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Je ne reprocherai jamais à Sylvain Tesson, l'un de mes écrivains favoris, d'avoir donné un peu dans le commercial en rassemblant sous le titre de L'énergie vagabonde plusieurs de ses oeuvres que j'ai eu l'occasion de savourer séparément et que j'ai parcourues à nouveau avec ce volumineux ouvrage.

Certes, il a fait du business avec cette publication, mais si elle a permis à de nouveaux lecteurs de le découvrir et de lire quelques-uns de ses textes magnifiques, n'est-ce pas l'essentiel?

Je retiens personnellement la reine de douleur qu'est devenue Notre-Dame- de-Paris après l'incendie, mais aussi la fascinante et tellement humaniste chevauchée des steppes, et, bien sûr la retraite de la Grande Armée dans Bérézina et tous les autres.

Sylvain sait transmettre les émotions qu'il ressent, il ne s'encombre pas de préalables, il balance, c'est beau, poétique, il est vraiment aujourd'hui parmi les meilleurs en matière de voyages, d'aventures humaines, de rencontres, de recherche du spirituel, c'est un plaisir toujours renouvelé de le lire.

Le hasard fait que je termine un livre de Jean-Christophe Rufin qui le cite au tout début et le remercie à la toute fin de l'avoir emmené sur l'aiguille de la République, ascension qui le conduisit à écrire "Les flammes de pierre".

Deux beaux hérauts de l'écriture qui savent porter des messages tellement riches. A nous de les recevoir et de les transmettre.
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L'oeuvre condensée de l'auteur est dans ce livre, un tellement beau cadeau de noël . Quel maniement des mots, c'est beau, c'est vrai, merci à ce vagabond des temps modernes de nous raconter ces longs voyages où découlent tant d'observations, de réflexions sur le monde passé, présent et futur.
Quasiment chaque phrases pourraient être des citations.
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Un mot rapide sur ce livre dans lequel je me suis plongé avec délice. L'édition est absolument remarquable, même si on ne trouvera pas ici quelques ouvrages célèbres comme Dans les forêts de Sibérie ou les Chemins noirs. En revanche on parcourt la Russie de long en large, et pas mal d'autres endroits aussi.
le livre commence avec le Petit traité sur l'immensité du monde, un texte court d'une puissance rare, mais inclut ensuite Berezina, l'Axe du loup, des journaux et surtout de magnifiques extraits de ses carnets. Je découvre ici un talent de dessinateur évident. Les reproductions montrent de jolis dessins d'Istanbul de la Sibérie ou plus banalement des Vosges. Mais le mot est bien mal choisi, car si Tesson peut parfois un peu agacer en revanche ce qu'il raconte n'est jamais banal. Il y a parfois plus de choses saillantes en deux pages (une journée parfois !) que dans une vie complète. Est-ce pour cela, par jalousie en somme, que je ne mets que 4 étoiles (lui trouverait le principe même haïssable, n'en doutons pas !) ? Pas seulement il y a chez lui d'immenses qualités d'écriture (au prix parfois d'un peu d'auto-recyclage ), mais également des choses sur le plan politique qui, quand on le lit attentivement, me heurtent. En tout cas une lecture qui secoue parfois car il y a là une intensité d'un romantisme fou qui n'est pas donnée à tout le monde.
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Merci Sylvain Tesson pour "L'énergie vagabonde" , véritable bouffée d'air frais, ode à la poésie du vagabondage qui permet « de cheminer pensif, le corps et la pensée enfin réconciliés ». C'est un livre qui, dans cette période de réduction de nos libertés, donne des fourmis dans les jambes et oxygène nos neurones : « le vagabond enjambe l'idéologie et les clôtures qui toutes deux empêchent de gambader ». C'est toujours un véritable plaisir de « cheminer » avec Sylvain Tesson.
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Quel plaisir de suivre Sylvain Tesson dans ses voyages, ses rêveries, ses vagabondages. Vagabondages ? Pas tant que ça, ces trips sont préparés minutieusement à la fois par des lectures au large spectre : témoignages, histoire(s) Grande ou petites, poésie, géographie, et puis Sylvain Tesson prends le soin de décrire la genèse de l'idée de l'itinéraire, le processus fin conduisant au désir partagé ou non de se lancer à l'aventure, au choix du mode de transport, au choix du moment pour partir. Cet ensemble d'éléments très corrélés donnent l'impulsion, l'énergie potentielle qui ensuite lui permettra de vivre pleinement l'aventure, de surmonter les obstacles, les souffrances, les multiples tracas administratifs, voire de temps en temps de sur-vivre rien que ça !
L'ensemble de l'oeuvre constitue un livre de chevet, conjuguant la poésie, les références littéraires, philosophiques, artistiques et la réalité vécue, matérielle, spirituelle, physiologique toujours en lien avec les lieux, les territoires engendrés par la géomorphologie, porteurs des traces de l'histoire sur leur sol, dans nos mémoires accessibles principalement par la littérature et plus encore dans le génie d'habiter des hommes qui s'y sont succédés, qui s'y sont adaptés, qui les ont transformés aussi. Ces héritiers contemporains, Sylvain Tesson les rencontre que ce soit par le hasard, le plus souvent par cooptation, ou par application de la feuille de route initiale, ces rencontres s' approfondissent surtout le soir à la veillée, les modes de désinhibitions aidant, leur relation dans le récit forment un fil rouge très humanisant, la solitude qui seule permet de "s'élever" est ainsi gérée et dès le lendemain matin Sylvain Tesson (parfois avec sa petite tribu) quitte ces personnes pour continuer sa route, sans se retourner..
Merci pour cet oeuvre, magnifique viatique pour nous mortels lecteurs plutôt statiques par nos corps, mais hyper mobiles par l'esprit, les rêveries, les désirs partagés..
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Excellent, plein de paysages inattendus, de rencontres improbables, toujours admirablement commentés d'anecdotes historiques et littéraires. Quelle promenade, tant sur le plan géographique que philosophique. Véritable encyclopédie de la vie des pays de l'Est dont on parle assez peu finalement. Toujours ce constat désabusé sur le monde mais ce regard admiratif sur la nature et sur l'aventure.
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Vous êtes un vagabond aux semelles de vents qui nous donne a voir au delà de nos vies ordinaires. A travers des espaces préservés, vous nous faites vivre et partager de belles rencontres. Vos mots nourrissent notre imaginaire et nous pouvons à notre tour découvrir au travers notre prisme de nouveaux horizons lointains. Ils prennent formes , s'enracinent et nous donne un sentiment d'être plus vivant. Nous devons savoir malgré tout gardé en tête qu'il faut savoir partir un jour pour donner à nos vies des moments de bonheur.
Merci !
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Comme toujours Sylvain Tesson à l'art de faire d'un récit de voyage une analyse riche, pertinente et concise (historique, géographique, politique, sociale, climatique…). D'autant plus que se sont toujours des voyages de l'extrême (Sibérie, Mongolie, Tibet, Ouzbékistan, Turkménistan…….) dans des conditions au plus près de la nature.
Ce livre regroupe plusieurs longs voyages, des essais géographiques, des recueils d'aphorismes et des passages plus personnels, ce qui en fait un "pavé" difficile à lire en 1 fois.
Je raffole de ses voyages, sa façon de les vivre et ses analyses, mais le personnage commence à m'être pesant avec son rejet systématique et son impossibilité sociale à vivre (bien que assumé).
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Pavé ! Tous niveaux.
- livre , 1458 (37 + 1418) pages, papier presque pelure; police petits caractères ... le contenant est conséquent ! Lourd objet qui fatigue vite mains, poignets et doigts; tourner les pages, chacune collant à la suivante, fait perdre temps et énergie, délirants et rageurs.

Sylvain Tesson aurait-il souhaité, concrètement transférer aux lecteurs son apprentissage laborieux de la patience ?
Pour la récompense attendue; lui : obtenir ses différentes quêtes (telle entre autres observer la panthère, vérifier la faisabilité de certains parcours, découvrir la réaction des personnes rencontrées, ...); nous lecteur pour en lire le récit...

Parmi ces 1458 pages, à peine un quart se lit comme un roman ---L'axe du loup, Bérézina, Notre Dame--- soit de manière fluide;
le restant est un condensé (exhaustif ?) de ses réflexions personnelles, notes, dessins, tirés de ses calepins de voyages.
Le cerveau du lecteur est sans cesse en alerte : lecture, réaction de l'intellect, relecture, pensées conséquentes, inhérentes, qui nous entraînent alors dans les vastes champs de l'approbation, contradiction, acceptation, rejet, discussions, contrepoints etc. du temps est requis !

D'autre part, un grand regret pour moi :
- si les mois nommés se succèdent dans certains récits, fixant le lecteur sur la durée et les périodes de l'événement, en général les années ne sont pas révélées. Et j'ai constamment buté sur cet aspect absent.
- de nombreuses références -–trop-- à auteurs et faits divers, informent que c'est après : après la chute du mur de Berlin, après le passage au 21e siècle, après le début de la pandémie SRAS, après la parution de "A marche forcée de Slavomir Rawicz" (paru en 1956, traduit en 2002).
Ainsi, faut-il attendre la toute fin de L'axe du loup, présenté en premier dans le livre pour découvrir l'amie de la chevauchée des steppes; cette chevauchée est datée de 1999; et bien que présentée après, se situe donc chronologiquement avant le loup.
Pourquoi?
- Ouvrir au lecteur les portes de l'Energie vagabonde … qui ne supporte aucun lien restrictif ?
- Façon détournée de ne pas trop se dévoiler ? de masquer certaines faiblesses, quelles soient tout autant manquements qu'orgueil exacerbé ?
Connaître, voire comprendre, un auteur, une personne, demande certaines références précises : âge, éducation, époque, … et surtout contexte !

Que penser face à des phrases courtes, lapidaires, confer Aphorismes ?
Aucun jugement, aucune discussion, aucune relation, ne peuvent se créer. Certes, nous lisons. Mais, sans lien, sans contexte, nous ne pouvons faire la part des choses; et de là, nait l'ennui souverain.

C'est un livre à lire par touches, par récits, à petites doses, pour éviter l'overdose.
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Sylvain Tesson m'a beaucoup déçu, lorsqu'à la page 731 de ce livre, il se targue de lire un roman de Gabriel Matzneff.
Je mets malgré tout 4 étoiles pour la qualité littéraire qui est toujours aussi captivante lorsque l'on apprécie les romans de voyage. Quant à l'homme, il appartient à ce vieux monde patriarcal nauséabond.
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