Cet excellent ouvrage mériterait d'être davantage connu. Annette Joesph-Gabriel propose ici une série de portraits de féministes noires, essentiellement francophones. D'origine caribéenne, africaine (Afrique de l'ouest notamment) ou états-uniennes et actives durant les années 1940-50, elles sont aujourd'hui injustement oubliées (
Suzanne Césaire, Jane Vialle, Andrée Blouin, Eugénie Eboué-Tall...). Chacune d'entre elles a pourtant participé à l'élaboration d'un féminisme noir transnational, rempli de nuances individuelles ou régionales ; un mouvement pluriel qui permet de mieux comprendre comment se sont construites et déployées de nouvelles identités d'un bout à l'autre du globe depuis le milieu du XXe siècle.