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4,05

sur 397 notes

Critiques filtrées sur 3 étoiles  
J'étais bien partie avec ce roman. Une plume sensorielle avec des descriptions de grande beauté.
« Afra inhalait le monde comme si c'était une rose. Voilà pourquoi je l'aimais plus que la vie. »
Nuri est apiculteur et Afra est artiste peintre. Avec leur jeune fils Sami, ils auraient pu être tellement heureux dans leur pays qui sent si bon. Sauf que leur pays, c'est la Syrie et lorsqu'un pays est en guerre, plus rien n'est beau.

Malgré l'objection d'Afra à fuir, le couple n'aura d'autre choix que de tout quitter, soleil, abeilles, même les yeux d'Afra resteront clos à jamais sur un pays qu'elle n'arrivera jamais à oublier.

Quand je lis sur la couverture « une histoire d'amour fou », je suis à même d'espérer la voir et la ressentir cette histoire d'amour. Mis à part les quelques premières pages du début, je n'ai par la suite pas du tout ressenti cet amour. le couple est quasiment absent de cette histoire au détriment d'une odyssée vers l'immigration qui ne m'aura pas plus passionnée que cela. Pour que les nombreuses épreuves que vont vivre le couple me chavirent, je dois sentir l'ancrage et la force émotionnelle de ce couple. Et il n'en a rien été. C'est une multiplication d'épreuves, de pas en avant, en arrière, sans jamais voir Nuri tenir la main d'Afra.

Mes 3 étoiles je les accorde pour la beauté de la plume et de certains passages qui m'ont beaucoup touchée. Mais l'ensemble me laisse une impression de déséquilibre.
J'ai regardé de loin Nuri, Afra et tous les autres victimes de la guerre avec un coeur qui n'aura pas gercé comme il aurait dû.
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Refugiés, exil, deuil.
Une vie jusque là normale, un métier, une famille, un enfant et puis la guerre en Syrie, il va falloir faire un choix rester et mourir ou partir et survivre. Ils choisissent l'exil, partir en Angleterre où un autre membre de la famille es attend. le voyage sera long et douloureux.
C'est un roman sombre, dur, cruel. La mort est à chaque coin de rue: enfants, adultes; personne n'est épargné. Il faut de l'argent pour les passeurs, les camps de refugiés sont horribles.
J'ai eu du mal à le lire car on passe de l'Angleterre à la Syrie et vice versa, je ne savais plus où j'étais , j'étais perdue dans l'espace temps.
Perturbant.
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"L'Apiculteur d'Alep" est un roman sensible, tendre autant que douloureux qui a l'audace d'aborder le thème difficile des migrants.
Nuri était apiculteur à Alep et il vivait heureux avec sa femme, peintre, et son fils. Autour d'eux, une famille et des amis dont Mustapha, le cousin et l'ami, le collègue apiculteur.
Mais nous sommes en Syrie et malgré le miel, le soleil et les éclats de rire, L Histoire est en marche et la guerre avec elle. le sang, la violence et la barbarie.
Le quotidien de Nuri et des siens se délite peu-à-peu jusqu'à éclater complètement. Des hommes en noir et des soldats s'en prennent aux civils, l'eau charrie les cadavres d'êtres aimés et bientôt les bombes. Quel autre choix alors que celui de l'exil?
Mustapha, sa femme et leur fille seront les premiers à tenter de joindre le Royaume-Uni. Il faudra plus de temps à Nuri.
Un jour, l'irréparable, l'insupportable se produit: son fils est tué et sa femme devient aveugle. Plus que tout, il faut partir, fuir, même si c'est dur, même si c'est un déchirement.
L'odyssée des deux époux les mènera d'Alep, la belle sacrifiée, à l'Angleterre en passant par la Turquie et la Grèce, par les terres et la mer. Elle les conduira aussi au fond d'eux-même et de leur histoire. C'est un voyage au moins aussi douloureux et compliqué que cette fuite éperdue dans laquelle ils se lancent comme d'autres se noient.
Le roman alterne les chapitres se passant en Angleterre dans un centre réservé aux migrants et les retour en arrière, relatant le passé heureux et la Syrie puis les étapes -souvent cruelles- de l'exil.
Il y a beaucoup d'humanité dans ce roman nimbé autant de tristesse que de lumière. C'est un roman qui dit la violence et la douleur mais qui parle aussi d'espoir et d'amour fou. C'est un roman poignant, révoltant qui dit aussi tout ce qu'on préférerait ignorer des horreurs qui se passent à nos frontières parce que c'est plus confortable de faire comme si on ne savait pas. Comme si on ne savait pas le trafic des passeurs et celui des orphelins. Comme si on ne savait rien de l'échec des associations qu'on prive de moyens et de la tragédie des bureaucraties et des adeptes du profit.
J'ai beaucoup aimé ce roman et il m'a fait autant de mal que de bien, ce que j'attends souvent d'une bonne lecture.
Il n'est pourtant pas exempt de défauts selon moi, ou du moins de faiblesses... Ainsi, si j'ai beaucoup aimé les passages se passant en Europe et en Turquie, j'ai trouvé que les pages syriennes, sur le "bonheur d'avant" manquaient un peu de caractère, de souffle et qu'elles péchaient parfois (mais rarement) par mièvrerie. J'ai regretté par ailleurs que ce contexte syrien ne soit qu'effleuré. On a beau savoir pas mal de choses, j'aurais eu besoin que Nuri en parle, nous en parle...
Si je me suis beaucoup attaché aux deux personnages principaux, il me semble que l'histoire entre Mohamed et Nuri manquait quelque peu de subtilité. On en devine l'issue très rapidement et c'est dommage.
Enfin, un mot des personnages secondaires que j'ai beaucoup aimé, qu'il s'agisse des salauds -complexes et approfondis comme le sont toujours les êtres humains- ou des compagnons d'exil: la femme au turban, le marocain ou "l'homme aux ailes" m'ont émue aux larmes!
En somme, si ce livre n'est pas pour moi un coup de coeur, il n'en demeure pas moins que c'est une très belle découverte, poignante, qu'il faudrait mettre entre toutes les mains, pour éveiller les consciences grâce à l'histoire de l'Apiculteur d'Alep qui doit ressembler à tant d'autres histoires qui ne seront jamais racontées.
Merci à Babelio pour cette masse critique privilégiée qui m'aura permis cette découverte toute d'amertume et de délicatesse.
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L'auteure est une jeune anglaise née de parents chypriotes.
En 2016 et 2017, elle a été bénévole dans un camp de réfugiés, à Athènes.
De cette expérience douloureuse et courageuse qui a changé son regard sur le monde à jamais, est née cette fiction, écho de tous les récits qui lui ont été confiés.

L'histoire d'une famille syrienne paisible et heureuse que la guerre va frapper de plein fouet.
A l'instar des migrants dont elle a croisé la route, ils ont tout perdu.
Les maisons éventrées, les enfants tués par les bombes, la ville incendiée, vidée, recouverte de cendres.
La mort dans l'âme, ils se décident à partir pour survivre, un sac sur le dos, la peur au ventre, l'inconnu pour seul horizon.
Des conditions de voyage inhumaines, l'omniprésence des syndromes post traumatiques (la cécité pour elle, un petit garçon imaginaire pour lui)...

L'horreur... en apnée d'un bout à l'autre du roman, sans respiration, sans trêve.
Un livre de qualité que je n'ai pris aucun plaisir à découvrir.
Trop dur.
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J'ai abandonné ce livre avec regrets. J'ai essayé pendant des mois de m'y mettre. Il s'agit d'un énième roman sur la guerre en Syrie. Malheureusement, j'ai lu des titres beaucoup plus percutants et moins décousus que l'Apiculteur d'Alep. Dommage, le début était prometteur. Et peut-être pas le bon timing pour toi. Je laisse donc cette lecture aux plus motivés…
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Ce que j'ai aimé dans ce livre, c'est que l'auteur parle de ce qu'elle connaît à travers sa fréquentation de migrants syriens rencontrés en Grèce en tant que travailleuse bénévole. Pas de généralités, pas de pathos (la situation l'est déjà bien assez), une description réaliste des administratifs, des passeurs et de la diversité des migrants, comme des dégâts des chocs traumatiques . Elle se focalise sur l'histoire d'un couple et sait raconter une histoire. C'est un livre sincère et touchant, à défaut peut-être d'être un grand livre.
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Nous suivons l'histoire du point de vue de Nuri, un apiculteur syrien vivant à Alep. Lorsqu'il était plus jeune, son cousin Mustafa lui apprit le travail d'apiculteur, domaine dans lequel Nuri s'épanouissait. Nuri vivait une vie simple et heureuse, avec sa femme Afra qui vendait ses tableaux, et leur fils Sami. Peu à peu, les troubles s'aggravent et un jour, Nuri et Mustafa retrouvent leurs ruches détruites. D'autres événements dramatiques vont survenir, et cela va les conforter, eux et leurs proches, à quitter la Syrie, dont la situation ne cesse de s'aggraver. Mustafa et sa famille vont y parvenir. Nuri va d'abord devoir convaincre sa femme endeuillée de quitter leur maison. Il va lui apporter chaque jour des objets cassés et abandonnés qu'il trouve, lui décrire les ravages de la guerre, mais rien n'y fait… Jusqu'au jour où sa rencontre avec des soldats ne leur laisse plus le choix.

L'histoire alterne entre leur situation en Angleterre et le chemin parcouru pour y parvenir. Un voyage dangereux, long et éprouvant. Nuri est un personnage touchant qui tente du mieux qu'il peut de motiver et rassurer Afra, qui perd peu à peu goût à tout. Il se montre optimiste et courageux, bien qu'il soit lui-même plein d'inquiétudes. Entre la pension en Angleterre et le camps de migrants à Athènes, Nuri rencontre d'autres réfugiés, ce qui nous permet de découvrir leur destin tragique. Et alors qu'il se trouve à Athènes, il va vite prendre conscience de la face sombre de certains individus aux pratiques immorales. Au cours de son voyage, Nuri va pouvoir échanger des messages avec son cousin Mustafa, chacun faisant part de sa situation à l'autre.

Entre sa vie d'avant, l'existence difficile dans les camps et sa lutte pour rejoindre l'Angleterre avec sa femme sains et saufs, rien ne nous ai épargné. Comme je l'ai dit plus haut, Nuri est un personnage touchant qui attise le respect et la sympathie. Son amour pour sa femme est admirable, il fait tout pour la protéger, la préserver et lui faire plaisir malgré leur situation. Tous deux forment un couple solide face aux épreuves. Chacun espère pouvoir enfin voir la lumière au bout de ce tunnel sombre. Il y a des moments touchants, révoltants, mais aussi beaucoup d'espoir qui découle de ce roman.

L'autrice a une jolie plume pleine de métaphores poétiques, elle arrive à nous transmettre les émotions de ses personnages et on se retrouve facilement transporté par l'histoire.

Un grand merci aux éditions du Seuil pour l'envoi.
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L'écrivaine a le ton juste pour raconter l'histoire de cette famille syrienne qui doit fuir Alep sous les bombes. Même si le roman est une fiction, c'est aussi une malheureusement une triste réalité. Nous avons le devoir de rester éveillée à cette tragédie. Malgré tout ce roman est aussi une leçon d'espoir et d'amour.
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