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EAN : 9782266329132
512 pages
Pocket (02/03/2023)
4.05/5   48 notes
Résumé :
En s’ éprenant de Marguerite, fille unique de l’ exécuteur des hautes oeuvres pour la ville de Joigny, Charles a tout perdu : son grade de lieutenant dans l’armée du Roi-Soleil, son titre de comte, et surtout l’ amour et l’ estime de son père. Une fille de bourreau ne pouvant convoler qu’avec un autre bourreau, Charles doit aussi apprendre les macabres ficelles de ce métier si redouté qui le condamne à vivre au banc de la société.
Mais, comme pour conjurer la... >Voir plus
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Une addiction, ce roman.
Très vite j'ai délaissé mes contraintes domestiques pour me plonger dans le roman historique de Robert- Espalieu.
Cette histoire d'amour à l'époque du roi- soleil m'a particulièrement touchée, remémorant le roman "En attendant Bojangles".
L'auteur m'a emportée dans une passion enflammée entre le lieutenant Charles et Marguerite, fille de bourreau.
Sachant qu'"il n'y a qu'une force qui puisse pousser les hommes à devenir des héros: l'amour", Charles incarne ce Roméo sacrifiant sa famille, son statut, son métier et ses amis pour endosser le rôle de bourreau.
Mais torturer les condamnés est une tâche horrible pour le jeune homme. Son empathie le porte à l'opposé: guérir les maux des autres et surtout celui de Marguerite qui l'entraîne vers la mort.
Courageux, audacieux, guérisseur comporte des dangers. Charles va enfreindre les lois malgré les risques.
Et comme chantaient les Mitsouko "Les histoires d'amour finissent mal en général" des larmes sont tombées sur mes pages.

Ce roman puissant qui m'a surpris par son rythme à la Dumas m'a aussi enchantée.
J'ai particulièrement apprécié les élans amoureux; mon coeur vibrait au diapason.
Toutefois j'ai aussi perçu la détresse d'un père qui perd un fils et se désole.

La psychologie fine des personnages permet de se mettre à la place de chacun d'entre eux, ce qui m'arrive rarement.
Un tour de force réussie de l'auteur.
Cette lecture immersive m'a appris beaucoup sur le métier horrible de bourreau et sur la vie de paria imposée par la population pourtant avide de spectacles terrifiants.

Un roman qui ne s'oublie pas.
Un roman coup de foudre.
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Choisir comme héros un bourreau pourrait paraître risqué ; on pourrait penser de prime abord qu'il va être difficile de s'attacher à un personnage au si sordide métier. Mais quand l'imagination de l'auteur, Emmanuel Robert-Espalieu, fait de ce personnage un héros romanesque, devenu exécuteur de la haute justice par amour, pour ne pas perdre la femme qu'il aime, abandonnant ainsi sa carrière militaire dans l'armée de Louis XIV et se mettant lui-même au ban de la société des hommes, on suit sa destinée à brides abattues tout au long des 500 pages.

Si la facture de ce premier roman est classique dans la forme, l'originalité du thème et les nombreuses péripéties de ce bourreau malgré lui en font un excellent livre d'aventures et d'amour. Charles, le héros créé par Emmanuel Robert-Espalieu, est finalement un bourreau auquel on s'attache.

J'ai bien envie de découvrir le second livre de cet auteur, Monsieur de Paris (pour ceux qui n'aiment pas les romans à suite, je précise que Fleur de sang a une fin- certes non fermée - et que l'on ne reste pas sur sa ...faim !).

Olivier Pötzsh avait, avant Emmanuel Robert-Espalieu, écrit deux excellents romans - La fille du bourreau et La fille du bourreau et le moine noir - d'un autre genre littéraire mais mettant également en scène un bourreau humain et justicier que je vous recommande fortement.








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En s'éprenant de Marguerite, fille unique de l' exécuteur des hautes oeuvres pour la ville de Joigny, Charles a tout perdu : son grade de lieutenant dans l'armée du Roi-Soleil, son titre de comte, et surtout l' amour et l' estime de son père. Une fille de bourreau ne pouvant convoler qu'avec un autre bourreau, Charles doit aussi apprendre les macabres ficelles de ce métier si redouté qui le condamne à vivre au banc de la société. Mais, comme pour conjurer la mort qui partout les suit, les bourreaux ont développé le précieux savoir des guérisseurs. À peine Charles acquiert-il une réputation pour la qualité de ses onguents que Marguerite se retrouve la proie d'un mal étrange qui menace sa vie et celle de l' enfant qu'elle porte. À la recherche du remède ultime, Charles engage son destin sur de bien dangereuses voies. En ce siècle où magie et superstition coudoient la médecine, lorsqu'on dîne avec le diable, mieux vaut se munir d' une longue cuillère... surtout quand on en vient à déterrer les morts.

Dans ce roman qui me sort quelque peu de ma zone de confort, il y a cette couverture sombre et énigmatique qui pousse à la curiosité. La quatrième ne fait qu'accroître cette envie d'en savoir plus. C'est ainsi que nous nous retrouvons au XVIIᵉ siècle dans la ville de Joigny. Ce roman, mêlant faits historiques et amour, est un subtil mélange qui vous enivre d'une plume fluide et poétique. Fleur de sang, c'est une histoire d'amour dramatique qui vous prend par les émotions qui s'en dégagent et par la force des personnages qui portent le récit. J'ai aimé cet amour entre Charles et Marguerite qui malgré les épreuves résiste. J'ai aimé les détails que décrit l'auteur, car ceux-ci nous immergent dans une autre époque où nous ressentons cette atmosphère à la foire dure, douce et étrange. Les faits qui s'y déroulent sont décrits avec minutie. Marguerite m'a particulièrement touchée par sa force, sa volonté et cette sensibilité qui se dégage d'elle. Je remercie les éditions @   pour la réception du roman ainsi que l'auteur @ pour le petit mot. C'est une lecture plus qu'agréable et très intéressante historiquement. On ressent pendant notre lecture que l'auteur n'a pas seulement écrite, il y a surtout un énorme travail de recherches. 
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Quand Charles croise le regard de Marguerite il le sait : c'est elle. Décidé à la retrouver et à passer le maximum de son temps avec elle, il en oublie son titre de comte et les devoirs qui vont avec. Mais quand il apprend qu'elle est fille de bourreau il est effrayé car seul un bourreau peut l'épouser. Il doit donc s'y résoudre : son amour est plus fort et il décide alors de quitter ses titres, sa famille et son avenir doré pour emménager avec Margueurite, son père bourreau et son apprenti, afin de devenir celui qui torture et tue des condamnés pour la justice.

Au fil des pages on découvre les paysages de ce temps-là, les pratiques mais aussi beaucoup de petits détails notamment sur les exécutions. J'ai vraiment adoré l'ambiance moi qui aime L Histoire. Des petites ruelles de la ville au château en passant par la modeste maison du bourreau, j'ai aimé découvrir cette époque. C'est vraiment une très belle histoire d'amour et de dévouement, avec plusieurs rebondissements et un final qui déchire le coeur.

Âmes sensibles s'abstenir il y a quand même pas mal de détails violents.

J'ai adoré la relation de Charles et son père, très conflictuelle quand il prend la décision d'abandonner son titre de comte mais sur la fin j'en avais les larmes aux yeux vu l'évolution de leur relation.

Marguerite est vraiment une femme courageuse, sensible et j'ai beaucoup aimé le fait que son destin prenne une tournure inattendue.

En somme je dirais que c'était une très bonne lecture, instructive, poétique et très touchante.
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J'avais été attiré par la couverture de ce roman, aux éditions pocket.
Il me restait à l'être également par le résumé du livre.
Me voilà donc avec Fleur de Sang dans les mains.

C'est un premier roman de cet auteur. Il en porte logiquement les défauts. Un style prometteur qui demande encore un peu, à mes yeux, à s'affiner. Une psychologie des personnages bien creusées, peut-être un peu trop explicite à mes yeux de lecteur qui aurait aimé un peu plus de sous-entendus pour me faire ma propre idée. Un rythme un peu déséquilibré. J'ai mis du temps à rentrer dedans, tout s'accélère aux deux tiers du récit pour devenir un roman qu'on ne lâche plus.

Ainsi, pour un premier roman, c'est vraiment très intéressant.

Pour ce qui est de l'histoire en tant que telle, on suit les aventures du fils d'un comte, promis à un bel avenir, qui va tout lâcher pour l'amour d'une femme et devenir bourreau.
On apprend peu à peu à s'attacher au personnage, au "bon bourreau", à ses états d'âme, à ce qu'il va faire par amour. Jusqu'au bout et au dénouement final rempli d'émotion.

Il y a de l'influence littéraire (en tout cas, c'est ce que j'ai ressenti). L'auteur semble aussi bon lecteur et aimer ses classiques. Il s'en inspire. J'ai cru voir quelques clins d'oeil.

Ainsi, pour un premier livre, c'est un bon roman.
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Citations et extraits (11) Voir plus Ajouter une citation
Coupable ! conclut autoritairement Paul Fouquier, le prévôt général de la ville.
La sentence rebondit en écho entre les voûtes de la grande salle du château abritant désormais le tribunal, provoquant immédiatement les applaudissements de la foule bigarrée venue s'agglutiner pour assister au spectacle. Une sentence similaire à celle prononcée quelques jours plus tôt contre un fermier acoquiné aux “Tranche-Montagnes” devenus le centre d'intérêt de toutes les conversations ici, à Joigny et dans ses environs. Dans les rues, au marché, à l'église, dans les estaminets et même au château, on ne parlait plus que de cette bande, une “armée” selon certains, constituée de soldats déserteurs et de voleurs, qui vivraient, selon les dires, terrés comme des bêtes dans la forêt d'Othe, juste au-dessus de la ville, au-delà des vignes.
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Il avait été ému par sa beauté et son audace, comme on peut l'être lorsqu'on croise un parfum dans la rue. Le temps de s'imaginer une vie, un amour, ou une passion passagère, des images et des mots qui s'évanouissent aussitôt, la senteur se dissipant dans la distance des corps qui s'éloignent déjà.
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Il se sentit fondre en elle alors qu'il tâchait toujours de la maintenir prisonnière, son visage effleurant presque le sien. Ses yeux étaient verts, striés d'éclairs jaunes vers l'iris. Elle était si merveilleusement belle que sa perfection repoussait les possibilités humaines, et il ne pouvait contenir l'émotion qui le submergeait. L'attraction était irrépressible. Le combat était perdu, mais une guerre était gagnée, puisqu'il sentait qu'il pouvait aimer cette femme de tous ses yeux, de tout son corps. Il pouvait l'aimer de tous les ciels, de toutes les forêts et tous les oiseaux, l'aimer de tout ce qui était fait de terre et d'eau, d'air et de feu.
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- Vous ne m'avez pas écoutée, minauda-t-elle.
- Si ! Si ! Même si je ne suis pas certain d'avoir jamais vraiment compris la poésie. J'ai toujours préféré les romans. Ou les nouvelles.
- Il ne s'agit pas de comprendre, mais de ressentir. Ce ne sont pas tant les mots en soi qui comptent, mais les images qu'ils véhiculent. La sensation qu'ils vous apportent individuellement, et liés les uns aux autres. Vous comprenez ?
- Oui. Comme de la musique.
- Exactement !
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Il y'a des souvenirs qu'il vaut mieux enfouir. Même si c'est inutile, au fond. Ils reviennent quand même. N'importe quand. Mais les oublier permet de petites respiration. Avant de suffoquer le reste du temps.
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Les 5 dernières minutes avec Emmanuel Robert-Espalieu. Dans le JT du vendredi 5 novembre 2021, nous avons eu le plaisir de recevoir Emmanuel Robert-espalieu à l'occasion de la sortie de son premier roman Fleur de sang. L'histoire d'amour de ce roman historique prend place dans le décor jovinien du XVIIe siècle.
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