Death's Game, tome 1

Dans ce Webtoon (déjà adapté en drama), on va suivre notre héros, Leejae, fraîchement... Suicidé. La mort ayant jugé qu'il l'avait insultée en la prenant autant à la légère et en la provoquant, elle lui impose un châtiment : subir 13 "incarnations" pour revivre... 13 morts différentes, avec la possibilité de poursuivre une de ses vies s'il parvient à déjouer la mort elle-même...

Il est évident que ce Webtoon s'adresse à un public averti au vu du sujet principal et des sous-thèmes traités avec beaucoup de justesse, sans fioritures, sans fausse pudeur et avec énormément d'intelligence. C'est aussi chic que choc.

Notre héros va se retrouver dans un tas de personnes bien différentes, et elles seront le prétexte idéal à exploiter des thématiques variées, allant du collégien harcelé au tueur de sang froid...
Le récit se veut surprenant et très rythmé avec énormément d'action et d'émotions. L'intrigue est bâtie solidement et nous captive du début à la fin. Les bulles sont aussi vivantes que vibrantes et toujours d'un ton mortel.

Les dessins eux sont purement efficaces, traits fins, maîtrise excellente, c'est beau et adapté. Ils servent l'histoire avec finesse et élégance.
J'ai été captivée et j'ai vraiment aimé découvrir le monde contemporain de la Corée du Sud à travers les sujets bien amenés et les personnages fort bien campés.

Je le recommande avec ferveur, c'est une lecture graphique vraiment très plaisante et pourtant sérieuse et poussant à la réflexion sur le sens de l'existence et la valeur de nos vies d'humains. À suivre, déjà hâte d'avoir le second tome entre mes doigts.

On ne rigole pas avec la Mort. Choi Yijae va l'apprendre à ses dépends quand il tentera de se suicider plus par dépit que par véritable envie d'en finir. Ce qui passe très mal aux yeux de la grande faucheuse. Mais plutôt que d'envoyer ce malotru en Enfer, elle décide de lui faire expérimenter 13 fins de vie différentes... et non des moindres !
On peut dire que Wonsik Lee a surpassé le style “Isekai” et “réincarnation” avec un certain brio, bien que le concept ne soit pas sans rappeler le film “Endiablé” avec Brendan Fraser et Elizabeth Hurley... en moins drôle. Les personnes choisies par la mort sont déjà, théoriquement, mortes. Raison pour laquelle elle envoie Yijae dans leurs corps pour, peut-être, réussir à éviter leur sort funeste. S'il y parvient, ça sera sa nouvelle vie. Sinon, il mourra et reviendra au bureau de la Mort. Avouons que c'est brillant. Surtout que les cas peuvent aller du jeune suicidaire harcelé à l'école au meurtrier en série haï par le monde entier...
Le graphisme de Hyochan Kim est quant à lui classique, mais dans sa forme la plus efficace ! le trait fin, des personnages expressifs de la tête aux pieds et des décors reconnaissables pour une meilleure immersion dans les différentes réalités vécues pour la héros. Non seulement on visite la Corée du Sud, mais également les différentes classes sociales et générationnelles. Un tour de force pour l'artiste qui ne démérite pas en apportant l'atmosphère voulue au récit.
Dès lors, plutôt que de suivre la descente aux Enfers d'un protagoniste, nous avons un héros qui doit tenter de survivre dans différents corps et contextes, avec seulement 13 chances au compteur. Mais comment faire quand une victime de harcèlement pousse son harceleur à bout ? Quand la mort est prévue dans le crash d'un avion ou qu'on finit dans le corps d'un des hommes les plus détestés du pays ? Autant dire que la tension est permanente dans la vie de Yijae... et dans celle du lecteur ! Affaire à suivre avec grand intérêt.
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