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3,81

sur 394 notes

Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Si le premier tome de la trilogie de la Poussière ne m'a pas entièrement convaincue, j'ai trouvé que La communauté des esprits relevait magnifiquement les défis follement ambitieux que Pullman s'était fixés. Les personnages supplémentaires introduits dans La Belle Sauvage et l'ampleur donnée par la temporalité longue de l'intrigue – puisque ce deuxième tome nous entraîne dans les premières années d'adulte de Lyra, une vingtaine d'années plus tard – permet de développer de nouveaux fils narratifs particulièrement intéressants.

Rien ne va plus entre Lyra et Pantalaimon : est-ce elle qui a changé pour devenir moins impulsive, plus rationnelle et moins rêveuse ? Ou est-ce lui qui lui en veut ? Toujours est-il que le petit daemon n'en fait qu'à sa tête et qu'il va être mêlé à une histoire de meurtre qu'il va bien falloir élucider. Une enquête aux allures de mission d'espionnage et de contre-espionnage (vous vous imaginez bien que le Magisterium trempe dans l'affaire d'une manière ou d'une autre) qui mène loin, très loin, sur les traces de roses liées à une crise terrible en extrême orient.

Cette recherche place le récit sous tension. C'est aussi un périple initiatique pour Lyra qui découvre la dureté du monde, les doutes et les dangers de l'âge adulte. Il est question de lobbies et de coups d'État, de réfugiés et de trafic humain, d'oppression des femmes et de fanatisme. Après un tome construit de façon très linéaire, on renoue ici avec l'art pullmanien d'orchestrer les développements sur plusieurs tableaux – puisqu'il s'agit aussi de Malcom et de Hannah, de Marcel Delamere et d'Olivier Bonneville…

Tout cela est percutant et très bien mené. Si bien que je n'en reviens toujours pas que ce tome se termine en queue de poisson, après avoir dénoué à peine un petit fil de l'intrigue si bien enchevêtrée entre passé et présent, destins individuels et luttes de pouvoir. Well done, donc, mais le troisième tome a intérêt à tenir ses promesses et à ne pas trop tarder.

Un grand merci à l'éditeur et à Babelio pour cet ouvrage – et désolée pour cette chronique de dernière minute, j'espère être pardonnée en précisant que j'ai voulu (re)lire tout le reste de la série avant !
Lien : http://ileauxtresors.blog/20..
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Impossible de passer à côté de ce nouveau livre de Philip Pullman, je l'ai donc acheté sans me renseigner.
Première surprise : l'intrigue ne se déroule pas à la suite de "La belle sauvage" mais après la trilogie "À la croisée des mondes". Bon, c'était écrit sur la couverture, il suffisait d'être attentive. de ce fait, il est indispensable d'avoir lu les quatre tomes précédents, car les personnages se croisent constamment. Ma lecture des précédents tomes datant un peu, j'avoue avoir été perdue à plusieurs reprises. D'autant que l'on suit trois personnages parallèlement qui rencontrent chacun par mal de monde !
Deuxième surprise : Lyra a 20 ans. Elle vit toujours à Oxford mais doit vivre avec les conséquences de ses aventures précédentes.
Et c'est la troisième bonne surprise que nous réserve l'auteur dès les premiers chapitres : Lyra est une jeune fille réservée, prudente et rationnelle. Bien loin de la Lyra Parle-d'Or tête brûlée que nous avions suivie dans la trilogie d'origine.
Cette vision d'une héroïne rattrapée par le temps est intéressante : elle doute plus, consciente que ses actions auront des conséquences. Ce tome est donc assez sombre.
Dans la seconde partie de son ouvrage, Pullman renoue avec les récits de voyages auxquels ils nous avait habitués. Mais là encore, sa vision de la nature humaine (malgré quelques fulgurances héroïques) est aussi réaliste que déprimante.
Un roman tout en ombres et lumières qui ravira les fans de l'auteur et de son univers.
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Sept ans plus tard.

Lyra a maintenant vingt ans et est étudiante à Sainte-Sophia. Depuis ses aventures dans "à la croisée des mondes", elle a bien changé. Elle est désabusée et ne s'entend plus avec Pantalaimon. Des troubles en Asie centrale vont changer leurs vies.

"A la croisée des mondes" est ma série de fantasy jeunesse préférée. Je la place devant "Harry Potter". Cette série soulève beaucoup de questions théologiques et philosophiques malgré son étiquette jeunesse. Je reste plus mitigée sur sa suite "La trilogie de la poussière". En effet j'avais trouvé que "La belle sauvage" souffrait de plusieurs longueurs et que l'auteur faisait du remplissage. "La communauté des esprits" m'a également donné un sentiment mitigé mais pour d'autres raisons.

L'aspect théologique et philosophique est très intéressant. Nous sommes dans un univers où le protestantisme a gagné. Ainsi Jean Calvin est la figure théologique de référence. Cela a entraîné une "démagification" du monde comme l'a exposé Max Weber. D'où l'émergence d'un philosophe allemand nihiliste qui remet en cause l'existence des daemons. de plus, celui-ci vit à Wittenberg, ville de résidence de Martin Luther, fondateur du protestantisme. Je suis curieuse de voir comment Pullman va développer cet aspect dans le dernier tome.

J'ai bien aimé l'évolution du personnage de Lyra. Son côté désabusé m'a semblé plutôt logique. En effet, elle a gagné en maturité grâce aux années écoulées, mais surtout à la suite des événements de "Le miroir d'Ambre". le fait d'être séparé de Will et d'avoir du faire face à plusieurs désillusions liée au passage à l'âge adulte, l'ont rendu mélancolique. Ses désaccords avec son daemon sont aussi logiques. En effet, les événements de "Le miroir d'Ambre" ont constitué la première cassure de ce lien. Qu'il se dégrade encore plus était logique.

Là où je suis moins d'accord, c'est le rapport de Lyra avec les garçons. Comment l'ancienne adolescente insolente et têtue peut-elle être effrayée par des coquelets arrogants ? Surtout après les événements "d'à la croisée des mondes" où elle a du faire face à d'immenses périls ? Pour moi, ce n'est pas logique qu'elle soit effrayée et qu'elle essaye de se rendre invisible à leurs yeux. Dans cette thématique une des scènes de la fin du roman est pour moi hors de propos et malsaine. Sa morale est qu'une jeune fille ne doit pas voyager seule. Je ne suis pas d'accord, d'autant plus avec un personnage comme Lyra. Ce message est dangereux et justifié de façon caricaturale.

En bref, j'ai aimé voir les thèses philosophiques et théologiques, l'évolution de l'univers et des personnages. Je n'ai pas aimé que Lyra ait perdu son caractère face aux garçons. J'attends quand même la suite avec impatience.

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Quelques années après le tome 1, je me suis enfin attaquée à cet énorme livre, un peu impressionnant, ce gros pavé écrit tout petit. Et puis j'avais vu quelques critiques mitigées... Pourtant, Philip Pullman et sa trilogie "à la croisée des mondes", pour moi, ça reste une petite perle, des livres que j'aime offrir ou conseiller, un petit secret à partager. Voilà, j'avais un peu peur d'être déçue. La belle sauvage m'avait plu, malgré la sensation d'avoir beaucoup trop barboté avec le jeune Malcom et bébé Lyra.
Dans la communauté des esprits, Lyra a maintenant 20 ans et Malcom la trentaine. Il est devenue professeur, un érudit, et Lyra vit toujours à Jordan College. Enfin, elle vivote, dans son petit univers restreint de Jordan, avec quelques amis. Elle est un peu éteinte depuis ses aventures dans le Nord, et avec Pan, son daemon, ce n'est plus l'harmonie totale. Telle une ado ou une jeune adulte, Lyra se cherche, se raccroche à ce qu'elle peut, pour se persuader de qui elle est, s'affirmer. pour elle, ce sera la théorie plaçant la rationalité au dessus de tout. Mais suite à un évènement tragique, petit à petit son univers va s'effondrer face à la montée en puissance du magisterium. Lyra est forcée de fuir et de suivre des routes périlleuses. Je n'en développerais pas plus (le livre fait un peu plus de 750 pages, il s'en passe des choses quand même).
J'ai aimé retrouver Lyra, Pan, Malcom et l'univers si particulier et foisonnant développé par Philip Pullman. le défaut de ce tome est peut-être de n'être qu'une longue transition avant le tome 3 (toujours pas sorti...). Les personnages sont jetés dans la tourmente, au milieu d'enjeux qui ne sont pour l'instant qu'esquissés... et on a envie de savoir!!!!!! vite Mr Pullman, sortez le tome 3!!! ne nous laissez pas trop longtemps en plan
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Lu dans le cadre d'une Masse critique privilégiée, je remercie Babelio, ainsi que les éditions Gallimard pour l'envoi de ce livre que j'ai attendu avec impatience depuis que j'ai fini le tome précédent.

L'action se déroule vingt ans après les événements du premier tome ("La Belle Sauvage") et sept ans après ceux de la trilogie de "À la croisée des mondes".

Lyra est désormais une jeune femme, qui entretient une relation hors du commun avec son dæmon et qui va se retrouver une nouvelle fois embarquée dans des aventures qui la dépassent. On suit tour à tour Lyra, Pantalaimon et Malcolm dans leurs quêtes respectives dont on se doute qu'elles finiront par se rejoindre. En attendant, on voyage et on voit du pays (Oxford, Genève, Prague, Constantinople, Smyrne, etc). Chaque destination a son lot de surprises et de révélations, ne laissant pas le temps à nos aventuriers de souffler. Traques, espionnage, complots et conspirations sont au coeur de l'action, tournant autour du mystère d'une certaine variété de roses ayant des vertus particulières.

Si j'ai été un tout petit peu déçue au début de trouver une Lyra que je ne reconnaissais pas, beaucoup moins téméraire et effrontée qu'elle ne l'était, je l'ai finalement un peu retrouvée au fil de son épopée, gagnant évidemment en maturité puisqu'elle a maintenant vingt ans. J'ai été également un peu déçue de ne pas rencontrer Iorek Byrnison, j'avais aussi l'espoir d'avoir des nouvelles de Will (dans le tome 3 peut-être ? ...).

Comme à son habitude, Philip Pullman a su introduire quelques références de notre monde actuel dans un monde totalement imaginaire. Ici, on constate par exemple quelques similitudes avec le terrorisme et le fanatisme, l'immigration et les conditions de vie des réfugiés, ou encore avec la caste des Intouchables.

J'ai retrouvé l'ambiance de cet univers avec plaisir, dans cette sorte de guerre entre Religion et Science, avec des êtres et créatures plus ou moins étranges. J'ai également retrouvé la plume de l'auteur, que j'affectionne particulièrement, toujours aussi plaisante, minutieuse et étoffée. L'intrigue, particulièrement riche en événements et révélations, est superbement bien menée et sait garder une part de mystère jusqu'au bout. Elle nous tient en haleine jusqu'à la dernière page...

... dernière page très frustrante d'ailleurs ! J'espère ne pas avoir à attendre la sortie du tome 3 trop longtemps...
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Des longueurs mais brillant !

Il m'a fallu une bonne dizaine de jours pour avaler les un peu plus de 750 pages de la communauté des esprits.
Chaque fois que je prends un Pullman, mes débuts de lecture sont un peu poussifs. Dans ce second tome de la trilogie de la Poussière, j'ai eu les mêmes impressions qu'avec le premier : une première moitié un peu longue, dont l'action n'avance pas beaucoup puis la seconde moitié qu'on ne peut plus lâcher.

Ici, l'action se passe 7 ans après la fin de la première trilogie d'À la croisée des mondes (et 20 ans après La Belle Sauvage). Lyra est une jeune adulte, étudiante à Sainte-Sophia. Les relations avec son dæmon Pan sont très tendues. Ils n'arrivent plus à communiquer ni même, parfois, à se supporter. Un soir, Pan part se promener seul et assiste à un meurtre. C'est le point de départ d'un voyage dangereux pour Lyra, Pan et Malcolm.

Si la première trilogie peut séduire les jeunes lecteurs grâce à l'univers merveilleux de Pullman, celle-ci me semble plus s'adresser aux adultes qui ont découvert Lyra il y a des années. le merveilleux est moins présent, les questions politico-religieuses sont omniprésentes. Entendons-nous bien, c'est brillant. Les questions abordées sont passionnantes, la plume est superbe, Pullman parle de notre monde en nous faisant voyager dans un univers extraordinaire mais le fantastique est plus accessoire. Il y a également une scène d'agression sexuelle vraiment difficile. Ce n'est pas cru, c'est tout le talent de Pullman, il dit peu mais ça retourne l'estomac. Et les migrants également… C'est difficile, ça résonne fort avec l'actualité…

Lyra n'a pas un grand capital sympathie dans ce tome mais j'aime le cheminement qu'elle opère, j'aime que l'auteur aborde cette période difficile où l'on se cherche, où l'on calque ses pensées sur celles des autres, que l'on évolue en fonction de ce que l'on lit, de ceux que l'on rencontre... Lyra change, pas Pan. Pan est égal à lui-même et on l'adore !

Le roman, comme Lyra, est beaucoup plus mature. Malgré les longueurs du début, j'ai été totalement absorbée par les aventures dramatiques de Pan et Lyra et je me languis vraiment de connaître la fin de la trilogie. Car la fin de la communauté des esprits promet un tome 3 passionnant dans lequel le fantastique devrait reprendre toute sa place.

Un roman qui ne séduira pas forcément le même public que celui de la première trilogie mais qui reste un excellent moment de lecture.
Lien : https://demoisellesdechatill..
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J'avais tellement aimé la première trilogie, il y a près de 15 ans! Quand j'ai reçu La communauté des esprits, j'ai décidé de me faire plaisir en relisant les 4 précédents tomes. Avec celui-ci, quel bonheur de retrouver pleinement Lyra et Pantalaimon! Encore une fois, Philip Pullman nous entraine dans une grande aventure riche en rebondissements.


On n'est toutefois plus dans un monde d'enfants : tous les personnages principaux sont des adultes qui ont des préoccupations d'adultes. Lyra, jeune femme de 20 ans, n'est plus la petite fille intempestive et insolente qu'elle était à 12 ans. Elle est plus réfléchie et toujours endeuillée par sa séparation d'avec Will. Si Pan devait la tempérer à l'époque, c'est aujourd'hui elle qui le critique d'être imprudent! La relation entre les deux est d'ailleurs au coeur du roman. Avant cette lecture, je ne comprenais pas trop les « rouages » d'un daemon, et je considérais Pantalaimon comme une marionnette littéraire efficacement attractive, mais tellement effacée qu'elle en devenait presque futile. Ici, Pan est au premier plan du récit, et on s'en délecte! le duo a des débats philosophiques et ses nombreuses chicanes laissent constamment le lecteur dubitatif. En effet, comment interpréter les dissensions entre un humain et son daemon, alors que ceux-ci ne forment qu'un? Ce postulat fantastique permet à l'auteur d'exposer brillamment des conflits internes humains. Par exemple, on voit, d'une part, Lyra qui affiche l'arrogance et le nihilisme d'une jeune étudiante dans l'ère de son temps, et Pan, de l'autre, qui tente de lui rappeler la magie et la valeur incommensurable de la vie (d'ailleurs, bien que ce soit convaincant, c'est plutôt comique de lire une Lyra qui rejette les croyances de « contes de fées » alors qu'elle-même a voyagé à bord d'un ballon tiré par des sorcières avec un ours polaire en armure pour suivre son père dans son exploration de mondes parallèles). Vaut-il mieux s'en tenir aux certitudes ou devrait-on se permettre de rêver? Par les tourments de Lyra et par son cheminement, on devine aisément le penchant de l'auteur pour la seconde option.


Un autre bonheur que nous offre ce livre est de renouer avec des personnages qu'on avait tant aimés! On savoure entendre Alice raconter à Lyra, incrédule, comment elle et Malcolm l'ont sauvée de l'inondation et des griffes de l'homme à la hyène. On déguste les retrouvailles avec l'ingéniosité et le courage du petit Malcolm, devenu érudit d'Oxford. Et surtout, quelle douceur de retourner sur les bateaux des gitans, avec Ma Costa et Farder Coram! Leur sagesse et leur esprit de solidarité font du bien autant au lecteur qu'à Lyra.


Même si l'aventure est au rendez-vous, vous aurez compris que La communauté des esprits va aussi ailleurs. Je sais que le livre a reçu un accueil mitigé, et je peux comprendre. Oui, on reconnait l'intensité de l'aventure de Pullman imbriquée à des considérations philosophiques (même s'il les pousse plus loin cette fois). On peut pardonner, avec une pointe de déception, la moindre place laissée à la magie depuis deux tomes. Cependant, je crois que c'est la complexité du récit qui peut davantage rebuter ici certains amateurs. L'auteur s'amuse à créer une intrigue riche, élaborée, qui recèle nombre de personnages, de réflexions, de mystères, de digressions – du moins en apparence – et de sous-entendus. Cela ralentit clairement le rythme. Malgré tout, j'ai de mon côté trouvé que l'ensemble se tenait plutôt bien et que ma lecture, sauf pour quelques passages, était fluide. (La traduction est peut-être à blâmer; mon niveau d'anglais ne me permet pas de m'avancer. Toutefois, voici une petite anecdote : quand j'ai lu, perplexe, que Lyra allait prendre l'avion, ma vérification m'a montré qu'en version originale, elle prenait effectivement le train...)


Je ne peux finir sans évoquer les critiques sociales véhiculées par Pullman. On connait le combat contre l'autorité religieuse, au coeur du monde de Lyra depuis le tout début. Toutefois, avec cette nouvelle trilogie qui présente des religieux empreints d'une immense bienveillance, on sent ses attaques davantage tournées vers la tyrannie qu'exerce le Magisterium que vers les croyances religieuses personnelles. de plus, le livre se veut moins manichéen que ses prédécesseurs. Il y a les ultra-conservateurs, les fanatiques religieux, les scientifiques, les assoiffés de pouvoir, les défenseurs de la liberté, les rationalistes implacables, les rêveurs... Chaque groupe, souvent indistinctement défini, cherche à tirer son épingle du jeu dans un monde dynamique et multidimensionnel. Complexe, je disais? Et ce n'est pas tout. Pulman évoque plusieurs autres enjeux, tels les droits des migrants, le terrorisme, le féminisme, l'ostracisme, l'aide sociale. Il va un peu partout, s'enfarge peut-être par moments, mais reste crédible dans ses propos.


Somme toute, La communauté des esprits m'a été une lecture bien agréable qui m'a grandement impressionné. J'ai maintenant hâte de lire la finale, qui devrait être en directe continuité de ce tome. Vous vous ennuyez de Lyra et êtes prêt à une lecture plus ardue? Vous devriez apprécier!

Lisez la critique complète ici : http://sophielit.ca/critique.php?id=2539
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J'ai découvert après avoir terminé ma lecture que ce tome était assez critiqué, pour plusieurs raisons. Mais il me semble qu'il n'est pas juste de plaquer sur cette oeuvre littéraire et sur ce monde imaginaire les préoccupations politiques et sociétales actuelles.
Pour ma part j'ai apprécié ma lecture. Effectivement cette seconde trilogie s'adresse résolument à un public plus adulte que la précédente. Il est dur par certains aspects, et d'un assez haut niveau philosophique.
Effectivement j'ai été assez sceptique face aux sentiments de Malcolm dans ce tome, mais je ne suis pas certaine de savoir encore où l'auteur veut nous emmener, je réserve mon jugement pour le prochain tome.
La Lyra de ce roman est effacée, bien loin de la fillette flamboyante que nous avions quittée. Elle ne sait plus qui elle est et son personnage est guidé par la peur. Cela justifie pour moi l'ensemble de son comportement, ainsi que les outrages qu'elle accepte de subir dans sa quête.
C'est donc un tome assez crispant, plein de tensions à plusieurs niveaux, mais on se laisse emporter et la fin nous laisse en plein suspense, nous laissant sur le désir que le tome 3 paraisse prochainement...
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On s'attend à une suite de la Belle sauvage, où Lyra était bébé tandis qu'elle était une enfant dans la première trilogie mais elle a vingt ans et est plus ou moins virée du lieu qui l'a recueilli (changement de direction). Elle est en plein doute à la suite de ses lectures qui énervent son daemon (une martre); ce dernier après de nombreuses disputes s'en va et Lyra va vivre bien des aventures désagréables au cours des voyages qu'elle entreprend pour le retrouver. le livre s'arrête brutalement, il faudra attendre le 3!
Une étrange histoire d'essence de rose, une dictature...
Un livre sombre et pessimiste; pour une fois je crois que ça ne peut pas se lire indépendamment des autres sinon, on ne s'y retrouve pas dans les personnages.
Comme toujours Pullman m'a entrainée dans son univers.
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J'ai grandement apprécié l'univers d'A la croisée des mondes, j'ai été ravie de re-découvrir Lyra bébé accompagnée de Malcom dans La belle sauvage, je suis naturellement attachée aux mondes de l'héroïne et de son créateur Philip Pullman, mais La communauté des esprits, par son manque de cohérence m'a laissée sur le quai de la gare.

Le style d'abord, nous sommes passés d'un livre tout public voire enfantin dans le premier volet à un style plus adulte dans ce deuxième tome. Quelle est la cible ?

L'histoire ensuite, j'ai eu l'impression de faire du sur-place, aucun voile ou presque n'est levé à la fin du livre. Les éléments semblent décousus, je ne retrouve pas de progression logique. J'ai bien compris les mystères mais les situations ne sont pas assez développées et tout élément ne trouvera son dénouement que dans le troisième tome. Bref, un second opus qui ne pose pas les bases, il sert juste de rafistolage d'appoint entre le premier et dernier livre de la trilogie.


Ce que j'ai trouvé de moins agréable, ce sont les sujets dont on pourrait parler aujourd'hui qui ont été inclus dans l'ouvrage : Par exemple, les couples avec une différence d'âge de plus de 10 ans ou la condition de la femme dans certaine partie du monde. Dans ce livre, j'ai eu l'impression que ces sujets ont été posés là comme ça parce que l'auteur en avait envie, mais sans créer de lien avec le reste, les sujets sortent de nulle part et les remarques et attitudes des personnages secondaires sont incongrus, impertinents. du genre : "Vous travaillez pour Oakley Street, oh vous êtes amoureux ! oups pardon, je n'aurais pas dû dire ça". "Tu t"es fait violée, ben fallait pas être là toute seule". Point on passe à autre chose.

Pour terminer sur une note plus positive, partager quelques moments avec des protagonistes de la croisée des mondes, c'est nostalgique et agréable. le sujet du corps séparé de l'esprit est lui aussi intéressant, j'ai tout de même hâte de découvrir la suite pour comprendre la structure de l'intrigue à qui il manque le ciment logique. Des pronostics sur la date de sortie ?

Je termine cette critique par les remerciements, toute ma gratitude à Babelio et Folio Junior pour m'avoir offert ce livre grâce à Masse Critique Privilégiée. Chouette cadeau, d'autant plus que j'avais acheté le premier il y a quelques mois.
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