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EAN : 9782378803070
283 pages
L' Iconoclaste (06/10/2022)
4.37/5   256 notes
Résumé :

Après le best-seller Les Grandes oubliées, une plongée féministe et édifiante dans nos porte-monnaies
Des inégalités omniprésentes et croissantes
Enfants, les filles reçoivent moins d’argent de poche que les garçons et ne bénéficient souvent d’aucune éducation financière. En couple, leur salaire est affecté le plus souvent aux dépenses courantes, alors que celui des hommes s’investit dans les bien... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (50) Voir plus Ajouter une critique
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C'est un essai profondément féministe, qui parle d'un truc un peu tabou, un peu secret : l'argent , l'argent et les femmes... Pour appuyer son propos mordant et malicieux, Titiou Lecoq invente trois personnages ...

C'est l'histoire de Gwendoline et Gwendolin, frère et soeur, élevés (presque ) pareil, car dés le départ, l'auteure démontre que l'on fait des différences.
Gwendoline rencontrera Richard, se mettra en couple , se séparera, et y perdra des plumes ! Car tout du long, Titiou Lecoq nous aura prouvé par A+B, que les grandes perdantes financières, sont les femmes. Tout a changé, mais rien n'a changé !

Gwendoline adolescente fera connaissance avec ce qu'on nomme joliment “la taxe rose”, qui consiste à tout faire payer plus cher aux femmes, sous prétexte que le rasoir ( la créme , la bicyclette, etc..) , a du rose ou des paillettes sur le packaging. Elle paiera plus cher chez le coiffeur, dépensera davantage ( en épilation, manucure etc...) pour être jolie / propre sur elle/ presentable/ "bonnasse" .
Elle choisira un travail moins bien rémunéré que celui de son frère, parce qu'elle aime s'occuper des autres. [ Oui, parce que les femmes savent mieux s'occuper des autres....]
En couple , elle paiera les courses, au lieu des crédits auto et immobilier, et se retrouvera comme la cigale une fois séparée... Elle se mettra à mi-temps pour s'occuper des enfants, et le regrettera le temps de la retraite venu..
Oui, Gwendoline se fait un peu avoir... On est toutes des Gwendoline, avec la complicité de la société , des politiques qui ne font pas grand chose pour que ça avance.
Titiou Lecoq propose des solutions, des conseils , et cet essai est super agréable ET FACILE à lire. L'auteur est mordante, amusante, sincére, et se livre autant qu'elle nous alarme.

Si vous êtes une femme ( une jeune femme ), cette lecture s'impose...
Si vous êtes moins jeune, comme moi, vous savez déjà tout ça et , vous savez aussi qu ' il existe, aussi, des Gwendoline très futées qui ont su tirer leur épingle du jeu , au détriment de leurs Richard ou Gwendolin !

Un petit regret : un livre que je regrette d'avoir lu seule . J 'aurai aimé échanger avec l'auteure ou dans le cadre feutré d'un Club de lecture. ..
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Dans son couple, on croit partager l'argent en toute bonne foi et de façon équilibrée, on pense avoir combiné un système juste qui ne lèse personne ou bien, pire, on n'a rien combiné du tout et on met la main au porte-monnaie selon la dépense en question ou l'âge du capitaine.

Quelque soit la formule, il se révèle que ce sont les femmes qui sont les perdantes, nous démontre Titiou Lecoq. Et ça ne débute pas avec la vie de couple, ça commence dès qu'on est enfant, avec l'argent de poche. Les filles reçoivent en moyenne quatre euros de moins que les garçons et ce n'est pas tout, elles vont devoir payer toute leur vie la " taxe rose " (kesako la taxe rose ? et bien, c'est simple, la trousse rose coûte plus cher que la trousse bleue et, plus tard, tous les produits de soins, de beauté et d'hygiène sont bien plus chers que ceux destinés aux hommes), parce qu'il existe bel et bien un marketing de genre qui tend à nous faire croire n'importe quoi (que la trousse rose est plus chère à fabriquer que la bleue, que la crème anti-vieillissement pour hommes ne s'attaque pas aux rides féminines, non non non, etc.).

Il est un fait que les hommes sont majoritairement plus riches que les femmes .

Parce que ce constat l'intéresse et l'interpelle, parce que l'argent est pour elle un sujet compliqué ayant grandi dans une famille "qui faisait attention" avec une mère dont le précepte était "Ne sois jamais à découvert. Ne fais pas comme ta soeur au Monopoly", parce qu'il n'existe pas d'éducation financière, économique ou budgétaire (à quel moment on apprend à ses enfants comment gérer son budget hormis de leur seriner de faire attention ? Qui sait vraiment lire sa feuille de paie ?) - j'avoue que mes réponses à ces deux questions sont lamentablement" Ben non jamais" et Ben, non pas vraiment "- , parce que l'Etat ne met rien en place pour équilibrer ce constat malgré des réformes pseudo-féministes - Titiou Lecoq a pris la plume. Et parce que l'économie peut être un sujet barbant réservé aux spécialistes et étudiants, elle met en scène une petite fille Gwendoline, que l'on va suivre, comme dans un roman, tout au long des étapes importantes de sa vie : l'enfance, les études, le monde du travail, le couple, la séparation, la retraite. Étape par étape, Titiou Lecoq décortique l'ensemble des mécanismes qui oeuvrent à appauvrir les femmes et c'est mathématiquement sidérant.

On a pourtant conscience de tous ces mécanismes mais l'argent étant un sujet tabou dont on ne parle pas avec ses amis, ses collègues et pour beaucoup pas même au sein de son couple, que cela fait du bien de lire cet essai sérieux, documenté, argumenté, mais pas du tout rébarbatif grâce à la plume drôle et talentueuse de Titiou Lecoq.

Ça fait du bien... mais qu'est-ce que ça met en colère ;) !! Cela doit surtout mettre en alerte, provoquer des débats au sein de son couple, avec ses amis, ses enfants d'autant plus qu'en épilogue , Titiou Lecoq récapitule des actions à mener, des conseils très instructifs pour éviter des choix regrettables.

A lire et à partager.

J'ai eu le plaisir de me procurer cet ouvrage au Festival du Livre de Paris 2024 que m'a dédicacé Titiou Lecoq (souriante, accessible) , dédicace que je vous livre et qui résume bien ce livre "Parce que les femmes comptent enfin !".







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Cet essai féministe dénonce les inégalités financières qui perdurent entre les femmes et les hommes au coeur de nos foyers. Sans s'en rendre compte, et au-delà même des différences de temps de travail, la femme est le plus souvent la personne la plus pauvre de la cellule familiale.

Et cela commence dès le plus jeune âge avec des différences significatives dans l'argent de poche reçue, continue plus tard dans la vie professionnelle, au moment de payer les impôts ou d'un divorce éventuel et jusqu'à l'âge de la retraite. L'arrivée d'un enfant creuse souvent l'écart au détriment des femmes et la « conjugalisation » fiscale bénéficie la plupart du temps aux hommes, qui gagnent plus.

Par le biais du personnage de Gwendoline et de son frère Gwendolin, Titiou Lecocq déroule son propos avec humour, ce qui n'empêche pas une grande pertinence. Truffé d'anecdote personnelle, de retours historiques et de données chiffrées, cet ouvrage se lit avec plaisir, comme un roman.

Un texte clair et intelligent, parfois tout à fait atterrant, qui nous incite à s'intéresser un peu plus à nos finances et à la manière dont l'argent est géré dans le couple. Non, l'argent n'est pas un truc de mecs et les bons comptes font les bons amants !
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C'est certainement la première fois que j'entends le terme « éducation financière », nécessaire auprès de nos enfants pour appréhender la vie avec équilibre, financièrement parlant.
Titiou Lecoq et son humour mordant qu'on lui connaît, nous présente dans cet essai les inégalités financières et économiques dont les femmes font l'objet. Elle met en scène un personnage fictif « Gwendoline ». Nous suivons donc Gwendoline tout au long de sa vie.

Gwendoline Enfant, quand elle recevait déjà moins d'argent de poche que son frère Gwendolin. Et oui, les garçons à priori demande + d'argent, c'est statistiquement prouvé.
Gwendoline Adolescente lorsqu'elle croule sous les dictats de la femme parfaite, à la peau parfaite, au corps parfait, bref tout ça pèse sur le porte monnaie.
Puis Gwendoline adulte, elle se marie et elle a des enfants. Elle va se mettre à temps partiel pour assurer l'équilibre des enfants, réaliser des tâches ménagères à la maison et j'en passe. S'en suit le divorce, une pension ridicule, une retraite bien moindre (700€ d'écart entre celle des femmes et des hommes, en faveur de l'homme évidement)
Les statistiques sont plantés noir sur blanc. Indiscutables.

Titiou Lecoq épluche avec une documentation passionnante tout le porte monnaie de la femme. Rappelons que pour la société la femme donne, le don est inné pour elle, il est donc normal qu'elle soit par exemple sous payée pour réaliser un métier majoritairement féminisé comme celui d'infirmière. Il est normal aussi qu'elle subisse la fameuse taxe rose.

Quelques aberrations m'ont permis de comprendre d'où nous venons comme le code civil sous Napoléon qui exige la consentement du mari pour faire une dépense, un achat, signer un chèque. Ou encore l'institutionnalisation du capitalisme qui exclut la femme des lieux de pouvoir en lui interdisant l'accès à la Bourse jadis. le gouvernement de Vichy qui impose le licenciement des femmes pour qu'elle retourne au foyer, c'est à elle de le tenir voyons !

Encore un ouvrage passionnant qui démontre une norme masculine, foisonnant d'études et de calculs. le ton mordant en fait une lecture drôle mais je crois que j'ai ri jaune. A lire et à offrir sans modération.
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PASSIONNANT & TELLEMENT NÉCESSAIRE ! 💥

Après l'incroyable "Les Grandes oubliées" (que je vous recommande absolument ! ❤️), Titiou Lecoq nous propose de plonger dans nos tirelires.
Remonter à la racine du problème, disséquer le rapport des femmes à l'argent pour mieux comprendre ces inégalités économiques.

Dès l'enfance, les fillettes reçoivent moins d'argent de poche et bénéficient de bien moins d'éducation financière que les garçons. En couple, les dépenses des femmes concernent la vie courante du foyer alors que les hommes investissent davantage dans des biens durables. Dans les magasins, la "taxe rose" sévit, les produits féminins sont plus chers, sans oublier les injonctions qui pèsent sur les femmes toute leur vie, qui leur coûtent de l'argent. Elles travaillent davantage à temps partiel pour s'occuper des enfants, ce qui impacte leur carrière à long terme et creuse encore plus les inégalités salariales. Depuis toujours les femmes travaillent plus et gagnent moins...

À travers Gwendoline, imaginée à partir de toutes les femmes et qui nous représente toutes, Titiou nous démontre à quel point les hommes gèrent la richesse et les femmes la pauvreté. La féminité s'est construite sur des idées de don, de dû. A nous de reconstruire ça. de défendre les intérêts économiques féminins pour tendre vers une gestion financière toujours plus juste, plus égale. Car la construction du couple, le respect des valeurs et des envies de chacun passe inévitablement par l'argent...

Pour rédiger ce récit, Titiou s'est appuyée sur de nombreuses études économiques contemporaines et des analyses d'experts. Entre chiffres sérieux et anecdotes personnelles elle nous rappelle que l'argent n'est pas neutre, loin s'en faut. Et malheureusement, ce manque d'intérêt pour les inégalités économiques entre hommes et femmes les accentue. Dire qu'il a fallu attendre 1907 pour que les femmes puissent enfin disposer de leur salaire et 1965 pour leurs biens. Autant dire hier. Il faut se souvenir de ces batailles si difficilement gagnées. Et être conscient qu'encore autant sont à mener. Car entre les lois et la vie... il y a un monde!

Bref, c'était passionnant, à découvrir absolument ! 🤩

Vous connaissiez Titiou? Envie de découvrir cet ouvrage? 😇
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critiques presse (1)
MadmoizellePresse
19 octobre 2022
Mélangeant billet d’humeur teinté d’ironie, essai historique et économique truffé de références allant de Kim Kardashian à Michelle Perrot, récit intime et petit manuel de survie, l’ouvrage de Titiou Lecoq est une belle réussite. Un livre à l’effet explosif qui devrait vous enrichir, dans tous les sens du terme.
Lire la critique sur le site : MadmoizellePresse
Citations et extraits (47) Voir plus Ajouter une citation
Si les horaires de garde n'arrangent pas le père, c'est à la mère de s'adapter. On part du principe qu'elle doit se rendre disponible pour l'enfant. De même, un père qui s'occupe de son enfant le mercredi sera perçu comme un super papa , particulièrement investi, alors qu'à ma connaissance, aucune mère n'a jamais été félicitée pour la même chose.
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Une autre difficulté à valoriser ce care tient sans doute à ce qu'il représente. Le care, c'est souvent le soin au corps de l'autre, un corps en état de vulnérabilité. S'y joue le rapport à la fois à l'intime, à la fragilité, aux faiblesses. L'opposé de ce que valorise notre société, qui privilégie la force, la puissance, l'invincibilité. Le care, c'est tout ce que nous ne voulons pas voir. Dans cette logique, il n'est pas étonnant que nous le dédaignions.
Un coach sportif qui entraîne un homme d'affaires pour renforcer ses abdos et son mental entre deux négos sera infiniment plus valorisé, et mieux payé, qu'une ergothérapeute qui travaille dans un EHPAD. Accompagner le déclin et la fragilité est incompatible avec notre obsession de devenir toujours plus forts et invincibles.
Comme notre société n'est pas à une contradiction près, nous avons fait de ces soins une activité rémunérée tout en souhaitant que celles qui s'en chargent soient désintéressées. Il faudrait que ces femmes fassent preuve de dévouement moral, d'abnégation et acceptent des salaires réduits au minimum légal et des conditions de travail précaires.
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( à propos d'Adam Smith, qui fit paraître en 1776, le premier livre d'économie moderne )


Impossible pour lui d'envisager sa mère comme un agent économique participant au fonctionnement de la société. Cela lui paraissait tellement naturel qu'elle s'occupe de lui qu'il n'a pas vu qu'elle fournissait un travail gratuit.
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[...] un théorème simple concernant les couples, I'argent et les classes sociales: plus il y a d'argent, plus ce sont les hommes qui s'en occupent. Ainsi, dans les foyers aisés, les hommes vont gérer les aspects financiers.
À l'inverse, moins il y a d'argent, plus ce sont les femmes qui s'en chargent. En France, une célèbre étude sur le sujet a été menée par Olivier Schwartz en 1990 dans son livre Le Monde privé des ouvriers : hommes et femmes du Nord.
Que les femmes soient responsables du budget dans les milieux populaires a parfois été vu comme une preuve de leur pouvoir. Dans les foyers ouvriers, les hommes pouvaient même être amenés à confier leur salaire à leur femme. Au XIX° siècle, on disait qu'elles étaient les "ministres des Finances de la famille".
Mais, comme souvent s'agissant des femmes, il y a un piège. Ce que ces femmes gèrent, en réalité, ce n'est pas l'argent, mais son manque. Et puisqu'elles sont responsables du budget, elles en sont également coupables. Si on manque d'argent, si quelqu'un est malade ou au chômage, ce sont elles qui vont se priver en premier.
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La sociologue Maud Simonet, spécialiste du travail invisible, explique que le travail gratuit n'est pas seulement gratuit, il est un déni de travail. On refuse de le considérer pour ce qu'il est. Elle insiste sur un autre aspect fondamental. Le travail gratuit est perçu comme un travail quand il est capté par quelqu'un d'autre qui en profite. D'après elle, ce n'est pas le travail gratuit qui pose un problème, c'est son appropriation.
Reprenons l'exemple des toilettes. À I'époque où Gwendoline vivait seule, quand elle nettoyait ses toilettes, elle ne voyait pas cela comme un travail. C'est depuis qu'elle vit avec Richard, qui ne récure jamais la cuvette, qu'elle a l'impression que ses efforts à elle profitent à quelqu'un d'autre. Elle n'est pas loin de penser que c'est une forme de travail, et une source d'inégalité. Et certains soirs, cela la rend amère.
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Videos de Titiou Lecoq (59) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Titiou Lecoq
Titiou Lecoq vous présente son ouvrage "Une époque en or : les aventures extraordinaires d'une famille ordinaire" aux éditions L'Iconoclaste. Entretien avec Sylvie Hazebroucq.
Retrouvez le livre : https://www.mollat.com/livres/3045057/titiou-lecoq-une-epoque-en-or-les-aventures-extraordinaires-d-une-famille-ordinaire
Note de musique : © mollat Sous-titres générés automatiquement en français par YouTube.
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