Je crois que c'est la première fois que j'ai autant de mal à entrer dans un texte de
Stefan Zweig. D'habitude, il parvient à me happer sans difficulté dans n'importe quel univers qu'il aborde (les biographies, les nouvelles…). J'ai même failli abandonner. Cependant, déçue de ne pas apprécier
La Peur, je suis allée jeter un oeil sur le résumé sur Wikipédia (qui en dévoile beaucoup) ce qui m'a donné envie de découvrir le "comment" maintenant que je connaissais le dénouement.
L'héroïne n'attire pas tellement l'empathie et je l'ai même trouvée pafois un peu agaçante dans son rôle de bourgeoise superficielle qui ne prend conscience de la belle existence dont elle jouit que lorsqu'elle pense le perdre. Et le mari me laisse avec une impression très mitigée : il se révèle plus attentif et aimant que ne le pensait la jeune femme, mais il a une façon bien cruelle de forcer son épouse à avouer pour lui accorder ensuite le pardon.
Il y a beaucoup d'introspection de la part de l'héroïne et assez peu d'action. En effet, en seulement quelques rencontres avec une femme inquiétante, l'auteur fait passer son héroïne par tous les stades de
la peur depuis la petite frayeur exaltante à l'idée de braver l'interdit sans vraiment prendre de risque jusqu'au désespoir qu'entraine l'angoisse de tout perdre lorsqu'on ne trouve plus aucune issue. C'est une véritable étude de
la peur et de ses effets, mais cela m'a semblé parfois un peu long...
C'est dommage, je termine le recueil avec la nouvelle qui m'a le moins plu...