Guerres d'Arran, tome 2 : Dal'Darum

Suite des aventures des damnés du monde d'Aquilon, dans les Terres d'Arran...
Nous avions laissé la compagnie des bannis sur leur exécution mais maintenant ce sont toutes les anciennes races ; nains, orcs, gobelins, elfes que les hums ont décidé de génocider. Parce qu'il est temps de faire le ménage et de rendre les Terres d'Arran ethniquement pures, c'est le B.A. BA de toute colonisation.
Les hums sont tous plus mauvais les uns que les autres, ils ne sont que haine et inspirent des sentiments assez basiques : dégoût, envie de les voir se faire trucider etc...
Face à cette menace, les différents chefs légendaires des différentes races se mobilisent sous l'impulsion de quelques courageux résistants. Car bien qu'en voie de disparition, sur des territoires réduits à cause de l'occupation des hums, ils ne sont pas décidés à disparaître tranquillement, petit à petit, sort qu'ils sont priés d'accepter en disant s'il vous plaît merci.
On est donc dans une production graphique rayonnante, c'est de l'héroïc fantasy de qualité, dessins somptueux, couleurs très travaillées, la fin de l'album rougeoie presque dans nos mains, on a l'impression d'être dans une scène d'apocalypse. Mais de fiction heureusement, les hums n'ont pas encore inventé les bombes dans cet univers de magie et de légendes.
Les insurgés résistants vont-ils pouvoir se réunir? Trouver un point de fixation pour la bataille finale? Dal'Darum?
Suite aux prochains épisodes...

Ce tome compte pas moins de 88 pages...! Il n'en fallait pas moins pour ce qui constitue la pierre angulaire du nouvel arc narratif des Terres d'Arran. Si les Guerres d'Arran s'étend sur plusieurs tomes et se content dans plusieurs séries, c'est bien ici que nous avons l'axe principal.
Le récit s'articule autour de Redwin, figure légendaire des premières heures de la série, qui se dresse face aux Humains, et qui tente de rejoindre un lieu légendaire dont il ne connaît rien, mais qui deviendra la place forte des Anciennes Races, leur refuge d'où ils pourront s'unir, résister, contre attaquer.
D'autres figures légendaires se joignent au Nain vieillissant et affaibli et c'est un véritable plaisir de revoir des têtes qui ont marqué telle ou telle série.
Ce tome est un gigantesque affrontement, en réalité, puisque Redwin est traqué, et doit toujours combattre même si sa priorité reste la découverte de ce lieu et le ralliement des Races Anciennes. Les combats sont d'ailleurs superbement illustrés par les coups de crayons (en 2023 presque 24, y a t'il encore des graphistes qui dessinent au crayon???) de Giovanni Lorusso, et servis par une mise en page efficace et claire.
Côté récit, même si les combats sont légions, les intrigues politiques ne sont pas en reste et l'on peut constater que des dissensions naissent même au sein des humains. Les enjeux ne sont pas les mêmes pour tout le monde...
On va continuer de suivre cette saga avec intérêt...

Redwin est parti sur les routes afin de dénicher un endroit où réunir les anciens peuples face à la guerre déclarée par les seigneurs humains.
Sur son parcours de nombreux fuyards, laissés pour compte ou combattants engagés vont le rejoindre. La cohésion et l'envie de liberté est de mise entre ces peuples qui auparavant se méfiaient les uns des autres, voire se détestaient. Mais cela sera t-il suffisant face à la marée humaine lancée contre eux ?
Un tome épais parfaitement scénarisé avec beaucoup d'ambition et de belles batailles. On suit différents personnages, tous d'anciens héros charismatiques de la série du monde d'Arran, qui vont finir par se réunir.
Des combats épiques, parfois désespérés, une cause à défendre et des héros engagés dans cette lutte pour la vie des anciennes races. Il y a tout ce qu'il faut pour accrocher le lecteur. Et on a hâte de découvrir la suite.

Honnêtement, je ne vais pas bouder mon plaisir. Quand on aime la Fantasy en règle général, on ne peut qu'apprécier cette BD. Il y'a là tous les éléments qui font les grandes histoires, des persos héroïques, des put**** de méchants, des batailles, des retournements de situations, une quête désespérée ...

Les dessins sont encore une fois d'une telle qualité que c'est un vrai plaisir à découvrir (notamment un samedi après-midi d'hiver avec son café), je ne vois pas trop comment on peut mettre moins que 5 étoiles mais je ne suis sans doute pas objectif. Quand on passe un bon moment et qu'on en oublie les tracas du quotidien, pour moi c'est gagné.

Comment je me suis encore pris une plâtrée dans la trogne avec ce deuxième titre de la série “Guerres d'Arran” ! Cette série commencée sur les chapeaux de roues au printemps continue dans sa lancée avec “Dal'Darum”, un titre tout aussi puissant que son prédécesseur, notamment grâce au charisme de son héros Redwin et l'engouement qu'il suscite. Ce qui a débuté comme un exil pour certains, nombreux, et des regroupements stratégiques pour d'autres afin de se préparer aux guerres à venir, a reprit de la fougue avec les premières batailles complètement épiques !
Il faut dire que l'affiche est belle (non pas la couverture, quoique si, aussi... mais je parle des artistes à l'oeuvre). Tous ont déjà travaillé sur différents titres de la franchise et ensemble, ils font clairement des merveilles.
Nicolas Jarry, qu'on ne présente plus en Terres d'Arran, scénarise l'aventure avec brio. Il jongle avec les quelques rares temps morts et des combats à vous couper le souffle. Les paroles sont exactement celles qu'on peut attendre des différents protagonistes selon leurs races et même pendant les affrontements, les paroles, les cris, tombent justes.
Kyko Duarte a fait un découpage digne d'un storyboard de film (je dis ça, je dis rien, mais une saga elfe sur grand écran... ça doit être quelque-chose !) accentuant les scènes de batailles groupées, dynamisant les cases plus petites pour garder de l'énergie et élargissant la vision d'ensemble de la lecture. Des planches dans lesquelles s'imbrique tout le talent de Giovanni Lorusso. Impossible de décrocher les yeux, scrutant le moindre détail, la moindre expression, le moindre geste dessiné avec finesse, même au coeur du chaos. Une précision qui est évidemment sublimé par la colorisation, presque légendaire, de J. Nanjan ! Des couleurs flamboyantes dans la mêlée, le sang, les différentes teintes de peau, sous l'effort ou dans la mort... En un mot, comme en cent : j'adore ! Les “Guerres d'Arran” sont définitivement dans mon top 3 de cette année, et vous ?
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