Il y a six ans,
le mari et la fille de Laura ont disparu sans laisser de traces. Jusqu'à un soir où, en pleine nuit, la police débarque chez elle : son mari est mort, et sa fille a été retrouvée errant dans les rues, nue et en pleine nuit...
Ca faisait très longtemps que je n'avais pas lu un livre de
Dean Koontz, et j'ai donc choisi un que je n'avais pas encore lu. A mi-chemin entre fantastique et policier, ''
Une porte sur l'hiver'' nous propose une enquête mâtinée d'occultisme palpitante, où les événements s'enchainent sur une durée d'à peine deux jours, ce qui génère un sentiment de tension intense. Sans être réellement horrifique, l'ambiance est en tout cas agréable.
Côtés personnages, ceux-ci sont un peu clichés sur les bords mais sympathiques. Par contre, j'ai été déçue du rôle hyper secondaire de Mélanie, qui est plus reléguée au rang d'objet de quête que de réelle personne.
Après ce qu'elle a vécu, la gamine est certes plainte à quelques reprises, mais le gros de l'intérêt se pose surtout sur sa mère, Laura, qui nous campe une mère courage assez problématique du point de vue du validisme.
Concernant le mystère lui-même, on sent venir la solution assez vite, mais sa résolution apparaît de manière logique et bien amenée dans l'histoire (sauf du côté de Laura qui ne se doute vraiment de rien alors qu'il s'agit de sa propre fille). Tout ce qui tourne autour de la ''chambre grise'' est sympathique aussi, et Dan Haldane remonte les pistes de manière intéressante.
A la lecture, je n'ai pas pu m'empêcher de penser que Matt et Ross Duffer ont lu ce livre et s'en sont en partie inspirés pour réaliser Stranger Things. Alors certes, les films, bouquins et jeux vidéos qui s'inspirent du projet MK Ultra sont légion, mais ce livre de
Koontz a une manière assez particulière de le faire, dont on retrouve clairement la patte dans Stranger Things bien qu'il ne me semble pas qu'ils l'aient cité à un moment ou à un autre.
Autre anecdote, ''
Une porte sur l'hiver'' a été édité avant ''Ca'' de
Stephen King et, même si le mot ''ça'' est aujourd'hui associé au King, c'est
Koontz qui l'a utilisé en premier pour désigner son ''monstre''. J'ai d'ailleurs trouvé ça d'autant plus amusant que dans son bouquin,
Koontz fait allusion à un horrible clown qui n'est bien sûr pas Grippesous mais qui est issu de ''
La foire des ténèbres'' de
Ray Bradbury, dans lequel King s'est allégrement servi !
En bref, un bouquin qui se lit bien. Mais ce n'est pas de la grande littérature mais ça permet de passer un moment agréable.