Je viens de tourner la dernière page de cet essai de
Elise Thiébaut sur la ménaupose et son versant masculin qu'est l'andropause. Je ne sais pas trop à quoi je m'attendais, mais j'ai été déçue de ma lecture.
Je me suis jetée sur cet ouvrage sur les conseils d'
Isabelle Sorente, chroniqueuse du Grand dimanche soir sur
France Inter.
J'ai été intéressée par l'histoire de la ménopause racontée par l'autrice, de son invention comme maladie par des hommes blancs du 19ème siècle, eux qui ne voient dans la femme qu'une machine à reproduire l'espèce, à son vécu par les femmes du 21ème siècle. Les délires des hommes vieillissants qui craignent de perdre leur virilité sont tout à fait épatants et hallucinants. J'ai également été confondue par les remarques de médecins gynéco lors de Congrès bon chic bon genre auxquels participe aussi l'autrice : on n'est pas sorties du patriarcat et de ce que l'on nomme aujourd'hui le mansplaning, ou cette condescendance des hommes sur leurs compagnes. le vécu de l'autrice, sujette à l'endométriose, est déplorable : comment des hommes peuvent encore se mêler de la vie intime des femmes ?!!! Après avoir évincé les femmes des questions du soin en les traitant de sorcières, ils ont pris le pouvoir à grands renforts de saignées et d'enfermements pour cause d'hystérie.
Cependant, à côté de ces éléments culturels, sociaux et historiques, il y a aussi beaucoup d'aspects médicaux qui ne m'ont pas vraiment intéressée, de même que les récits de la vie intime de l'autrice qui m'ont paru exhibitionnistes et qui m'ont plus embrouillée qu'éclairée ou informée. Je n'ai pas compris non plus pourquoi l'autrice s'arrêtait aussi longuement sur les impacts de la ménopause sur sa vie sexuelle, à croire que tout tourne autour de cela... Bref, ces deux aspects du livre m'ont ennuyée et fait perdre l'essentiel de ce que je venais y chercher : un propos politique.