C'est parti pour ce recueil de nouvelles dont l'introduction nous informe que tout ou presque se passera dans le
bloc D. Je dis « ou presque » pour ne pas vous spoiler la première nouvelle.
Béton cendres : très beau jeu de mots, quand on lit cette nouvelle. On rigole, mais l'isolation phonique merdique, on l'oublie souvent. L'isolation thermique on en parle, enfin, car y en a qui se les gèlent avec une facture ahurissante, seulement n'oubliez pas le son…
De la tension, avec cet homme qui ne sait pas comment faire pour maquiller l'horreur. Comment s'en sortir ? Peut-être qu'avant de regarder en haut, de faire les cent pas ou d'emprunter la moto, il faut écouter ce qu'il se passe… Je ne dirai rien ! Quelques enchaînements similaires malgré tout et une répétition sont les seuls points négatifs de cette nouvelle.
Au pied Bibiche : Bibiche est une chienne qui a disparu. Ne vous inquiétez pas, sa maîtresse Isabelle, qui racontera sa rencontre avec Bibiche, va la retrouver. Problème ? Y a du sang. D'où vient-il ? Que s'est-il passé ? C'est parti pour une petite enquête dans les étages.
J'ai bien aimé le ton de cette nouvelle, entre l'enquête et le sarcasme. Y a toujours quelques enchaînements que j'aimerais rectifier, mais dans l'ensemble c'est hyper fluide. La fin est un peu prévisible…
Crève la faim : C'est parti pour Maurice, qui déteste les dépenses inutiles autant que les bêtes. « Gauche et asocial », quand on ne mange que des quignons, au bout d'un moment, on en a marre ! Sauf que voilà, Maurice, qui juge plus vite qu'il ne change d'ampoule, a faim.
J'ai adoré le rythme et le ton de cette nouvelle. Bon c'est aussi prévisible, après tout je suis bien un ventre sur pattes. Néanmoins, c'est cynique et appétissant.
Tapage nocturne : On assiste au début de soirée avec Kimberley et Jordan. Bon, en tant que lectrice, je sais comment ça va se finir, no spoil, mais pas ce qui va se dérouler. Si vous voulez savoir quoi faire d'un foetus ou sur quel coussin le reposer, il faudra lire !
J'ai bien aimé l'action de cette nouvelle, ponctuée de boom à moins que ce soit une autre « boom », oui je fais exprès de vous mélanger les mots.
Couloir au poil : Julien, chez sa moman, un « gameur » que je mets entre guillemets parce que naaaan tous les gamers et gameuses ne sont pas comme ce type 😛. ce que ça peut « hérisser les poils », de Julien évidemment. le bruit ? Peut-être.
J'ai moins accroché à celle-ci. Autant le côté horreur et sanglant on l'a, autant la connerie de Julien et le reste, pour ne pas spoiler, mouais.
Chaud bouillant : Pauvre Finn, oui je vais l'appeler Finn. Alors oui, il est peut-être différent des autres. Cet aspect n'a pas échappé à David, oui David, le même qu'au début. Pauvre ragoût aussi. Pauvre lui !
Nouvelle assez émouvante, touchante même et affreuse, of course, on reste dans l'horreur. Au fil des pages on fait de plus en plus le lien avec ce qu'il s'est passé dans le
Bloc D. J'aime beaucoup ce fil qui se révèle.
Amour à crocs : Sans spoiler c'est difficile, puisqu'on peut dire que cette nouvelle boucle le fil rouge. Nous faisons la connaissance de la femme de David, et des rats aussi. Est-ce la fin ou simplement un début ?
Pas mal du tout, même si encore une fois la chute ne m'a pas étonnée.
Côté univers, c'est glauque, dérangeant, cynique, poignant, triste aussi. Des thèmes sont abordés, sans spoiler, je peux dire que c'est bien traité. L'air de rien, y a des éléments glissés, le simple fait de parler des ouvriers à un moment, des bailleurs, de la CAF, ce côté réaliste que certains et certaines préfèrent oublier. Pourtant, on est là hein ! Poutain de bloc…
Côté histoire, accrochez-vous. Merci aux indicateurs d'heure et de lieu, vous comprendrez en lisant, et cette construction est géniale. Jamais le fil n'est perdu, on assemble les pièces du puzzle au fur et à mesure, on voit passer des visages, mais pas dans un judas, inexistant. Bien triste d'ailleurs…
Dommage que ce soit prévisible, et finalement que les chutes ne me sortent pas un « ouaou » tant attendu des nouvelles.
Côté personnages, à l'exception de deux, à mon sens trop en retrait, ils sont bien. Géniaux dans leur caricature, leur colère, leur solitude ou encore leurs faiblesses… Parfois qui fait la force. Des rebondissements leur donnent du relief (Kimberley, Finn), quand ils ne les achèvent pas. Les animaux ne sont pas oubliés, ils sont des acteurs à part entière.
Un dernier mot ? Toujours avoir son téléphone sur soi, conseil
De Mari' !
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