March comes in like a lion, tome 2

Dans ce tome 2 du manga March comes in like a lion, nous retrouvons Rei Kiriyama, adolescent, déjà joueur professionnel de shôgi. Extrêmement doué et sensible, Rei a le sentiment de n'être nulle part à sa place – il a quitté ses parents adoptifs et vit seul – après une interruption d'un an il a repris ses études au lycée mais ne fréquente pas les autres lycéens. Sa vie tourne autour du shôgi et la participation aux tournois. Rei doute… et ses résultat s'en ressentent.

Pour autant, Rei n'est pas seul. Les trois soeurs Kawamoto, Akari, Hinata et même la toute petite Momo veillent sur lui avec beaucoup de gentillesse, l'invitent à dîner et à partager leur vie de famille. Elles respectent son caractère solitaire.
De même, son adversaire au shôgi - Nikaido – surnommé Totoro par Momo en raison de ses rondeurs sympathiques - joue le rôle d'un véritable ami. A la demande d'Hinata, tous deux vont apprendre aux soeurs les rudiments du shôgi.
Et même Kyôko, la fille de son père adoptif, cherche à le retrouver. Mais quelles sont les véritables intentions de ce personnage complexe qui se prétend la «soeur» de Rei , et fait tout pour s'immiscer dans sa vie ?

Un tome 2 qui reprend le principal thème du premier thème : la solitude d'un adolescent qui, au contact de personnalités lumineuses, va peu à peu vaincre ses démons et s'épanouir.

Un tome 2 qui dépeint le monde des tournois de shôgi – jeu passionnant - mais dont les règles complexes peuvent déconcerter... mais grâce à Hinata et Momo, nous allons apprendre nous aussi des rudiments de shôgi.

Un tome 2 aux dessins particulièrement soignés ; pour la mangaka Chica Umino chaque détail compte, que ce soit dans le domaine du shôgi, de la vie familiale des soeurs, de l'amitié de Nikaido. Tout concourt à faire de ce tome 2 un manga qu'on prend plaisir à lire – personnellement je le trouve peu être un peu plus difficile et j'ai dû relire certains passages plusieurs fois !
J'aime aussi beaucoup les notes fournies par Chica Umino à la fin du manga qui précise comment on crée un manga - c'est intéressant - c'est un travail d'équipe et elle explique quels sont les rôles de chacun.
Les parties de shôgi décrites dans le manga sont documentées, expliquées par un spécialiste.
A noter : la traduction et l'adaptation ont été réalisées par Misato Raillard, qui une fois encore a fait preuve de son talent.

J'ai lu récemment que cette série qui a débuté en 2007 a fait l'objet de plusieurs prix au Japon dont le Grand Prize for the 18th Tezuka Osamu Cultual Prize en 2014. Un film en deux parties est sorti au Japon en Mars et Avril de cette année et les fans japonais de la série - qui continue - auront eu la chance de savoir en "avant-première" ce que vont devenir leurs héros préférés.

Ca percute toujours autant.
On a ce réalisme cru, qui peut nous faire passer de la joie à le tristesse en un instant.
Il y a cette jeune femme, belle diablesse à la langue de vipère, qui fait parti de la vie de Rei. A vous de découvrir quel est son lien. Depuis la première fois que je l'ai rencontré, elle met mal à l'aise.
On découvre aussi comment Rei a vraiment repris le lycée après doute, comme il savait ce qu'il voulait professionnellement faire : joueur de shôgi professionnel, il n'en voyait point l'utilité. Qu'est ce qu'il l'a persuadé à revenir ? Comment ça se passe pour lui ?
Même si Rei est vraiment bon, comme tout professionnel quand il n'a pas de match officiel, il doit s 'entraîner pour progresser, garder le niveau. Malgré tout, les échecs peuvent aussi arriver. Même lui, comme tout le monde peut perdre. Quand on est joueur professionnel, il faut apprendre à gérer ses émotions, à gérer les victoires, mais aussi les défaites. Il faut également apprendre de ses défaites, ne pas se reposer sur ses lauriers, sur ses acquis. Il faut donner le meilleur de soi-même pour ne rien regretter.
D'ailleurs, entre professionnel, même si ce n'est pas du même domaine, il semblerait qu'on se comprenne. J'ai adoré l'interaction riche qu'il a eu avec un personnage.
Le shôgi (comme un jeu d'échec japonais) concerne les 7 à 77 ans, comme on disait sur certains jeux de société, pour dire que cela concerne des gens de tout âge, c'est aussi une grande richesse !
On nous offre des pages d'explication de qualité, intéressantes pour en apprendre plus sur le shôgi et mieux l'appréhender. Je n'ai jamais eu l'occasion d'apprendre ni les échecs, et encore moins le shôgi, mais je peux quand même me délecter de l'histoire, sentir la tension, etc.
Une chose assez critique aussi : on peut passer un niveau, mais également régresser de niveau, en tant que joueur professionnel, c'est donc un métier rémunéré, ce qui veut dire qu'on peut stagner, avoir plus ou avoir moins !
Il semblerait qu'il n'ait pas tout dit aux filles. Une surprise de taille les attend
!
Le shôgi est aimé et apprécié par une bonne partie de la population japonaise, bien sûr tout le monde ne passe pas professionnel. Mais quand Hina demande à apprendre, c'est un beau et touchant moment. Je vous laisse découvrir pourquoi, comment, qui participe.
Nikaido est certes riche, mais encore une fois il m'a impressionné et touché, on découvre un talent caché. Il met beaucoup d'effort dans ce qu'il fait et ne laisse pas tomber Rei !
Les 3 soeurs nous offrent de nouveaux moments, instants de vie beaux, touchants, qui font du bien au coeur
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L'autrice développe ses personnages, leur doutes, caractères… et nous les fait apprécier ou détester d'autant plus.
L'irruption de la soeur de Rei ajoute des éléments intéressants quand à son passé… son caractère et son attitude laissent présager des moments forts.

L'explication du shogi dans le chapitre 15 est une pure réussite !!

Chica Umino poursuit son manga thématique avec son personnage Rei. Il fallait bien trouver un angle original pour aborder l'échec japonais : le shôgi. Jeu assez méconnu en dehors du pays du soleil levant avec des règles assez complexes. D'ailleurs, la mangaka fera des encarts pour permettre aux lecteurs de connaître certaines subtilités du jeu. Elle ira plus loin, en intégrant d'une part des parties au coeur du récit, normal puisque l'on suit un joueur professionnel. Mais aussi en faisant que les personnages secondaires découvrir ce jeu et souhaitent s'initier. le jeu assez compliqué peut-être abordé de façon plus ludique et drôle. Nikaidô fait le lien entre le jeu comme passion et plaisir et la compétition. Deux mondes différents et pourtant complémentaires. Ce personnage donne le côté comique aussi et est l'opposé de Rei, plus renfermé. Un contraste qui donne du dynamisme à l'histoire car cela amène toujours des situations drôlatiques. Et les soeurs Kawamoto, Akari, Hinata et Momo apportent le côté douceur et bienveillant dont il manquait. Des gens qui sont à leur manière une famille qui prend soin de lui. Quel joli message plein d'espoir. Est-ce que cela va suffire à lui donner assez de confiance pour devenir un excellent joueur professionnel et un garçon épanouie dans sa vie de tous les jours ?
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J'ai eu un vrai coeur de coeur pour ce nouveau titre de l'auteure d'Honey and Clover. J'ai beaucoup aimé l'ambiance triste et mélancolique mais pourtant tellement porteuse d'espoir du titre. Au travers un quotidien pas toujours rose, elle parvient quand même à nous faire rêver. Je suis fan des 3 soeurs, de vrais rayons de soleil.
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