La communauté est dissoute : Gandalf a péri dans la Moria, Merry et Pippin se sont fait enlever par les ennemis, Legolas, Gimli et Aragorn sont à leur recherche, Boromir est mort sous les flèches, et Frodon et Sam continuent seuls le chemin vers le Mordor. L'espoir quitte petit à petit les protagonistes, qui voient la guerre se profiler à l'horizon et
L Oeil prendre le pouvoir. Et pourtant, le courage et la solidarité de chacun font que le voyage n'est pas terminé...
Quand on ouvre le tome 2 de cette trilogie, on a hâte de savoir ce qui va arriver à Sam et Frodon. Sauf que
Tolkien a scindé son récit en deux parties distinctes et n'aborde pas le voyage des deux compères avant la moitié. Grave erreur ! Car après le premier chapitre qui se concentre sur le groupe d'Aragorn qui décide de partir à la recherche des Hobbits enlevés, on s'attend légitimement à un chapitre sur la suite du voyage du porteur de l'Anneau. Cette première partie, concentrée ainsi sur les aventures du 1er grand groupe, crée la frustration chez le lecteur, qui aurait bien voulu suivre les aventures de tous en temps réel et non en différé. C'est l'un des défauts majeurs de ce tome, qui déçoit au premier abord. J'avais oublié cet aspect de ma lecture il y a presque 20 ans quand j'ai ouvert le livre cette fois-ci, mais j'ai ressenti exactement le même sentiment d'impatience et frustration que la première fois.
Surtout que dans cet épisode, ça marche marche marche, ça blablate beaucoup et ça agit pas tant que ça non plus. On se farcit des tonnes et des tonnes de paragraphes qui se transforment en pages de descriptions des lieux et de dialogues ampoulés pas franchement naturels car chacun réfléchit souvent à voix haute et se fait des politesses un peu sorties de nulle part dans ce contexte pourtant critique. En plus, beaucoup d'évènements majeurs comme le retour de Gandalf ou l'attaque d'Isengard par les Ents sont racontés dans des dialogues en tant qu'actions passées alors qu'elles auraient gagné à être racontées "en live".
Aussi, la traduction de
Francis Ledoux, aujourd'hui clairement dépassée, montre de très sérieuses erreurs qui font que le français parfois ne veut rien dire.
Bref, des longueurs, en particulier parce qu'il ne se passe rien de vraiment concret avant la toute fin (à l'exception de la bataille au Gouffre de Helm).
C'est le milieu, le rythme s'essoufle, c'est un peu le calme avant la tempête du tome 3.
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