Nouvelles funambulesques

Alors, alors. Cette fois, j'ai été emballée à fond par le recueil ! Enfin, sauf pour une nouvelle, mais le reste ! Happée de fou mec !
On a vraiment ce que nous promet le "résumé".

Je commence par la deuxième nouvelle (cherche pas, tout va bien).
"Expiation" qui se passe dans une époque "moyen-âgeuse" à Morneplaine, avec une histoire de filles "consignées" à cause de meurtres sordides. Gründ s'entraine au combat pour faire face à la situation avec un chevalier fait. Jusque là, tout va bien tkt. Puis tout part en steak à cause de la créature responsable et j'dis plus rien.
Le twist m'a beaucoup plu, et une chose m'a beaucoup fait penser au "Seigneur des anneaux" lors de la bataille des champs du Pelennor, manquait plus de Mériadoc et on n'y était. (tous les soldats en moins of course) et cette référence (volontaire ou non ?) m'a vraiment hypée de fou !
On est clairement ici dans un registre fantastique qui respecte les codes, l'imaginaire aussi avec la créature complexe, et la longueur du texte était acceptable. (en même temps, j'suis fan de nouvelles donc pas dur de m'plaire à ce niveau)

Après ça, nous avons "Le deuil impossible d'Angelina Mangerotta" qui m'a dégoûtée au plus haut point, un texte pourtant "soft" dans le domaine, mais les descriptions claires et rapides font jouer l'imaginaire, on le sait tous. Et ceux qui me connaissent le savent, mon imaginaire est débordant, et au final, cette histoire m'a parue bien sanglante..
L'histoire parle d'un "croque-mort" (pour faire simple) qui se rend chez une veuve pour préparer ses funérailles si elle venait à clamser sous peu. La suite surprend !
Ici, l'auteur a su garder du suspens tout du long, avec une histoire propre aux personnages, en si peu de pages pourtant, et c'est un exercice peu facile, réussi avec brio !

"Saturnalia" est sans conteste l'une de mes préférées !
Pour parler écologie (un thème récurrent chez l'auteur, avec la manipulation génétique), m'sieur de Mont a choisi de bousiller la planète et de faire vivre de démoniaques capricornes quir régissent la vie des gens. Les autres animaux sont précieux, et le personnage de l'histoire qui raconte tout ça est pourchassé parce qu'il ne veut pas vivre en ville avec les autres, (suspecté aussi de chasser), préférant sa cabane et son coyotte. Vous vous en doutez, ça part en cacahuète au bout d'un moment ! Et cette ode à la planète verte, au respect animalier, a trouvé un impact en moi. Même les capricornes m'ont beaucoup plu, l'idée de les utiliser et d'avoir un rituel spécifique pour s'en débarasser est intéressante !

Une autre nouvelle qui m'a donné des émotions, ce qui est rare pour moi : "Avènement".
La protagoniste, prisonnière chez le vicomte d'Aurevilly, cherche à fuir, aidée de son médecin particulier. Elle est enceinte, ce qui complique pas mal les choses quand même. Entourée de "personnel" invasif et suspicieux, elle n'est jamais tranquille. Y a vraiment une forme d'angoisse de ressentir la pression, la surveillance, c'est hyper malsain.
Sans entrer dans les détails, la fuite de celle-ci m'a tenu en haleine et j'en ai eu des palpitations. (j'ai peut-être abusé du café avant, j'avoue) et c'était vraiment rédigé comme il fallait, dosé parfaitement. le twist final m'a encore une fois surprise, je m'y attendais clairement pas une nouvelle fois !
Ici les thèmes sont la noirceur, les démons, la captivité et l'Enfantement. (Vous découvrirez de quoi il en retourne, lisez le livre !)

"Le cabinet Lulu", une nouvelle malaisante comme il se doit, qui entre dans un de mes thème de prédilection : le cirque, et les clowns. (je les ai en horreur !). le maire du village Eggies, Léonard, perd des points de popularité à cause de forains qui squattent (avec son aval hélas, le fric tout ça, v'voyez). Il se lève un beau matin, reçoit une salade niçoise dans la tronche et un courrier venant du cirque de Lulu.
Sur place, il fera une découverte assez cheloue, et la troupe qui le reçoit ne l'est pas moins.
Inpiration Freakshow, clairement, mais pas du copiage, loin de là ! On retrouve les codes autour : les indices clairsemés, l'ambiance générale, les pièces secrètes, et encore une fois : la manipulation du corps (j'vous l'avais dit, récurrent, mais jamais identique, heureusement !)
J'ai donc apprécié, mais suis restée un peu sur ma faim par le final.

Alors celle-ci, j'ai essayé de décortiquer le titre, sans succès, si vous y arrivez, j'vous donne rien, mais vous aurez accompli un chouette truc ! Tout ce que j'ai trouvé, c'est d'une traduction polonaise, jusque l'anglais : balbuzard, ce qui m'a semblé un peu tiré par les plumes ! (mais pourquoi pas ! j'ai pas une culture hyper développée non plus hein !)
"Opsejia" donc, une nouvelle basée sur la manipulation de la conscience. Une journaliste va interviewer une dame célèbre qui a réussi des prouesses : tranférer des "âmes" en quelques sortes, sur d'autres réceptacles. La dame à une fille. Et j'en dis pas plus encore une fois.
J'ai apprécié cette histoire à cause du travail autour de la conscience (bien que peu exploité au final dans la nouvelle) mais les éléments sont posés. Agréable à lire, et un twist encore une fois inattendu.

"Les remplaçables" : encore sur la manipulation, génétique cette fois. Des clones, des attractions liées à eux. Une fuite. Une chimère peu agréable. Tous les ingrédients sont liés pour un ryhtme d'abord tranquille, puis tout à coup, haletant. Triste aussi.
On est en droit ici, avec cette histoire, de se poser des questions sur la légitimité des clones, leur conscience, le regard et les droits inhérents à la légalisation et à l'utilisation des "gènes"de la société. Sont-ils des objets ? Des humains à part entière ? C'est assez déroutant au final. Très belle histoire dans tous les cas.

"Et après"... Une autre de mes nouvelles préférées ! Encore sur le thème de l'écologie ici. Clémence, employée dans un genre d'usine de recyclage, s'occupe des "gargantuesques", des créatures qui se nourrissent de plastique et autres déchets qui condamnaient la Terre depuis des siècles (ça se passe dans un futur plus ou moins proche).
Seulement, ben du plastique, y en a plus ! Alors, que faire des créatures ? D'où viennent-elles d'ailleurs ?
La nouvelle présente donc tous les aspects des impacts de l'industrialisation.
Alors dedans, l'auteur a réussi un truc : me faire demander, rien que par égard pour ces choses irréelles, si recycler était une bonne chose ! Non mais imaginez : bien sûr que c'est une bonne chose, mais la façon dont il a décrit les gargantuesques, leurs états d'âme, c'est clairement voulu pour que nous éprouvions de la compassion, c'est pas possible autrement ! Et pour ma part, ce fut réussi ! J'en étais à deux doigts de remettre mes déchets dans la poubelle ménagère (non j'déconne hein.)

Et enfin, la première nouvelle que je n'ai pas aimé du tout. "Un typhon à Babylone"
Je suis pas du tout steampunk de base normalement, alors en plus, dans une nouvelle où l'immersion doit se faire rapidement, ben ça a pas marché. L'univers et le perso ont beau être décrits comme il faut, ça n'a pas pris du tout. J'ai trouvé qu'il manquait d'éléments pour bien comprendre qui était le Typhon, pourquoi il faisait ce qu'il fait. Bref, c'est vraiment la seule nouvelle qui n'a pas trouvé grâce à mes yeux.

Donc, que dire. L'auteur a ici évolué, de son imaginaire métaphorique du premier recueil dont il est coupable, on a ici du concret, du malaisant pur, des actes clairs. Une maîtrise certaine des codes de l'horrifique et du suspens, et une plume toujours aussi travaillée. Une imagination débordante que je ne peux qu'apprécier. Neuf nouvelles donc, pour neuf thématiques bien distinctes, c'est réussi !

Tout d'abord, je tiens à remercier chaleureusement Isaac de Mont pour l'envoi de ce service-presse.

J'ai pris beaucoup de plaisir à découvrir la plume de l'auteur que j'ai trouvé poétique et raffinée.

Chaque nouvelle était intéressante avec un univers bien particulier, un parfait mélange entre les différents styles littéraires (fantastique, dystopie, thriller et fantasy). En plus, les dénouements finaux sont toujours parvenus à me surprendre.

En général, je ne suis pas amatrice de nouvelles mais Isaac est parvenu à me faire entrer directement dans son univers et ensuite, je ne voulais plus le quitter.

Deux nouvelles m'ont énormément plu, il s'agit de Saturnalia, une dystopie parlant de survie et d'Opsesija, une histoire d'interview qui cache bien des secrets.

Cependant, la mise en page du roman m'a un peu perdue par instant et je n'aurais pas été contre quelques détails supplémentaires à me mettre sous la dent notamment dans les dénouements finaux.

Si vous cherchez une lecture rapide et que vous avez envie de visiter différents genres littéraires ainsi que divers univers, je ne peux que vous recommander ce recueil.

Naturellement, j'ai rapidement lu les 128 pages de ce roman (les nouvelles s'enchaînent aisément). Pour le prix, vous pouvez vous procurer ce roman pour 5,99 euros. Pour nos amis suisses, il vous sera nécessaire de passer par des plateformes telles qu'Amazon si vous souhaitez découvrir ce recueil.

La plume de l'auteur est parvenu à m'emballer dans cet ouvrage mais je reste sur ma faim au niveau des détails dans certaines nouvelles. du coup, je donne la note de 8 sur 10 à ce livre.
Lien : http://devoreusedelivres.ekl..

Je remercie Isaac de Mont qui m'a confié son recueil, Nouvelles funambulesques, pour lecture et avis…L'auteur déclare trouver son inspiration « dans les tréfonds de la littérature fondatrice, d'Homère jusqu'à la légende du Roi Arthur, en passant par les frasques d'Oscar Wilde »... Un bel univers référentiel !

Naturellement le titre m'a interpelée, avec cette idée de s'engager sur une corde raide, de risquer d'être déséquilibrée, de tomber… Sujette au vertige, je suis toujours impressionnée par les prouesses des funambules. Voilà qui auréole mon horizon d'attente, trop peut-être !

Ce recueil de nouvelles comporte neuf histoires, alternant science-fiction (dystopie, steampunk), dark fantasy, thriller fantastique… J'ai trouvé leur ordre pertinent avec un début prometteur, une illustration variée du thème général et un final en forme de réflexion.

« Un typhon à Babylone » …
Paris, quelques années avant 2200… Une ère décadente où notre monde a régressé, comme renvoyé dans un XIXème siècle revisité… Une sorte de mage spécialisé dans l'art de la destruction se produit dans un immeuble cossu qu'il anéantit en provoquant une sorte de typhon.
Quelques réflexions sur la société, sur les élites autoproclamées, sur les postures révolutionnaires.
Une mise en bouche intéressante…

« Expiation » …
Une époque moyenâgeuse… Des chasseurs de dragons et de monstres divers et variés… Une créature mystérieuse qui assassine les jeunes filles… Une histoire de vampire, de fille masquée, de malédiction…

« le Deuil impossible d'Angelina Mangerotta » …
Une veuve démoniaque et un gentil fossoyeur organisent des funérailles. le tout est de bien comprendre qui est mort et qui doit mourir.

« Saturnalia »…
Une sombre histoire d'ostracisme… le narrateur s'est plus ou moins volontairement isolé de ses semblables en compagnie d'une femelle lynx. L'espèce humaine semble avoir subi de graves transformations ou mutations. Vers l'émergence de nouveaux dinosaures…

« Avènement » …
Une histoire où le diable mène la danse et qui m'a fait penser à Rosemary's baby, le film de Roman Polanski. Je déplore toutefois une coquille dans le titre de la nouvelle (« Avèmement » dans la version numérique en ma possession) … Si c'est volontaire, je veux bien qu'on m'explique !

« le Cabinet Lulu » …
Un étrange chapiteau s'installe dans un village… Lorsque le maire le visite, il se rend compte que ce cirque-casino est un endroit maléfique qui apportera le malheur dans sa commune…

« Opsesija »…
Le titre veut dire « obsession » en bosniaque… C'est du moins la seule signification que j'ai trouvée.
De nos jours, une journaliste se rend dans un manoir isolé pour rencontrer une célébrité scientifique controversée, sorte de Dr Frankenstein au féminin…

« Les Remplaçables »…
Une variation sur les clones et les parcs d'attraction, sur le formatage des fausses élites…

« Et après ? »…
Une façon de penser le traitement des déchets plastiques et de lutter contre la pollution générale de la planète… Et si le remède se révélait pire que le mal ?
Un final prophétique…

J'ai passé de bons moments de lecture ; il faut avouer que j'aime bien les monstres en général et les dystopies en particulier… Force est de constater qu'Isaac de Mont nous a concocté un avenir rempli d'inquiétante étrangeté.

Lien : https://www.facebook.com/pir..

C'est un recueil faisant suite aux "nouvelles fantasmagoriques" comportant neuf histoires différentes : dystopie, dark fantasy, thriller fantastique.. Ces histoires sont variées et on retrouve ce qui rend addictif ses oeuvres : rien de redondant, une belle écriture et imagination, une chute bien amenée.

Ma préférée : "Les remplaçables" est vraiment la nouvelle où j'aimerai un roman ou bien "et après". Par contre je n'ai pas autant accroché à "avènement".

1 - un typhon à babylone "Il me reste une poignée d'élixirs, mais je n'aurais pas besoin de les gâcher [...] Les invités sont hallucinés, figés, l'un d'entre eux est devenu plus pâle qu'un mort"

2 - Expiation : "« Et si la bête tue de nouveau, cette nuit ? Et si je n'étais pas encore prêt ? » « Tu ne l'es pas, personne ne l'est », lui réplique son formateur"

3 - le deuil impossible dAngelina Mangerotta : "« Qu'est-ce que vous voulez dire ? N'avez-vous pas demandé à construire un mausolée pour votre couple ? » Madame acquiesce. « Je sais, mais préparez-moi une autre sépulture, je vous prie. »"

4 - Saturanalia : "« Notre unique préoccupation est la gloire de la nature, et sa reconstruction. Nous ne souhaitons pas endurer une deuxième vague de morts. Notre survie réside dans l'unité, et dans le respect strict de toute forme de vie."

5 - Avènement : "Ses grands yeux jaunes observent la pauvre séquestrée, qui reprend son souffle, entre deux sursauts. [...] Les domestiques hésitent tous à s'approcher de la malade"

6 - le cabinet lulu : "ça gêne les hommes, tu sais, les femmes, ce n'est pas censé faire rire : c'est là pour être joli, c'est tout… [...] sans elle, cet endroit n'existerait pas."

7 - Opsesija : "Et dire que vos détracteurs vous comparent au Docteur Frankenstein".

8 - Les remplaçables "L'Originel incarne la subtile fusion entre l'exception et l'humilité : un homme, comme les autres, mais tout à fait à part. Cet héritage, vous le portez en vous"

9 - Et après ? "C'est fou, le chemin qu'on a parcouru, depuis que les gargantuesques nous aident à détruire le plastique"

Pour commencer, je remercie Isaac de Mont pour l'envoie de son livre en service presse.
Nouvelles Funambulesques est un recueil de 9 nouvelles, toutes indépendantes, avec des genres différents: dystopique, fantastique, science fiction; On y parle d'écologie, de cirque, de femme enceinte, de journaliste, de clones, de monstre, de fenouil, de chocolat, de destruction et de plein d'autres choses. Je ne vais pas vous raconter les histoires, mais si vous voulez un fil rouge, ne soyez pas déçu il n'y en a pas. Je ne connaissait pas cet auteur et j'ai découvert une écriture fluide, agréable, poétique et maîtrisée. Mais ce qui m'a le plus surprise c'est son imagination: chaque histoire fait appel à un monde, une époque, un thème complètement différent. Je ne veux pas vous gâcher votre plaisir de lire, donc, je ne donnerai que peu d'information:

Un typhon à Babylone: Entreprise de démolition
Expiation, un peu de vocabulaire soutenu, une histoire de chevalier avec son apprenti.
Le deuil impossible d'Angélina Mangerotta: je dois dire que la fin m'a surprise.
Saturanalia. Des humains et des coyotes
Avènement. la belle et la bête revisité.
Le cabinet Lulu. Un petit village ou le maire aime avoir des artistes ambulants.
Opsesija. Surréaliste au possible
Les remplaçables. A quand les clones?
Et après ? Ma préférée.
En résumé, ça claque, ça pulse, ça peu faire peur, ça déménage, ça interpelle, mais surtout, on ne reste pas indifférent à ces nouvelles. Bravo à Isaac de Mont, j'ai découvert un auteur magique, avec une imagination débordante mais surtout une façon de vous embarquer dans un monde incroyable en quelques phrases, de vous raconter une histoire déjantée et de finir avec une fin imprévisible.