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Critique de florigny


Dans la campagne rouennaise, le 29 septembre 1938, pendant que Daladier, Chamberlain, Mussolini et Hitler scellent le destin du monde, se joue un drame dans une grande maison à colombages, lorsque son propriétaire est retrouvé tué par balle dans une pièce aux portes et fenêtres verrouillées de l'intérieur. Parmi ses invités se trouve le coupable.


Dans un premier réflexe, le lecteur de 2024 se demande où il met les pieds et plus précisément les yeux, ou les oreilles pour la version audio, face à une intrigue au charme suranné, au nombre de solutions limité, et déjà interprétée par un grand nombre d'illustres écrivains. Car si dans la littérature policière classique ce type d'énigme qualifié de « mystère en chambre close » a connu son heure de gloire, elle ne semble plus guère adaptée à l'air de notre temps. Enfin, ça c'était avant... Avant que Valentin Musso s'empare du genre pour en livrer une variation inédite et déroutante.


Il est bien sûr impossible de donner le moindre indice pour laisser intact le plaisir de la découverte chez les futurs lecteurs. Je rappelle donc uniquement que l'auteur est professeur agrégé de lettres. En fin connaisseur, il injecte souvent dans ses romans des éléments littéraires  ou de fines observations sur le monde de l'édition, et nombre de ses personnages sont issus du secteur de l'enseignement. Dans le mystère de la maison aux trois ormes, tout en rendant un hommage appuyé à Edgar Allan Poe, en citant Un roi sans divertissement, Crime et châtiment, Les caves du Vatican ou Thérèse Raquin, il s'en donne à coeur joie pour créer une histoire hybride de haute qualité, aux nombreux rebondissements, sans se contenter d'un ultime coup de théâtre final pour surprendre ses lecteurs.


J'ai lu ce roman rapidement, curieuse de voir jusqu'où m'emporterait l'imagination de l'auteur et si l'ensemble tiendrait la route. La dernière page tournée, prisonnière consentante de la toile d'araignée tissée par Valentin Musso, mi-épatée, mi-amusée, je constate qu'il revient en pleine forme et ça me fait bien plaisir. Merci à Babelio et à Seuil pour cette découverte appréciée.
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