, une histoire de viol, de meurtre, de prison, de maternité.
Le dessin est en bichromie, du noir agressif et un gris, chaud mais triste. le trait est simple, mais qui s'agite dans les moments durs en hachures agressives et énervées. le noir s'impose mais l'équilibre est toujours juste, les contrastes en racontent autant que le texte et les images. le texte est en voix off, un long monologue, raconté comme une fable, presque neutre et détaché malgré la violence de son contenu, parfois ce sont les images qui décrivent les faits, parfois le texte, rarement les deux, comme si c'était trop dur de les prendre de face. Par moment la violée devient une ourse ou le violeur un loup. le jeu des métamorphoses ramène aux mises en garde de parents pour leurs enfants, ça n'empêche pas le récit d'être direct et frontal. On prend claque sur claque, tant le fond est terrible.
C'est l'histoire du pouvoir de l'homme sur la femme, de la nuisance de la culture du viol, c'est une histoire bouleversante, cruelle parce qu'elle sonne vrai, horriblement vrai.
Ursa est un livre remarquable, nécessaire, mais pas commode à aborder.
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C'est par la critique de jamiK que j'ai découvert Ursa, qu'il juge "un livre remarquable, nécessaire, mais pas commode à aborder". Je fais confiance à son avis, je pars donc lire Ursa.
Remarquable, oui. Nécessaire, oui aussi. Pas commode : là, on est bien en-dessous de la réalité. J'ai dû faire de multiples pauses pour parvenir à le terminer.
Jeanne est une jeune femme élevée dans la violence, qui sort d'une relation violente, et qui espérait se reconstruire en trouvant, dans un chalet isolé en montagne, le silence et la sérénité.
Pourtant c'est le bruit et la fureur de la violence masculine qui vont la heurter de plein fouet.
Avec un immense courage elle tente de ramasser les morceaux d'elle-même, on sent un désir de douceur dans l'image maternelle de l'ourse, mais chaque tentative est brisée à nouveau, de façon désespérante.
On est au niveau de violence de "Délivrance", un film que je ne reverrai pour rien au monde. de même, la scène finale m'a rappelé un passage de la série "Sense 8" qui m'avait fait verser d'incoercibles larmes.
Un livre remarquable, nécessaire, mais atroce. Mais nécessaire.

Challenge Bande dessinée 2023
LC thématique juillet-août 2023 : "Auteur français"
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C'est l'histoire d'un nouveau départ. Celui de Jeanne qui part se réfugier dans une cabane dans les montagnes. Un refuge où elle n'a pourtant que des mauvais souvenirs. Mais elle y croit, elle veut échapper à la violence, hiberner comme une ourse.

C'était sans compter sur cet homme croisé au bar, sous son apparent sourire se cache celui du loup. Jeanne sombre à nouveau, de cette nuit là il n'y a rien dont elle veuille se souvenir mais, au creux du ventre, l'homme lui a laissé quelque chose qui grandit et l'empêche d'oublier…

Cet album poignant est le premier roman graphique de Manu Causse. Il en a confié le dessin à Adrienne Barman qui réalise un travail impressionnant. Seule la couleur taupe s'ajoute au noir et blanc, la douleur est omniprésente, les astuces anthropomorphiques sont ingénieuses et caractérisent habilement les personnages. La mise en page très libre et le récit à la première personne immerge le lecteur dans la tête de Jeanne, un univers proche de la folie…

Une sacrée découverte que ce roman graphique, dur et violent, qui ne laissera personne insensible. Une lecture qui laisse la boule au ventre…
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Un drôle de titre « ursa » (1),
Une couverture noire et neigeuse,
Un ours … une forêt … une petite bonne femme au milieu de tout ça
Ma curiosité m'entraîne à emprunter cet album.
C'est l'histoire de Jeanne au bout du rouleau, après avoir enchaîné violence maternelle, amoureuse … elle n'en peut plus et veut se ressourcer dans une cabane perdue dans les montagnes. Elle veut devenir une ourse au fond de sa tanière.
Mais la vie peut être une malédiction … elle va devenir une maman ourse et devra affronter la société des loups.
L'illustration en utilisant l'anthropomorphisme est aussi violente que les faits rapportés. le noir agressif et le gris triste accompagnent l'histoire avec un bel équilibre entre le croquis aérien et simple aux fouillis hachurés.
L'histoire est racontée en légende des dessins avec un détachement par rapport aux faits mais avec beaucoup de tendresse pour le dialogue mère enfant.
Une histoire de vie banale où la folie n'est jamais très loin et qui nous entraîne dans une spirale infernale où la violence aura le dernier mot.

(1)
Ursa est un mot latin qui signifie « ourse ». Il peut aussi désigner :
Par exemple en astronomie,
Ursa Major, le nom latin de la constellation de la Grande Ourse;
Ursa Minor, le nom latin de la constellation de la Petite Ourse.
En biologie, c'est un genre d'araignées.
Au cinéma, c'est un personnage du film « Avatar, le dernier maître de l'air ».
C'est le nom de plusieurs organisations :
URSA, une division du groupe espagnol Uralita ;
URSA, le sigle d'une association, l'Unité de recherche et de soin en alcoologie ;
Ursa, association finlandaise d'astronomie basée à Helsinki, créée en 1921.
C'est un prénom slovène.
C'est un nom de plusieurs lieux aux États Unis.
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La couverture de cet album laisse entrevoir une certaine sérénité : mais l'histoire est une véritable claque, elle est dure, pleine de violence. Nous allons suivre le parcours de Jeanne, qui va vivre de terribles épreuves, notamment un viol qui va la faire tomber enceinte. Comment continuer à vivre après un tel drame ? Est-il possible d'aimer son enfant, alors qu'il résulte d'un acte d'une extrême violence ? Peut-on oublier ? le dessin en noir et blanc vient renforcer toute l'angoisse de Jeanne, et les personnages sont associés à des animaux : l'ourse pour Jeanne, qui veillera sur ses petits et préfère hiberner, se retirer du monde, le loup pour le prédateur, l'homme qui a abusé d'elle. Les textes, brefs, sont ajoutés en dessous des illustrations, comme pour prendre de la distance. Un récit bouleversant.
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critiques presse (2)
Ricochet
29 août 2022
C’est une histoire pudique, qui fait mal, qui touche le cœur autant que les entrailles du lecteur. Mais l’image la transporte encore plus loin, noir et blanc juste entrecoupé de taches de lumière artificielle. C’est elle qui fait le récit et les rebondissements, qui suggère les actions, permettant au texte de se focaliser sur les émotions.
Lire la critique sur le site : Ricochet
Auracan
07 juin 2022
Le dessin semi-réaliste d’Adrienne Barman sied parfaitement au récit, avec des personnages qui se métamorphosent, soit en loup, soit en ours selon leur rôle dans le récit, renforçant alors le côté anxiogène. On ajoutera une mise en couleurs sobre et sombre qui complètera le tableau d’un album qui ne pourra laisser le lecteur indifférent.
Lire la critique sur le site : Auracan
Citations et extraits (5) Ajouter une citation
« À force de faire semblant, on y arrive », disait ma mère. Tu ne l'as pas connue. Tu n'as rien perdu. À part ces quatre murs, elle ne m'avait laissé que des mauvais souvenirs. Des compagnes. La peur, la douleur, la folie. Avec moi, chaque nuit depuis toujours.
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Alors j'ai décidé de faire comme si j'étais vraiment en vie.
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J'ai failli m'enfuir pour ne pas tout gâcher.
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Il faut que tu comprennes, mon ourse. J’ai été imprudente. Mais je ne m’en veux pas. Je ne t’en veux pas. C’est arrivé, voilà tout.
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Méfie-toi, mon oursonne. Méfie-toi toujours. De tout et de tous. C'est tout ce que j'ai appris. Je te le donne.
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Vidéo de Manu Causse
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