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sur 808 notes
Il a fait monter un bel inconnu chez lui et il n'aurait pas dû.
Ça a mal fini et ça aurait pu être encore pire.
« Il savait ce qu'il voulait et ce qu'il voulait c'etait Reda chez lui. Dans son lit. »
Oui mais ce jeune homme, il ne le connaissait pas, il venait de le rencontrer, par hasard, dans la rue. (Remarquez, on peut se faire agresser et violer par un proche).
Après quelques actes sexuels agréables le temps d'une soirée, l'autre est devenu dingue et violent, je ne sais plus trop pourquoi. Une histoire d'ipad et puis peut-être pour cette raison : « [Reda] désire et il déteste son désir. Maintenant il veut se justifier de ce qu'il a fait avec toi. Il veut te faire payer son désir. »

Edouard est traumatisé par l'agression (strangulation et viol) - normal.
Il file aux urgences, raconte son histoire aux médecins, puis aux policiers, et à un couple d'amis. Il a aussi (presque) tout dit à sa soeur Clara, qui rapporte les faits à son mari. Edouard entend ce récit, cette version un peu déformée.

Le premier ouvrage de l'auteur, 'En finir avec Eddy Bellegueule', m'avait touchée.
Cette deuxième auto-fiction y ressemble beaucoup, mais je n'ai ressenti aucune empathie pour le personnage d'Edouard, aucune émotion pour son drame.
A cause d'une espèce d'auto-apitoiement geignard et interminable ? Pourtant les récits de traumatismes sexuels me bouleversent, en général...
A cause d'une narration bancale ? Que vient faire la parole de la soeur (aucunement crédible avec un mélange de vocabulaire soutenu et d'erreurs syntaxiques énormes) ?

Grosse déception pour ce deuxième 'roman' de l'auteur que j'attendais depuis que j'ai découvert son premier.
Comme Christine Angot, Edouard Louis va-t-il continuer dans ses écrits à ressasser ses traumatismes ? Je lui souhaite de mieux réussir l'exercice - comme Annie Ernaux, par exemple, dont j'ai quand même fini par me lasser...
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En juillet dernier, alors que je venais de finir avec un an de retard le premier roman d'Edouard Louis qui avait un peu fait chez moi comme une sorte de déflagradation, comme pour beaucoup d'autres lecteurs qui avaient découvert cet auteur venu de nulle part, je m'interrogeais sur la suite de sa carrière littéraire en supposant qu'il n'en en avait certainement pas fini avec sa veine autobiographique et qu'il allait certainement nous raconter ce qui s'est passé entre son départ de son village natal et sa vie jusqu'à ses 24 ans, son âge actuel.

Je n'avais en fait qu'un à moitié raison puisque, si le jeune auteur picard, un peu tel une Annie Ernaux contemporaine, continue effectivement de sonder ses émois personnels pour guider sa plume, il a choisi de s'attarder sur un épisode précis de cette tranche d'âge entre 18 et 24 ans, et plus précisémment un soir de un soir de Noël pendant lequel Edouard a été victime d'un viol avec tentative de meurtre.

Pour relater cette terrible nuit, Edouard Louis choisit de multiplier les récits, en alternant plusieurs niveaux, le sien propre, et celui qu'il entend raconter par sa soeur à son mari camionneur et ce dispositif narratif est à la fois l'atout du livre introduisant une dose d'autodérision et de profondeur au livre, et également malheureusement sa limite, puisque cette construction alternée, à la longue finit par lasser et sort un peu le lecteur de la puissance émotionnelle du récit.

Comme le titre l'indique, le livre est une réflexion sur la violence sous toutes ses formes, violence physique mais aussi sociale et familiale, et Edouard Louis réussit comme pour son précédent livre à mélanger approche sociologique et approche littéraire dans la même histoire, et cette grille de lecture, déjà formidable dans son premier roman continue de frapper par son intelligence.

L'intérêt du livre c'est le côté syndrome de Stockholm d'Edouard Louis qui fait tout pour dédouaner l'auteur du crime dont il a été victime :
Comment est-ce qu'on peut croire que ce genre de procédure fait du bien ? Je ne voulais pas porter plainte, à cause de ma détestation de la répression, parce que je pensais que Réda ne méritait pas d'aller en prison- , et cette position rend forcément inconfortable le lecteur, bousculé dans ses valeurs morales.

Malheureusement, et contrairement à "En finir avec Eddy Bellegueulle, le ton du livre peine à convaincre sur la longueur. Notamment, les passages racontés par Clara, la soeur d'Edouard, gênent un peu dans la façon dont elles sont reproduites, à coup de clichés et de phrases à la syntaxe approximative. Cette volonté qu'a le jeune romancier de retranscrire les propos de sa soeur dans une langue populaire donnent un coté un peu artificiel car cela n'apporte finalement pas grand chose à l'ensemble, qui est finalement moins passionnant que ce le projet promettait.

En résumé, un ouvrage intéressant à plus d'un titre mais qui à mes yeux ne renouvelle pas la prouesse de son premier coup de maitre.
Lien : http://www.baz-art.org/archi..
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Ce gars là accumule les épreuves. Après l'évocation de sa jeunesse difficile (En finir avec Eddy Bellegueule), Édouard Louis "s'attaque" aujourd'hui à la violente agression qu'il a subie un soir de Noel. Violé, presque tué, il dissèque les circonstances de ce drame et ses conséquences. Il tente de faire l'introspection d'une histoire de la violence : comment et pourquoi cette rencontre a pu dégénérer de cette manière ? En quoi cela interfère sur les actes et les relations ? Comment se reconstruire après ca ?

Certes, j'ai bien aimé le style d'écriture. Excepté quand il fait parler sa soeur dans un picard populaire et argotique, qui, à mon avis, dénature son analyse, et suscite un désintérêt. Ceci dit, le procédé narratif est original : la voix d'Édouard, à la première personne, s'intercale sans cesse avec celle de sa soeur Clara, à la troisième personne. Il se raconte en même temps qu'elle le raconte. C'est plutôt bien amené. Édouard découpe le récit, le temps, les voix pour révéler peu à peu sous forme de flashback, ce qui s'est passé cette terrible nuit. Cela créé une multiplicité de lectures et d'angles de vue qui finissent par s'inscrire dans une sorte de boucle dans laquelle finalement, Édouard se parle à lui-même.

Mais c'est à double tranchant. Cela peut aussi provoquer des effets indésirables, tels que générer une distance qui peut vous laisser sur la touche de l'histoire. Comme s'il voulait maintenir l'écart pour ne pas qu'on l'atteigne. C'est ce qui s'est produit dans mon cas. Distance accentuée par ailleurs - à tort ou à raison - par sa tendance à la victimisation, au narcissisme, et certaines contradictions comme par exemple son ambivalence sur son agresseur, qu'il n'a de cesse de dédouaner, tout en voulant se donner le temps de le haïr.

Plus qu'un livre thérapie ou engagé (comme je l'ai vu écrit je ne sais plus ou), plus qu'une histoire de la violence, j'y ai vu l'illusion d'une fiction basée sur la réalité d'un drame personnel, qui m'a semblé souffrir d'un certain manque de recul.

Cela n'en reste pas moins une histoire brute, sans concession et bien écrite, qui d'une manière ou d'une autre, ne devrait pas laisser indifférent.
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La littérature sert à se faire du bien mais aussi à se plonger dans des univers loin du notre, inconfortables parfois, au réalisme criant qui inspirent la gêne et une forme de rejet. Ensuite, c'est à chacun, dans sa posture de lecteur, de choisir ou non de partir vers des contrées où il sait qu'il va souffrir et encaisser les coups comme un boxeur au bord du K.O. Après En finir avec Eddy Bellegueule, révélation du talent brut d'Edouard Louis, Histoire de la violence pousse encore le plus loin l'intime d'un récit autobiographique sans concession, aux limites du sordide, dans les affres d'une lucidité ravagée par les remords, les scrupules et l'humiliation. Mis en scène, transfiguré par la maîtrise d'un écrivain-né, Histoire de la violence est charnel, indécent et sincère comme la confession d'un enfant blessé. Comme son titre le laisse supposer, il n'y a pas qu'une seule violence dans livre : celle d'un viol et d'une tentative de meurtre, certes, mais aussi celle d'une victime obligé de raconter, ou de l'entendre décrite par d'autres, celle d'un jeune homme confronté aux jugements, complexé par son statut d'homo et de provincial, avec des pensées paradoxales et toxiques qui envahissent son cerveau, comme de vouloir absoudre son bourreau, par exemple. Lire Edouard Louis n'a rien de plaisant. Mais n'a rien de complaisant non plus. En deux livres et autant témoignages qui dépassent la simple autobiographie ou la catharsis, un auteur est apparu. Il a imposé sa voix, unique, on espère que l'homme qu'il est devenu trouvera sa voie, si possible moins dans la douleur que dans l'épanouissement.
Lien : http://cin-phile-m-----tait-..
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Autant l'annoncer tout de suite : Edouard Louis est un garçon que j'aime détester. Si j'admire la détermination qui l'a fait s'élever socialement, et si je partage certaines de ses prises de position sociétales, en revanche je n'apprécie pas la façon dont il a rabaissé son milieu d'origine dans son précédent livre.
Dans le présent récit, Edouard Louis raconte l'agression dont il a été victime un soir de Noël, et toutes les démarches médicales et judiciaires qu'il a dû entreprendre par la suite. Se mettant à nu comme il aime le faire, étant le propre sujet de son observation, il relate tout ce qu'il a vécu et ressenti, jusqu'à son refus déroutant de porter plainte contre son violeur, au motif qu'il s'oppose à la répression carcérale. Cette confession (plus qu'un témoignage), aurait pu être émouvante si l'auteur s'était montré moins imbu de lui-même, notamment lorsqu'il imagine son enterrement ou rappelle la distance qu'il a parcourue depuis qu'il a "fui" sa famille.
Et c'est là qu'il m'a à nouveau agacée : bizarrement, il fait raconter son histoire par sa soeur, demeurée en Picardie. Bien évidemment, elle raconte son histoire dans une langue truffée d'erreurs de syntaxe et ponctuée de commentaires de prolotte. Heureusement qu'Eddy ...pardon, Edouard, est là pour rectifier, dans sa langue châtiée, ses imprécisions. J'ai trouvé ce procédé insupportable, même si je pense comprendre que l'auteur a voulu dénoncer l'appauvrissement intellectuel qui ronge les petites villes de France. Mais je m'insurge contre cette vision fataliste et généraliste des choses, je n'aime pas cette bienveillance empreinte de pitié et de mépris refoulé, et je continue de croire que les études supérieures ne rendent pas plus intelligent, ni plus humain.
Peut-être que dans quelques années, l'expérience aidant, Edouard Louis écrira de meilleurs livres. Mais en attendant, mieux vaut lire Annie Ernaux (à laquelle il se réfère) qui elle, sait faire preuve d'une juste impudeur et d'une réelle bienveillance.
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Aborder la lecture du deuxième roman d'Edouard Louis, surtout accompagné par une presse à genoux, célébrant un jeune prodige, n'est pas des plus aisé. Comment s'extraire du battage médiatique et juger sereinement ce livre, surtout que le premier ne m'avait pas totalement convaincu ? Très simple, ne rien lire, tenter d'évacuer les quelques gros titres malencontreusement lus, s'isoler et se plonger dans cette " Histoire de la violence".
Nous sommes toujours dans la veine auto-biographique. Edouard Louis le soir de Noël a été victime d'un viol avec tentative de meurtre. le livre en est le récit circonstancié. Voulant sans doute se démarquer de la sécheresse d'une Christine Angot, Edouard Louis, en jeune homme brillant, choisit d'y apporter une dimension littéraire tout en développant un raisonnement conforme à ses pensées profondes, lorgnant peut être plus du côté d'Annie Ernaux. En choisissant trois niveaux de récit, le sien propre, celui qu'il entend raconter par sa soeur à son mari camionneur et de nouveau le sien propre mais en italique pour recadrer les propos de sa frangine, l'auteur ne joue pas avec la facilité. Donc, au milieu de ce récit troublant, se nichent la volonté de donner à entendre et à lire un parler populaire, les rémanences d'une enfance et adolescence en milieu populaire picard et le refus viscéral de céder à la stigmatisation facile ( arabe = voleur, violeur, délinquant). Pour tous ces regards, cette analyse impressionnante sur soi-même face à cette violence, le livre apparaît comme le résultat d'un projet pensé et réfléchi. le thème central du viol, avec sa succession très détaillée des événements et de ses suites, des pensées de l'auteur, est tout sauf un sujet anodin. Même en révélant des détails très personnels, le livre n'est jamais impudique. J'ai admiré le regard plein de recul et sans concession qu'a Edouard Louis sur lui-même et surtout ce dialogue intérieur, ce débat interne pour refuser la facilité face à des événements tragiques. Sur ce plan là, le livre est un témoignage irréprochable et fascinant. Je serai par contre plus réservé quant à la globalité de l'oeuvre, qui pâtit, de par sa construction et cette volonté de ne pas renier ses racines, d'un important déséquilibre. Malgré le soin apporté aux passages contés par Clara, la soeur restée en pays picard, cette reproduction fidèle d'un parler populaire, avec ses mots tronqués, ses fautes grammaticales qui ne gomment jamais la finesse d'analyse de la narratrice, m'est apparue pesante et forcée, alors que le reste est par ailleurs si brillant. Et si l'on rajoute quelques digressions (sur le passé du frère, la vie supposée du père du violeur en foyer Sonacotra) qui eux aussi, cassent un peu l'intensité générale, je suis ressorti avec un sentiment mitigé.
Pourquoi, alors que dans son premier livre le sort, l'effacement d'Eddy Bellegueule avait été gravé dans le marbre de la littérature, Edouard Louis, même de façon un peu détournée, revient-il dessus ?
La fin sur le blog
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Il est quatre heures du matin, Édouard rentre chez lui à pied, un brin éméché après un agréable dîner de Noël avec ses amis, ravi d'étreindre les livres de philosophie que Didier vient de lui offrir. Édouard se fait une joie de les caresser, de les feuilleter en rentrant chez lui, mais un homme le suit de près et contrarie ses rêveries.
L'étranger finit par l'aborder. Il s'appelle Reda, il est souriant, séduisant, très insistant. Il veut discuter un peu, il veut monter chez Édouard boire un petit verre, juste un seul, allez. Édouard proteste longuement mais finit par céder, désarçonné par cette phrase soudaine : « On fait l'amour ? ».
Dans l'appartement, la soirée tourne lentement au cauchemar. Édouard Louis est volé, étranglé, insulté, menacé d'un revolver, violé. Quelques années plus tard, il raconte ce traumatisme dans Histoire de la violence, paru en janvier dernier au Seuil.
J'ai lu ce roman en une après-midi. La première phrase, longue et pleine de louvoiements, m'a donné l'impression de regarder péniblement à travers un grillage rouillé, ou de devoir enjamber une haie de ronces pour accéder au récit. Passé ce barbelé de mots, les phrases se sont faites plus fluides et m'ont vite happée, épargnant à mon cerveau ultra-connecté une demi-journée d'éclatement et de digressions virtuelles.
Étrangement construit, le récit est porté par deux voix, celle d'Édouard Louis, soignée, articulée, et celle de sa soeur Clara, accablant son mari d'une logorrhée fruste et chaotique, d'où s'échappent parfois des éclairs de lucidité. Caché derrière une porte, Édouard écoute son histoire caricaturée, mutilée par sa soeur, s'en irrite, reprend la narration pour la rectifier, la clarifier, l'approfondir. le contraste entre les deux voix est frappant et souligne l'abysse qui ne cesse de se creuser entre Édouard Louis et sa famille. Une terrible fracture racontée dans En finir avec Eddy Bellegueule, le premier roman très médiatisé de l'auteur, qui avait soulevé en moi une colère effroyable contre sa famille maltraitante et ignorante.
En lisant Histoire de la violence, mon ressentiment s'est atténué. Malgré ses saillies triviales, ses mots parfois abrupts, blessants, « Moi à sa place j'aurais pas continué à suivre une lurlure comme ça qui dit non à tout », Clara ne faisait plus partie de cet amas sordide et haïssable dans lequel j'avais empilé rageusement la famille d'Édouard Louis. Elle avait soudain une voix, une parole certes triviale et agaçante mais audible, des pensées, des inquiétudes, elle prenait une forme humaine à mes yeux, qui me la rendait presque sympathique. J'y vois une forme de réhabilitation, de réconciliation d'Édouard Louis avec son passé, mais je me trompe peut-être.
Je trouve aussi que le style et la réflexion de l'auteur ont gagné en subtilité. Traversé de violence – agression, viol, préjugés et ragots de la soeur, bruits envahissants, rictus des policiers, froideur des médecins, et puis la violence, le dénigrement que l'auteur s'inflige à lui-même –, le roman ne sombre pourtant dans aucun manichéisme : le vécu retracé est plein d'ombres, d'ambiguïtés, la psychologie des personnages est complexe. Édouard Louis ne veut pas qu'on le voie comme une victime, il se hait de sombrer dans le racisme après l'événement, et Reda n'est à aucun moment présenté comme un monstre, plutôt comme un paumé saisi d'une colère incendiaire, pris dans un irrépressible engrenage de haine, qu'il regrette aussitôt. Pour schématiser, cette fois-ci, mon désir de comprendre l'a emporté sur mes envies de meurtre.
Mais comprendre quoi ? Car au final, je ne sais toujours pas d'où vient la violence et pourquoi elle s'embrase soudain. Je ne sais même pas pourquoi cet écrivain remue des choses en moi – bon, j'ai ma petite idée là-dessus mais je ne préfère pas en parler pour le moment – et me réconcilie avec les auteurs vivants. Ce que je sais, c'est que cette lecture m'a apaisée, curieusement, que cet interlude où l'espoir luit faiblement m'a remis les idées en place et apporté le courage et la lucidité nécessaires pour endurer un monde sous cellophane, hermétique aux états d'âme dérangeants, de plus en plus tyrannisé par les théoriciens du bonheur, leurs antidépresseurs à feuilleter, et les petites cases étriquées où ils aiment à archiver les gens. Bref, je me comprends.
Lien : https://sguessous.wordpress...
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Un livre basé sur un fait divers des plus communs, vécu par des centaines de gays chaque année ( le violeur est incarcéré pour de nombreux fait similaires..), d'une banalité affligeante, mal écrit, sans porté universelle, et dont l'auteur est totalement responsable de sa naïveté. On peut lui trouver comme circonstance atténuante le fait de ne pas connaitre du tout Paris( il est arrivé il y a 3 mois au moment des faits), autrement dit d'être un "bouseux" qui sort de sa province, en ayant été biberonné par l'education nationale à un socialisme niant toute réalité. La conséquence, il ne sait pas reconnaître un ennemi, il ne sait pas se défendre, et pire que tout, il s'autoflagèle , refuse de voir la réalité, et souhaite que son agresseur ne soit pas condamné. Les symptômes classiques de la décadence de l'occident rongé par le politiquement correct, allant gaiement à l'abattoir, une civilisation sur le déclin et qui disparaitra bientôt. ( à l'instar d'Antoine Leiris...). Un livre dans l'ensemble mauvais tant sur le fond que le style, qui donne envie de secouer l'auteur pour lui dire ' mais tu vis ou toi??? ' , remarque qu'on pouvait également lui faire dans son précédent ouvrage, ou il considère, à tort, que la norme serait de dire " on dîne " et les familles, majoritaires en France ou l'on dit " on mange, on bouffe" un véritable 'enfer". He bien non mon petit, la boboitude n'est pas la norme en France .
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J'ai beaucoup aimé son précédent roman qui était une claque. Je n'avais pas trop envie de lire celui-ci à cause du titre que je trouvai pompeux, mais comme il m'est tombé dans les mains. L'histoire de son viol raconté par sa soeur qui ne m'a trop intéressé et où je n'étais pas toujours de concert. J'espère que ce jeune qui, je pense, a un réel talent finira par sortir de ses problèmes et qu'il nous offrira une fiction. Si oui, alors je continuerai de le lire. Il est intéressant d'aller voir, à la fin de la lecture, ce qu'il est advenu du violeur et du procès qui s'ensuivit. Edouard Louis est, en lui-même, un personnage. http://www.lefigaro.fr/actualite-france/2016/03/18/01016-20160318ARTFIG00250-le-proces-de-l-ecrivain-edouard-louis-tourne-a-la-farce.php
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C'est un peu comme un soufflé...Cela démarre bien, on s'attend à bien savourer, mais cela traîne en longueur et cela retombe.
Il faut être honnête, il y a suffisamment de contenu uniquement pour une nouvelle, on se perd en réflexions qui viennent de nulle part, en retour en arrière puis fuites en avant puis digressions.
Peut être est ce un procédé littéraire volontaire pour décrire la détresse du narrateur; Des narrateurs puisque la soeur de l'auteur raconte à la troisième personne ce qu'il s'est passé à son mari. Ce récit étant entrecoupé de corrections cette fois-ci de l'auteur en italique ou entre parenthèses pour préciser la vérité.
Oui c'est peut être un procédé littéraire, mais qui nous perd. Qui nous perd et qui en plus rend le style d'Edouard Louis encore plus saccadé et fatiguant qu'avant.
Cela nuit donc au récit, à la cohérence factuelle et à l'immersion du lecteur.
Enfin, c'est un avis personnel mais je trouve un peu narcissique de titrer un livre ainsi et de réduire une histoire de la violence à une seule personne.
Peut être est ce pour se faire le porte parole de toutes les victimes, mais cela renforce le narcissisme.
J'ai peu apprécié ce livre tout compte fait.
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