AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet

Expert cuisine

Cet insigne distingue les marmitons et les maîtres queux. Ils ne lèvent le nez de leurs livres de recettes que pour aller surveiller leurs casseroles.
Non classéDécouvrez tous les insignes
Les meilleurs   Dernières critiques
Le restaurant des recettes oubliées : deuxième ..

Losque j'ai pris cette nouveauté sur une étagère de ma bibliothéque, je ne me souvenais plus que j'avais abandonné la lecture du tome 1, ça partait mal... Je me suis accrochée et je l'ai fini, mais je comprends les gens qui n'aiment pas, comme ceux qui aiment...



L'histoire c'est comme six petites nouvelles reliées par un fil conducteur : le restaurant, à Kyoto, bien caché dans une ruelle, de Nagare et sa fille Koishi ( trentenaire). Cet établissement n'affiche pas ses coordonnées, il est presque confidentiel, et pourtant, de temps en temps, un client passe la porte pour demander au cuisinier Nagare de retrouver un plat de son enfance, dont ils ne peuvent retrouver la recette. Koishi pose les bonnes questions, et puis quelques jours après, le client revient déguster et se replonger dans ses souvenirs.



C'est aussi simple que cela. Il y a aussi peu d'action que cela...

On ne sait pas ce que deviennent les personnages après, ou si peu.

Ce n'est pas très fouillé au niveau psychologique, et ça manque cruellement de profondeur.

Mais ...

Mais comme le Japon bénéficie d'une sorte de hype, ça plait.

Il y a beaucoup de délicatesse, de douceur.

La vaisselle, visiblement, est belle, les maisons qui la fabrique sont citées, et les descriptions des plats, donnent à saliver.Les ingrédients et recettes cités sonnent à mes oreilles (qui ne maîtrisent pas le japonais), comme de la poésie, une invitation au voyage... On se sent ailleurs.



Il agit comme une petite pause de douceur entre deux lectures plus dures, mais je ne pense pas reprendre du dessert avec le tome 3...

Commenter  J’apprécie          361
Mangeuses - Histoire de celles qui dévorent, ..

Impossible d’ignorer les injonctions culturelles et médiatiques à la minceur qui sont adressées, plus ou moins subtilement, aux femmes. Être mince, c’est être belle : donc, manger, c’est le risque de ne pas/plus être belle. C’est donc un besoin vital, une nécessité absolue qui sont diabolisés. « Les hommes n’ont pas besoin, par nature, d’aliments plus énergétiques que les femmes, si ce n’est pour entretenir leur domination sociale et politique. Les femmes, en revanche, payent très cher – dans certains cas, de leur vie – les conséquences de cette répartition inégalitaire. » (p/ 217) À suivre la démonstration de l’autrice, on comprend que l’obsession névrosée pour le poids des femmes n’est pas récente : depuis toujours, on leur impose la minceur tout en exigeant des courbes bien placées qui leur rappellent qu’elles ont des fonctions nourricières à remplir.



De l’appétit alimentaire à l’appétit sexuel, le pas est simple à franchir. La femme qui mange trop est forcément débauchée et tentatrice. « Ève se retrouve non seulement accusée d’avoir commis le péché de gourmandise, mais aussi celui de l’incarner en devenant elle-même aussi dangereuse et appétissante qu’un fruit défendu. » (p. 65) Il appartient donc aux hommes, malheureuses victimes (non) des comportements féminins déviants et immoraux, de corriger les gourmandes.



En contrôlant l’appétit, voire la satiété des femmes, la société patriarcale (oui, disons les termes !) contrôle les forces de ces dernières et les tient bien sages. « Priver les femmes […] de nourriture est la façon la plus radicale de les isoler, d’amoindrir leur parole et d’invalider leur combat. Partager le pain de la sororité et le plaisir de manger apparaît alors comme un point de départ crucial pour s’émanciper. » (p. 17 & 18) Ce qui est terrible, c’est que les femmes se sont approprié ces restrictions : l’autocontrôle intégré facilite grandement la coercition des hommes !



La grande cuisine et la gastronomie ne seraient pas des affaires de femmes, si l’on en croit ces messieurs : il ne faut pas confondre la popotte domestique et l’art culinaire. On dénie donc aux femmes le talent de créer des plats fabuleux et l’intelligence d’être gastronome et on se moque de leur ambition d’être aussi qualifiée qu’un homme sur le sujet. « Il y a donc un effort supplémentaire à fournir pour ne pas être sexualisée ni traitée d’idiote. » (p. 143) Heureusement, les lignes bougent : les femmes s’emparent de tous les sujets, et gare à celleux qui voudraient les empêcher !



Nourri de références littéraires, universitaires, cinématographiques et télévisuelles, l’essai de Lauren Malka fait la part belle aux entretiens et aux confidences de femmes. L’autrice elle-même parle de son rapport à la nourriture. S’il semble indispensable de réfléchir à l’acte de manger ou de ne pas manger, il est tout autant indispensable d’écouter ce que racontent celles qui souffrent de troubles du comportement alimentaire. Chacune doit s’approprier son récit alimentaire et accueillir celui de ses sœurs attablées ou désattablées. « Le féminisme est un voyage qui, comme tous les autres, commence par la question : qu’y a-t-il à manger ? » (p. 14)



J’ai depuis longtemps un rapport tendu avec mon corps. Adolescente obèse, le corps débordant de bourrelets et le souffle court au moindre effort, je suis devenue une femme adulte perpétuellement complexée. Certes, je ne suis plus obèse et mon cardio va très bien, merci le sport. Mais mon image dans le miroir est un tableau d’horreur pour mes yeux. Je suis gourmande, irrémédiablement, mais je mange équilibré, surtout depuis que je suis devenue végétarienne. Pour autant, je culpabilise à chaque bouffée, à chaque gourmandise, à chaque pensée alimentaire. De nombreuses pages du texte de Lauren Malka m’ont émue au cœur parce qu’elles parlent de moi et me renvoient à mes fêlures. Cet ouvrage intelligent et sensible rejoint sans faillir mon étagère de livres féministes.

Commenter  J’apprécie          120
Limousin En quelques jours 1ed

Très bonne nouvelle pour tous ceux qui connaissent déjà le Limousin - et l'aiment - et pour tous les autres, curieux, passionnés, qui souhaitent découvrir une belle région un peu méconnue. Lonely Planet, dont la renommée n'est plus à faire, vient de consacrer un guide au Limousin. Intitulé : Limousin et plateau de Millevaches en quelques jours, réalisé par Jean-Bernard Carillet et Astrid Duvillard, ce petit ouvrage de 160 pages, ultra-pratique deviendra vite incontournable.

Il se divise en trois grandes parties :

- Préparer son séjour

- Explorer le Limousin

- Carnet pratique



complétés par deux rubriques :

- Vaut le détour

- Coups de projecteurs.



Une carte détaillée, reprenant les incontournables, l'index des localités ainsi que des plans de Limoges et Brive est incluse dans l'ouvrage et se consulte facilement.



Difficile de faire un choix dans toutes les rubriques... personnellement j'ai beaucoup aimé le Limousin en 7 jours - qui offre un parcours détaillé à tous ceux qui souhaitent découvrir la Creuse, le plateau de Millevaches, puis se termine par la Corrèze et la Haute-Vienne.

La partie "coups de projecteurs" permet d'aller plus loin.... difficile de quitter la région sans s'être recueilli à Oradour sur Glane, avoir flâné dans la vieille ville de Limoges, avoir découvert l'art de la tapisserie à Aubusson....

Nul doute, ce petit guide au prix modeste comblera tous ceux qui souhaitent en savoir toujours plus - et surtout autrement - sur une superbe région...

Elle vous attend.



Commenter  J’apprécie          213
La Cuisinière des Kennedy

Quel destin extraordinaire.

Personne n'aurait pu penser que Andrée, abandonnée et placée a l'assistance publique ait pu avoir une telle vie.



Le chance l'a certainement aidée, mais son fort caractère, sa persévérance et ses talents de cuisinière y sont pour beaucoup.



J'ai beaucoup aimé ce roman, écrit avec beaucoup de simplicité.

L'écriture est très agréable et on se prend vite d'affection pour Andrée.



L'évolution de cette femme est incroyable. Une femme entière et dévouée a ses employeurs.

D'ailleurs elle a une une relation bien particulière avec la famille d'un des fils Kennedy.



En tout cas, cette femme a eu une.vie intense et bien remplie.



Un roman prenant et captivant.
Commenter  J’apprécie          721
Spizzichi e bocconi

Cet ouvrage mêle deux types de textes : Erri de Luca évoque dans son style bien particulier divers souvenirs , d’enfance, de sa vie d’ouvrier, de militant, de voyageur (en Afrique, en Serbie) et quelques réflexions sociales dans de courts chapitres (seul celui sur le séjour dans Belgrade bombardée est plus développé ) . Entre ceux-ci ,Valerio Galasso nutritioniste apporte des commentaires scientifiques sur les nourritures et les pratiques alimentaires évoquées dans les passages autobiographiques (l’ eau, le pain,le café , « la pasta », « il ragù » …) . L’ouvrage est illustré de charmants dessins et complété par 17 recettes familiales.
Commenter  J’apprécie          20
Comment obtenir cet insigne?
    Les insignes experts sont attribués aux spécialistes ou amoureux d'une thématique littéraire, en fonction de la qualité et de la diversité de leurs critiques sur cette thématique

{* *}