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3,8

sur 509 notes

Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Déracinée avait été un coup de coeur. La fileuse d'argent, un excellent moment de lecture. Il était donc inconcevable, pour moi, de passer à côté d'Éducation meurtrière. D'autant plus que l'auteur partait sur un concept plutôt original : une histoire sombre avec une école qui cherche plus à vous tuer qu'à vous préparer à la vie adulte, le tout saupoudré de magie. Sur le papier (sans jeux de mots), c'était plus que tenant, et franchement, malgré ma note, je pense que je vais poursuivre la saga parce que j'ai vraiment apprécié certains éléments. Mais, parce que oui, vous vous en doutez, il y a un mais, trop de points négatifs qui ont fini par éclipser le reste.

Le projet était ambitieux. Je ne sais pas si cela explique mon ressenti, mais j'ai l'impression que Naomi Novik s'est lancée dans une histoire où elle voulait nous exposer toutes ses spécificités dans les moindres détails sans pour autant nous fournir les bases essentielles. Pour être honnête, j'ai commencé à lire le roman de façon assidue jusqu'au chapitre quatre. Je n'étais pas très emballée à ce niveau-là de ma lecture, et j'ai vite fini par ne lire que les passages que je trouvais intéressants lorsque j'ai repris. Et je ne pense pas avoir manqué beaucoup de choses. Pour moi, les trois-quarts du roman sont superflus. C'est rude, j'entends bien, et je vais étayer mon propos comme d'habitude. Gardez bien en tête que j'ai beaucoup aimé les one-shots de l'auteur, et que clairement ne pas avoir apprécié le premier tome d'Education meurtrière me chagrine énormément.

Pendant une grande partie du roman, j'avais l'impression d'écouter Einstein m'expliquer sa théorie de la relativité, alors que moi, je voulais simplement savoir où été la prise pour brancher le gaufrier. J'ai été larguée pendant un bon moment. Nous sommes directement plongés dans le monde de Galadriel, alias El, et de la Scholomance. En mode Dorothée et le pays d'Oz. Naomi Novik essaye de nous expliquer le concept de l'école et du monde dans lequel nous venons d'atterrir, mais de façon assez rapide et succincte. Je n'ai aucun doute sur le fait que pour l'auteur tout est limpide. Pour ma part, je n'ai toujours pas compris le concept de Mala, ni des affinités, de recharge de pouvoirs, de la notion d'équilibre, des salles qui bougent, de ce que l'école autorise ou pas, du concept même de sorcier... Et c'est pourtant la base de tout. de ce que j'ai retenu, j'en viens même à me demander quel est l'intérêt d'être un sorcier dans ce monde violent et tordu. A côté de cela par contre, nous avons droit à de longues explications sur des sujets, certes liés à l'univers, mais qui clairement ne nous apportent rien. Les longs souvenirs de El, ou bien les passages parlant de sa mère, les descriptions de plusieurs pages de personnages que l'on ne verra que trente secondes, l'explication de la genèse d'une créature allant même jusqu'à dire que Maman Higgins voudrait lancer une association de protection pour ces créatures tueuses (et en plein milieu du combat final !!!) : non ! Nous sommes engloutis sous une quantité de données superflues qui ne nous aident pas à nous imprégner ou à comprendre nos jeunes héros. Et cela casse le rythme et perd le lecteur qui essaye de rester focaliser sur l'essentiel.

Et à côté de cela, lorsque je suis arrivée à faire le tri et à me concentrer sur le noyau dur de l'histoire, j'ai enfin pu trouver cette étincelle qui fait que j'ai bien envie de continuer l'aventure. Déjà Galadriel. Je me suis beaucoup reconnue en elle, et c'est plutôt de chouette de rencontrer un personnage comme notre héroïne : en colère, mais essayant d'intériorisé un max (il faut bien garder des règles de bienséances), à la répartie cinglante, mise à la marge, car ne rentrant pas dans les cases, très intelligente mais devant le cacher. Elle n'est clairement pas le genre de personne vers lequel on se tourne spontanément. Comme le dit Aadhya, elle met une sorte de barrière entre elle et les autres, se montre aussi farouche, et pourtant, El veut être acceptée. Elle souhaite créer des liens et ne plus être seule. Il y a beaucoup de failles dans notre jeune sorcière, mais sa situation et sa psychologie font qu'elle mourrait plutôt que de le laisser paraître. Ensuite, nous avons Orion. Un personnage masculin qui peut paraître stéréotypé au premier abord, mais qui est bien plus lorsqu'on apprend à le connaître. le duo est d'ailleurs tordant au possible. Orion est un peu l'élève le plus populaire qui n'a jamais manqué de rien et qui ne voit même pas à quel point il est privilégié. Et à contrario, il souffre énormément de cela. Alors quand El entre dans son monde, elle qui n'a pas sa langue dans sa poche et qui le traite d'imbécile et autre variante sans broncher, c'est juste génial. Deux électrons libres qui se percutent pour mon plus grand plaisir et que l'on voit évoluer avec cette fierté grandissante de maman lectrice.

La trame principale est aussi prenante. Franchement, encore une fois, sans le superflu, Éducation meurtrière est un très bon roman (oui, je sais : contradiction bonjour). Mais voir El se frayer un chemin, apprendre à intégrer un groupe, tisser des liens et devenir celle qu'elle rêve d'être avec toute sa badass attitude, et sans peur de froisser les égos des autres, moi je dis oui. On voit aussi se mettre en place tous les bases de la trilogie. le choix de se battre contre l'ordre établi, le groupe d'amis se former, une révolution se préparer. C'est du déjà vu, mais avec la dose d'originalité de l'auteur et de son monde, cela vaut le coup. Et oui, à travers toute cette jungle d'informations en trop, il y a bien une oasis (il faut que j'arrête avec les métaphores).

Education meurtrière est donc une lecture en demi-teinte. Pas une déception à proprement parlé (même si je m'attendais à vraiment apprécier cette lecture), car comme je l'ai souligné, certains éléments sont vraiment très sympathiques. J'ai envie de lire la suite et pas seulement par curiosité, mais parce que je voudrais savoir ce que vont devenir les personnages après toutes leurs aventures. Je me suis attachée aux héros et de ce que l'auteur a construit avec ce premier tome, je me dis que le deuxième pourrait être pas mal du tout (en espérant que les descriptions à gogo soient moins présentes maintenant que l'univers est posé).
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Galadriel - El - Higgins est fille d'une gentille sorcière vivant au pays de Galles. Comme toutes les sorcières et sorciers, elle fait ses classes à Scholomance, une école de magie, dont les méthodes sont à l'opposé de celle de Poudlard (on va dire ça comme ça). Pour plein de raisons… Il n'y a pas de professeurs, pas de bienveillance, les amitiés sont calculées en fonction des pouvoirs des uns et des réseaux des autres, et surtout parce qu'en y entrant, on accepte qu'un élève sur quatre en sortira vivant. Entre les créatures monstrueuses qui y habitent (à la cantine, ce sont les gâteaux de riz qui bouffent les élèves….!), la structure fluctuante de l'école et les élèves qui s'entretuent pour accaparer du pouvoir, survivre est un challenge de chaque seconde. Et fonder une amitié « à la vie, à la mort » prend tout son sens…
Prêté par une jeune amie pour mes vacances, j'avoue que c'est peut être une lecture un peu trop « ado » pour moi donc je ne vais pas m'étendre. Il y a beaucoup de passages compliqués sur les sorts, les monstres et les alliances, mais au final ça reste assez divertissant et pas du tout mièvre, ce qui est plutôt bon signe.
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Je savais avant de me lancer que le titre avait pas mal diviser la toile mais aimant les histoires se déroulant dans des écoles de magie et ayant apprécié la plume de l'autrice dans ses précédentes histoires aux allures de contes d'autrefois, j'avais envie d'y croire. Cela ne l'a pas fait malheureusement même si ce ne fut pas une purge.


La plume de Naomi Novik est toujours aussi accessible comme c'était le cas dans ses précédents romans. Il me fut donc facile d'entrer dans le récit et d'aller à la découverte de cette académie de magie. Cependant, elle a énormément simplifié son écriture, je trouve et la poésie ainsi que la noirceur qu'elle avait parfois dans ses précédentes histoires sont totalement absentes ici, laissant quelque chose de lisse et sans saveur. Dommage. 

L'histoire est facile à suivre, facile à comprendre. On suit Galadriel (coucou la référence facile) qui va étudier à la Scholomance alors qu'elle possède un pouvoir surpuissant qu'elle ne maîtrise pas. Je m'attendais soit à une histoire à la Harry Potter avec un petit côté jeunesse mais aventureux, soit à une histoire à la The Magicians pour un côté plus adulte et étrange. Ce ne fut ni l'un ni l'autre. Je n'ai pas eu l'aventure d'un Harry Potter, ni la noirceur et la maturité d'un The Magicians, mais plutôt un entre deux bancal. Je me suis donc pas mal ennuyée.

J'ai trouvé le récit plutôt lisse et insipide, avec très peu d'action et aventure, qui était qui est plus expédié quand cela se produisait, alors que l'autrice est capable de produire de belles pages rythmées et dynamiques comme elle l'a montré dans ses précédents textes. Il y a bien des combats contre de super monstres, de plus en plus super au passage, mais sans que ça tisse une réelle intrigue. Non ici, ce qui l'a intéressée, c'est de faire vivre cette école de magie et pour cela elle passe énormément de temps à la décrire et à expliquer comment elle fonctionne. Ce n'est pas désagréable mais il aurait fallu que ce soit accompagné par une vraie intrigue avec de la tension, de l'action, même une romance, enfin quelque chose pour faire vivre ce lieu et l'incarner.

Mais l'histoire fut plutôt à l'image de son héroïne : apathique et attentiste, voire un peu pédante, et de son héros : le prototype du prince sur son cheval blanc qui veut sauver tout le monde, ce qui est fort dommage parce que le potentiel est là. Il y a une légère critique de notre vision du conte de fée à travers ces deux personnages et quand l'histoire se réveille, on a envie d'y croire, à cette magie, à ces dangers, à ces secrets, à ces enjeux parfois cachés. Les dernières pages donnent ainsi particulièrement envie mais je ne sais pas si j'aurais l'envie de revivre un tel périple juste dans l'espoir que peut-être le deuxième tome soit plus animé. J'hésite énormément, surtout au prix du tome, qui en poche a pris quand même 80 centimes entre le moment où il a été mis en vente et son impression, soit 10% d'augmentation...

Soyons franc, plus je lis Naomi Novik et moins j'aime... Elle ne parvient pas à renouveler l'exploit de Déracinée pour moi et on touche un peu le fond ici face au vide de l'histoire qu'elle cherche à nous conter. C'est dommage car elle a un fort joli décor avec cette école de magie étrange et inquiétante mais elle ne l'exploite pas du tout, son histoire étant vide de tension et action, ou presque. Je me suis longuement ennuyée, j'ai trouvé les personnages trop lisses et seules les ultimes pages ont su me donner envie. Alors que faire : tenter la suite ou en rester là ?
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Une école construite il y a fort longtemps dans le néant tombe en décrépitude sans offrir d'autres échappatoires aux élèves que de survivre jusqu'à la remise des diplômes de dernière année.
Quel cadre incroyable !
D'autant que l'école, un peu façon Poudlard, est animée de sa volonté propre… et contrariante. Si l'on se presse dans un couloir, il rallonge, et si l'on veut éviter quelque chose, elle nous y emmène tout droit. C'est qu'elle semble absolument tenir à nous offrir en repas aux terribles créatures qui l'infestent.


Notre (anti) héroïne, El, n'a pas la chance de faire partie de la noblesse et ne peut donc compter que sur elle-même. Enfin, elle pourrait compter sur les autres, mais elle est bien décidée à être aussi désagréable que possible.
Heureusement, elle à su développer de bons réflexes de survie. Toutes les 5 minutes, elle regarde par-dessus son épaule. Elle n'est jamais la première à la cantine, sait repérer quelle table est trop proche de la sortie pour être sûre et rend ses devoirs à temps.
Double heureusement, elle est tellement désagréable que ça chamboule le quotidien de monsieur la star de la promotion, Orion, qui lui est si bien né que tout le monde lui lustre les chaussures. Comme El préfère lui cracher au visage, il est content du changement.

Et les voilà partis dans des jeux d'alliance, des quêtes au matériaux rares, des combats épiques contre les créatures voraces qui se cachent dans le moindre recoin.

Alors, c'est fantastique tout ça, non ?!
Et bien…
Non.

Outre l'héroïne pugnace mais insupportable - après tout, elle a ses raisons, et progresse même un peu - l'univers est assez confus.
J'ai eu beaucoup de mal à le trouver crédible. Et j'ai eu l'impression que l'autrice elle-même ramait un peu avec, d'où peut être ce besoin d'intercaler autant d'explications annexes longues et extrêmement redondantes.
L'écriture est simple, mais pas efficace vu toutes les répétitions… je le répète.
Il se passe finalement assez peu de choses dans ce volume, c'est à se demander comment il peut y en avoir trois.
Entre les moments où je baillais et ceux où je levais les yeux au ciel, j'ai dû un peu me forcer à faire défiler les pages.

En somme, un univers intéressant, desservi par une plume brouillon et le fait qu'il n'y pas grand chose à se mettre sous la dent.
J'hésite grandement à poursuivre…

(Bechdel :
Deux femmes au moins portent un nom: oui
Elles entretiennent au moins un dialogue entre elles: oui
Et y discutent d'autre chose que d'un ou des hommes: il est surtout question d'Orion...
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Un pitch hyper alléchant pour le premier tome de cette trilogie !
Comme ne pas penser à Poudlard ? Bon, par contre dans cette école, la Scholomance, la mort peut frapper n'importe quand et emporte chaque année de nombreux élèves 😅

Nous sommes dans la tête de Galadriel et ce n'est pas de tout repos ! Son côté Mercredi Addams pourra déplaire mais moi j'ai adoré.

On entre directement dans une scène d'action et il faut s'accrocher pour placer le contexte, les personnages et les enjeux de l'histoire tant ils vont être dispatchés petit à petit et surtout que tous les détails utiles à la compréhension de l'univers sont noyés dans les atermoiements et réflexions de Galadriel.
L'ensemble devient confus et brouillon.

Je découvre l'autrice avec ce roman et les phrases longues, les répétitions, le manque d'enjeux et le rythme décousu ont rapidement émoussés mon intérêt.

𝐄𝐧 𝐁𝐫𝐞𝐟 :

Une super idée de départ, une héroïne comme je les aime, une atmosphère oppressante et originale mais une histoire brouillonne qui a fini par me faire décrocher.
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Bon. J'ai lu ce roman en deux temps… plutôt espacé d'ailleurs. Pourquoi ?

Eh bien… déjà, j'ai eu du mal avec l'héroïne, Galadriel, dite El. Tout le roman est de son point de vue et… bon sang le début était une succession de pensées interminables. Pour nous présenter le contexte, nous présenter qui elle est, ses camarades, Orion sa némésis, et enfin, son école de magie bien peu conventionnelle (et très flippante).

Au début, le fait qu'elle porte le même prénom que l'Elfe Noldo dans l'univers de Tolkien m'a interpellée et bien plu (je suis faible que voulez-vous)… ensuite, l'idée de l'école de magie dans laquelle les élèves ont le droit de s'entretuer… Pourquoi pas ! Allons-y gaiement et voyons ce que ça donne.

Mon souci, c'est que El est infernale et son caractère… J'ai vraiment eu du mal avec elle sur les premiers chapitres. Si la plume de Naomi Novik reste agréable, je suis navrée, peut-être n'étais-je pas dans le bon « mood », mais… j'ai décroché assez rapidement, car ça manquait, à mon goût, d'action et d'interaction.

Arrivée à la page 100, j'ai reposé le livre parce que je n'arrivais pas à rentrer dedans. Finalement, j'ai mis un bon mois à pouvoir me replonger entre ses pages et cette fois, j'ai réussi à le lire jusqu'au bout.

Dans l'ensemble, je reste mitigée. Parce que je trouve le style voulu un peu lourdingue. Galadriel passe le plus clair de son temps à penser et expliquer comment fonctionne son école de magie. le Lore est mis en avant au détriment du reste et… soyons honnête, il n'y a rien de tel pour décrocher (enfin dans mon cas). L'intrigue est donc mise en retrait au profit de l'univers.

Concernant les personnages, heureusement qu'ils sont là et j'ai commencé à bien apprécier Galadriel après une présentation d'elle assez « rock'n roll ». Une héroïne qui n'hésite pas à prendre les lecteurs à parti d'ailleurs. J'ai aimé suivre ses interactions avec ses camarades, et bien sûr sa relation avec Orion, un jeune homme qu'elle n'aime pas plus que ça, mais qui a quand même un grand rôle à jouer. Que ce soit dans sa tête ou ailleurs.

Le côté « école de magie » à la Battle Royale m'a bien plu, et même si je n'ai pas pu m'empêcher de penser à Harry Potter, Naomi Novik a su réinventer un univers complet (même si je n'ai pas encore tout capté), avec sa définition de la magie et tout le reste.

Pour le moment, je ne sais pas si je lirais la suite malgré la fin des plus intrigantes (enfin la dernière phrase surtout). J'avoue que je reste dubitative parce que j'ai quand même dû me forcer pour terminer ce titre et ça me désole vu que j'adore l'autrice. Enfin, je verrais. Peut-être retenterai-je cette lecture plus tard en espérant qu'elle passe mieux. Si c'est le cas, je reviendrai vous en parler ici.
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Aujourd'hui, je vais partager avec vous mon avis sur ce roman et je dois vous avouer que je suis assez partagée. J'ai eu beaucoup de mal à entrer dans la vif du sujet et je m'attendais sans doute à plus de dynamisme dans le récit. le manque de dialogues et les incessantes introspections de l'héroïne ont créé pour moi de la lenteur dans le développement de l'intrigue.

ce premier tome pose incontestablement les bases d'une saga qui va proposer un certains nombre de rebondissements à défaut de révélations. La magie n'a malheureusement pas opéré pour moi mais cela reste mon humble avis. A vous de vous forger le vôtre.

Avis complet à lire sur :
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Après avoir terminé ma relecture de tous les Harry Potter (pour la troisième fois ni plus ni moins !), on m'a offert ce livre – je remercie d'ailleurs une centième fois la personne en question - en espérant que je me replonge dans une nouvelle saga pleine de magie.

Comme la plupart des critiques que j'ai pu lire sur ce livre, on est très loin de l'univers de Harry Potter avec une école à l'ambiance chaleureuse, une magie qui nous en met plein les yeux et de belles amitiés. Changement de registre, dans la Scholomance, le mot d'ordre, c'est la survie !

Complots, alliances, machinations, meurtres … décidément, le ton de ce premier tome est plutôt sombre, mais qu‘importe ? Si je voulais retrouver la même atmosphère que les romans de J.K. Rowings, je n'aurais qu'à les relire une quatrième fois (et avec tout autant de plaisir) ! Ce nouveau concept d'une école de magie qui fait tout pour tuer les jeunes sorciers et sorcières m'a assez plu et je me suis rapidement retrouvée à vouloir en savoir davantage sur le mode de fonctionnement de cet univers. Pourtant, assez partagé est mon avis.

Pour commencer, le début de l'histoire (je dirais bien les cent premières pages) est assez difficile à saisir. C'est un récit raconté à la première personne, par un personnage qui maîtrise à la perfection le sarcasme - un peu trop peut-être – ce qui peut rendre la lecture un peu plus ardue, voire lourde quelques fois. On nous énumère nombre de faits et de concepts sans nous les expliquer clairement – mais qu'est-ce qu'un mangeur d'âmes, les maléficarias, le mala ou le mana ? On ne se situe pas non plus par rapport au monde réel, car bien que dans ce récit, on nous fait bien mention de Hitler ou du Seigneurs des Anneaux (aucun rapport entre les deux je vous l'accorde), on ne sait pas si c'est un monde caché à la Harry Potter, où si l'existence des sorciers et sorcières est un fait bien connu dans le monde. Je trouve que le récit n'est pas très abouti.

Pour résumer ma critique, je trouve que cette histoire n'est pas mauvaise, mais aurait pu être plus étoffée pour rendre la lecture plus agréable et compréhensible. Naomi Novik nous sert un premier tome appétissant certes, mais à vouloir nous présenter un monde trop riche, on s'y perd trop vite. Je suis cependant curieuse de connaître la suite de cette histoire et de suivre notre héroïne dans la suite de ses aventures, ou plutôt de ses tentatives déspespérées pour survivre à la Scholomance. Pour espérer s'en sortir en vie, il lui faudra penser stratégie !
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Après lecture de "Déracinée" et de "La Fileuse d'Argent", j'avais hâte de découvrir la nouvelle saga de Naomi Novik ; de plus, l'univers semblait tout réunir pour me plaire. École de magie, dark fantasy...
Pourtant, au final, cette lecture fût plutôt mitigée.

Un résumé tout d'abord : Galadriel, dites El, étudie à la Scholomance, une école de magie faites pour les mages surdoués. Là-bas, nulle trace de professeurs, ou de cours de magie en bonne et dûe forme... Les élèves sont livrés à eux-mêmes, rationnent la moindre ressource, le moindre sortilège, et organisent un système d'alliances à la fois cruel et stratégique... Car les monstres rôdent dans cette école, prêts à tout dévorer.

J'ai beaucoup apprécié l'ambiance et les personnages, que j'ai trouvé touchants. El est une solitaire, ayant toujours été tenue à l'écart. Elle recèle toutefois une force sombre, puissante, capable de tout raser sur son passage... Tout le long du roman, elle est cynique, macabre, une sorte de Mercredi Addams en apparence, même si en réalité elle n'a qu'un souhait : enfin s'intégrer. Sans forcément m'identifier au personnage, je l'ai trouvé intéressante.
On notera toutefois que sa force exceptionnelle est davantage suggérée que montrée tout le long du roman, ce qui est dommage car El passe son temps à avoir peur d'elle-même, de perdre le contrôle... Mais finalement, nous, lecteur, avons du mal à visualiser concrètement pourquoi.

Parmi les soucis rencontrés lors de ma lecture, je citerai certains problèmes de traduction. Au début du roman et dans le résumé, il est suggéré qu'El en est à sa première année d'étude. Alors qu'en réalité, le système scolaire fonctionne comme celui d'un lycée français : l'année de première se situe entre la seconde et la terminale. Sachant qu'il y a une année préparatoire à son arrivée à la Scholomance, El en est en réalité à sa troisième année d'étude, ce qui change pas mal de choses niveau compréhension et contexte. Et il m'a fallut presque 120 pages avant de comprendre que si certains points étaient incohérents, c'est parce qu'en réalité ils étaient mal traduits ! Pour une publication de cette envergure, l'autrice étant connue, c'est quand même embêtant...

D'une manière générale, j'ai trouvé le roman très confus, remplis de superflus. C'est simple, j'ai compris "dans les grandes lignes" la plupart des situations, mais serait incapable de les restituer dans le détail après coup. Autant on est noyé d'informations pas très utiles sur le passé d'El et sa mère, autant à aucun moment on nous donne les bases. Ce qui fait que même si on fini par saisir grosso-modo le fonctionnement de l'univers, il est difficile de comprendre les enjeux ou les motivations des personnages.

Je pense malgré tout lire la suite car la lecture fût sympathique ; mais clairement, j'ai l'impression que l'autrice s'est lancée dans un projet ambitieux, qui reste peut-être un peu brouillon sur certains aspects. J'espère sincèrement que la suite va développer les zones d'ombre de ce premier volume.
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El ressemble aux héroïnes habituelles de Naomi Novik. Elle n'a pas besoin qu'on l'aide. Elle est forte, indépendante et n'a pas sa langue dans sa poche. Malgré cela, elle n'a pas spécialement attiré ma sympathie car elle rejette, peut-être inconsciemment, quiconque l'approche. Elle se montre ouvertement hostile et agressive verbalement. C'est usant de la lire et de supporter son sale caractère. Mais, parce qu'on est dans sa tête, on ne peut pas faire autrement. Au bout d'un moment, alors que j'avais franchement du mal à rester dans le livre à cause de ces bémols et que j'hésitais à abandonner, à mon grand dam, cette lecture, j'ai finalement réussi à m'investir. Ouf!

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