Il y a longtemps que je t'aime

Cet album m'a d'abord attiré par sa couverture, elle recèle quelque chose, ainsi que son titre. Au final, c'est une expérience fascinante, étrange, troublante, faite avec douceur, où les couleurs créent
un monde particulier sous fond de réflexion philosophique sur l'Amour.
Cet one-shot est édité par Casterman et de Marie Spénale tant au scénario qu'au graphisme. Il est réservé à un public mûr et averti. Elle nous offre un monde libre et coloré, une île où tous les codes de la société, les convenances, tout ce qu'on peut connaître, être, n'est plus vraiment important. Mais savoir se débrouiller un minimum reste vital.
Nous ne voyons pas sa vie d'avant, ou même leurs, ni le naufrage. Non, nous sommes directement plongée sur l'île. Tout se passe totalement visuellement au départ. le mélange et le jeu des couleurs sont le plus gros points fort de ce titre insolite.
Puis nous commençons à faire connaissance avec la dame, Annie, elle parle, se souvient (c'est rendu graphiquement, comme un souvenir évanescent). Elle pense à son mari aussi, Alain, si elle l'aime, à leurs discussions, si c'est plutôt par habitude etc. Nous la voyons faire face à la survie la plus pure, et elle-même. Elle a maintenant tout le temps du monde.
Elle a quand même pas mal de ressources, même si ce sera loin d'être facile. Et un jour, elle voit qu'elle n'est pas seule sur cette île, un jeune homme libre, qui ne parle pas, probablement un indigène. Esseulés sur cette île loin de tout un lien se crée au fil du temps.
A vous de découvrir le reste si vous l'osez. La vie sur l'île, ce que fait Annie, ses réflexions, ses souvenirs, comment elle fait connaissance avec l'autre personne de l'île, ce sentiment de liberté loin de tout qu'ils n'auront plus jamais ailleurs et cette superbe palette de couleurs.

C'est un roman au graphisme très attrayant, intriguant, sensible.
Les couleurs sont à la fois fluos et à la fois crépusculaires. Il y a quelque chose d'incertain.

Un peu comme l'amour.

Le sujet est traité de façon onirique : la raison de l'héroïne fluctue aussi certainement que ne fluctuent les émotions.

C'est beau, et dur à la fois.

J'aurai souhaité, à mon goût tout à fait personnel, plus de comprehension sur certains symboles choisis, une petite phrase voire même un simple mot pour nous guider dans les émotions de cette femme si volubile et qui en dit pourtant si peu.

C'est un roman graphique intéressant que nous livre Marie SPENALE.

Une femme âgée se retrouve seule sur une île après un naufrage jusqu'au jour où elle rencontre un jeune homme. Est ce un habitant de l'île? Un indigène? Ils vont ensemble vivre sur cette île perdue.

Tandis qu'Annie se pose des questions sur sa vie d'avant, elle fait également les réponses elle même. Est elle heureuse? A-t-elle vraiment ce qu'elle veut? Qu'est ce que l'amour?

Mais ce que j'ai préféré, c'est la fin, complètement inattendue. Je crois m'être exclamée tout haut « c'est pas vrai ».

L'histoire est donc assez sympa, néanmoins, je ne suis vraiment pas fan des illustrations. Malgré ce beau mélange de couleur, j'ai trouvé les traits peu flatteur, un peu grossier. Je ne suis pas une experte en dessins, mais ceux-là ne sont pas à mon goût malheureusement.

Derrière ce titre à la poésie infinie et ces illustrations aux couleurs chatoyantes se cache une Robinson Crusoé féminine partie à la conquête de son plaisir.

Embarquez avec Annie sur l'île déserte où elle a échoué après une croisière avec son mari. Une île hostile, bigarrée, peuplée de singes bizarres, dont le sol est couvert de pierres volcaniques brûlantes... Une île menaçante jusqu'à ce qu'Annie découvre qu'elle n'y est pas seule.

« Il y a longtemps que je t'aime » est une fable sur le désir féminin qui peut se révéler à tout âge puisqu'Annie est sexagénaire. Elle nous invite à réfléchir à ce qui crée et nourrit le sentiment d'amour. Une bande-dessinée d'une extrême sensualité, tout en douceur, dont la protagoniste permet d'ouvrir le dialogue sur la sexualité de toutes les femmes quel que soit leur âge.

Une BD qui est une réflexion sur l'amour.

Un naufrage, l'arrivée sur une île déserte, le temps de réfléchir à sa vie.

Repenser à son quotidien avec son mari.

La rencontre avec un homme qui ne parle pas, qui aime jouer, qui est si simple.

A ses côtés, le sentiment d'être elle-même, d'agir pour elle, sans réfléchir. Redécouvrir son corps et sa sensualité.

Le sauvetage, la bulle le l'île qui éclate, et se retrouver face à son mari.

On la sent tourmentée. Parce que cette parenthèse comporte elle aussi une part de mensonge. Parce qu'au fond elle ne voulait pas la quitter...

Peu de texte dans cette histoire car tout passe par les gestes, les expressions. Il n'est pas utile de dire "Je t'aime" pour le ressentir. Il peut être plus intense par les actes que par les mots.

Cette femme qui ne s'est jamais vraiment sentie bien au fond avec son époux, peut enfin se sentir elle-même.

Le message est beau et pousse même à l'interrogation.

Les illustrations sont très vives. Colorées, elle nous montre la beauté de l'île et de la simplicité. Elle sont moins précises sur les moments de troubles. Même sans les mots, on ressent la pudeur, la retenue puis le lâcher prise, le plaisir.

Beaucoup de douceur dans cette remise en question.

Elle nous parle de l'amour, du vrai, de ce sentiment qui peut être si fort qu'il n'a pas besoin de mot.
Lien : https://mespassionsmesenvies..

J'ai adoré ! On est sur du Robinson Crusoé au féminin. Suite à un naufrage, Annie se retrouve abandonnée sur une île, où elle rencontre un jeune homme avec qui elle tente tant bien que mal de communiquer. Petit traité déconstruit sur les normes sociales autour de l'amour, sur l'hypocrisie humaine, et sur les fantasmes. Un joli twist de fin, qui change la focale sur le récit qu'on vient de lire. le dessin est à la limite entre le brouillon et le virtuose, avec une colo flash au possible, qui donne à l'île un aspect plutôt extra-terrestre