La revanche de la coccinelle

Pauline, jeune fille d'une vingtaine d'année, le croit. Il y a là affaire du destin. Une toute petite coccinelle l'a fit basculer de son scooter alors qu'elle filait vers une mission très importante. Ça ne devait sûrement pas se faire.
Cyprien, 11 ans, croisa la route de Pauline et assista à la chute. le jeune garçon, revenant de son pique-nique en solitaire à la faveur des charmes boisées de son jardin secret, se proposa d'avertir le rendez-vous de Pauline de son méchant contre-temps. Et quelle fut sa surprise d'assister à une attaque de banque!
Tout déboussolé, Cyprien se souvint avoir repris fissa le chemin de son arbre préféré pour s'y percher et reprendre le fil de ses idées et puis Couché dans un lit d'hôpital, Cyprien se souvient bien avoir été importuné par une toute petite coccinelle avant de chuter, cette même coccinelle qu'il avait lui-même sauvé des eaux plus tôt dans la journée. Il la reconnaissait, elle portait sept points sur son dos. La grand-mère d'Angèle, sa nouvelle amie, affirma aussi qu'il y avait là acte du destin jurant sur la foi de sa clairvoyance de médium. Les coccinelles" bêtes à bon dieu" étaient des porte-bonheurs reconnus, pourtant Cyprien ne pouvait s'empêcher de croire que celle-ci lui portait malheur depuis le début et que cela ne faisait que commencer...

: Les lecteurs pourraient se méprendre avec le titre et la description ci-dessus, il n'y aura pas vengeance du tout petit insecte, la chose est plus simple, quoiqu'en partie surprenante. Force de sa petite taille, notre coccinelle s'est investie de quelques missions en lien avec celui qui sauva ses ailes d'une fin tragique. Persuadée de rendre service, l'insecte va provoquer des catastrophes en chaîne, provoquer des rencontres qui aboutiront au final à quelque chose de plus grand qu'elle. Sauver une forêt. Il ne faut pas trop en dévoiler mais cela gage une bonne dose de second degré aux lecteurs pour passer des dialogues de l'infiniment petit de la coccinelle aux affaires à taille humaine du jeune Cyprien, cela peut être de prime abord un peu déroutant, voir considéré comme tiré par les cheveux. le roman de Armandine Penna touchera un public avec une dose d'humour et capable d'une distance facile afin d'apprécier l'aventure écologique déployée en chemin tarabiscoté ( mais toujours cohérent). Chapitre après chapitre, nous passons de la coccinelle en vadrouille au pauvre Cyprien qui tente de se souvenir de sa journée et finalement de mener à bien ce pour quoi le "destin" l'a choisi. Rien de magique, ni d'héroïque mais plutôt écologique. La cause se trouve plus noble qu'un braquage de banque. Un peu de concentration entre les sauts dans le temps en plus du voyage dans la tête d'une coccinelle et hop!, cela peut valoir la peine d'aller jusqu'à la chute ( encore une!) surprenante pour notre héroïne à pois. Une coccinelle à l'effet papillon.
A découvrir.

Cyprien, se réveille amnésique sur un lit d'hôpital avec les deux jambes cassées. Une coccinelle sort de son plâtre et semble responsable de son malheur. Peu à peu la mémoire lui revient : une forêt, un braquage de banque, une jeune fille en robe de flamenco, une grand-mère un peu étrange… Deux voix racontent cette histoire, celle de Cyprien et celle de la coccinelle qui donne sa vision des évènements. Que s'est-il donc passé ?
Le récit est maladroit, les ficelles sont un peu grosses, beaucoup de thèmes sont évoqués (l'écologie, les gens du voyage, les liens familiaux,…) mais amenés de manière maladroite et traités en surface. L'écriture est un peu convenue. L'idée de la narration à deux voix est intéressante mais mal exploitée.
Certains de ces défauts s'expliquent peut-être par les contraintes d'écriture du roman qui fait partie de la collection « feuilleton des incos », dans laquelle un auteur écrit en correspondant avec des élèves.
En deux mots : pas indispensable.

Cette fable écologique se lit d'une traite ou presque emporté par l'histoire de notre héros , le jeun Cyprien, 11 ans ! Hospitalisé les 2 jambes plâtrées, après une chute d'arbre alors qu'il était poursuivi par un chien, il cherche à reconstituer ce qui s'est réellement passé? ..et il est très vite question d'une histoire de coccinelle..., d'une forêt à sauver d'un promoteur immobilier, d'une danseuse de flamenco, Angéle, gitane vivant dans une caravane à la lisière de cette forêt menacée, de Milan et de Pauline, des jeunes militants écologistes,...d'une mobilisation citoyenne dans une petite ville pour sauver son "poumon vert".
Même si beaucoup de clichés parcourent ce court roman, il est à conseiller auprès de nos jeunes lecteurs pour son âme ..citoyenne et solidaire.

La revanche de la coccinelle est un court roman d'à peine une centaine de pages et destiné à un jeune public (10-11 ans).

Pour autant, je trouvais la couverture mignonne comme tout et le titre suffisamment amusant pour me lancer dans l'aventure. de plus, le roman appartient au feuilleton des Incos. Il a donc été écrit en collaboration entre l'auteur et plusieurs classes de CM2 et de 6e.

Si le fond du roman est intéressant puisqu'il traite d'écologie et de la nécessité de préserver l'équilibre entre nature et espace urbain, la forme est un peu plus abrupte. En effet, on a un peu de mal à suivre le contenu de l'histoire. Il a certainement été très compliqué pour l'auteur de concilier logique et espoir des élèves dans un scénario qui puisse tenir la route. le résultat est donc un peu bancal, mais il joue cependant son rôle éducateur.

À vrai dire, j'ai été plus gênée par le vocabulaire parfois employé par l'auteur et qui ne me semble pas toujours bien choisi pour un public aussi jeune. Je ne suis pas sûre que le terme de traumatisme crânien soit si explicite que cela pour un enfant de 10-11 ans par exemple. Mais en même temps notre petit héros est un amoureux inconditionnel de Rimbaud alors pourquoi pas…
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J'aime l'illustration de couverture.
J'aime la fable écologique, le texte et l'histoire originale ou plutôt les histoires qui s'entrecroisent et se retrouvent pour une cause commune. Les chapitres de la coccinelle, l'accident, la rencontre avec les gens du voyage tout est adapté à la tranche d'âge.
Un soupçon d'écologie, un éveil à la citoyenneté. Je valide !