Le Misanthrope

C'est une lecture faite dans le cadre de ma formation professionnelle en BTS. Il s'agit du "Misanthrope" de Molière, comédie en cinq actes, jouée pour la première fois le 4 juin 1661. Je n'avais pas lu de Molière, je crois bien, depuis au moins le lycée, il y a donc dix ans. Ce ne fut pas pour me donner envie de m'y replonger. Autant je pense que certaines pièces me plairont toujours lors d'une relecture, notamment les "Fourberies de Scapin" ou le "Malade imaginaire", autant celle-là m'a laissé de marbre. Certes, l'écriture en alexandrin confère un cachet à la pièce, et la jouer est difficile, mais c'est aussi assez déroutant. de plus, personnellement, je trouve le scénario simpliste, même s'il est sans doute possible d'en proposer une analyse psychologique et sociologique intéressante. C'est en fait une caricature de la société de cour du XVIIe siècle, si brillamment décrite, par exemple, dans le livre de Norbert Elias, "La société de cour".
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Très peu de souvenirs de cette pièce lue au lycée, c'est dire si je suis passée à coté de cette oeuvre de Molière. Même si le propos est fort (le mépris du genre humain tout de même!), la barrière du langage m'a rebutée. Désolée monsieur Molière...

Mon avis est peut-être corrompu par les cours que j'ai eu dessus, mais je n'ai trouvé en rien comique cette pièce. J'ai compris où étaient les éléments qui devaient faire rire le public noble de l'époque, mais si je devais trancher entre le Misanthrope et George Dandin sur le caractère comique, je choisirais le second.

Que dire, que dire… Je ne m'attendais absolument pas à lire ce que j'ai lu. En fait, l'histoire m'a déçue, les personnages m'ont déçue et la fin ne m'a pas du tout charmée. Bref, cette pièce est plus une déception qu'autre chose à mes yeux.

Le Misanthrope met en scène des personnages hypocrites face à Alceste, un homme d'une franchise incomparable. Sauf que le sujet est assez mal traité à mes yeux car entre hypocrisie et franchise il faut insérer une dose de "savoir vivre". Si certes être hypocrite n'est pas une solution, la franchise d'Alceste m'a faite hurler d'horreur. Il est franc et direct sans une once de délicatesse. Si il trouve quelqu'un laid ou un travail raté il le dit, ne souhaitant pas être hypocrite. Et pour le coup, les gants, il ne connaît pas. C'est cet aspect blanc/noir qui m'a surprise et m'a déplu.

Je n'ai pas réussi à m'attacher aux personnages. Je n'ai pas même soufflé du nez (histoire de pouvoir dire que j'ai souri, mais non, rien). Je pense que je n'ai pas su comprendre où voulait en venir Molière. J'ai été très rapidement perdue, peut-être parce que ma façon de penser n'est pas en adéquation avec les us et coutumes de son siècle ? Je ne sais pas, mais cette pièce ne m'a pas touchée le moins du monde.

Je voulais lire et connaître cette pièce depuis pas mal de temps et je me dis finalement que je ne ratais rien de spécial. Au moins quand on me parlera du Misanthrope en cours je saurai de quoi il est question et pourrai répondre en conséquence.
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