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Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Riad Sattouf poursuit le récit de son enfance avec un troisième tome qui se focalise sur les années 1985 à 1987. Notre héros a alors sept ans et vit toujours dans la campagne syrienne auprès de son père qui garde encore espoir de tirer profit des ressources que pourraient lui apporter ses terres, et de sa mère qui a pour sa part de plus en plus de mal à supporter son quotidien. Il faut dire que tout n'est pas très rose : la misère est partout et rend particulièrement propice la montée de la violence et de l'intolérance à l'égard de tous ceux qui ne seraient pas musulmans ou de sexe masculin. le sujet en lui-même est toujours aussi intéressant, néanmoins la situation décrite dans ce troisième album ne diffère guère de celle présentée dans le précédent tome ce qui peut donner l'impression au lecteur que le récit s'embourbe. L'école, les heures passées à errer dans la campagne en compagnie de ses camarades de jeu, les moments auprès de la famille de son père... : les scènes se suivent et se ressemblent sans apporter de nouveautés particulières. Parler d'ennui serait malgré tout exagéré tant le quotidien dépeint par Riad Satouff peut paraître surréaliste à des lecteurs occidentaux. La comparaison entre la scolarité du héros en Syrie et celle menée en France est notamment assez habile et permet de se rendre compte de la chance qu'ont les enfants de notre pays de pouvoir grandir et d'apprendre en étant relativement préservés de toute violence et de toute influence religieuse (du moins dans l'enceinte de l'école...).

L'ouvrage séduit une fois encore par à son humour né du décalage entre la violence ou au contraire la banalité des scènes racontées par l'auteur et les réactions souvent exagérées qu'elles suscitent chez le héros ce qui vient accentuer le comique de la situation. le ton volontiers léger du récit n'empêche toutefois pas l'auteur d'aborder des sujets difficiles, les explications fournies par le père du héros apportant un éclairage bienvenu aux scènes que le petit Riad, comme le lecteur occidental, ont parfois du mal à interpréter. Au détour d'une promenade en ville, père et fils abordent par exemple la question de la séparation hasardeuse de la région par les Occidentaux au terme de la Première Guerre mondiale, ainsi que celle de la situation catastrophique des droits de l'homme en Arabie-Saoudite. de même le visionnage d'un film culte (Conan le Barbare !) et les réactions qu'il suscite auprès des amis du héros servent également de prétexte à l'auteur pour revenir sur la question des relations hommes/femmes ou encore sur la montée du fanatisme dans les régions les plus reculées (banalisation de la violence, condamnation du corps de la femme et de tout ce qui à trait au sexe, antisémitisme...). L'auteur met à plusieurs reprises le doigt sur les contradictions qu'il observe dans le comportement des gens qui partagent son quotidien, à commencer par son père qui, bien que difficile à supporter, parvient malgré tout à émouvoir à plusieurs reprises.

Un album dans la droite lignée du précédent qui approfondit encore davantage les thématiques déjà abordées. le final laisse néanmoins envisager quelques surprises pour la suite qui, après la Libye et la Syrie, devrait nous proposer d'explorer une autre région du Moyen-Orient...
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Riad, son petit frère et ses parents vivent toujours en Syrie. Leur situation ne s'améliore pas malgré les espoirs de fortune de son père.
L'auteur continue ne nous raconter les anecdotes de son enfance parfois dures parfois comiques. Dans ce tome on peut un peu plus cerner la relation et la vie de ses parents. On voit que la mère de Riad est malheureuse, qu'elle commence à en avoir marre de cette vie si éloignée de ce qu'elle connaît en France. On la voit enfin s'imposer, crier et se confronter à la vision de son mari même si à la fin de la bd ce n'est toujours pas gagné !
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J'ai retrouvé avec plaisir la suite des aventures du petit Riad en Syrie. Il grandit, l'entente entre ses parents n'est pas vraiment idéale. Sa maman en a marre des conditions matérielles et aimerait vivre dans une vraie ville avec tout le confort moderne. La France lui manque. Son mari lui promet que ça va s'arranger bientôt, qu'il connaît quelqu'un d'influent...
Riad va avoir un nouveau petit frère. La famille retourne quelques mois en Bretagne, on voit à ce moment-là les différences entre les deux écoles que va fréquenter Riad.
Côté religion aussi, il va y avoir des changements car Riad va être circoncis.
Le dessin est agréable, on a hâte de lire la suite !
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Il m'a fallu trois tomes pour le dire mais ça y est je m'attache aux aventures de ce petit Riad du futur du passé. Aux rouges stressants du moyen Orient et aux bleus reposants de la Bretagne, on s'émeut pour les possibles et les pires qui vont crescendo. Si l'entourage de Riad prend couleur et humanité, ses parents semblent hélas toujours autant prisonniers de leur sexe ou de leur ambition et chaque fin de tome est d'avantage un petit serrement au coeur.
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Puisque je l'ai emprunté à la bibliothèque en même temps que les 2 premiers tomes, je l'ai lu.
Mais, voilà, est ce nécessaire d'insister ? J'ai plutôt l'impression que le tour de la question avait été fait avec les 2 premiers tomes.
Ça devient juste une lecture plaisante, que je poursuis par curiosité...
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J'ai lu du 10/02/2017 au 11/02/2017.
J'ai lu cette série par obligation (enfin c'était imposé, je partais avec plein d'entrain pourtant).
Donc étant donné que j'avais lu les tomes précédents, autant lire celui-ci. Que dire ? Je pense qu'il est assez imprégné de la culture orientale et musulmane. En effet, on suit Riad à l'école, dans sa première circoncision... Par contre, niveau mentalité, il pense que l'homme domine les femmes, il ne faut pas être juif... Mais il changera lors de son retour en France en retrouvant moins de violence, moins de peur...
Le dessin est simple mais sympa, je trouve et j'adore la mère de Riad qui a raison sur tout et c'est la seule à ne pas être influencée.
Cependant, le père de Riad, je ne le supporte plus, je le trouve horrible dans sa façon de penser et son égoïsme surtout quand sa femme est enceinte, il préfère rester dans le pays et écouter les autres lui dicter quoi faire (comme la circonsicion, le ramadan....).
Pour conclure, le tome montre l'influence qu'ont les autres sur nous faisant changer notre perception du monde et notre comportement.

Ma note : 6.5/10
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Décidément...plus j'avance dans les tomes et moins j'aime.
Que de violence, d'injustice, de méchanceté, de cupidité....et la liste est longue.

En plus ce tome contient encore un peu plus de détails politiques, ce qui a la don de m'ennuyer profondément.

Je vais quand même m'accrocher pour lire le quatre.
En espérant que la mère de Riad, enfin, se rebelle vraiment.
Et que son père devienne un peu moins c.. et égoïste.
C'est pas gagné.

( Et sinon le passage avec les chatons : beurk, Sniff.)
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Le troisième tome débute en 1985, et Riad à désormais 7 ans. Il vit toujours en Syrie avec sa famille. Son père donne des cours et sa mère, Clémentine, reste à la maison pour s'occuper de Yahya, le petit dernier. Elle a parfois du mal à vivre dans un endroit reculé avec peu de confort, et somme so mari de partir vivre ailleurs.

Elle veut aussi absolument fêter Noël et Abdel, son mari, va accepter. Mais les produits pour les fêtes coûtent très chers, et il va falloir débourser pas mal d'argent... et Riad va aussi voir que tout le monde ne fête pas Noël.

Le choc des cultures est plus important. Clémentine et Abdel parlent de l'Arabie Saoudite, et ont des points de vue qui divergent, par exemple...

C'était un plaisir de retrouver les différents protagonistes, de les voir évoluer petit à petit... et vu la fin de ce troisième tome, le quatrième promet d'être intéressant !
Lien : http://anais-lemillefeuilles..
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L'effet série ou plutôt feuilleton se fait sentir. On s'attache, essentiellement par habitude, à la vie de papa Sattouf et de sa famille: la vie est un long fleuve tranquille surtout pour papa, pour la maman c'est autre chose: le moyen âge commence sérieusement à lui peser.
On s'habitue de même au graphisme simpliste de la BD plutôt rassurant et sans surprise sauf certaines cases au rougissement excessif dont on se demande bien la raison et qui ne sont du meilleur goût.
Papa Sattouf s'islamise de plus en plus et affine ses arguments théocratiques; La circoncision pour être un homme, la pratique du ramadan et surtout le jeun avec toutefois un exception pour le picrate chèrement payé et la prière que le petit Riad a ingurgité par coeur sans modération. On note qu'il s'arabise et saoudise de plus en plus avec pour Graal l'achat d'une Mercedes, en faisant jouer ses relations haut placées, en cherchant à se rapprocher de la source du pouvoir. Une recherche de magnificence bien prise à défaut lors de la visite de son «bureau» et de ses rapports avec ses collègues docteurs. L'écart entre le on-dit, le «désiré» et les faits est considérable.
On sent que ses principes d'homme moderne confrontés à la dure réalité syrienne s'étiolent inexorablement.
Bref un papa Sattouf qui vire très moyen-oriental au détriment de son couple et de ses liens avec sa, trop occidentale, femme qui veut tout, tout de suite et sans attendre. Il y a de l'eau dans le gaz et pas le saoudien!
Une série de cases qui fait penser à tintin et les sept boules de cristal une foudre globulaire en Bretagne qui passe par la cheminée et effraye mamie, une scène où Sattouf montre qu'il y a aussi des bas-de-plafond en Bretagne avec un couple de paysans , conscrits à la mamie bretonne, des sans coeurs pour les animaux.
Première rencontre avec le sexe féminin de Riad qui se conclut par un péremptoire «ferme ta gueule» il suit les traces de papa Sattouf. Premier de la classe, on apprend qu'il ne le doit pas à l'école ni à papa mais à maman Sattouf qui a eut bon nez d'y mettre le sien dans les affaires d'éducation de Riad. Il peaufine son art graphique qui est très apprécié et encouragé du coté maternel et donc sa vocation de Bédétiste il la doit plutôt à Pompidou qu'a Assad et puis il se tourne plus vers Goldorak que Mahomet c'est plus d'actualité.
Une conclusion qui toutefois relance les rêves de papa Sattouf qui n'a toujours pas compris qu'il risque sérieusement de les vivre seul.
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je me suis un peu lassé dans ce tome 3, je n'ai donc pas poursuivis ma lecture au tome suivant.
Je trouve des lenteurs, des redondances et parfois des incompréhensions ou incohérences.
Pour autant peut être que dans quelques temps j'aurai le plaisir de lire la suite
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