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EAN : 9782702451236
350 pages
Le Masque (06/03/2024)
4.21/5   131 notes
Résumé :
Théo Pereira purge sa peine pour homicide involontaire au pénitencier Pieter Brueghel : par une nuit pluvieuse, deux ans plus tôt, il a perdu le contrôle de son véhicule et percuté un abribus où une femme s’était réfugiée.
Chaque mois, le mari de la victime, Pierre Moulins, rend visite à Théo pour qu’il raconte, encore et encore, les derniers instants de son épouse, en échange d’un témoignage en sa faveur devant la commission de libération anticipée. Chaque ... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (47) Voir plus Ajouter une critique
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Un roman écrit comme une pièce de théâtre ; en 5 actes avec comme personnages principaux, Théo, Pierre Moulins , Marco Minotti . Théo est incarcéré dans le pénitencier de Pier Bruegel, pour avoir causé la mort accidentelle, d'une jeune femme, lui qui conduisait sous l'emprise de l'alcool Pierre Moulins est le mari de la victime. Un être pervers,haineux,assoiffé de vengeance ; harcèle Theo, lui demandant de répéter et répéter sans cesse, les circonstances de l'accident, un personnage qui dégagede l'empathie, lui promettant de plaider en saveur pour sa libération, mais va montrer son vrai visage , au fil de la lecture. Marco Minotti, caïd de cette prison, qui règne en maître, il se donne le droit de harceler, de frapper, les plus faibles, Théo va lui servir de pushing ball, un moyen de déverser toute sa haine, mais à quel prix, Nous sombrons dans les méandres de la folie humaine, de la violence, de la haine , de la corruption, les principaux mots pour résumer cet univers carcéral. Théo est à bout de force, il est détruit psychologiquement et physiquement, son seul espoir, qui approche, c'est sa libération conditionnelle. Arrivera t-il à ses fins , et retrouver le bonheur auprès des siens ? Univers suffocant, oppressant, d'une extrême noirceur, qui vont s'intensifier au fur et à mesure de la lecture. L'auteur ne tergiverse pas et s'en donne à ce coeur choix , dans les descriptions de certaines scènes qui sont à la base morbides. L'intrigue , le suspens, le rythme sont insoutenables, un sentiment de voyeurisme, s'installe des le début de l'histoire, cela entraîne une lecture malsaine, un sentiment de malaise , et une envie de venir en aide à Théo  Nicolas Lebel nous livre un thriller déroutant , captivant. Comme certains chroniqueurs l'ont déjà signalé, je me joins à eux, il faudrait ne pas lire la quatrième de couverture , qui spoile une parie de l'intrigue.
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Un roman court, qui se lit vite et bien, mais extrêmement prenant.
L'auteur nous emporte dans l'univers carcéral, qui est sans pitié.
On pourrait peut être penser que l'auteur a stéréotypé ses personnages, leurs actes.
Mais que nenni !!! Il y narre juste la triste réalité.

Nicolas Lebel a instauré une originalité dans sa narration en traitant ses chapitres comme une pièce de théâtre
J'ai trouvé le scénario extrêmement bien travaillé, puisque même si on devine ce qu'il va se produire, les petits changements de direction sont très surprenants.
Les personnages sont aussi campés a la perfection, car même les méchants de l'histoire sont parfois attachants. L'auteur a beaucoup joué sur la dualité des personnages.

L'écriture de l'auteur est prenante, franche et sans concession.

Une vraie immersion dans le monde carcéral, ses dérives et ses dangers.
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Théo Pereira a tué une femme dans un accident de voiture alors qu'il était sous l'emprise de l'alcool. Cette femme était tranquillement assise dans un abribus et il l'a écrasée. Accusé d'homicide involontaire, il a été condamné à quatre ans de réclusion et purge sa peine à la prison Brueghel. Il est confronté à la violence de ce pénitencier, notamment à celle de Marco Minotti, qui le passe à tabac avec régularité une fois par mois. Il revoit aussi au parloir, non moins régulièrement, le mari de la femme qu'il a tuée, Pierre Moulins, un architecte, dévasté par le chagrin, qui lui demande de répéter sans cesse le récit de l'accident. le seul espoir de Théo est la libération conditionnelle, parviendra-t-il à l'obtenir ? ● La lecture est plaisante car bien que le récit peine à démarrer, ensuite les rebondissements sont nombreux et inattendus. ● Malheureusement, on ne peut pas dire que la vraisemblance règne en maître sur ce roman, comme c'est souvent le cas dans les thrillers et autres romans à suspense. ● Par ailleurs, la division en actes et en scènes m'a paru très artificielle et sans justification. La comparaison avec une tragédie atteint vite ses limites, y compris à la fin. Avec les références à de grands auteurs, Nicolas Lebel semble avoir les yeux plus gros que le ventre et l'analogie ne se fait pas à son avantage, loin de là. Par exemple, le personnage d'Itrésias, inspiré de Tirésias, devin aveugle de Thèbes, n'est pas ce qu'il y a de meilleur dans le roman… ● le style est agréable et efficace. ● le principal intérêt du roman, outre son suspense bien ménagé, est de faire pénétrer le lecteur dans un de ces « lieux de privation de liberté » et de nous en montrer l'angoissante réalité, entre les caïds à l'ancienne et l'endoctrinement islamiste (« le problème, ce ne sont pas les cent condamnés qui entrent, mais les dix radicalisés qui sortent ») ; ça fait froid dans le dos…
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Avertissement : je trouve que le résumé en 4° de couverture dévoile un peu trop d'infos sur l'intrigue… Un conseil : NE LISEZ PAS LA 4° !!
Par contre, jetez-vous sur ce roman noir ! Avec « Peines perdues », Nicolas Lebel monte encore d'un cran dans l'écriture… Un coup de coeur pour ma part ❤️
Construit comme une pièce de théâtre, « Peines perdues » est un drame en 5 actes où la fin de chaque chapitre correspond à la fin d'une scène, comme au théâtre, émaillé de didascalies en italique qui donnent des informations sur les déplacements des personnages.
Dire qu'il se déroule « à huis clos » serait un euphémisme puisque la quasi-totalité du roman se passe dans le pénitencier Brueghel.
Théo Pereira y est enfermé pour avoir accidentellement provoqué la mort d'une femme alors qu'elle attendait à un arrêt de bus ; perte de contrôle du véhicule ; le choc ; terrible drame totalement involontaire.
Pierre Moulins, le mari de la victime, lui rend visite chaque mois et exige qu'il lui retrace les derniers instants de vie de son épouse décédée par sa faute… Théo s'exécute, mois après mois, comme une expiation de ce crime qui le hante… en échange d'un marché passé avec le veuf…
Mois après mois, l'état physique de Théo se détériore, victime des tabassages répétés et réguliers du « tonton marseillais » de la prison, Marco Minotti…
A l'extérieur, leurs femmes résistent comme elles peuvent au désespoir que crée cette absence…
Un roman noir plus qu'un polar… mais très, très NOIR !!
Dans l'enfer de la prison, on assiste à une sorte de Jeu de rôles… un jeu de dupes au final…
Des ententes improbables, des chantages immondes, des manipulations sordides… Nicolas Lebel nous emmène cette fois dans un univers « fermé et secret » mais où tout finit par se savoir… Une ambiance oppressante où l'angoisse monte lentement pour aboutir à une fin que l'on pressentait sans en deviner toutes les conséquences !
La conclusion pourrait être « Qui perd, perd »….
Très gros coup de coeur pour ce roman noir atypique difficile à lâcher avant le point final 😊
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L'enfer selon Pieter Brueghel
Je remercie très chaleureusement Netgalley et les éditions le Masque de l'envoi du nouveau roman de Nicolas Lebel, un auteur que j'ai découvert l'année dernière (grâce à Netgalley d'ailleurs) avec la trilogie des Furies.
C'est un roman très noir que nous propose l'auteur, qui se déroule derrière les murs d'une prison, où nous rencontrons Théo, un jeune homme (un peu plus de 20 ans) incarcéré pour un homicide. La vie de Théo a brutalement basculé un soir, où rentrant un peu alcoolisé d'une soirée entre amis, il a perdu le contrôle de son véhicule et a percuté une passante. La femme est malheureusement décédée et la justice a envoyé Théo en détention pour quatre ans…
Nicolas Lebel ne nous épargne rien du quotidien de ceux qui sont derrière les barreaux. La promiscuité, la surpopulation carcérale, les journées rythmées par de maigres activités (Théo donne des cours de français), le vide abyssal, le danger qui rôde partout, le bruit incessant, la violence, partout… Théo se fait régulièrement tabasser par l'un des caïds des lieux, un braqueur qui dispose d'une certaine aura dans ce lieu presque dénué d'humanité. Et puis il y a les parloirs. Théo refuse que sa compagne et ses parents viennent le voir, la honte, et aussi le désir de séparer strictement le dehors du dedans. Seul un homme vient régulièrement le visiter, le mari de la femme qu'il a tué… Il veut que Théo lui raconte, inlassablement, le déroulement de l'accident… En échange, il a promis d'appuyer la demande de liberté conditionnelle que Théo peut espérer, ayant purgé la moitié de sa peine. Entre les deux hommes, un jeu mortel se met en place…
J'ai lu ce livre en apnée, totalement prise par l'intrigue que l'auteur a construit comme une tragédie (cinq actes, en exergue une citation de l'Antigone de Jean Anouilh « C'est propre la tragédie. C'est reposant, c'est sûr (…) parce qu'on sait qu'il n'y a plus d'espoir »). Et c'est bien une tragédie qui se joue derrière les murs de cette prison, un drame implacable dont personne ne sortira indemne, pas même le lecteur.
J'ai beaucoup aimé que Nicolas Lebel ne verse ni dans le manichéisme, ni dans la caricature, notamment avec ses personnages. Les gardiens, Abdel et Hervé, notamment (ils ont le rôle du choeur) recèlent tous deux une part d'humanité qui éclaire (très faiblement) la noirceur du propos.
C'est tellement bien fait que les quelques invraisemblances relevées passent sans aucun problème ! – Tout de même, quatre ans fermes pour un homicide involontaire, même avec la circonstance aggravante de l'état d'ivresse, et sans celle de la récidive, je ne me souviens pas l'avoir vu en quarante ans de métier, même si le code pénal –article 221-6- prévoit qu'un automobiliste, pour de tels faits, puisse être condamné à 5 ans de prison -
#Peinesperdues #NetGalleyFrance
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critiques presse (2)
SudOuestPresse
12 avril 2024
Dans son dernier roman, Nicolas Lebel détourne la forme d'une tragédie classique pour explorer le monde carcéral.
Lire la critique sur le site : SudOuestPresse
Liberation
03 avril 2024
Pour écrire son nouveau roman, Nicolas Lebel a sollicité d'anciens détenus et matons afin qu'ils lui racontent les conditions d'incarcération en France, cela donne un polar au plus près du réel.
Lire la critique sur le site : Liberation
Citations et extraits (32) Voir plus Ajouter une citation
Et il a fallu qu’il vienne se crasher ici, dans le filet anti-hélico, ce con de pigeon. Une aile en l’air, une autre collée contre son petit corps gris. Parfois, son bec s’ouvre au ralenti, mais plus aucun cri n’en sort. Juste un souffle. Il est grotesque. Pendant un long moment, écrasé entre les feux du ciel et la canicule qui inexorablement monte de la terre, il reste immobile, figé dans la fournaise d’août. Puis tout à coup il se démène, comme s’il pensait surprendre l’étreinte du filet, l’obliger à lâcher sous le coup du stratagème. Mais ça ne marche pas. On ne part pas d’ici comme ça ! Il est fait comme un rat ; de toute façon, un pigeon, c’est quoi d’autre qu’un rat avec des ailes ?
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Désormais, il préfère rester seul. « L’enfer, c’est les autres. » Et quand les autres c’est pas l’enfer, c’est déjà beaucoup trop d’emmerdes.
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À Brueghel, le seul fragment de ton passé qui compte, c’est ce qui t’a amené dans la cage. Ton CV criminel. Le respect qui t’est dû dépend de ce que tu as fait. Au sommet de cette hiérarchie du crime, il y a les tueurs, les assassins. Attention, pas n’importe quel tueur ! D’abord les tueurs de flics, puis les tueurs professionnels, les types qui plombent sur contrat, sur commande pour un caïd. Des mecs endurcis, inflexibles, dont l’activité criminelle a, le plus souvent, commencé avant leurs quinze ans. Une vraie nature. Ceux-là ont droit au vouvoiement et au respect, à plus forte raison parce qu’ils ont pris perpète et que buter un gars de plus ne changera pas grand-chose à leur journée ni au reste de leur vie, à peine ce qu’ils trouveront sur leur plateau-repas… Résidents permanents, ils ont quasiment les clés, et Brueghel sera pour la plupart d’entre eux leur dernier domicile connu
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l y a un règlement dans cette cage, un ordre des choses qui s’apprend sur le tas, le plus souvent dans la douleur. Théo peut en dire long. La loi de la jungle reste une loi, avec des articles très clairs. D’abord, ce qui lie le détenu à l’extérieur est effacé, nié. Plutôt, les cartes sont rebattues. Ton passé, ta famille, ta classe sociale, ton boulot n’intéressent personne. Que tu aies été trader ou cordonnier, tu ne vaux pas mieux que le type de la cellule voisine, alors évite de te la jouer seigneur visitant les gueux. Noirs, Arabes, Blancs, Français ou pas, chômeurs ou pas, jeunes ou vieux, coupables ou innocents, tous les taulards sont – en théorie – égaux en tombant dans cet égout, et se tutoient. Inutile de la ramener sur qui tu étais, d’où tu viens…
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Théo a le bac. Il était en troisième année de lettres quand il a été arrêté et incarcéré, ce qui fait de lui un des détenus les plus instruits de la taule. Ses diplômes, ici, tout le monde s’en fout évidemment. Mais ses manières, sa façon de parler, son vocabulaire n’ont pas tardé à marquer la différence, à le gratifier d’une certaine noblesse aux yeux des autres. Il est le « professeur » parce que ses phrases ont un sujet au début, un seul, et un verbe qu’il sait conjuguer. Depuis peu, il est aussi « le professeur » parce qu’il donne des cours de français aux détenus volontaires.
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Vidéo de Nicolas Lebel
Aujourd'hui dans #ÀLaDernièreMinute Julien nous parle de , le nouveau roman de Nicolas Lebel.
Nicolas Lebel crée la surprise en revenant avec un polar carcéral en forme de tragédie grecque. Redoutablement efficace !
#NicolasLebel #PeinesPerdues #prison #polar #LeMasque
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