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Aurélien Police (Autre)Laurent Queyssi (Traducteur)
EAN : 9782381630533
144 pages
Le Bélial' (25/08/2022)
3.99/5   164 notes
Résumé :
Dans un futur distant de quatre millions d'années, l'humanité s'est répandue dans toute la Galaxie, se divisant en une myriade de cultures et de civilisations, chacune adaptée à des contraintes environnementales et des modes de vie pour le moins variés. Dans le lot, la lignée Gentiane : à son origine, une humaine clonée en un millier d'exemplaires quasi immortels ayant envoyé ses doubles arpenter les étoiles. Au fil des millénaires, chaque clone s'est singularisé, e... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (51) Voir plus Ajouter une critique
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Alastair Reynolds est un écrivain britannique qui a acquis sa notoriété dans les années 2000 en renouvelant le space opera avec son cycle des Inhibiteurs, cycle composé de cinq gros romans (dont quatre ont été traduits en France) et de quelques nouvelles.
Mais la qualité de la millième nuit nous montre aussi qu'il est capable d'écrire des oeuvres plus courtes tout à fait remarquables.
L'action de ce court roman se passe dans plusieurs millions d'années, l'humanité s'est épandue dans toute la Voie lactée.
Le narrateur appartient à la Lignée Gentiane, un millier de clones quasiment immortels issus de la même personne, Abigail Gentiane, qui sillonnent la Voie lactée depuis des millénaires et qui se réunissent périodiquement pour partager les expériences les plus mémorables qu'ils ont vécues ; ces expériences sont condensées sous la forme de « fils » oniriques, des ensembles de rêves que chaque membre de la lignée transmet aux autres la nuit (une seule transmission par nuit).
C'est au cours de la millième nuit de ces retrouvailles que les participants éliront le fil onirique qui les aura le plus impressionnés.
Mais le narrateur et une amie très proche s'aperçoivent que l'un de ces fils oniriques n'est pas conforme à la réalité et que celui qui l'a créé a une conduite suspecte : il pose des questions au sujet d'un mystérieux Grand Oeuvre élaboré par certains membres de la lignée (Grand Oeuvre dont je tairai la nature pour préserver le mystère dans ce récit qui fonctionne à la manière d' un roman policier).
Le narrateur et son amie mènent une enquête périlleuse qui va déboucher sur d'incroyables révélations...
Ce court roman d'une facture assez classique se lit d'une traite, les rebondissements sont inattendus, les projets découverts d'une ampleur ahurissante et le final absolument grandiose.

P.-S. : on pourra regretter évidemment que la brièveté du récit ne permet pas au lecteur de partager quelques-unes des formidables expériences vécues par les membres de la Lignée Gentiane au cours de leurs errances millénaires à travers la Voie lactée !
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Cette novella de science-fiction, parue dans la collection Une heure-lumière, met en scène un futur ultra-lointain où la technologie dépasse notre imagination : autant dire qu'elle avait déjà tout pour me plaire.

Tous les clones immortels issus d'une même lignée humaine se réunissent durant 1000 jours, tous les 200 000 ans, afin de partager leur « fil » de souvenirs. Mais deux d'entre elleux, Campion et Purslane, soupçonnent que l'un de leurs semblables a falsifié son fil… Dans quel but?

Difficile d'en dire plus, tant sur le contexte que sur l'intrigue, sans atténuer le plaisir de la découverte. Chapeau à l'auteur (et au traducteur) qui parvient à exposer la situation de manière aussi claire que concise – au point que j'ai l'impression que mes tentatives de résumé sont soit plus longues et moins bien expliquées que le texte lui-même, soit fragmentaires et incompréhensibles…

L'enquête sur la falsification du fil de souvenirs, basique dans sa construction, n'en reste pas moins très plaisante à suivre. le maître mot de cette novella serait sans doute « sense of wonder » : on en prend plein la vue. Mon seul regret, c'est qu'elle ne fait que 150 pages, j'en aurai bien pris plus.

Un très bon cru d'UHL. Je me demande pourquoi j'ai tant tardé à la lire.
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Petite novella vraiment chouette. On s'y retrouve dans un futur éloigné où les humains sont quasi omnipotents et ont l'univers comme terrain de jeu.

Le livre se déroule pendant la rencontre de mille jours de diverses personnes qui sont tous des "clones" d'un seul individu qui s'est divisé il y a bien des millions d'années. Ils se réunissent chaque 200 000 ans pour se partager des souvenirs. Certains peuvent avoir passé tout ce temps à regarder des coucher de soleil, à voyager, bref, n'importe quoi.

Sauf que 1- l'un d'eux a visiblement falsifié ses souvenirs, et que 2- la rumeur se répand d'un grand projet auxquels certains participeraient pour changer le visage de l'univers.

Excellent!
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Alastair Reynolds est un maitre de la SF space opera spécialiste de fresque futuriste se passant dans un avenir très très lointain, voir le Cycle des Inhibiteurs par expl. , entre autres.
Il faut dire qu'il est astrophysicien, ça aide.
Ce court roman avec sa splendide couverture signée comme d'habitude par Aurélien Police chez Une Heure Lumière/Le Bélial mériterait beaucoup plus de développements, dommage.
Coté astrophysique, les descriptions sont aisées et vertigineuses ! Quel délire ! Avoir la possibilité dans ce monde de pouvoir déplacer les étoiles, et de reformater les planètes : magnifique.
Coté histoire, ces réunions de civilisation qui conduisent les personnes à tour de rôle à partager leur "fil" (leurs rêves, souvenirs et projets remodelés) au cours de 1000 nuits de rêves collectifs : brillant, cocasse, bien trouvé.
Bien sûr, un grain de sable (un gros) va chambouler la réunion cise sur une île fabriquée...
Lecture très agréable et rapide.
Peut être finalement cette novella est-elle plus marquante qu'un long récit.
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Un conseil de HordeduContrevent (merci !), une jolie baleine sur la couverture et me voici embarquée dans ce livre.... Embarquée pour un court voyage puisque cette maison d'édition (une heure lumière) propose des livres (très) courts. Mais si le voyage est court en terme de temps de lecture, comme on part en SF, fantastique, le voyage peut être lointain, ou sur des temporalités différentes.... Voire les deux comme ici. Mais on a beau être loin dans le temps et dans l'espace par rapport à notre monde à nous, rien à faire, nos travers reviennent invariablement. D'un voyage dans des rêves retraçant la réalité (je vous laisse découvrir l'étrangeté de ma phrase), on aboutit à un complot mêlant pouvoir et le fameux "pour le bien de l'humanité on est prêt à tout", y compris au pire.
J'ai fait un beau voyage. Décidément j'aime bien ces bouquins entre deux plus durs ou plus gros.
Ah... J'oubliais... la baleine.... Eh oui il y a vraiment une baleine, mais il vous faudra découvrir ce livre pour savoir pourquoi au milieu de ces rêves et de ces complots on trouve une vraie baleine....
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critiques presse (1)
Syfantasy
22 mai 2024
Quel plaisir de re-découvrir la plume soyeuse mais ô combien hard SF de Reynolds, avec son sense of wonder merveilleux, encore plus prégnant dans ce court roman : on traverse des milliers d'années, on explore des mondes et on vit des aventures onirique splendides. Derrière cette courte escapade qui préfigure le roman La Maison des Soleils, il se cache aussi un thriller palpitant ainsi qu'une belle réflexion autour de la quête dus avoir et son prix à payer.
Lire la critique sur le site : Syfantasy
Citations et extraits (17) Voir plus Ajouter une citation
Pendant deux millions d ‘années, ils avaient accepté l’accablante échelle de la galaxie, leur lien immuable avec cette immensité. Lorsque Abigail Gentian s’était fragmentée en neuf cent quatre-vingt-dix-neuf parties semblables à des joyaux, elle rêvait de conquérir l’espace et le temps… pour ne parvenir, in fine, qu’à mieux appréhender sa propre et microscopique insignifiance.
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“J’ai créé quelque chose et je le détruis. Tu ne trouves pas ça un peu… infantile? ça n’aurait pas plu à Fescue, c’est sûr.”
Je ne sais pas, a-t-elle dit. Ce n’est pas comme si ce monde avait jamais eu une chance de nous survivre. Il a été conçu pour durer un certain temps. Comme un château de sable ou une sculpture de glace. Vite disparus. C’est ce qui en fait sa beauté, aussi. S’émerveillerait-on sur des châteaux de sable s’ils restaient debout à jamais?
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“Une civilisation, a craché Samphire. Un grain de sable sur la plage de l’océan des possibles ! Vous croyez vraiment qu’ils comptaient ? Vous pensez réellement que nous nous en souviendrons dans un milliard d’années?”
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- Nous sommes des êtres supérieurs immortels ayant vécu plus longtemps que certaines civilisations capables de voyager entre les étoiles, y compris pas mal des Précédentes. Si nous le souhaitons, nous pouvons traverser la galaxie dans l’intervalle entre deux pensées. Nous pouvons fabriquer des mondes et anéantir des soleils rien que pour nous amuser. Nous pouvons nous abreuver aux rêves et aux cauchemars de cinquante millions de milliards d’êtres intelligents. Ça ne te suffit pas ?
– Ça nous suffit peut-être, à toi et moi, Campion. Mais nous avons toujours eu des ambitions modestes.
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Deux millions d'années de bio ingénierie et de remodelage cyborg avaient équipé l'humanité pour n'importe quel environnement physique possible. Vingt mille branches distinctes de l'humanité étaient retournées dans les mers étrangères, chacune adoptant une solution différente au problème de la vie aquatique. Certains étaient encore plus ou moins humanoïdes, mais d'autres s'étaient sculptés en créatures élancées ressemblant à des requins, ou en mollusques adroits à plusieurs membres ou en arthropodes à carapace dure. Il y avait treize cents cultures humaines distinctes dans les atmosphères des géantes gazeuses. Quatre vingt dix qui ont nagé dans les océans d'hydrogène métallique sous ces atmosphères. Il y avait des habitants du vide et des habitants des étoiles.

Au dernier décompte, il y avait dix millions de systèmes solaires installés là bas. Cinquante millions de mondes de classe planétaire. Des civilisations parvenues entières avaient grandi et chuté depuis la dernière réunion, plusieurs fois. Avec le passage de chaque réunion, il semblait impossible que les franges les plus sauvages de l'humanité puissent devenir plus étrangères, moins reconnaissables. Pourtant, ils ont toujours réussi à le faire; suintant dans chaque niche cosmique comme de la lave en fusion, puis creusant de nouvelles niches dont personne n'avait osé rêver auparavant.

C'était vrai : la pression était retombée et, à ma grande surprise, j'ai commencé à me détendre et à profiter des jours et des nuits restants. La dernière fois, ma mèche soumise avait été si bien accueillie qu'il y avait eu des marmonnements que j'avais dû pimenter les choses pour obtenir un effet. Je ne l'avais pas fait – ces choses m'étaient vraiment arrivées – mais j'avais quand même passé le reste de la réunion dans un état d'autodéfense épineux. C'était mieux maintenant. J'aimais sentir mon esprit se remplir d'une nouvelle expérience brillante; multiples clichés d'une Galaxie complexe et foisonnante vertigineuse. C'était l'euphorie de l'ivresse alliée à une clarté d'esprit absolue et cristalline. C'était glorieux et bouleversant : une avalanche d'histoire.

Quelque part près du sept centième enfilage, j'ai de nouveau été approché par Purslane. Ses cheveux étaient coiffés en bras raides en spirale, comme la structure de notre galaxie. Ils scintillaient de pierres précieuses incrustées : des rouges, des jaunes et des bleus blancs durs pour différentes populations stellaires. Je me suis détourné du balcon. J'étais en train de réparer l'un des ponts après une tempête, en le renouant avec des mouvements de main de sorcier, rendant le petit invisible des gens qui vivaient dans les arbres et des gens qui, par définition, étaient eux mêmes devenus des arbres. Il y avait des gens aussi grands que de petites lunes, qui alimentaient des communautés entières grouillantes dans leur corps. Il y avait des gens qui s'étaient encodés dans la structure nucléaire des étoiles à neutrons, bien que personne n'en ait beaucoup entendu parler ces derniers temps.
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Vidéo de Alastair Reynolds
Whether your story is set in a real-life city, a distant planet, or an imaginary place, setting can be critical. You'll need to know how your characters get around, how long it takes to get from place to place, and what they'll see along the way. Authors whose stories are set in a variety of places—from early 20th century Paris to a confined spaceship—will speak on this panel. Featuring Alastair Reynolds, Constance Sayers, Alex Jennings, and R. S. Ford
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