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EAN : 9782362792137
111 pages
Alma Editeur (19/01/2017)
4.38/5   20 notes
Résumé :
Soulignant l'universalité de la cause animale, Corine Pelluchon montre que les violences infligées aux animaux reflètent les dysfonctionnements de la société. Raison pour laquelle il convient de politiser la cause animale et de donner des repères théoriques et pratiques pour y parvenir. Pour commencer il convient de cesser la stigmatisation et l'ère des compromis qui ne donnent aucun résultat tangible. Stratégiquement ensuite, il faut aider les personnes travaillant... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (5) Ajouter une critique
Corine Pelluchon a consacré sa carrière de philosophe aux problèmes d'éthiques. Elle est particulièrement engagée sur la cause animale. En 2016, elle livre un petit Manifeste Animaliste qui, sans être véritablement convainquant, livre quelques propositions concrètes et intéressantes.

L'essai débute plutôt mal en fondant son discours d'une manière plutôt précaire sur la notion de pitié. On craint donc un discours qui cherche la commisération, plutôt qu'un discours argumenté. le laïus du livre sera de dire que notre rapport violent aux animaux n'est que le reflet de notre humanité en souffrance, de notre déshumanisation : « Nous nous amputons ainsi d'une part de nous-mêmes en étouffant la voix de la pitié ».

Pour autant, si on comprend avec l'auteure qu'en étant indifférent au sort des animaux nous nous déshumanisons, celle-ci semble feindre en permanence de ne pas voir que tous ses propos pourraient tout aussi bien s'appliquer aux relations entre les humains. En effet, est-ce que nos 'sociétés modernes' ne nous déshumanisent pas tout autant, sinon plus, en nous rendant parfaitement insensible aux milliers de migrants se noyant dans la Méditerranée, aux 821 millions de personnes souffrant de la faim dans le monde, etc. ?
Si, paradoxalement, elle est bien forcée de reconnaître du bout des lèvres « la souveraineté du profit » comme facteur principal dans le problème de la souffrance animale, on devine que la question sociale sera jusqu'à la fin un angle mort de sa réflexion.
Il est pourtant regrettable qu'elle ne songe pas à nous expliquer, comme le fait Jean-Marc Gancille dans Carnage par exemple, en quoi la cause animale pourrait être une chance pour l'humanité, en quoi il est urgent de changer notre paradigme anthropocentré. le fait de dire que notre rapport aux animaux reflète les rapports humains ne suffit peut-être pas. Il manque quelque chose pour que l'on prenne conscience de la gravité de la situation.

L'auteure résume à grands traits les étapes de la pensée animaliste depuis les années 70 avec Peter Singer jusqu'à nos jours en passant par Derrida et Elisabeth de Fontenay dans les années 90. le tout pour conclure, comme Peter Singer déjà, qu'il faut politiser la question animale.
Mais, selon la philosophe, l'avenir n'est peut-être pas si terne, car nous serions à la lisière d'un nouvel âge, qu'elle appelle « l'âge du vivant ». Au nihilisme contemporain, résultant à la fois de l'effondrement de l'idéal communiste et de l'exacerbation de l'individualisme consumériste, s'oppose la philosophie animaliste. La cause animale doit faire l'objet d'un réel projet politique.
Il y a une intéressante réflexion de Corine Pelluchon sur la solution souvent envisagée de « donner des droits aux animaux ». Les animaux ne peuvent évidemment pas être des citoyens à part entière puisqu'ils n'ont pas conscience d'appartenir à une communauté. Il leur faudrait des droits spécifiques.
Or, cela semble contredire le principe selon lequel, dans une communauté politique, la Loi doit s'appliquer à tous de la même manière. Reprenant le concept d'agentivité d'Amartya Sen pour l'appliquer aux animaux, Corine Pelluchon imagine le principe de droits universels de base et de droits différenciés. Ainsi, dans Zoopolis (2011), Donaldson et Kymlicka distinguent trois catégories d'animaux : les animaux sauvages, les animaux domestiques, et les animaux liminaires qui vivent à proximité des lieux d'habitations humaines pour y trouver de la nourriture. Les animaux ne seraient ainsi pas des citoyens mais des sujets politiques qui auraient des droits en fonction de leur répartition.


Le dernier chapitre, intitulé « les revendications pour en faire l'objet d'un large consensus » est sans nul doute le chapitre clé de ce manifeste puisqu'on y trouve les propositions concrètes et rapidement applicables pour faire avancer la cause animale.

Corine Pelluchon part du constat que ce sont les personnes travaillant dans ce secteur (les acteurs du Carnage dira Gancille) qui opposeront le plus de résistance. Mais, puisque la question sociale est occultée, la philosophe va chercher à ménager la chèvre et le chou :« évitons de nous tromper d'ennemis en les désignant comme les bourreaux des animaux […] Il faut d'abord voir que leur résistance est presque normale ». Si l'on envisage le capitalisme comme l'horizon indépassable de notre société, il est effectivement possible de penser cela comme 'normal'. Business as usual. Rien de plus.

En conséquence, Corine Pelluchon fera tout un laïus sur la reconversion et le volontarisme. Elle propose par exemple dans un premier temps d'encourager, à coup de subventions, l'élevage en plein air contre l'élevage intensif. Aucun mot sur le problème de l'impact des pâturages ainsi démultipliés et de la déforestation qui s'ensuivrait.
Évidemment, certains éleveurs devront se reconvertir intégralement. On est un peu perplexe en lisant que l'on pourrait « revaloriser » les savoirs-faire de ces entrepreneurs qui « englobe l'entretien des paysages et le développement de campagne ». Ou bien elle parle des grandes firmes agro-alimentaires et là ce serait juste de la folie de leur confier cela, ou bien il s'agit des petits éleveurs traditionnels, mais là l'impact est bien moindre puisque, selon les chiffres que donne Gancille (ce dont se garde bien Corine Pelluchon) 80% des animaux d'élevages ne voient jamais le jour.
Qu'à cela ne tienne, dans une veine toujours productiviste, la philosophe veut voir le salut dans l'innovation. Un pays qui encouragerait, toujours à coups de subventions, ce genre de reconversions devrait y gagner sur le plan social et économique : « Car le nombre de personnes soucieuses du sort des animaux et désireuses de réduire leur consommation de produits animaliers augmente [...] Il y aura des débouchés considérables pour les industries et les entreprises qui auront su innover ».
On peut difficilement s'attendre à voir la face du monde changer en se basant toujours sur le profit ou « l'innovation », autre nom de la concurrence capitaliste.

En dehors de cette histoire de reconversion, il faut tout de même signaler ces quelques propositions qui pourraient faire consensus.
La philosophe envisage ainsi la fin de la captivité (dans les zoos et les delphinarium), l'interdiction de la corrida, la suppression de la chasse à courre et l'interdiction de la fourrure et du foie gras.
Des mesures phares qui permettraient de lutter contre cette propension humaine à la violence contre les animaux, contre plus faible que soi. Corine Pelluchon explique très bien que la mission de 'sensibilisation' des zoos n'est qu'une sombre hypocrisie. « Le zoo manifeste et renforce le sentiment de supériorité que les humains ont sur les animaux […] Prétendre que les zoos ont une fonction éducative est un mensonge, car cela revient à affirmer qu'il est légitime de placer un animal en captivité pour satisfaire la curiosité de spectateurs ». de même dans les delphinarium, comment croire qu'un cétacé capable de parcourir quotidiennement 100 à 150 km soit au mieux dans une piscine chlorée de quelques dizaines de mètres carrés ? le cirque animalier n'est qu'un spectacle dégradant où l'on va « admirer la beauté prise au piège, la force domptée, l'animal vaincu par l'humain ». C'est toujours consacrer la domination. La chasse à courre est une relique de temps révolus déjà interdite dans nombre de pays. Enfin, fourrure et foie gras sont des produits de l'industrie du luxe dont on peut facilement se passer. Ce qui soulagerait de nombreuses souffrances animales. le récent massacre envisagé au Danemark de 17 millions de visons exploités pour leur fourrure ne fait que confirmer l'urgence à légiférer là-dessus.
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D'abord un grand merci à Babelio pour ce masse critique qui m'a permis de lire ce livre, dont évidemment le titre m'avait indéniablement attirée mais qui, cependant, me paraissait un peu vague et fantaisiste.

Fantaisiste, le propos ne l'est plus du tout en fin de lecture. Car il ne s'agit ni plus ni moins que de politiser la cause animale afin d'obtenir des résultats certains, en proposant des mesures susceptibles d'obtenir un large consensus, ce qui éviterait de « piétiner » sur certains dossiers pendant encore 10 ou 20 ans.

Quand on s'investit pour la cause animale, sur le long terme, on s'aperçoit que tout fonctionne par cycle : je ne donnerai qu'un exemple : le port de la fourrure : honni et ringard il y a 10 ans, redevenant à la mode aujourd'hui. Or, ce sont ces incessants revirements qui freinent les avancées et épuisent les militants qui ont l'impression de tourner en rond.

Par ailleurs, des causes ont certainement été perdues car bien que l'opinion publique soutienne la fin d'une pratique ou d'une activité néfaste aux animaux, rares sont les solutions alternatives proposées. Or, l'intérêt de ce manifeste est de prendre en compte, et même d'anticiper la reconversion d'un grand nombre de salariés travaillant dans des domaines impliquant l'exploitation animale.

Enfin, l'auteur, (qui est philosophe, au fait) propose la mise en place de cursus, de formations sur la condition animale, le droit des animaux afin que chacun puisse prendre conscience des enjeux. le volet éducatif est donc aussi important que le volet législatif.

Corinne Pelluchon prend en modèle le processus enclenché par le Président Lincoln lorsqu'il a voulu supprimer l'esclavage. Il est certain que l'on peut tirer des leçons bénéfiques de cet illustre exemple.

Car pour ne pas cantonner la cause des animalistes sur le plan purement intellectuel ou moral, il faut lui donner une dimension sociale et politique et appréhender de nouvelles stratégies, une approche novatrice qui a réellement suscité mon enthousiasme.

Car la société est en train de changer. Certes, lentement, mais de manière significative. La maltraitance animale pousse des citoyens à modifier leurs habitudes de consommation, changements ayant un impact de plus en plus lourd sur certains secteurs économiques, que plus personne ne peut nier. Il faut donc prendre le train en marche, car si on ajoute cette prise de conscience à tout ce que les citoyens sont en train de se réapproprier en terme d'initiatives écologiques collectives, je me dis que le tournant est peut-être historique.

Au final, un coup de coeur pour ce »petit » livre d'une centaine de pages qui a le mérite de poser les fondations solides du travail à venir pour qui veut vivre et évoluer dans une société où la cause des animaux et la cause des humains ne seront qu'une.
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Ce manifeste se veut utile et rassembleur. le but est clair : politiser la cause animale.
j'ai toujours été très sensible aux animaux, au sort qui leur est réservé et je pense qu'il faut évidemment respecter et soigner nos frères animaux qui nous rendent tant de services et participent souvent très grandement à notre bien être.
Depuis plusieurs années maintenant, de plus en plus de personnes se soucient des animaux. Les vegans montent en puissance et deviennent presque un phénomène de mode ! Bref, on sens bien que les questions liées au respect envers les animaux et surtout aux conditions dans lesquelles ils sont abattus suscitent un intérêt grandissant. Personnellement je trouve cela très positif et m'en réjouis.
Ce manifeste s'inscris dans cette dynamique et veut justement faire entendre un idéal et des propositions pour maintenant. D'autant plus que la France s'avance à grands pas vers des échéances électorales importantes (les présidentielles notamment !). Ce manifeste veut donc interpeller et inviter l'animal dans la campagne présidentielle et le combat politique.
je souhaite évidemment que cela se produise avec succès.
Concernant le livre en lui même, il est net, clair et bien écrit. Corinne Pelluchon sais de quoi elle parle mais je le trouve assez pointu.
C'est bien sûr intéressant et enrichissant, même éclairant !
Il est évident que des changements s'imposent et j'approuve l'analyse suivante de l'auteur : "Nous sommes en guerre contre nous-mêmes".
Je remercie chaleureusement Babelio et Alma éditeur pour ce livre reçu dans le cadre de masse critique.
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Avant de présenter le livre comme il est de coutume, je vais tout d'abord remercier Babelio de m'avoir permis de découvrir ce livre coup de poing. C'est par le biais d'un tirage au sort de l'opération Masse Critique, que ce roman m'a été envoyé et je ne peux qu'en être ravie, tant la cause animale me tient à coeur depuis des années.

Ce n'est pas le premier roman du genre que je lis, puisque je me suis énormément documentée sur cette cause mais "Manifeste Animaliste" est un ouvrage à côté duquel il ne faut pas passer. Au travers d'une écriture travaillée mais facile à lire, elle véhicule une véritable prise de conscience. J'ai beaucoup aimé la structure de son roman. En effet, elle aborde la cause animale point par point et permet ainsi au lecteur de se retrouver dans ce flot d'informations.
A noter que le paradoxe qu'elle utilise pour rapprocher la souffrance animale de la traite d'esclave est tout simplement ingénieux !

Ce livre est originalement scindé en trois parties, toutes plus intéressantes les unes que les autres. La première aborde la place qu'a la cause animale aujourd'hui. Elle explique à quel point le destin des animaux est lié à notre société et souligne l'importance d'une prise de conscience massive. Elle va même remonter aux années 1970 pour expliquer au lecteur les fondements de l'éthique animale. de plus, elle va aborder les notions de spécisme et antispécisme, qui résument à elles seules, le fonctionnement de notre société vis à vis des animaux.

Dans sa deuxième partie, intitulée "politisation animale", elle va entrer dans le vif du sujet en dénonçant un système judiciaire injuste envers les animaux, pourtant définis depuis peu comme êtres sensibles. Elle va également mettre en exergue le fait que les animaux ne sont certes pas des humains mais bel et bien des êtres vivants qui méritent des droits. le fait qu'elle rapproche le domaine politique de cette cause m'a beaucoup plu, dans le sens où tout ce qu'elle affirme est minutieusement étudié. On sent qu'elle a fait de nombreuses recherches sur le sujet et qu'elle ne se contente pas d'affirmer des choses sans le savoir.

La dernière partie est consacrée aux diverses propositions qui pourraient permettre à l'animal de ne plus être considéré comme un objet par l'homme dont il pourrait disposer à son bon vouloir mais bel et bien comme un être vivant à part entière. J'ai beaucoup aimé le fait qu'elle aborde les sujets phares sans en oublier aucun. Elle parle de la captivité, de la chasse, du foie gras, de l'élevage et de l'abattage, de la corrida, de la fourrure ou encore des expérimentations animales en laboratoires. Bref, elle n'oublie rien et approfondie tout. Elle n'avance jamais une idée sans l'exploiter dans son intégralité et c'est incontestablement son point fort. de plus, elle met en avant les alternatives qui existent déjà dans la cuisine, la mode ou la médecine et qui tendent à long terme, à éviter aux animaux des souffrances qui ne sont pas nécessaires.

Enfin, elle clôt son ouvrage par un glossaire exhaustif dans lequel elle reprend les notions les plus importantes. Elle les explicite avec patience et minutie afin que le lecteur puisse comprendre l'intégralité de son roman. Elle remonte à leur étymologie et les étaye de citations d'auteurs et de philosophes. le fait qu'elle prenne la peine de mettre en place ce glossaire a fini de me combler.

Pour conclure, je dirais que ce roman est tout simplement exceptionnel et qu'il mérite que tout lecteur lui chante ses louanges. L'auteur a su faire passer son message sans pour autant prendre entièrement partie ou prôner à tout va le véganisme. Elle permet juste à ceux qui ne sont pas encore sensibilisés à cette cause, soit par manque d'informations ou simplement par manque d'attention, de le devenir ou tout du moins d'en connaitre les tenants et les aboutissants. Ainsi informé, chacun pourra s'en faire désormais sa propre opinion. Je le conseille à tout le monde, sans restrictions d'âge puisque l'écriture, bien qu'excellemment travaillée et un tantinet philosophique, offre une réelle facilité de lecture. Et si au pire des cas, quelques mots difficiles subsistent, Corine Pelluchon a tout prévu dans son glossaire. A lire les yeux fermés parce qu'en plus d'être très court, il est véritablement bouleversant. Impossible d'en ressortir indemne !
Lien : http://lecoindeslivres.blogs..
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Voilà un excellent ouvrage qui devrait être offert dans toutes les bibliothèques. Les informations sont fiables et les arguments imparables. Merci à Corine Pelluchon d'être de ces personnes qui font progresser l'humanité. Il est temps de prendre en compte la condition animale, d'autant plus que nous sommes directement responsables de leurs plus grands maux.
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critiques presse (1)
NonFiction
06 février 2017
Un manifeste original et vigoureux visant à politiser la cause animale.
Lire la critique sur le site : NonFiction
Citations et extraits (1) Ajouter une citation
Nos rapports aux animaux sont un miroir dans lequel nous voyons ce que nous sommes devenus au fil des siècles. Ce ne sont pas les horreurs dont notre espèce se rend coupable en exploitant d'autres êtres sensibles qui apparaissent dans ce miroir, mais le visage blafard d'une humanité en train de perdre son âme.
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Vidéo de Corine Pelluchon
CONVERSATION Présentée par Raphael Zagury-Orly Avec Vincent Delecroix, philosophe Camille Riquier, philosophe Corine Pelluchon, philosophe
Ce n'est jamais l'espoir qui fait vivre: ce sont les aléas de la vie qui donnent à l'espoir ses ailes ou, au contraire, les lui coupent. On le sait bien d'ailleurs: l'espoir, on le «nourrit», on le «caresse», on le «fait naître», on le «soulève», on le «suscite» - comme si, en lui-même, il n'était qu'immobile attente, tantôt confiante, tantôt naïve, de l'avènement d'un Bien, d'un événement favorable, gratifiant, bénéfique. D'ailleurs, une langue telle que l'espagnol, n'a qu'un seul verbe pour dire attendre et espérer. Aussi une vie qui ne se s'alimenterait que d'espoirs serait-elle aussi anémique qu'un amour qui ne vivrait que d'eau fraîche - car bien tenue est la limite qui les sépare des illusions, des douces tromperies (ameni inganni) dont parlait Leopardi. Certes, dans l'Ancien Testament, Dieu lui-même est nommé Espoir ou Confiance, les Pères de l'Eglise en ont fait une vertu théologale, et du «principe espérance» de Ernst Bloch la philosophie contemporaine s'est nourrie. Mais lorsqu'on dit que l'espoir fait vivre - ou que l'espoir est toujours le dernier à mourir - il faudrait entendre que pour faire vivre l'espoir, il faut d'abord commencer soi-même, autrement dit «faire le premier pas» de l'action, le mettre en mouvement en faisant «un pas en avant», en s'engageant, en allant si l'on veut vers Dieu, par la foi, en allant vers l'autre, par l'amour et l'amitié, en allant vers autrui, par la bienveillance, l'hospitalité, la solidarité.
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