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Critique de ATOS


Ils ont tellement de mises en commun, tellement de poings communs. Ken Loach et Édouard Louis. Entre ces deux là , pas de complicité, mais une amitié.
L'un est cinéaste, l'autre écrivain. L'image et le mot. L'oeil et la plume. Çà donne l'envergure du propos. La place de l'art, sa mission. Manuel d'interrogations et de définitions. Notre système social, politique, économique est-il générateur d'exclusion ou de persécution? Qu'est-ce qu'une violence sociale? Quelle est l'étendue de ses ondes de chocs? Comment définir la violence. Comme un flux, une décharge? Quel est le rôle de la littérature dite sociale? Doit-elle être comme avec Zola une représentation ? Est-ce qu'en ce 21e siècle la littérature doit-elle entrer en confrontation?
Pesée des forces politique en présence , analyse d'une certaine montée du vote se réfugiant dans le giron d'extrême droite, analyse encore de ce qui semble "clocher" dans les forces de gauche. L'extrême droite se nourrissant des fractures internes des masses populaires, la gauche globalisant un peuple qui est de plus en plus pluriel.les, une gauche encore trop frileuse en ce qui concerne la remise en cause de la valeur travail qui reste une valeur établie par la capitalisme. Doit-on se résoudre à ne voir que des adversaires complices ? Chacun sa vision de l'usine, mais aucun ne rêvant vraiment à soustraire l'homme de l'enfer de la production consumériste.
Et la culture dans tout cela? l'art ? Marqueur social? émancipateur ? marque distinctif de classe? est - il sous contrôle? N'est il plus qu'appropriation? Libre accès / libre pensée .... Peut-être un des meilleurs chemins pour élever sa colère à la hauteur d'une pensée, comme l'écrivait Georges Didi-Huberman.
Tant de questions, tant de chantiers à ouvrir, de misères à éradiquer, d'amour et de respect à formuler, tant d'amitiés qu'il ne faut espérer.

Astrid Shriqui Garain
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