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David Scrima (Illustrateur)
EAN : 9782092023136
224 pages
Nathan (27/05/2010)
3.58/5   36 notes
Résumé :
Le roman Punk !
Londres, octobre 1976. Dans l'ambiance électrique du concert d'un groupe qui monte, The Clash, Peter et Marie se rencontrent au milieu des cris et des jets de canettes. Peter, paumé en mal d'avenir et Marie, jeune Française exilée comme fille au pair, vont partager une passion pour la musique punk. Ensemble, ils traînent dans l'entourage de ces groupes qui sèment le scandale partout où ils passent. Mais l'énergie qui a réuni les deux amoureux... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (18) Voir plus Ajouter une critique
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J'ai toujours aimé les romans parlant de musique (en tout genre) & mélangée avec une histoire d'amour, je me demandais ce que ça pouvait donner.. Surtout que ce n'est pas n'importe quel genre de musique mais du punk ! Donc rien de très romantique & ce roman ne déroge pas à la règle.. Je remercie les éditions Nathan pour cette forte découverte.

D'un côté il y a Peter, jeune londonien qui monte son groupe de musique avec ses deux meilleurs amis, Solo & Damian. D'un autre il y a Marie, qui est envoyée à Londres par son père pour être fille au pair. Leur rencontre se fera à base de musique punk & d'ambiance électrique.. En effet, on est en plein dans les années 70, où le chômage augmente progressivement & où tout n'est que violence.. Les jeunes s'expriment à travers le mouvement punk pour faire passer un message que peu de gens comprennent.. Au milieu de tout ça, Peter & Marie essaient de vivre.
Peter part finalement en tournée avec les Clash, les Sex Pistols, les Damned & les Heartbreakers comme roadie. Marie ne le suit pas mais pourtant, ils ne sont jamais très loin l'un de l'autre.. Un univers violent où l'amour perdure encore..

Dans ce roman, on est en plein dans le mouvement punk, avec ses extravagances & ses rébellions. L'univers nous semble familier même si on n'y connait rien car tous les noms de groupes ou d'artistes sont réels (& référencés à la fin du livre), il y a énormément de faits réalistes & marquants. le sujet est plus qu'approfondi : on est dans l'ambiance, dès les premières pages. Plus on avance dans l'histoire, plus la violence prend de la place. Entre Peter qui n'a plus d'argent & plaque tout pour suivre des groupes punks qui ne le paieront même pas, la vie qu'il retrouve en revenant qui n'a fait que se dégrader & la drogue qui prend de l'ampleur dans son cercle d'amis, rien ne prévoit un roman "facile". La seule touche de légèreté est l'histoire d'amour entre Peter & Marie qui est certes, magnifique dans cet univers terrifiant, mais trop mise au second plan.. Je pensais qu'elle allait prendre plus de place mais finalement non, le punk est quasiment omniprésent.

Pas besoin d'être fort en la matière pour comprendre l'étendu de l'univers de ce roman ; il y a tellement d'anecdotes & références que n'importe qui peut suivre l'histoire & je dirai même qu'il est très intéressant de découvrir ce mouvement via ce roman puisqu'il est très complet. Néanmoins, je ne suis pas sûre que des adolescents se sentent concernés par ce milieu s'ils n'aiment pas déjà le punk à la base..

À la fin, on a droit à un bon dossier sur le punk (une trentaine de pages à peu près). Des petites précisions sur tout ce qui fait cet univers comme la biographie des artistes cités dans ce roman (& il y en a un paquet !), le commencement du punk, sa chronologie, le look.. Un petit plus très enrichissant & plaisant à découvrir.

En ce qui concerne les personnages, Peter m'a beaucoup touché.. C'est un jeune garçon paumé qui ne pense pas vraiment à l'avenir, qui veut seulement s'en sortir loin de tout ça & qui est dingue de Marie.. C'est le plus intelligent & le plus stable de sa bande.
Marie ne m'a pas vraiment marqué. J'ai bien aimé la suivre tout au long de l'histoire mais elle était trop en retrait par rapport à Peter, à tout ce qui lui arrivait, que je n'ai pas fait spécialement attention à elle..

En bref, c'est un roman que tout le monde pourra lire sans lacune. le style est simple mais il a de l'impact pour cette histoire difficile. Peut-être que ceux qui sont de grands fans de musique & plus spécialement de punk, l'apprécieront plus que d'autres mais il est accessible à tous grâce à des recherches très poussées & bien exploitées.
Lien : http://laviedeslivres.cowblo..
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Un livre vraiment bien construit pour tous les ados qui s'intéresse à la musique et plus particulièrement au mouvement Punk. On y découvre les début du mouvement Punk, les grands groupes et les grands repaires chronologiques.
Preuve de la qualité de l'ouvrage, je ne connaissais ABSOLUMENT rien des Punks, j'ai appris beaucoup de choses et j'ai trouvé ça intéressant.

En conclusion Backstage est une bonne collection sur la musique.
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Peter, jeune punk anglais qui rêve de monter son propre groupe de musique avec ses potes rencontre lors d'un concert des Clash la Française Marie, envoyé à Londres par ses parents comme jeune fille au pair. Entre les deux jeunes gens, le courant passe tout de suite, porté par leur enthousiasme commun pour le mouvement punk. Mais Peter pense que Marie n'est pas tout à fait du même monde que lui et il se demande si de ce fait, elle peut appartenir à la vraie communauté punk...

Une très bonne description de Londres dans les années 75, avec ses luttes de classe et de musique, les bastons entre les différentes communautés et les groupes punks qui prennent de plus en plus d'ampleur, sur la scène musicale d'abord puis à la télévision, jusqu'à provoquer des débats et des émeutes avec le reste de la population, effarée par leur provocation. L'histoire entre Peter et Marie démarre mollement mais prend un tour plus intéressant lorsque la jeune fille fait part de sa réflexion à propos du mouvement punk, une réflexion intellectualisée (d'où tension avec Peter). Je n'ai pas tellement accroché à cette histoire, sans doute parce que le mouvement punk ne me parle pas. En sera-t-il de même avec les ados d'aujourd'hui ? Bon dossier documentaire sur le punk en fin d'ouvrage, avec une playlist pour découvrir cette musique.
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J'en avais jamais entendu parler de ce livre avant mais il vaut le coup d'oeil !
J'ai pu découvrir l'univers Punk de la ville de Londres dans les années 70 sous les bars, les coulisses en compagnie de Peter et de Marie . Deux adolescent, affamé de cette musique . Leur histoire d'amour donnera au mouvement Punk , un aspect moins brutal .
Mais la violence fera aussi son entrée et elle viendra chambouler leur histoire . Tout n'est que violence et l'alcool ainsi que les trafics réguliers de drogue changera du tout au tout la donne .
J'ai bien aimé ce mélange de genres , je ne me suis pas ennuyée . Vous trouverez ici des anecdotes sur les chanteurs , vous découvrirez qui ils étaient grâce aux explications de fin de livre comportant l'histoire du mouvement punk et l'histoire des groupes cités au court du récit .
C'est un roman qui fait du bruit et qui nous amène à réfléchir sur les évènements survenus à l'époque .
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Encore un excellent titre pour la collection Backstage et je dirais même plus car ce livre a même été un véritable coup de coeur !

"Je hais l'amour véritable" nous emmène à Londres dans les années 76-77, au temps où la crise économique fait rage, où le racisme est en pleine éclosion et nous fait découvrir le très controversé phénomène Punk.

Peter est un jeune anglais un brin rebelle, squatteur et chômeur. Marie est une jeune française de bonne famille, jugée trop rebelle par ses parents et qui se voit envoyer en Angleterre, chez des amis de la famille, pour devenir fille au pair. Deux jeunes gens pourtant si différents et qui vont se rencontrer, se trouver, s'aimer et vivre ensemble leur passion commune pour la musique punk.

Là où il est impressionnant, c'est que ce livre suinte la violence par toutes les pages. Il semble d'un grand réalisme et on y retrouve toutes les dérives du mouvement punk: les bagarres, la drogue, l'alcool, la haine, les scandales. Nous découvrons tout ceci à travers les vies de Peter et Marie qui croisent régulièrement la route de grands groupes et de grands noms du phénomène punk: The Clash, les Sex Pistols, Sid Vicious,... Nous assistons avec eux aux évènements, aux petites anecdotes, aux scandales bien réels qui ont ponctué l'histoire de la musique dans les années 70.

Pas besoin d'être incollable sur le phénomène punk... Moi-même, à part le nom des Sex Pistols, je n'y connaissais strictement rien et justement, ce livre nous apprend beaucoup de choses en même temps qu'il nous distrait. Comme tous les livres de la collection, une vingtaine de pages faites de biographies, chronologie, discographie et j'en passe nous expliquent le mouvement punk de façon très simple et claire.

Avec deux personnages principaux très attachants, une petite histoire d'amour en toile de fond et une ambiance chargée de violence, "je hais l'amour véritable" est un excellent titre à lire et découvrir d'urgence.
Lien : http://plumeandbooks.blogspo..
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Citations et extraits (26) Voir plus Ajouter une citation
– Laisse tomber, murmura Peter. On est repérés.

À l’intérieur du magasin de musique, le vendeur ne les lâchait pas des yeux. Il avait une coupe au bol avec la frange aplatie sur le front, un costume uni avec une cravate enfoncée dans un horrible pull en cachemire. Encore un abruti de ringard scotché à vie aux Beatles – été 1964. Il les avait repérés à la seconde où ils étaient entrés dans le magasin. Même le dos tourné, Peter sentait son regard lui trouer la nuque. Il insista en tirant Damian par la manche de son vieux pardessus militaire :

– Allez, viens, on se casse !

Damian retroussa les lèvres et passa un petit bout de langue rose sur son incisive ébréchée. Le menton tendu vers le vendeur, il siffla entre ses dents.

– Si tu crois qu’il me fout la trouille…

Il adressa au type un sourire provocant, puis avança lentement la main vers la guitare à neuf mille livres qui était exposée devant lui.

– Fender Telecaster ! beugla-t-il soudain en accentuant son timbre aigu de péquenot irlandais. Waou ! C’est d’ la super gratte, ça, mon vieux ! À ce prix-là, c’est donné ! Toi qui t’y connais, Pete, t’en dis quoi ?

– Arrête ton cirque, fit Peter de plus en plus mal à l’aise. On se tire !

Mais Damian souriait toujours. D’un doigt délicat, il fit résonner les cordes avant de défaire l’attache qui retenait la guitare sur son socle. Le vendeur se mit aussitôt en branle, les poings serrés et les épaules rentrées, avec la détermination d’un tank allemand de la Seconde Guerre mondiale.

– On va brouiller les pistes, chuchota Damian sans cesser de sourire au vendeur. Tu fais l’idiot, tu l’attires vers la sortie et tu tournes à gauche.

– Non, c’est trop…

– Putain, magne-toi !

Le vendeur n’était plus qu’à une dizaine de mètres. Le temps de contourner les casiers à partitions et il serait là. S’il se mettait à courir, il serait sur eux en dix secondes. Il fallait se décider tout de suite.

– J’y vais, grogna Damian. Arrête-le !

Il se saisit de la guitare et la serra contre lui avant de s’élancer d’un bond vers la sortie du magasin. Le vendeur outragé poussa une espèce de gémissement et courut aussitôt à sa poursuite.
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La guitare avait l’air toute nue dans le métro. Peter la serra contre lui et les battements de son cœur résonnèrent contre le bois de la Telecaster. Les gens le regardaient de travers. Soupçons ? Convoitise ? Il faudrait d’urgence lui trouver une housse. Une gratte aussi bien roulée ne pouvait pas se balader comme ça, à poil. C’était de l’incitation à la débauche.

Lorsqu’il émergea du métro, Finsbury Park resplendissait sous le soleil comme si l’été décidément ne voulait pas disparaître. Peter pensa que c’était peut-être ça, que cet été 1976 durerait jusqu’à la fin du monde, avec son ciel en fer-blanc accroché au-dessus de Londres. Un été de plus en plus chaud, une canicule comme on n’en avait pas vu depuis 1940 selon les vieux et les journaux. La nuit, les rues grouillaient de monde. Les gens glandaient dehors, cramés, hargneux, pressés de vivre et de s’éclater. Les concerts se suivaient, le pub rock vivait ces dernières heures, une nouvelle musique était en train de naître. On disait « punk » ou « new wave ». On sentait qu’on était au bord de quelque chose et qu’il ne fallait rien louper. Enfin, on crachait sur les hippies et c’était peut-être ça le plus marrant.

L’été avait démarré en fanfare, le 4 juillet, au Dingwalls, avec un super concert des Ramones, quatre New-Yorkais complètement déjantés jouant à fond la caisse. Ensuite, il y avait eu un groupe londonien, les Damned. Puis le choc, au Lyceum, avec un nouveau groupe, les Sex Pistols. Leur chanteur, Johnny Rotten, beuglait comme un bébé abandonné en écrasant ses cigarettes sur sa main. Damian était devenu complètement fou ce soir-là. Il avait pogoté toute la nuit en hurlant à la mort. Il avait enfin trouvé son héros, un Irlandais fêlé comme lui, un prolo énervé qui n’avait peur de rien ni de personne…

Grâce à son job dans une épicerie pakistanaise, Peter avait des tarifs de gros sur les bières. Solo avait toujours de l’herbe jamaïcaine et Damian fournissait le speed, qu’il achetait pour rien dans la rue ou qu’il fabriquait avec des produits en vente libre. Ensuite, chargés jusqu’aux oreilles, ils écumaient les boîtes et les clubs. Ils s’étaient fait des biceps en titane à force de porter le fauteuil roulant de Solo dans le métro. Après les concerts, en attendant le premier métro, ils traînaient dans les clubs homos, les seuls endroits où l’on passait de la bonne musique et où personne ne venait les chercher à cause de leur dégaine.

Puis, fin août, une autre bombe musicale avait éclaté dans l’arène : un festival punk dans un vieux cinéma pourri, avec les Sex Pistols, les Clash et les Buzzcocks, un groupe de Manchester. Le public commençait à ressembler à quelque chose de plus consistant qu’une meute de jeunes délinquants. Avec Damian et Solo, ils étaient allés dans les coulisses, au flan. Personne ne leur avait barré la route.
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Au moment où il allait crier pour prévenir que les flics les suivaient, Damian trébucha et s’affala de tout son long sur le trottoir, empêtré entre le manche de la guitare et les plis de son pardessus.

Il lui tendit la main pour l’aider à se relever. Damian grimaçait de douleur en massant sa cheville. Une de ses chaussures trempait plus bas, dans la rigole du caniveau.

– Putain de Doc ! Elles me lâchent toujours quand j’en ai le plus besoin…

– Grouille, les flics arrivent ! rétorqua Peter en agitant sa main tendue.

Damian leva les yeux et aperçut à son tour les deux casques arrondis qui se rapprochaient dangereusement. Il balança la guitare dans les bras de Peter.

– Prends-la et dégage… Je m’ démerde.

Peter hésita un quart de seconde, le temps de scruter le regard délavé de Damian, guettant une autre bravade, un nouveau coup de « trompe-la-mort, ce qui arrivera, je m’en tape ». Non, il avait juste raison : c’était la seule solution pour les sauver tous les trois, Damian, lui-même et la guitare.

Deux rues plus loin, il y avait une station de métro. S’il parvenait jusque-là, il s’enfoncerait dans le dédale des couloirs et se retrouverait bientôt à l’abri à Finsbury, avant même que les flics aient compris qu’il les avait semés pour de bon.

Il se saisit de la Telecaster et détala comme s’il avait les chiens de l’enfer à ses trousses.
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Peter n’eut pas le temps d’hésiter. Il allongea la jambe et heurta le tibia du gros type qui arrivait à sa hauteur. D’un geste du coude, il l’envoya valser dans les partitions et fonça à son tour vers la porte, les yeux fixés sur le manche de la Telecaster qui dansait dans les bras de Damian à quelques mètres de là. Il rejoignit son copain au moment où il arrivait au niveau de la porte vitrée. Ils émergèrent d’un bond dans la rue. Peter se retourna et aperçut, derrière la vitrine, le vendeur plié de douleur qui agitait les bras en ouvrant la bouche comme un noyé.

– Cours ! hurla-t-il à Damian qui peinait déjà à reprendre son souffle.

Celui-ci se lança à fond de train dans King’s Road, en direction de Chelsea.

Un groupe de filles jacassaient devant une vitrine, sans prêter attention à ces deux types qui fonçaient sur elles. Sans cesser de courir, Damian dirigea le manche de la guitare dans leur direction et fit claquer sa langue dans un bruit de fusil-mitrailleur. Elles s’écartèrent en poussant des piaillements et l’une d’elles heurta Peter. Il s’arrêta une seconde, le souffle coupé, les oreilles trouées par les hurlements du vendeur qui avait fini par s’extraire du magasin.
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"Marie vénérait l'insolence et l'honêteté de Rotten.Elle adorait sa façon de rembarrer McLaren et disait que, dans le fond, il était un poète maudit."
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