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3.8/5 (sur 15 notes)

Nationalité : Suisse
Né(e) à : Genève , le 08/05/1828
Mort(e) à : Heiden , le 30/10/1910
Biographie :

Henri Dunant, parfois orthographié Henry Dunant, né sous le nom de Jean-Henri Dunant2 le 8 mai 1828, à Genève et mort le 30 octobre 1910, à Heiden, est un humaniste et homme d'affaires suisse. Il est l'un des fondateurs de la Croix Rouge.
Une année plus tard, il participe à Genève à la fondation du Comité international de secours aux militaires blessés, désigné dès 1876 sous le nom de Comité international de la Croix-Rouge. La première convention de Genève est ratifiée en 1864 et se réfère largement à ses propositions. Il obtient avec Frédéric Passy le premier prix Nobel de la paix en 1901 et est ainsi considéré comme le fondateur du mouvement de la Croix-Rouge internationale.


Source : wikipedia fr
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Citations et extraits (7) Ajouter une citation
Pendant les huit premiers jours après la bataille, les blessés dont les médecins disaient à mi-voix en passant devant leurs lits et en branlant la tête : « Il n'y a plus rien à faire ! » ne recevaient plus guère de soins, et mouraient délaissés et abandonnés. Et cela n'était-il pas tout naturel, vu le très petit nombre d'infirmiers, en regard de la quantité énorme des blessés ? N'était-il pas d'une logique aussi inévitable que désolante et cruelle de les laisser périr sans plus s'occuper d'eux, et sans leur consacrer un temps précieux qu'il était si nécessaire de réserver aux soldats encore susceptibles de guérison ? Ils étaient nombreux ceux que l'on condamnait ainsi par avance, et ils n'étaient pas sourds ces malheureux sur lesquels on prononçait cet arrêt inexorable : bientôt ils s'apercevaient de leur délaissement, c'était le cœur déchiré et ulcéré qu'ils rendaient le dernier soupir, sans que personne s'en émût ou y prit garde ; et la fin de tel d'entre eux était peut-être encore rendue plus triste et plus amère par le voisinage de quelques jeunes zouaves, légèrement blessés, dont les plaisanteries frivoles et déplacées, partant du lit à côté du sien, ne lui laissent ni trêve ni repos, et par la proximité d'un autre compagnon d'infortune qui vient d'expirer, ce qui le force à assister, lui moribond, aux funérailles si lestes, dévolues à ce camarade défunt, funérailles qui mettent d'avance sous ses yeux celles qu'il subira bientôt lui-même ; et heureux est-il s'il n'aperçoit pas certaines gens qui, le voyant à l'article de la mort, profitent de son état de faiblesse pour aller fureter dans son havre-sac et le dévaliser de ce qu'ils trouveront à leur convenance.
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On a l'habitude de dire qu'un homme doit savoir se sacrifier pour sa famille: cela est juste; mais en faisant un pas de plus, on ajoute que la patrie va avantla famille, c'est à dire que la famille doit, le cas échéant, être sacrifiée à la patrie. Alors pourquoi n'est-on pas conséquent jusqu'au bout, et pourquoi ne pose-t-on pas aussi en principe que l'humanité doit aller avant patrie?
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En temps de guerre, chacun apportera son offrande ou sa pite pour répondre aux appels qui seraient faits par les comités ; les populations ne restent pas froides et indifférentes quand les enfants du pays se battent ; le sang qui est répandu dans les combats, n’est-il pas le même que celui qui circule dans les veines de toute la nation ! Ce n’est donc pas quelque obstacle de cette espèce qui risquerait d’arrêter la marche d’une telle entreprise. La difficulté n’est point là, mais la question demeure tout entière dans la préparation sérieuse à une œuvre de ce genre, et dans la création même de ces sociétés.
Si les terribles moyens de destruction dont les peuples dis-posent actuellement, paraissent devoir, à l’avenir, abréger la du-rée des guerres, il semble que les batailles n’en seront, en revanche, que plus meurtrières ; et dans ce siècle où l’imprévu joue un si grand rôle, des guerres ne peuvent-elles pas surgir, d’un côté ou d’un autre, de la manière la plus soudaine et la plus inattendue ? – N’y a-t-il pas, dans ces considérations seules, des raisons plus que suffisantes pour ne pas se laisser prendre au dépourvu ?
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On ne s'affecte plus devant les mille tableaux de cette formidable et auguste tragédie, on passe avec indifférence devant les cadavres les plus hideusement défigurés, on envisage presque froidement, quoique la plume se refuse absolument à les décrire, des scènes même plus horribles que celles retracées ici.
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Si la guerre est un duel entre deux nations, comme le duel est une guerre entre deux individus, n'est-il pas naturel et nécessaire de tâcher d'en atténuer les horreurs, et d'en conjurer les résultats par des mesures analogues, par exemple, à celles qui s'emploient tous les jours pour remédier aux suites sanglantes du duel?
Or, parmi ces mesures, la première est d'appeler sur le terrain du duel, et pour chacun des combattants, un ami ou un chirurgien, animé du désir et pourvu des moyens d'étancher les blessures, de calmer la douleur, et de prévenir, autant qu'il et en lui, tout dénouement funeste.
Pourquoi donc ne ferait-on pas pour les soldats, victimes de la guerre, ce qui se pratique depuis si longtemps, avec tant de raison et de succès pour les victimes du duel?
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Les homme pensent pas tradition plutôt que par conviction personnelle; c'est ce qui fait que le militarisme, qui devrait les remplier d'horreur, ne choque pour ainsi dire personne. Nous sommes tous plus ou moins aveugle quant à la vérité, parce que que nous subordonnons notre jugement à celui du public, et le plus souvent à celui des personnes de notre petit entourage "qui végètent dans le court moment présent"; cependant quelqu'un a dit, avec beaucoup de raison, que "c'est la minute qui juge, non le siècle"; or, aux yeux de la Postérité, qui seule peut juger avec quelque impartialité, le siècle est encore bien peu de chose.
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Henry Dunant
N'y aurait-il pas moyen, pendant une époque de paix et de tranquillité, de constituer des sociétés de secours dont le but serait de faire donner des soins aux blessés, en temps de guerre, par des volontaires zélés, dévoués et bien qualifiés pour une pareille oeuvre?
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