[Gataca]

La suite du Syndrome E, qui aborde toutefois un autre domaine scientifique, celui de la génétique.

Une histoire qui se veut bien documentée, mais j'ai franchement trouvé les explications scientifisantes un peu longuettes.

J'ai surtout trouvé le comportement des héros un peu trop fantasque. Je n'aime pas quand un enquêteur contamine une scène de crime ou qu'il pénètre par effraction dans un domicile sans qu'il y ait urgence et en plus, chez quelqu'un qui est juste soupçonné. Ça me semble un gros manque de professionnalisme, car c'est le genre d'action qui permet à un avocat habile de faire acquitter un coupable. On sait que les héros sont des personnes perturbées par leurs malheurs, mais quand même…

Pour moi, l'intérêt d'un thriller c'est de toujours pouvoir se demander : et si c'était vrai ? Malheureusement, quand je vois des ficelles qui dépassent de partout, des invraisemblances qui s'additionnent, c'est difficile de faire semblant d'y croire.

C'est donc un avis mitigé, il y a de bonnes idées dans ce roman, un ingénieux montage au sujet de la génétique, mais pour moi, trop d'éléments rocambolesques viennent en miner la crédibilité

La recette d'un bon livre :
1) Sujet suscitant la curiosité.
2) Histoire palpitante et policière, sans aucun temps mort.
3) Thème scientifique, appuyé par de réelles recherches sérieuses de l'auteur.
4) Insomnie du lecteur, qui n'arrive plus à dormir, lit dans les toilettes, lit pendant que son café coule, lit pendant le brossage des dents, dans le métro, sur la plage, à la pause déjeuner, au Parc pendant que les enfants jouent aux jets d'eau.
5) des personnages, issus de romans précédents, dont on finit par ressentir de la bienveillance.
6) un auteur, archi-doué, qui n'a plus besoin de faire ses preuves, même si j'imagine qu'à chaque manuscrit rendu à son éditeur, il doit avoir le coeur qui palpite, se demandant si c'est bien, s'il n'est pas à côté de la plaque.
....

Franck Thilliez, un grand maitre du thriller policier nous plonge dans l'infini petit, ce qui fait que chaque être sur cette planète possède une identité : l'ADN.
Et si l'ADN renfermait une boite de Pandore. Celle qui abrite une violence en nous, qui pourrait surgir, un jour, et faire de nous un être ignoble et sanguinaire...
Du grand Thilliez. Comme toujours.

Depuis toujours, j'entretiens avec les livres de Franck Thilliez un mélange de sentiments d'attraction et de répulsion. Attraction de l'histoire personnelle de Lucie Hennebelle et Franck Sharko, de la tension et de l'énigme dont je voudrais connaître la solution.
Répulsion face à la violence omniprésente, au côté un peu tiré par les cheveux malgré le fait que l'auteur s'est très bien documenté. Lassitude aussi par rapport aux redondances sur la descente aux enfers du couple, comme s'il n'y avait qu'eux pour voir le pire, et au côté "seuls contre tous".
Mais il n'y a rien à faire, la sauce prend à tous les coups, même si après j'ai besoin de lire quelque chose de plus léger.

Une très bonne suite de le syndrome [E], qui va cette fois se porter sur les origines de la violence et la génétique. Bien que ce livre peut être lu indépendamment du précédent, je conseille tout de même la lecture du premier afin de mieux comprendre les événements.

Lucie Henebelle et Franck Sharko se retrouvent après un an de séparation pour une nouvelle enquête très sombre. Pendant que la jeune femme, qui a quitté son travail, tente de faire face aux horreurs qu'elle a vécues, Sharko a cessé d'être commissaire, étant désormais envoyé sur des enquêtes de seconde zone. La nouvelle concerne le meurtre d'une jeune scientifique par ce qui semble être un grand singe... et le rapport entre des meutriers gauchers et un homme de Cro-Magnon. Cet étrange assassinat va mener le duo vers la génétique et les origines de la violence.

Je ne vous en dit pas plus sur ce thriller, l'idéal est que vous le lisiez ! J'ai personnellement été aspirée une fois de plus par l'écriture de Franck Thilliez, qui a réussi à me terrifier face aux horreurs qui pouvaient être commises dans le Monde. L'auteur a travaillé son sujet, et c'est un de ces points forts, et j'ai pu apprendre énormément de choses. Autant dire que vous êtes à la fois happé.e par une histoire palpitante, mais également enrichissante.

L'intrigue est admirablement bien construite et toutes les critiques de la société d'aujourd'hui ont un fond de vérité. Selon moi, Franck Thilliez en a profité pour critiquer notre mode de consommation actuelle, et notre façon de bousiller la planète pour ensuite y coller un petit sparadrap. Quant aux théories eugénistes soulevées par les différents personnages dans ce livre, c'est tout bonnement terrifiant, et d'autant plus quand nous constatons ce que certaines personnes sont capables de faire.

Car c'est là le talent de l'auteur : il est capable de disséquer l'âme humaine, dans sa plus profonde horreur. Il malmène également ces personnages, et leur évolution est intéressante : reste à voir ce que la suite va donner !

Pour conclure, encore un très bon thriller qui me donne envie de dévorer la suite... Nous en reparlerons bientôt !
Lien : http://anais-lemillefeuilles..

J'étais impatiente de lire la suite "suite" de "syndrome E". Me voila déçue. Trop de longues démonstrations sur l'ADN. Certains chapitres m'ont semblé interminables. J'ai donc eu beaucoup de mal à suivre l'avancement de cette enquête.
Heureusement, que Lucie et Sharko ont donné un peu de dynamisme à cette enquête.
Je pense que Franck Thilliez est allé chercher trop loin sur le sujet. Dommage car le thème de base était intéressant.
Mais je ne m'arrêterai pas à cette déception. Je reste confiante la suite sera super !

Gataca m'a procuré un plaisir semblable à ces films d'horreur hollywoodiens par lesquels je me laisse encore parfois tenter : le meilleur est au début, quand l'histoire se met en place et qu'on peut imaginer à partir du thème seulement et de quelques indices, un monde péripéties qui va advenir. Je sais que mes espoirs seront déçus mais j'y retourne quand même, pour ce moment-là, ce départ.

Si on évoque la qualité principale d'un roman comme Gataca, le lecteur ou l'éditeur dira peut-être que c'est un récit "haletant", qui se "dévore d'un bout à l'autre", dans lequel "on plonge tête baissée". Il me semble que c'est exactement le contraire : car les ficelles sont trop grosses pour y croire trop longtemps. Je me suis ainsi trouvé devant Gataca comme à l'arrière d'un théâtre, à observer fasciné le roulement des poulies bien huilées du scénario, la tension des cordes cent fois maniées qui animent les personnages, le glissement souple des décors.

Thilliez nous aide beaucoup : à mi-chemin du récit, il a déjà tout révélé et nous apprendra plus rien que d'anecdotique. La deuxième partie ne sera que broderies sur le thème principal, récapitulatifs réguliers (jusqu'à la lassitude), martèlement du propos jusqu'à l'absurde (si bien qu'on se croirait presque parfois devant un roman à thèse).

Le talent de l'auteur est grand car au-delà de tout cela je me suis attaché à l'histoire et d'une certaine façon aux personnages - comme on s'attache aux spectacles répétés devant nous et qui, malgré l'ennui qu'ils procurent nous deviennent familiers et à la longue, sympathiques.

Pas mal comme d'habitude le suspense est au RV.

Nos deux "policiers" qui sortent encore et toujours des clous pour essayer de venir à bout d'une nouvelle enquête... un peu moins captivant que le volume précédent mais on y entre quand même et on s'y acccroche, même sans le vouloir.
A quand une prochaine histoire avec nos deux héros blessés par la vie ?

J'avais apprécié à l'époque mais avec le temps il ne m'en reste pas grand chose.
Et voilà je clôt un peu le tour des thriller Français que j'ai lu et dont le genre a fini par me lasser.
Il ne me reste filialement que Pierre Bordage.

Je suis presque gênée d'écrire que j'ai moins aimé cette aventure de Sharko & Co, que les autres...Autant j'adore le couple, et son entourage, autant le rythme et le suspens étaient présents, pourtant, je ne me suis pas laissée embarquer comme habituellement, zappant même quelques lignes, j'avoue. Je mettre cela sur le dos de la thématique dominante, à savoir la science, matière que j'abhorre et à laquelle je ne comprends rien, sans doute parce que je n'ai pas envie. Toutefois, c'était bien entendu Sharko, et le fond, plus personnel, m'a bien sûr touchée fortement. Egalement, en conclusion, j'ai peut-être eu le (grand) tort de lire cette trilogie dans le désordre. J'entends qu'elle peut se lire indépendamment, mais sincèrement, les trois dans l'ordre décroissant à la suite, je vous le déconseille vraiment, ça gâche le suspens.