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Pas la peine de tergiverser, ce roman est mon coup de coeur de Janvier.

Le récit, se déroulant en pleine guerre du Vietnam, nous emmène à la rencontre de toute une galerie de personnages gravitant (de près ou de loin) autour de l'école pour Jeunes Filles Sainte-Elene et qui vont voir leur vie être bousculée (entre autres) par l'arrivée d'une nouvelle élève : Meryl Lee Kowalski.

Difficile de trouver des défauts à ce roman tant il m'a fait passer par toutes les couleurs du spectre émotionnel; j'ai partagé la tristesse d'Alethea, rit aux côtés d'Heidi, été terrifié tout du long avec Matt et eu des colères noires face aux injustices du monde.

Le style, sans être de haute volée, est extrêmement efficace et limpide. Gary D. Schmidt est, à l'image de JC-Mourlevat, un de ces rares auteurs qui parvient à écrire des phrases qui restent. le bon mot, au bon moment. Je salue au passage le travail du traducteur qui est absolument irréprochable (je n'ai repéré qu'une seule petite coquille, rien de bien grave).

Ah si, seul défaut du livre : il vous donnera une féroce envie de vous replonger dans Les Raisins de la Colère, le Magicien d'Oz et l'Île au Trésor... ce qui, franchement, n'est pas pour rendre service à votre PAL (quoique).

Sans Crier Gare est définitivement un des livres que vous devriez lire pour illuminer ces mornes soirées d'Hiver, un vrai bonheur.
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En 1968, Meryl Lee Kowalski a quatorze ans et elle va au collège Camillo à Hicksville dans l'État de New-York, elle ne se remet pas de la mort brutale dans un accident de voiture de son meilleur ami, Holling Hoodhood. Ses parents décident alors de l'envoyer à l'école de jeunes filles de Sainte-Elene sur la côte du Maine. Ils pensent ainsi que le changement va lui permettre de dépasser ce deuil mais ils lui cachent aussi un secret, ils vont divorcer. Meryl Lee va ainsi se retrouver dans un pensionnat pour l'élite sur la côte Est avec Elizabeth Koertge de Los Angeles, Julia Chall de Saint Paul, Ashley Louise Higginson de Brooklyn, Charlotte Antoinette Dobrée de la ville de Charlotte en Caroline du Nord, Marian Elders de Manhattan, Barbara Rockcastle de White Plains dans l'État de New York, Heidi Kidder de Rutland dans le Vermont, Jennifer Hartley Truro de Truro dans le Massachusetts. Elle se retrouve dans la chambre de Jennifer, une jeune fille snob dont les amies se moquent immédiatement de Meryl Lee, notamment la peste, Ashley. Meryl Lee va devenir amie avec Heidi Kidder et Marian Elders et bouleverser toutes les conventions en devenant aussi amie avec les jeunes filles de service, Bettye Buckminster et Alethea Browning.

Sur la côte vit aussi Matt Coffin, un orphelin déscolarisé. Il a fui New-York où il appartenait à la bande de voleurs de Leonidas Shug et il s'est réfugié dans une cabane face à la mer. Il est vite recueilli par William Hurd, un pêcheur de homards qui le présente à Mme Nora MacKnockater, la directrice de Sainte-Elene. Celle-ci l'accueille chez elle et elle lui fait découvrir la littérature pour la jeunesse avec L'île au trésor, le Livre de la jungle, le magicien d'Oz, le vieil homme et la mer, David Copperfield, les aventures de Horatio Hornblower etc.

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Gary D. Schmidt est professeur d'anglais dans le Michigan et père de six enfants. Il a écrit une dizaine de livres pour la jeunesse, récompensés outre-Atlantique par de nombreux prix.” source : Ecole des loisirs.

Gary David Schmidt est né le 14 avril 1957 à Hicksville, New York, il est un auteur américain de livres de fiction pour enfants et jeunes adultes. Il réside actuellement à Alto, Michigan, où il est professeur d'anglais à l'Université Calvin. Au milieu des années 1970, Schmidt a fréquenté le Gordon College , où il a obtenu un diplôme de premier cycle en anglais en 1979. Il a ensuite fréquenté l'Université de l'Illinois à Urbana-Champaign, obtenant une maîtrise en anglais en 1981 avant d'obtenir un doctorat en littérature médiévale en 1985. Schmidt a depuis travaillé comme professeur au département d'anglais du Calvin College. En 2005, le roman de Gary D. Schmidt, Lizzie Bright and the Buckminster Boy, a reçu un Newbery Honor , qui reconnaît « la contribution la plus distinguée à la littérature américaine pour enfants » et un Printz Honor . En 2008, il a reçu un deuxième Newbery Honor pour The Wednesday Wars. Okay for Now , la suite de The Wednesday Wars en 2011 , a été finaliste au National Book Award. Il a également été lauréat d'un Children's Choice Book Award 2012.

Gary D. Schmidt et sa défunte épouse, Anne, ont six enfants. Gary D. Schmidt est chrétien pratiquant et se décrit comme religieux. Il aime enseigner des cours d'écriture dans les prisons et les centres de détention et cette expérience lui a servi pour son roman Orbiting Jupiter.

L'Ecole des loisirs a publié La guerre des mercredis en 2016, Jusqu'ici, tout va bien en 2017 puis Bayard, Autour de Jupiter en 2019 et enfin à nouveau l'École des loisirs, le majordome et moi en 2020.

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Les quatre premiers romans de Gary D. Schmidt ont été des coups de coeur. Ce cinquième roman, Sans crier gare, nous éblouit tout autant ! Tout d'abord, Gary D. Schmidt maîtrise tous les codes du roman pour la jeunesse, il y a évidemment du roman d'orphelin, des enfances malheureuses, la nécessité de partir à l'aventure, des épreuves, des opposants qui ralentissent le parcours initiatique mais de magnifiques adjuvants qui permettent de grandir et évidemment un dépassement de soi qui permet de sortir de l'enfance.

Gary D. Schmidt croise le destin de deux héros que tout oppose bien évidemment. Il y a le jeune orphelin Matt, élevé parmi une bande d'enfants exploitée par des voleurs pickpockets à New-York, poursuivi par le chef de cette bande pour lui avoir volé son trésor, il cherche un foyer qu'il va trouver auprès d'un vieux marin bourru au coeur tendre et une directrice de pensionnat superbement intelligente. Il y a la jeune fille, Meryl Lee, écrasée par le chagrin d'un deuil incommensurable après l'accident de voiture de son ami d'enfance, elle se retrouve dans un pensionnat avec des jeunes filles hautaines et pimbêches et quand bien même elle est issue de la bourgeoisie de la côte Est, elle est révolutionnaire à sa manière, notamment dans sa conception des rapports de classe, nous sommes en 1968 !

Et nous retrouvons à nouveau un thème historique abordé par Gary d'Schmidt dans Jusqu'ici tout va bien, la guerre du Vietnam, son absurdité et ses conséquences aussi pour les Etats-Unis avec les deuils et les drames dans les familles américaines.

Dans ce sublime roman d'apprentissage, Gary D. Schmidt continue de distiller les valeurs universelles de tolérance, de confiance et d'amour. Il excelle dans l'art de suggérer ; ici, il emploie pour notre plus grand plaisir des antiphrases qui amènent le lecteur à observer les choix des personnages et les conséquences. Hormis l'odieux chef de bande exploitant des enfants, il n'y a aucun personnage qui ne soit abordé avec bienveillance même dans leurs pires défauts.

Gary D. Schmidt décrit ainsi deux parcours de jeunes gens à hauteur d'enfance avec une rare intelligence des caractères et ce roman d'apprentissage est bouleversant.

Enfin, comme à son habitude, Gary D. Schmidt émaille son roman de références à la littérature pour la jeunesse et montre aussi ses goûts littéraires et ses fidélités aux auteurs qui ont enrichi le patrimoine du roman pour la jeunesse.

Une nouvelle oeuvre, intelligente, sensible, brillante et époustouflante.
Un coup de coeur absolu.


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📚Gary D. Schmidt n'a pas son pareil pour raconter l'adolescence aux Etats Unis dans les années 60. Auteur d'une dizaine de romans, dont Jusqu'ici tout va bien, récemment adapté en BD par Nicolas Pitz, il met en scène des jeunes à la vie familiale troublée, parfois confrontés au deuil et à la violence. Sans crier gare se déroule dans le Maine, au sein d'une école pour jeunes filles traditionnelle mais dirigée par une femme bien plus progressiste qu'il n'y parait. Meryl Lee et Matt, deux adolescents qu'a priori tout oppose, vont s'y rencontrer et unir leurs solitudes.

🖊Si l'on devait résumer le roman de Gary D. SchmidtSans crier gare en un mot, ce serait celui d'humanité. Sans faire grand bruit, les personnages s'entourent, se soutiennent, s'unissent et retrouvent le bonheur qu'ils pensaient avoir définitivement perdu. Si les blessures et les silences de chacun sont nombreux, l'amitié et l'écoute, l'attention et la compréhension permettront à une jeune fille et à un jeune homme solitaires de trouver un sens à leur vie et de reprendre espoir. Avec les autres et pour les autres.

Une belle leçon d'humanité.

👩chronique complète :
Lien : https://www.mtebc.fr/sans-cr..
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Decidemment, Gary D. Schmidt nous livre du lourd sans en avoir l'air !
C'est dense, un peu long cette fois je trouve et plus hermétique peut être, pour ceux qui n'auront pas lu les classiques auxquels il se réfère.
Mais tout de même, la manière dont il croque ses personnages, leurs parcours, leurs caractères, c'est brillant, touchant, attachant !
Une leçon de tolérance, d'obstination, de pensée critique, d'amitié, de détermination, c'est vraiment bien mené.
Un roman pour adolescents qui plaira tout autant aux adultes !
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A la suite d'un deuil violent, Meryl Lee est envoyée à Sainte-Elene, un pensionnat pour filles select. A la suite de mauvaises rencontres, Matt s'en va sur les routes chercher un avenir meilleur. Quelle place les États-Unis de la guerre du Vietnam leur feront-ils?
J'aime beaucoup les romans d'ambiance, ceux où il ne se passe pas grand-chose mais qui dévoilent leur époque en douceur. J'aime beaucoup les écritures aux répétitions entêtantes qui nous plongent dans la psyché des personnages. Mais crénom sur 460 pages, c'est tout de même carrément long... Surtout qu'il m'a fallu attendre la page 160 pour me dire "Ah ok Gary, c'est là que tu veux aller." 160 pages où j'ai eu du mal à m'intéresser à Meryl Lee et à Matt, malgré leurs épreuves. Je me dis qui si à 30 ans passés et avec des cheveux blancs et en ayant lu "Le magicien d'Oz", je me suis ennuyée, je n'ose imaginer l'effet sur des ados... Pour ce roman, même si la plume de Gary D. Schmidt n'a rien perdu de sa qualité, la densité du propos n'est pas au rendez-vous. C'est dommage, j'aurais voulu aimer ce livre, comme j'ai adoré les précédents.
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Meryl est envoyée dans un pensionnat pour jeune filles. Meurtrie par la disparition accidentelle de son meilleur ami, inquiète avec la guerre du Vietnam qui fait rage, déçue d'être abandonnée par ses parents, elle va devoir affronter l'inconnu, il y a un Gouffre qui la menace. En parallèle on découvre Matt, un ado habitué à survivre dans la rue, qui a osé dire non à un gang.

L'auteur nous invite à travers ses personnages à plonger dans une Amérique inattendue, nous sommes en 1968, le pays est en constante évolution. Il mêle, comme souvent, un contexte historique avec des personnages en construction, qui luttent tous les 2 pour la liberté d'expression, casser les codes des classes, porté par la bienveillance de certains adultes à leurs cotés. Un roman riche en émotions.

Les ados qui feront l'effort d'entrer dans cette lecture où le récit se déploie en prenant son temps, où les héros évoluent sans réseaux sociaux ou téléphone, ne pourront qu'être emportés par ce texte.
Lien : http://lespapotisdesophie.ha..
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1968, États Unis. Après la mort de son meilleur ami, Meryl Lee a été envoyée dans une école pour jeunes filles dans le Maine. On lui promet que là-bas, elle pourra avancer, s'accomplir. Mais l'adolescente ne voit pas comment elle pourrait s'accomplir, ni à quoi ressemble le moindre accomplissement d'ailleurs. Dans un même temps, nous suivons Matt, adolescent paumé recueilli par la principale de l'établissement ...

Ce nouveau départ semble bien compliqué pour Meryl Lee comme pour Matt. On réalise que les deux adolescents se ressemblent beaucoup même si ils ont un parcours bien différent. Ils ont tous deux connu la perte, la solitude, et semblent un peu perdus. On découvre leur histoire au fil des pages même si Matt a de grandes difficultés à se dévoiler. le rythme du récit est alors très lent mais pas moins intéressant.

On s'interesse ici principalement à la reconstruction des personnages mais on parle aussi de littérature, de l'évolution du statut de la femme, de la guerre du Vietnam, pour se tourner vers des messages universels. J'avais déjà eu l'occasion de découvrir la plume de Gary D.Schmidt avec le roman Jusqu'ici tout va bien et j'ai beaucoup aimé retrouver son style et un contexte historique qui sert l'intrigue. Il y a une certaine pudeur dans ses textes qui me parle. L'auteur ne dit pas concrètement les choses et nous les fait plutôt ressentir entre deux lignes. Pour qu'elles résonnent ensuite un moment. À découvrir si vous aimez les romans d'apprentissage et les parcours touchants.

Lien : https://www.instagram.com/p/..
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Dans une Amérique traumatisée par la guerre du Vietnam, Gary D. Schmidt dresse le portrait d'une jeunesse désabusée et révoltée dans son dernier roman. Dans Sans crier gare, on suit Meryl Lee en proie à la dépression après le décès de son meilleur ami. Ses parents, afin qu'elle surmonte son chagrin, vont l'envoyer dans un internat privé. Une école non mixte où la bienséance prime. Ses jeunes filles de bonne famille vont apprendre à rentrer dans le moule, être des dames bien éduquées, savoir recevoir, parler de façon distinguée. Mais ce que Meryl va découvrir c'est un carcan, des inégalités et des personnes bien trop attachées aux apparences.

C'est hors les murs qu'elle revivra. La jeune fille va vibrer en s'échappant, dès qu'elle le peut, de l'école. Elle va croiser le chemin de Matt, garçon des rues sans attache, intelligent mais méfiant, fuyant son passé. Deux âmes isolées, blessées qui se comprennent et vont s'épauler. Cette jeunesse à fleur de peau qui rêve de s'émanciper. Gary D. Schmidt croit en ses personnages, il leur donne le sens des valeurs par la littérature notamment en citant Steinbeck, Kipling ou Stevenson. Egalité, féminisme et ouverture d'esprit.

Oui, ces jeunes sont meurtris, ils ont connu des choses qu'on ne devrait pas connaître à leur âge, ils ont peut-être grandi trop vite mais n'ont pas perdu espoir et rêvent de liberté et de s'élever au-dessus de ce qu'ils sont.
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