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Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Stephen King a relevé le challenge du roman feuilleton avec brio. Ce format d'écriture impose certaines contraintes mais donne aussi beaucoup de liberté ; Stephen King ignorait, lorsqu'il commença la rédaction de ce livre, combien d'épisodes il écrirait.
"La ligne verte" est un roman fantastique, mais pour ceux que la littérature fantastique rebuterait, n'hésitez pas ! Ce roman dépasse ce qu'on l'appelle habituellement la littérature de genre ; il ouvre la voie à des réflexions sur la notion de justice et de peine capitale.
Personnellement je l'ai lu trois fois, je ne pourrais mieux exprimer mon admiration !
Si la lecture d'un pavé vous effraie, l'adaptation cinématographique par Frank Darabont est très réussie.
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La ligne verte, c'est l'histoire d'une souris et des hommes...
Paul Edgecombe est aujourd'hui centenaire, résident d'une maison de retraite. Il se dépêche de poser les dernières lignes de ce qui ressemble à un journal ou plutôt un fragment de son existence arraché au temps. Il se souvient...
Les dernières lignes, la dernière ligne, la ligne verte...
La ligne verte, c'est un morceau de lino qui conduit à celle qu'on appelle Miss Cent Mille Volts ou encore la veuve Courant. Nous sommes en octobre 1932, au bloc E, le quartier des condamnés à mort du pénitencier d'État, Cold Mountain, en Louisiane. Paul Edgecombe est le gardien-chef de ce quartier à part. Ici gardiens et détenus cohabitent dans un quotidien presque routinier qui égrène les derniers jours de ces condamnés à mort...
Ici les gardiens ne sont pas là pour juger, la sentence est déjà tombée, ils accompagnent ces derniers jours avec une présence, des mots, du réconfort, dénouer les tensions, faire tomber la peur panique qui pourrait s'inviter de manière ultime, certains le font mieux que d'autres ou plutôt certains le font moins bien que d'autres...
Un jour, un détenu pas comme les autres arrive au bloc E, il s'appelle John Caffey... Cette rencontre sera inoubliable...
Incontestablement, Stephen King sait nous raconter une histoire. Il a un sens incroyable de la narration avec des phrases qui font mouche.
La ligne verte comporte tous les ingrédients pour faire de ce roman une lecture addictive : une grande intensité dramatique mène le récit de bout en bout, le rythme est haletant, une émotion savamment dosée nous rapproche au plus près des personnages, distille dans les pages une tendresse et une humanité qui ne laissent pas indifférent.
Stephen King réussit ce tour de force de nous faire ressentir de la compassion vis-à-vis de ces prisonniers... Et aussi une tendresse infinie pour une souris qui s'invite dans le paysage de ce huis-clos pénitencier, trottinant entre les cellules et le lino de la ligne verte, couturant les pages de ce récit d'une once de légèreté irréelle et venant ainsi alléger le fardeau des uns et des autres...
Et je dois vous l'avouer, c'est une histoire ahurissante, pétrie d'une pointe de fantastique, ça fonctionne, je me suis laissé prendre dans l'effet recherché par un procédé bien huilé.
En nous racontant cette histoire, Stephen King n'a pas son pareil pour dénoncer ici le racisme, l'injustice, la bêtise humaine aussi, mais surtout l'horreur de la peine capitale.
Mais voilà qu'au moment de poser les premières touches de mon ressenti, je me sens comme démuni, Il manque un je ne sais quoi, un presque rien, pour m'emporter dans le vertige attendu.
Peut-être est-ce l'écriture qui manque de souffle ?
Peut-être n'ai-je pas trouvé ce que j'aime rencontrer avant tout dans une lecture qui va me séduire : des personnages suffisamment fouillés pour que je ne les oublie jamais ? Ici j'ai trouvé que ceux-ci manquaient de nuances...
Quelques longueurs aussi rendent le rythme inégal à certains endroits.
L'intrigue judiciaire, si elle a tout son sens et tient en haleine, peut aussi venir perturber le fil conducteur du propos. Car au fond, la peine de mort est une tâche ignoble, un signe de barbarie pour l'humanité en général et dans les sociétés qui la pratiquent encore (aux États-Unis, la peine capitale est légale dans vingt-sept États), quels que soient la nature du crime commis et son horreur, erreur judiciaire ou pas...
Il n'en demeure pas moins un vibrant, douloureux et époustouflant plaidoyer contre la peine de mort et c'est peut-être ce que je retiendrai avant tout de de récit.

« Même une pendule arrêtée donne l'heure exacte deux fois par jour, comme dit le proverbe. »
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Dans Stephen King il y a du bon et du moins bon, mais là il a fait très fort le King avec ce roman: le personnage de John Caffey, un géant noir et simplet qui ressent et absorbe toute la misère du monde, est inoubliable, et mis en scène de manière absolument parfaite de bout en bout.
Mais ce personnage seul n'aurait pas suffi à faire de ce roman un très bon roman, tout ce qui est construit autour sonne parfaitement juste et chaque composante met les autres en valeur : le contexte de dépression des années trente, la brutalité sans nom de la chaise électrique, le huis-clos dans le bloc E de la prison si désespérant que l'on imagine les blocs A, B,C et d'comme de riants lieux de villégiature, l'humanité des bons matons, la répugnante couardise du maton pervers...
Mais surtout, et c'est l'autre trouvaille géniale de ce roman: Mister Jingles, la souris intelligente qui recompose avec John Caffey le couple mythique de Des souris et des hommes.
Emmenez-moi à Sourisville...
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J'ai enfin lu un Stephen King, l'auteur qui fait régulièrement le buzz sur Babelio !

Enfin pour être exact, j'ai lu un Stephen King à l'âge adulte, car j'avais déjà fait l'expérience vers 14 ans avec Shining et Carrie je crois.

Alors ? Ça fait quoi ? Et bien ni l'extase attendu au vu de beaucoup de critiques ni la vraie déception non plus.

Car La ligne verte m'a semblé démarrer bien laborieusement. Paul, le narrateur désormais âgé et en maison de retraite, raconte quelques mois qui se sont déroulés dans le couloir de la mort où il travaillait dans les années 30 : ses rapports avec les autres gardiens, avec les prisonniers en attente de passer sur la chaise électrique et l'arrivée d'un étrange condamné. Et j'ai trouvé cela long, avec un style plat, pas bien passionnant et je me demandais pourquoi ce livre déchaînait tant de ferveur…Jusqu'à l'arrivée de John Caffey, le colosse noir au comportement curieux, accusé du meurtre de deux fillettes.

Entre ce personnage atypique aux pouvoirs extraordinaires et la souris qui partage la cellule d'un autre prisonnier, mon intérêt s'est enfin éveillé ! Flirtant avec le fantastique, le récit décolle enfin et se lit avec avidité jusqu'à la fin.

C'est aussi un plaidoyer contre la peine de mort et un système judiciaire qui envoie sur la chaise électrique après un procès lapidaire. Sur ce point, je ne peux que partager les idées de l'auteur.

Voilà j'ai lu un Stephen King (merci Yaena pour le conseil !) et peut-être me laisserais-je tenter par un autre…
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Je viens d'achever "La ligne verte", que beaucoup présente comme le chef-d'oeuvre de l'auteur de "Shining", et mon ressenti est mitigé.
Je reconnaît à ce livre de grandes qualités, une intensité certaine, des qualités de style, une grande puissance d'émotion, une âpreté et un réalisme qui confère à ce roman tout son sens. Les deuxième, troisième et quatrième partie, c'est-à-dire la moitié des six parties que comporte "La ligne verte" sont même vraiment fortes, des lectures intenses, qui ne peuvent laisser indifférentes, le sommet étant atteint avec la quatrième partie, qui constitue quelque chose d'extraordinaire, de déchirant, de parfait.
Mais il y a aussi des défauts, hélas… A commencer par l'introduction, vraiment maladroite ! Non seulement, mon intérêt fut endormi par cette introduction, mais qui plus est, le style n'était pas encore à la hauteur, ce qu'il sera plus tard.
Et si les cinquième et sixième partie m'ont moins déplus que l'introduction, néanmoins, ce ne fut pas la panacée. Après la quatrième partie, qui fut le sommet émotionnel de ce livre, peut-être en attendais-je un peu trop.
Ces deux dernières parties auraient dues être le sommet de "La ligne verte" ou n'être pas. Ces deux parties auraient dû être un grand final, magistral, époustouflant… Et, dans "La ligne verte", il y a énormément de personnages dont l'on a envie de connaître le destin, et, hélas, il est souvent banal et décevant…
Au moins, "La ligne verte" m'aura permis de mieux connaître les idées de Stephen King. Ce roman cache un manifeste, le manifeste d'un chrétien, qui écrit sur la vie, la mort, la vieillesse, la jeunesse. Et, sans doute, est-ce un écrit théologique d'une grande profondeur. Je m'attendais à une réflexion sur la peine de mort, il n'y en eut pas, mais je dois admettre, qu'il y a dans ce roman une certaine profondeur, une certaine réflexion, même si elle ne m'intéresse pas.
"La Ligne Verte" est donc un roman dont je garderai un sentiment mitigé, comme souvent avec M. King.
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C’est un de mes auteurs fétiches depuis plus de quinze ans… J’ai lu une vingtaine de ses livres mais l’auteur est prolifique ! Je ne sais pas si j’ai lu la moitié. Ca fait longtemps que je voyais La ligne verte sur les étagères de la bibliothèque mais six épisodes à l’époque, ça ne m’intéressait pas. Et puis, les années sont passées, j’ai vu le film et je l’ai revu il m’a conseillé le roman mais j’ai mis longtemps à le lire (un des livres et films préférés de mon copain).
Et finalement, grâce à la pioche (merci Tinaju), je l’ai lu. Et même si la première moitié m’a semblé très similaire, j’ai cru remarqué quelques différences sur la seconde. L’avantage de voir le film avant, c’est de mettre un visage sur un nom même si l’imagination ne joue plus. J’ai aimé la partie enquête sur la culpabilité de John Caffey alors que dans le film, tout se passe par une vision si je me rappelle bien. Le livre est biens sûr plus complet car il permet de connaitre les pensées de Paul Edgecombe ou les différents états d’esprit de ses collègues. Un seul point m’a surprise :
Le monde carcéral n’est pas très joyeux et en pénétrant au bloc E avec Paul Edgecombe, le plus dur des blocs de la prison de Cold Mountain, on découvre les pires horreurs qu’un homme peut commettre. Au-delà de ces prisonniers, on découvre l’Amérique des années 30, de la Grande Dépression mais aussi de cette haine des Noirs qui ne sont pas mieux considérés que des chiens.
Une lecture que j’ai apprécié même si la première partie est moins agréable : elle est faite d’allers-retours entre différents moments du passé, ça m’a un peu perdu. En tout cas, une lecture qui m’a beaucoup marqué comme le film.
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En grande fan du film avec Tom Hanks qui me fait, à chaque visionnage, fondre en larmes, j'avais hâte de découvrir le roman originel par le maître King.
Surprise par ce roman à épisodes qui ménage son suspense (malgré le fait que je connaisse le fin). Les événements s'enchaînent (l'adaptation est ultra fidèle au roman pour le coup) et les révélations sont terribles.
Le personnage de Paul est ultra attachant, tout comme ses collègues gardiens, Brutus Owen en tête (qui reste un de mes préférés). On en vient à comprendre ces hommes aux abois, aux portes de la mort et le mystère John Caffey qui se dévoile petit à petit. La dose de fantastique est très juste et déstabilise ce qu'il faut pour être sur le fil du réel.
Une histoire campée dans cette époque de la Grande Dépression aux Etats-Unis, dont le contexte est plus présent que dans le film. L'ambiance est moite et sourdre de tous les murs.
Une réelle réussite que ce roman qui me donne envie d'aller voir d'autres romans du maître King, avis aux amateurs si vous avez des idées dans la même veine (parce que je suis pas horreur), je suis preneuse :)
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Roman très émouvant, très beau, dont beaucoup auront pu apprécier le film qui en a été tiré.
Ce livre a la particularité d'avoir été écrit de manière hachée pour des publications progressives, cela se ressent dans le livre: il y a des coupures et des redondances en début de chapitres. Ce n'est pas quelque chose que j'ai apprécié. Non plus le fait que ce soit un personnage qui raconte l'histoire, même si cela est intéressant à la fin.
Comme pour le film (mais peut être moins), il vaut mieux être prévenu que c'est une histoire très émouvante, triste, touchante... qu'il vaut mieux avoir les mouchoirs à portée de main. Mais ils valent le coup.
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Comment vous décrire de manière claire à quel point j'ai adoré le livre ? En vous disant que, si je n'avais pas vu le film avant, j'aurais sûrement eu un gros coup de coeur pour ce roman ? Oui ? Bah voilà c'est dit, c'est presque un coup de coeur !

L'histoire de ce roman est éblouissante. Elle est tellement belle, tellement envoutante, tellement poignante, qu'il est impossible de rester indifférent à sa lecture. Et même si je n'ai pas du tout eu peur, j'ai tout de même été horrifiée lors de certaines scènes. Stephen King a choisi de décrire la cruauté humaine, mais aussi la beauté du Bien et de l'amitié, dans un cadre très particulier qui est le couloir de la mort d'une prison américaine, dans les années 1930.

L'auteur met sa plume au service d'une ambiance très particulière, très pesante voire suffocante. Et surtout, il réussit à recréer un univers rempli de menus détails qui en font toute la magnificence. Les décors sont plus vrais que nature, de même que les personnages. Et même si l'histoire tire sur le fantastique, j'ai totalement adhéré au propos, et à aucun moment je n'ai levé en me disant « Mais bien sûr…! ».

Je suis totalement sous le charme de ce roman et de la plume de Stephen King, et n'hésiterai plus à lire ses autres romans, notamment ses classiques qui font peur !

18/20
Lien : https://matoutepetiteculture..
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Difficile d'apprécier à sa juste valeur ce roman feuilleton car bien que j'ai vu le film il y a pas mal d'années maintenant, je me rappelais parfaitement l'histoire et donc ma lecture a un peu pâti de cela.

Cependant ce roman est très fort émotionnellement, certaines scènes sont très dures à lire.
Les personnages sont très bien détaillés on se surprendrait presque à déambuler le long de cette ligne verte avec les matons du bloc E.
Le côté fantastique m'a également plu ce qui n'est pas toujours le cas chez le King.

Petit bémol sur la reprise de paragraphes entiers parfois mais ça doit être dû au format "feuilleton"
Et un sentiment de longueur sur la première moitié du livre.
Un roman à découvrir !


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