L'ambiance est un peu froide, le graphisme offre une certaine raideur, le trait est régulier, le style épuré, il utilise une gamme limitée de couleurs, en aplat ou en discrets dégradés, il règne une silence dans ces illustrations.
Pavil vient de l'Empire, il tombe en panne avec son aéroplane et s'échoue à Lapyoza, bien au sud de l'Empire, Lapyoza n'appartient pas à l'Empire, un village indépendant qui vie en quasi autarcie. Il se retrouve coincé pour un moment dans cette communauté. et sympathise alors avec Yüni et va tenter de comprendre cette société, les secrets du lieu. Est-il un simple naufragé, un archéologue ou encore un espion.
C'est un récit de genre science-fiction, mais on ne saura pas grand chose sur l'évolution du monde, c'est proche du post-apocalyptique mais on ne peut savoir si le monde a un rapport avec le nôtre ou pas.
J'ai aimé cette aspect archéologique, on découvre des artefacts technologiques d'une civilisation ancienne, plus avancée.
Jeremy Perrodeau nous entraîne dans cette recherche, qui se transforme en introspection, nous laissant sur une fin ouverte, sans doute un peu trop, au risque d'en décontenancer plus d'un, mais pour moi, c'est la bonne fin, recentrant sur une réflexion aussi plus vaste, sur le rôle de l'humain, des traditions, des croyances. Ça m'a fait penser aux univers d'Ursula K le Guin, et croyez-moi, c'est un beau compliment.