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Aurélie Tronchet (Traducteur)
EAN : 9782757809174
446 pages
Points (07/05/2008)
3.93/5   27 notes
Résumé :
Une adolescente gît sur la plage. Serré entre ses doigts raidis, un papier jaune où figure une inscription à l'encre rouge: "J'étais sous terre, mais maintenant il est temps de revenir à la maison." Un couple adultère est retrouvé égorgé dans le Naturpark. Cette fois, deux messages: "Hansel", et " Gretel". Puis c'est le corps nu d'une cover-girl célèbre, chevelure déployée sur l'herbe. Dans sa main, un papier jaune, et un mot: " Dornröschen " - Eglantine, alias la B... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (11) Voir plus Ajouter une critique
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Quelle barbarie que ces Contes, aussi terrifiants que Barbe Bleue, mais quel délice aussi, digne de la maison en pain d'épices dans Hänsel et Gretel... Ça fait bien longtemps en tout cas que je n'avais pas pris autant de plaisir à lire un polar !

Comme ne l'indique pas le titre, il s'agit d'un roman, pas d'un recueil de contes, dont l'histoire tourne autour de meurtres horribles, d'un serial-killer et des frères Grimm. Comme ne l'indique pas non plus la nationalité écossaise de l'auteur, l'intrigue se déroule à Hambourg et est très ancrée dans la culture germanique. Pour le reste, pas de mensonges, il y a bien des contes ici et ils sont indéniablement barbares...

C'est l'équipe du Erster Hauptkommissar Fabel (oui oui, Fabel comme Fable) qui mène l'enquête pour trouver l'assassin de L'enfant échangé, de Raiponce ou de la Belle au Bois Dormant. Une enquête qui les emmène à la fois dans les bas-fonds ou la haute société hambourgeoise, mais aussi chez les Grimm ou leurs exégètes modernes, et accessoirement auprès de vrais cinglés !

C'est très original, rondement mené, intelligent, plein de suspense, instructif, terrifiant, parfois amusant, toujours intéressant, occasionnellement gourmand. Bref, j'ai vraiment beaucoup aimé. Merci donc Canel et Lehane-fan dont les critiques m'ont alléchée.
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Les frères Grimm, tout le monde connaît. Il est un spécialiste qui se targue d'en être presque le dépositaire. Un tueur à l'imagination fertile n'aimant rien moins que de les scénariser au travers ses multiples meurtres. Et là, du coup, on les voit plus du même oeil tous ces Blanche-Neige, Cendrillon et autre Hansel et Gretel pour peu que l'assassin, qui n'habite pas au 21, ( ce serait trop facile ) ne nous ait pas encore énucléé…

Terrifiant, habile, imaginatif et bougrement original que d'avoir combiné contes censément distrayants avec du thriller pur jus.
Fabel ( tiens, l'anagramme de fable, rigolo le Russell ) et sa fine équipe vont devoir réviser leurs classiques s'ils veulent choper du serial- killer avant que ce dernier n'ait revisité l'ensemble des archives des deux frangins teutons.
Le groupe est hétéroclite,combatif et soudé, même si plane sur l'ensemble de la troupe la disparition violente de l'un des siens lors d'une précédente mission.

Contes Barbares le bien nommé ne se livre pas comme ça le coquinou mais nécessite une bonne dose d'entêtement largement récompensé par une trame à l'intelligence rafraîchissante.
Russell y dépeint une atmosphère poisseuse, de celle qui vous colle aux semelles tout du long en vous filant un léger bourdon jusqu'au bout de la nuit. Même ressenti pour Emile, le chanteur d'Image, c'est dire…

Petit bémol concernant l'orientation finale de l'enquête un poil rapide et facile.
Trois fois rien au regard de l'ensemble de l'oeuvre portée par une écriture incisive qui taille dans le gras à l'instar de son anti-héros cauchemardesque.

Contes Barbares, le conte est bon !
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L'inspecteur Fabel, en Allemagne est missionné pour enquêter sur une jeune femme retrouvée morte sur la plage dans une position particulière. Elle tient dans la main un petit mot indiquant un nom et un prénom, ceux d'une fille disparue 3 ans plus tôt. Or, l'autopsie le prouve : la morte n'est pas la jeune fille disparue ! Mais un nouveau crime est bientôt commis sur un couple adultère : dans leur main, un petit carton indique "Hansel" et "Gretel".

Je continue ma petite ronde des contes, ou en tout cas des livres qu'ils inspirent. Comme dans Les nuits blanches du Chat-Botté, un criminel s'inspire des contes populaires pour commettre des crimes et les mettre en scène. Mais ces Contes barbares se déroulant en Allemagne, fi de Perrault, place aux frères Grimm, et à la cruauté des récits qu'ils ont collectés en traversant l'Allemagne.
J'ai apprécié la qualité de l'écriture écossaise de Craig Russel. L'équipe qui entoure Fabel est sympathique, et pour une fois, ce sont les dames qui sont dans l'action et l'agressivité et les messieurs dans la réflexion ! Les personnages sont plutôt bien fouillés, le suspense est bien présent, et la cruauté des crimes n'est pas gratuite. J'ai eu un peu plus de mal avec les dénominations et l'organisation de la police allemande (je n'en parle pas un mot !) et j'ai trouvé qu'il manquait une touche d'humour à ce roman policier par ailleurs fort sympathique (je l'ai d'ailleurs préféré au livre français cité ci-dessus) : l'intrigue et l'écriture sont plus denses, et je n'ai pas trouvé l'identité du coupable ! Un bon livre pour se détendre.
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Un cadavre sur la plage de l'Elbstrand, à Hambourg. Un message placé dans la main de la jeune fille assassinée relie ce meurtre à une enfant portée disparue depuis trois ans.

Dès le second chapitre, le lecteur fait connaissance avec le tueur potentiel. Son identité n'est pas dévoilée, mais l'homme apparaît au chevet de sa mère paralysée et muette. Fils idéal aux yeux des infirmières émues par tant de prévenance et de douceur. Monstre qui susurre des horreurs et des promesses de vengeance à l'oreille de la vieille femme.
La lecture de ce passage pourtant délicieusement atroce m'a déçue et découragée : allez, encore le schéma du serial killer victime de sévices maternels dans l'enfance.
Mon intérêt est tombé, j'ai poursuivi mollement.
Et je me suis réveillée, pour de bon. Cette intrigue a priori banale est nourrie de réflexions passionnantes sur les contes et légendes allemands et sur la mythologie en général.
A travers l'évocation des frères Grimm, on explore ces histoires sordides qui nous mettent mal à l'aise autant qu'elles nous fascinent, adulte ou enfant. Leurs métaphores sexuelles, les notions de bien et de mal, l'importance de la figure maternelle, tantôt fée, tantôt sorcière. Et surtout le parallèle entre les monstres des contes et la menace réelle de notre environnement : l'homme, notre semblable et notre plus grand prédateur - "homo homini lupus".
Ces réflexions, qui occupent une grande place dans le roman, s'y insèrent de manière pertinente et subtile. On reste toujours au coeur de l'enquête. Les protagonistes, leurs échanges et les situations sont intéressants et réalistes. L'ensemble s'imbrique parfaitement et l'auteur a le bon goût de ne pas assaisonner la traque et le dénouement de scènes d'action artificielles.

Pour faire court : j'ai trouvé cet ouvrage brillant. Il devrait captiver ceux qui apprécient à la fois les thrillers et l'univers des contes. Il s'inscrit dans une trilogie policière sur les mythes et croyances scandinaves. Je retourne de pied ferme à la case départ, puisque j'ai commencé par celui-ci, deuxième opus de la série.

Cette lecture donne envie d'en apprendre davantage sur les frères Grimm, leur travail autour des contes retranscrits, leurs apports en linguistique et en philologie.
Pour ceux qui veulent en savoir plus sur la symbolique des contes : 'Psychanalyse des Contes de Fées' (Bruno Bettelheim), 'Une faim de loup' (Anne-Marie Garat, analyse détaillée du Petit Chaperon rouge)... parmi d'autres références...

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Etonnement, Craig Russell, spécialisé dans l'écriture de romans policiers, est un auteur écossais mais ses intrigues se déroulent en Allemagne. À la lecture de ce roman, on ressent fortement sa connaissance quasi-parfaite de la langue germanique ainsi que de sa culture, même s'il écrit ses romans dans sa langue natale. Mélange assez détonnant donc d'un auteur anglo-saxon qui situe ses romans dans un autre pays que le sien. L'autre particularité de Russell est de mêler à ses romans la mythologie du conte, ici celle des frères Jacob et Wilhelm Grimm, comme le titre anglais Brother Grimm l'indique davantage que sa traduction française par ailleurs. Jan Fabel, qui donne son nom au cycle romanesque, est la figure principale sur laquelle s'appuie notre auteur et, au demeurant, ils partagent certains points communs: Fabel est certes allemand d'origine mais possède de par sa mère des origines écossaises. Ce personnage ne détonne pas vraiment de l'image d'autres policiers que nous pouvons croiser chez d'autres auteurs, il endosse l'image du vieux briscard célibataire, éternel homme divorcé, avec enfant (fille tout particulièrement, pourquoi?) à la clef et qui entretient une relation pas forcément régulière avec une femme.


le roman est classiquement découpé en chapitres, lesquels laissent place, de façon anonyme évidemment, au meurtrier et à quelques scènes placées sous sa focalisation. le meurtre, qui au début, apparaît comme étant un événement isolé est rapidement relié à d'autres événements tragiques. Les policiers vont peu à peu se rendre compte qu'ils ont affaire à un criminel un peu particulier, qui s'appuie non pas sur la véritable existence des frères Grimm, mais celle romancée, du côté obscur de la force, et créée de toutes pièces par un auteur particulier Gehrard Weiss . Chaque victime fait partie des desseins machiavéliques d'un homme, fou ou sain d'esprit c'est à vous de le découvrir, et est représentative d'une représentation mythique de ces célèbres fables. Et c'est ici que nous touchons au point fort, à l'intérêt de ce roman policier: la visite, la revisite des contes, de la vie de ces deux frères et de toute la dimension allégorique qu'ils incarnent.

Mais je crois qu'un petit retour sur les frères Grimm s'impose: linguistes et philologues (la philologie étant l'étude d'une langue à partir de textes anciens) allemands du XIXe siècle. Les deux frères n'avaient qu'un an de différence, Jacob étant l'aîné. On a la fâcheuse tendance à penser les Grimm en tant qu'auteurs des contes qu'ils relatent mais les deux frères n'étaient finalement que des compilateurs de légendes ancestrales danoises et germaniques (On pensera à Blanche-Neige et Hansel et Gretel) et même françaises (Le Chat Botté et Barbe bleue) qu'ils sont allés recueillir au centre et dans le nord de l'Allemagne. À l'origine, le contenu de ces contes était tel qu'ils n'étaient pas adaptés pour les enfants et au fur et à mesure que les histoires ont été remodelées au cours des différentes éditions, le contenu en a été modifié, presque édulcoré, même si une forme certaine de violence est apparue. L'histoire retiendra qu'ils sont également à l'origine de la conception du premier dictionnaire de langue allemande.


Auteur fictif du roman sur lequel l'assassin de Contes Barbares s'appuie pour monter sa mise en scène, Gehrard Weiss dans La route des contes a compulsé le carnet de voyage imaginaire de Jacob Grimm accompagné de son frère Wilhelm, qui a pour but de rassembler les contes publiés ensuite dans l'ouvrage Contes de Grimm et Mythes allemands. Dans cette fiction, Jacob Grimm était représenté en tant que tueur en série de jeunes filles et femmes, massacrant sa victime à chaque visite des villages qu'ils visitaient avec son frère. Plus important, chaque meurtre apparaissait comme la réplique du conte collecté, le but de ces crimes étant pour le frère assassin de maintenir en vie le sens de ces contes. le point de vue porté par Weiss sur les contes populaires allemands en ce qui nous concerne, est particulièrement pertinent et apporte un éclairage nouveau à la « compréhension du mythe et du folklore ». Il porte l'idée que les mythes transposés à travers les figures de ces contes, grand méchant loup, de la sorcière, ne sont que les transpositions de nos représentations cinématographiques actuels, qui ont pour but de canaliser et d'évacuer nos peurs, nos angoisses et phobies les plus profondément ancrés en nous.

Un des reproches que l'on pourrait adresser à ce roman, c'est de constamment utiliser les termes allemands relevant du microcosme policier sans jamais les transposer en français: il s'agit certes d'un parti pris assumé par le traducteur mais à mon avis cela ne simplifie pas la lecture de ce polar. Puisqu'en plus, le lecteur n'est pas forcément coutumier de la langue, qui a pour habitude de faire des mots composés, parfois très longs, j'imagine que cela peut vite devenir déroutant: entre Jan Fabel le Kriminalhauptkommissar, Kriminalkomissar, le Hauptkommissar, la KriPo, le Präsidium, la SpuSi, le Kriminaloberkomissar, la Mordkommission, Universitätsklinikum, Obermeister, Krankenhaus (et sur ce point, je ne comprends pas vraiment ou se situe la problématique de la traduction puisqu'il s'agit tout simplement d'un hôpital…) tout comme le basique diminutif Mutti, qui revient du reste à plusieurs reprises, qui ne signifie rien d'autre que Maman. le lecteur peut vite se mélanger les pinceaux, si en plus de cela, il faut retenir les différents quartiers de la ville dont il est question. J'imagine bien que ces grades ne trouvent pas forcément leur équivalent dans notre ou d'autres langues, néanmoins un peu plus de clarté dans la dénomination de chacun des protagonistes et de chacune des institutions policières en question aurait été non négligeable!

Ainsi, c'est un roman policier diablement intéressant qui nous plonge au sein d'un monde des contes détournés et pervertis, dans son acceptation la plus funeste, dont tire profit l'auteur. Et j'avoue que c'est une épatante idée d'avoir mélangé ces éléments culturels et légendaires au cadre d'une histoire policière, somme toute, assez commune. de quoi nous redonner l'envie de (re)plonger plus profondément dans l'univers des frères Grimm, dont le travail est trop fâcheusement cantonné au conte pour enfant!
Lien : https://wordpress.com/post/t..
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Citations et extraits (13) Voir plus Ajouter une citation
Aujourd'hui, nous avons peur de laisser nos enfants jouer hors de notre vue. Nous voyons la menace et le danger dans chaque élément de la vie moderne. Nous allons au cinéma pour nous faire peur avec des mythes modernes dont nous sommes convaincus qu'ils reflètent notre vie et notre société actuelles. Le fait est que le danger a toujours été là. Le tueur d'enfants, le violeur, le meurtrier fou ont toujours été des constantes dans l'expérience humaine. La seule différence, c'est qu'alors que nous nous amusions à nous faire peur avec l'histoire orale du grand méchant loup, de la méchante sorcière, du mal qui guette dans l'obscurité des bois, nous nous effrayons aujourd'hui avec les mythes cinématographiques du tueur en série super intelligent, du désaxé malveillant, de l'extraterrestre, du monstre créé par la science... Tout ce que nous avons fait, c'est réinventer le grand méchant loup. Nous avons simplement trouvé des allégories modernes pour nos terreurs éternelles...
(p. 74-75)
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Les frères Grimm n'étaient pas des écrivains, ils étaient des archivistes, des linguistes et des philologues qui voyageaient dans les contrées éloignées de la Hesse, et ailleurs dans le Centre et le Nord de l'Allemagne, pour recueillir dans anciens contes et fables populaires. Au début, ils ne réécrivaient pas ni n'embellissaient les histoires traditionnelles qu'ils compilaient. Mais la plupart de ces contes n'étaient pas aussi agréables qu'ils sont apparus dans les éditions ultérieures, ou bien aussi niais et édulcorés que dans les versions de Disney ou autres. Quand leurs recueils se sont révélés être des best-sellers, plus particulièrement ceux de contes pour enfants, les frères Grimm ont été amenés à enlever les éléments les plus sombres ou même sexuels. (p. 196-197)
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Cela faisait bientôt quinze ans que c'était son métier. A trente-quatre ans, cela suffisait. Après tout, c'était un rôle pour des femmes plus jeunes. Elle était de plus en plus obligée de se spécialiser, de satisfaire les goûts les plus bizarres et exotiques de clients particuliers. Le rôle de dominatrice correspondait mieux à son âge. De toute façon, la plupart du temps, cela n'impliquait pas de rapport sexuel : il fallait donner des ordres à un homme d'affaires gras pendant une demi-heure, le fesser s'il tardait trop à obéir pour ensuite lui crier combien il était mauvais et comment il vous mettait en colère pendant qu'il se branlait. Cela payait raisonnablement bien, les risques pour la santé étaient moindres et ses clients, en guise de punition, se chargeaient de faire son ménage à sa place. (p. 360)
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Fabel détestait la morgue.
Il détestait assister aux autopsies. Ce n'était pas seulement la répulsion à l'égard du sang - une réalité dont témoignait le soulèvement nauséeux qui naviguait entre son estomac et sa poitrine -, cela tenait plus de l'impossibilité d'expliquer comment un être humain, le centre de son univers vaste et complexe, devenait subitement de la viande. Il détester affronter l'immobilité même du mort, la soudaine destruction de la personnalité, totale et irrévocable.
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- [...] Tu te rappelles que tu ne voulais jamais que je te lise les contes des Frères Grimm ? Ni "Blanche-Neige", ni "La Belle au Bois dormant" ?
- Je me souviens très bien. Je détestais ces histoires.
- Pourquoi ?
- Je ne sais pas, vraiment. Elles me faisaient peur. Non... Elles me filaient la chair de poule. C'était comme si ces histoires pour les enfants étaient en fait destinées aux adultes. Un peu comme les clowns, tu vois ? Ils sont censés être amusants et amicaux, mais ils ne le sont pas. Ils sont sombres. Sombres et vieux... Comme ces figures en bois gravé qu'on porte dans le Sud pour le Carnaval. On sait que ces choses ont à voir avec plein de vieux trucs auxquels les gens croyaient autrefois. [...]
(p. 139-140)
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