Dans son couple, on croit partager l'argent en toute bonne foi et de façon équilibrée, on pense avoir combiné un système juste qui ne lèse personne ou bien, pire, on n'a rien combiné du tout et on met la main au porte-monnaie selon la dépense en question ou l'âge du capitaine.
Quelque soit la formule, il se révèle que ce sont les femmes qui sont les perdantes, nous démontre
Titiou Lecoq. Et ça ne débute pas avec la vie de couple, ça commence dès qu'on est enfant, avec l'argent de poche. Les filles reçoivent en moyenne quatre euros de moins que les garçons et ce n'est pas tout, elles vont devoir payer toute leur vie la " taxe rose " (kesako la taxe rose ? et bien, c'est simple, la trousse rose coûte plus cher que la trousse bleue et, plus tard, tous les produits de soins, de beauté et d'hygiène sont bien plus chers que ceux destinés aux hommes), parce qu'il existe bel et bien un marketing de genre qui tend à nous faire croire n'importe quoi (que la trousse rose est plus chère à fabriquer que la bleue, que la crème anti-vieillissement pour hommes ne s'attaque pas aux rides féminines, non non non, etc.).
Il est un fait que les hommes sont majoritairement plus riches que les femmes .
Parce que ce constat l'intéresse et l'interpelle, parce que l'argent est pour elle un sujet compliqué ayant grandi dans une famille "qui faisait attention" avec une mère dont le précepte était "Ne sois jamais à découvert. Ne fais pas comme ta soeur au Monopoly", parce qu'il n'existe pas d'éducation financière, économique ou budgétaire (à quel moment on apprend à ses enfants comment gérer son budget hormis de leur seriner de faire attention ? Qui sait vraiment lire sa feuille de paie ?) - j'avoue que mes réponses à ces deux questions sont lamentablement" Ben non jamais" et Ben, non pas vraiment "- , parce que l'Etat ne met rien en place pour équilibrer ce constat malgré des réformes pseudo-féministes -
Titiou Lecoq a pris la plume. Et parce que l'économie peut être un sujet barbant réservé aux spécialistes et étudiants, elle met en scène une petite fille Gwendoline, que l'on va suivre, comme dans un roman, tout au long des étapes importantes de sa vie : l'enfance, les études, le monde du travail, le couple, la séparation, la retraite. Étape par étape,
Titiou Lecoq décortique l'ensemble des mécanismes qui oeuvrent à appauvrir les femmes et c'est mathématiquement sidérant.
On a pourtant conscience de tous ces mécanismes mais l'argent étant un sujet tabou dont on ne parle pas avec ses amis, ses collègues et pour beaucoup pas même au sein de son couple, que cela fait du bien de lire cet essai sérieux, documenté, argumenté, mais pas du tout rébarbatif grâce à la plume drôle et talentueuse de
Titiou Lecoq.
Ça fait du bien... mais qu'est-ce que ça met en colère ;) !! Cela doit surtout mettre en alerte, provoquer des débats au sein de son couple, avec ses amis, ses enfants d'autant plus qu'en épilogue ,
Titiou Lecoq récapitule des actions à mener, des conseils très instructifs pour éviter des choix regrettables.
A lire et à partager.
J'ai eu le plaisir de me procurer cet ouvrage au Festival du Livre de Paris 2024 que m'a dédicacé
Titiou Lecoq (souriante, accessible) , dédicace que je vous livre et qui résume bien ce livre "Parce que les femmes comptent enfin !".