Miss Peregrine et les enfants particuliers, tome 6 : Les désolations de l'Arpent du Diable de
Ransom Riggs
Tout d'abord, une mise en garde, je vais révéler des informations clés concernant la fin de cette saga de six livres. Mais également des informations sur les derniers tomes des sagas Harry Potter et Percy Jackson afin de faire des comparaisons. Vous êtes prévenus.
Une claque. Tout simplement. Une véritable fin en apothéose pour cette saga de six livres qui m'a embarqué dans un voyage au cotés des enfants particuliers et de Jacob Portman. J'ai pris beaucoup de notes lors de ma lecture et j'entends ici rédiger une critique en deux parties, une critique du tome 6 et une critique plus générale de cette saga. C'est la première fois que j'écris une critique pour une saga entière, on va voir ce que ça donne. Bref tout ça pour dire que ça va être un peu long.
Dans ce tome, on a une conclusion a l'arc engagé dans le tome 3, mais également une conclusion à l'histoire des particuliers en général. (Ce qui me fait espérer fort qu'il n'y aura pas de suite, ou qu'elle saura dans un autre style (pas les mêmes personnages, époques, lieux, etc. davantage un spin off qu'une suite pour résumer))
La fin de cette saga est spectaculaire, ce n'est absolument pas décevant, bien au contraire. Et malgré ce coté « grand spectacle » le livre ne s'abstient pas d'aborder des thèmes plus durs, tels que le sacrifice, la nature du divin, horreur des conflits historiques, la place des minorités dans nos sociétés, etc.
J'avais mentionné dans ma critique du tome précédent une ressemblance avec Harry Potter, et ici, j'ai retrouvé cela, mais en voyant aussi des références à la saga Percy Jackson (qui a une plus grande place dans mon coeur, surtout depuis que
J.K.Rowling passe son temps à écrire des tissus de bêtises partout ou elle peux)
Les ressemblances que j'ai notés avec Harry Potter sont la présence d'un conte ancien qui se révèle central à l'intrigue, la présence de l'antagoniste chez nos protagonistes qui s'adresse à un public de façon insidieuse demandant à ce que le héros se rende, etc. Quand à Percy Jackson, j'y ai surtout vu des ressemblances dans la seconde moitié du livre, quand nos héros font couler un bateau qui sert de repères à leurs ennemis à l'aide d'explosifs, et qu'ils se font malheureusement prendre. Scène qui est l'incipit de l'un des livres de
Rick Riordan (Le 3 ou le 4 si ma mémoire est bonne). Mais également le fait qu'à la fin, le héros doivent subir une épreuve et une transformation pour transcender son statut de mortel et devenir comme son rival, et pouvoir le vaincre.
Ces ressemblances que je note ne sont pas des critiques. Loin de moi l'idée de dire «
Ransom Riggs a tout plagié sur Harry Potter et Percy Jackson !» Après tout ce sont de simples structures de récit. Et je vais même dire, même si c'était du plagiat pur et dur, c'est bien normal quand on est un auteur de fiction urbaine américain à succès, d'essayer de regarder comment on fait les autres auteurs de fiction urbaine à succès (américains ou pas) Et franchement aucune de ces scènes ne m'as dérangé. J'ai juste noté des ressemblances.
J'en profite pour dire qu'a l'inverse du tome quatre, ce livre ne nous bombarde pas de nouveaux concepts, tout est bien expliqué, prend son temps, etc. Les désolations, L'éjecteur de boucle, la courtepointe, les boucles en retard, les lignées de creux. Tout est bien expliqué et bien distillé tout au long du récit.
Si je devais noter un petit défaut, une relation gay est sous entendue entre deux personnages masculins, et ça me questionne. Non pas que je trouve que ça n'ait pas sa place. Je trouve cela curieux que des enfants ayant vécu et grandi aux 20ème siècle puissent avoir une relation homosexuelle. Après, ce ne sont que des sous entendus, donc ça vaut ce que ça vaut. Mais ça fait un peu tâche, et un peu amené la parce que c'est un sujet d'actualité.
Ce tome a été pour moi un grand moment dans mon parcours de lecteur. Je vous recommande la lecture de la saga Miss Peregrine. C'est un S, 20/20. A la fin de la lecture de ce tome final, je me sentais au bord des larmes. C'est un voyage qui prend fin, une page qui se tourne, une aventure qui prend fin, tout cela, seulement à cause d'un livre qui se ferme. Je ne souhaite pas qu'il y ait de suite, comme je l'ai dit plus tôt, mais j'ai hâte de lire les «
contes des particuliers » pour avoir un dernier lien avec le monde des particuliers.
DEUXIÈME PARTIE
J'ai découvert la saga
Miss Peregrine et les enfants particuliers grâce au film de
Tim Burton, qui m'avait terrorisé à 12 quand je l'avais vu au cinéma. Quelques années plus tard nous avons étudié ce film en cours d'anglais. Je l'avais donc revu. Ce n'est que quelques années plus tard que j'ai décidé, par je ne sais plus quel hasard de lire le premier livre, histoire de voir ce que ça vaut. J'avais donc lu les trois premiers tomes, car il n'y en avait pas davantage à l'époque. Ce n'est qu'en reprenant la lecture cette année que j'ai décidé de relire cette saga ; comme j'ai décidé de relire Hunger Games ou Narnia. Des sagas que j'avais lu en coups de vent sans vraiment m'en souvenir, espérant remédier à cela.
Cette saga m'a bien plus touché lors de cette relecture que lors de ma première lecture. C'est une saga formidable. Comme beaucoup de littérature fantastique pour ado qui se déroule dans un cadre moderne, elle a cette petite étincelle ce « et si moi aussi j'étais un sorcier ? », « Et si moi aussi j'étais un demi dieu ? » qui nous fait voyager, qui nous fait dire que peut-être, la vie est plus agréable, plus fantastique, ailleurs. Et bien Miss Peregrine possède exactement cette petite étincelle. « Et si moi aussi j'étais un particulier ? », « Quel serait ma particularité ? ». Et rien que ça c'est déjà génial. Ça fait rêver, et ça c'est inestimable.
L'autre énorme point fort de cette saga c'est son message. Pour un jeune lecteur, il y trouvera une histoire fantastique de jeunes enfants aux pouvoirs magiques. Cependant pour un lecteur plus âgé, il sera possible de voir un discours sur les enfants particuliers de la vraie vie. Notamment pour moi avec les enfants handicapés, autistes, etc. Des enfants qui ne peuvent pas vraiment vivre en société, car ils sont trop différents, ont besoin d'un cadre adapté à leur besoin, ont tous une façon bien à eux d'être particuliers, etc. Pour moi c'est un message très fort et très bien traité par les livres. Bref, un grand bravo sur ce point la.
Si je dois donner une note à cette saga, ce serait un A+, soit un 19/20. Je ne mets pas un S pour plusieurs raisons :
premièrement, cette saga, bien que cher à mon coeur n'est pas au dessus de Hunger Games. Deuxièmement, c'est une histoire avec du voyage dans le temps, on le sait, c'est difficile à écrire, cette sage ne fait pas exception. Mais honnêtement, si on rentre dans l'histoire on s'en rend presque pas compte. Troisième et ultime raison : le tome quatre était un peu en dessous.
Je vous recommande chaudement cette saga, à tout le monde à partir de douze ans je dirais. C'est tout de même un peu effrayant par fois. Si vous voulez un indicateur, c'est un peu plus sombre qu'Harry Potter.
Hé ben dis donc, en voila une longue critique, presque 1300 mots...