Rentre avant la nuit

"Rentre avant la nuit" est le titre de ce polar soit, mais pourquoi 🤔 ? Quand est-il question de cette injonction dans le roman !? C'est très curieux mais ici, le lecteur n'en est pas à une bizarrerie ou invraisemblance près.

On suit Tallulah, 19 ans, une étudiante déjà maman d'un petit Noah qu'elle a eu avec son petit ami Zach. Avec ce jeune couple, c'est un peu "je t'aime, moi non plus" jusqu'à ce que le "moi non plus" prenne définitivement le dessus du côté de Tallulah, mais pas de Zach... Et là commencent les problèmes de couple et les rapports toxiques et pervers, jusqu'à la disparition mystérieuse du couple à la suite d'une soirée entre amis.

Un an plus tard, un nouveau proviseur s'installe dans son logement de fonction avec sa nouvelle compagne, auteure à succès de polars. Et dès son arrivée, elle remarque une pancarte accrochée à la clôture où est noté : "Creusez ici" avec une flèche indiquant le sol. Ni une ni deux, elle obtempère et trouve un écrin contenant une bague de fiançailles. Ce bijou aurait-il un rapport quelconque avec les deux jeunes gens disparu un an plus tôt dans les environs ?

L'histoire oscille donc entre passé et présent : 2017 pour suivre en temps réel la vie de Tallulah et Zach, et 2018 pour suivre l'enquête de Sophie, l'auteure de polars. Et dans un cas comme dans l'autre, c'est long, mais loooong ! La narration se traîne, tout est prévisible, et donc c'est soporifique 😴, ce qui est tout de même embêtant dans un polar où l'action, l'angoisse, la tension doivent être au coeur du roman. Et que dire des indices qui sortent du chapeau (magique !?) en cours de route. Et des personnages incohérents dans leurs propos, leurs attitudes... Non, vraiment, ce polar est truffé de bizarreries et d'invraisemblances (que je ne détaillerai pas ici pour ne pas dévoiler des pans entiers de l'histoire et gâcher le suspense inexistant 😉).

En résumé, "Rentre avant la nuit" est à prescrire avant le coucher (qu'il soit de nuit ou non, peu importe) en remplacement des somnifères, pour déclencher un endormissement immédiat. Sur ce, bonne nuit 😪💤.

Quel embrouillamini!

19° opus de Lisa JEWELL auteur à succès traduite en de nombreuse langues. Je ne la connaissais pas. La lecture de ce roman me suffira. Je n'en lirai pas d'autres.

De mon point de vue, je n'y ai trouvé aucun intérêt : des situations extravagantes, des intrigues embrouillées, des personnages outranciers… Absence totale de regard politique ou social. Une écriture menée à coups de poncifs, de clichés. Et (comble d'horreur!) sans humour.
Lisa JEWELL a l'air de prendre son fatras biscornu très au sérieux. Il y est question de milliardaires vivant à Abu Dhabi, de tunnels, de bagues enterrées, de mère psychopathe, de yacht, d'anglais socialement défavorisés, à la dérive, sans vrai boulot, sans argent mais tellement coooooools…
Tout est tiré par les cheveux, emberlificoté et shooté au sentimentalisme le plus sirupeux.

Seul point positif, même si son style est plutôt plat, Lisa JEWELL connait l'art du récit: l'action se déroule sur 3 années- 2016, 2017, 2018- et sans accrocs elle nous promène de l'une à l'autre au moyen d'habiles flash-back, en variant les points de vue…Dommage qu'elle n'ait rien à dire.
Et pourtant nous avons là un auteur à succès qui se vend dans de nombreux pays. Comme quoi…