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Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Imaginez l'après Covid-19, un virus encore plus mortel frappe la terre entière. Seuls quelques survivants, dont Bill et Pénélope qui habitent l'état de New York. Oui, mais seulement leur fille est en Californie pour ces études et ils apprennent qu'elle va rejoindre une secte appelé Revival. Sans hésitations, ils décident de partir à sa recherche. Ils traverseront l'Amérique postapocalyptique sans savoir s'ils vont y arriver ou retrouver leur fille !

Généralement je ne me tourne pas vers ce genre de lecture, mais ici quand j'ai lu Californie et voyage à travers les Etats-Unis dans le résumé, je me suis laissé tenter par ce livre ! Et puis cette couverture aussi… n'est-elle pas une tentation en elle-même ?!
Et surprise quand j'ai commencé les premières pages du livre, j'ai été agréablement surprise.
C'est sur fond de road-trip que l'auteur nous aborde plusieurs sujets comme, le virus, comment survivre sans technologie, la famille, l'enfance, le racisme etc.
Et je dois dire que ce livre se laisse facilement lire. D'une agréable écriture on ne peut que tourner les pages en espérant une fin merveilleuse !
Et avec ces personnages attachants, j'ai cru un moment que je me trouvai sur la banquette arrière de leur voiture en train de sillonner les routes avec eux !

Pour moi ce fût une excellente découverte, un voyage angoissant à travers une Amérique postapocalyptique et au côté d'un couple qui ne lâchera rien pour retrouver leur fille !
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C'est l'histoire d'un monde d'après, un possible. Inspiré de ce qui est arrivé récemment, imaginé autour d'un monde d'après pandémie. Avec L'Heure du retour, Christopher M. Hood raconte la suite, en se focalisant sur les personnages, sur une famille en particulier.

2040, c'est demain, sauf que le monde n'est plus le même, un virus venu des glaces fondues a réduit la population mondiale de 70 %. La vie est différente, inévitablement, et pourtant on est loin de la plupart des récits postapocalyptiques.

Bill et Penelope vivent sur la côte est des États-Unis, comme tous les autres ils sont plutôt reclus, mais intégrant un semblant de société où chaque survivant se côtoie, se respecte ou au pire s'ignore. Pour preuve, Bill prodigue encore ses séances de psy pour aider ses voisins à surmonter le stress de la situation. Seul le mode de paiement a changé, objets, vivres… Lui-même cultive son jardin et en fait profiter quelques riverains.

Une existence compliquée, mais qui se remet en place. Jusqu'au message par radio de leur fille Hannah, depuis la côte ouest où elle passait ses études avant les événements, annonçant rejoindre une secte inquiétante, Les Revivalistes.

Mère et père vont décider de lâcher leur précaire confort pour se lancer sur les routes et traverser le pays. Dans un monde chaotique et sans grandes ressources disponibles (plus d'électricité, plus de commerce, plus de société en tant que telle), c'est une aventure plus qu'incertaine…

Le roman est écrit à la première personne, c'est un élément clé. C'est Bill qui raconte les épisodes de ce road trip, mais c'est surtout lui qui fait part de ses états d'âme. Parce qu'il ne faut pas s'y tromper, le roman est aussi (surtout ?) un récit psychologique et une histoire de rencontres.

Dans un monde où il faut survivre autant que se reconstruire, les rencontres peuvent virer aux heurts, à des collisions. Il y en aura durant ce périple, tout comme des accidents et des mauvaises expériences. Les gens ne se comportent plus de la même manière qu'avant, et certains territoires sont sous le joug de gangs.

Mais les circonstances vont également faire naître de beaux et étonnants contacts, des connexions ponctuelles qui vont marquer le trajet et les esprits.

On est loin du récit nerveux ; pas de chapitres courts mais de longs passages de vingt à cinquante pages ; mais il réserve de nombreuses péripéties et surprises au cours des relations en chemin.

Relation, c'est bien le mot qui convient, autant interpersonnelles que de couple. Ce que vivent Bill et Penelope met leur duo à l'épreuve. le livre questionne longuement l'amour, marital et parental, à travers cet univers en décalage avec notre présent.

C'est l'essence même du récit, au-delà des péripéties de voyage. Bill n'est pas psy pour rien, il se pose de nombreuses questions, fait part de ses sentiments, ses déceptions, ses ressentiments, ses émotions. Ses réflexions intérieures sont riches et particulièrement creusées par l'auteur.

Un couple d'autant plus intéressant qu'il est mixte, avec la femme noire qui a mieux réussi socialement que l'homme blanc, mais cette réussite ne vaut plus grand-chose dans le monde d'après. L'occasion de parler de nombreux sujets, dont celui des gens de couleur aux USA (avec un passage incroyable autour de gangs).

L'histoire démarre lentement, le temps de bien présenter le couple, que Bill parle d'eux. Les rencontres qui suivent réservent par contre de sacrés coups de théâtre, tous très différents les uns des autres. Une richesse du récit par les rencontres, pour un texte qui a encore foi en l'humanité, malgré tout.

Malgré les violences et les déchirements, c'est cette humanité vacillante mais vibrante qui m'a beaucoup touché. C'est aussi parce que les relations familiales qui se jouent ici sonnent particulièrement juste.

Christopher M. Hood propose un road trip d'une profonde humanité, dans un monde déconstruit. L'Heure du retour pour des retrouvailles en famille ? le voyage mérite d'être vécu.
Lien : https://gruznamur.com/2024/0..
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Que reste-t-il lorsque tout a disparu ? Cette question était déjà le fil conducteur de Station Eleven, formidable roman d'Emily St John Mandel et L'Heure du retour s'inscrit dans cette lignée. Ici aussi un virus est à l'origine d'une pandémie dévastatrice, quelques décennies après le Covid 19. Surnommé "la grippe du requin" pour ses racines islandaises, sa rapidité de propagation et de destruction a relégué ses prédécesseurs au rang de petits incidents. On estime qu'environ 60% de la population mondiale a disparu, mais rien de certain puisque tout s'est effondré, gouvernements, moyens de communication, seules des rumeurs se propagent d'îlots de vies en communautés opportunistes. Bill et Penelope sont des chanceux : ils ont tous les deux survécu. Mieux encore, leur fille Hannah qui étudiait en Californie à l'autre bout du pays est aussi vivante. Mais leur dernière conversation par radio a inquiété ses parents, Hannah a rejoint une secte, le Revival. Alors Bill et Penelope décident de quitter leur maison de la banlieue de New York, leur potager improvisé et les quelques voisins survivants pour aller chercher Hannah. Un départ dans l'inconnu, sans information sur l'état du pays tout au long des 5000 kilomètres qui les séparent de leur but, sans indication sur les possibilités de ravitaillement, sans aucune certitude sur les conditions de vie d'Hanah... Seuls et sans assistance.

Si j'ai aimé ce roman c'est pour sa justesse et son équilibre dans l'exploration des rapports humains, des liens entre les individus. Pas de sensationnalisme, une peinture sobre d'une situation post-apocalyptique à hauteur d'homme, sans outrance. Des situations qui permettent d'interroger la façon dont nos vies sont construites et de mesurer la valeur des choses à l'aune de leur perte. Si le road trip s'avère plein de surprises, de rencontres étonnantes et offre l'occasion à nos héros de dépasser leurs limites, il est aussi source de réflexion sur le couple et la famille. Et c'est ce qui rend le roman passionnant, cette profondeur de champ qui renvoie chacun à l'analyse de son comportement, à ses aspirations et à ses essentiels. le récit ne souffre d'aucun temps mort, porté par une écriture élégante, un sens aigu de la mise en scène et des descriptions très cinématographiques. Si je fais souvent confiance à Sonatine pour dénicher des pépites, j'avoue que j'ai été totalement conquise par ce roman qui transcende les genres pour trouver un écho en chacun de nous. Une réussite.
Lien : http://www.motspourmots.fr/2..
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Avalé dans la journée, ce road movie d'un couple, dans un monde post pandémie qui a supprimé 70% de la population et qui veut sortir leur fille d'une secte. Tous les éléments d'une histoire potentiellement très cliché. Mais l'auteur réussit le tour de force de nous emmener à tourner les pages, à passer de chapitres en chapitres, pour connaître la suite, la fin, la chute.... ce roman n'est pas un chef d'oeuvre littéraire, mais les lignes d'écriture déroulent les images de ce véritable film.
Et en plus, il pleuvait toute la journée, le canapé moelleux et la cheminée ronronnait.... super 1er mai.
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Un récit dystopique classique . À la suite d'une pandémie, la grande majorité de la population a été rayée de la surface de la terre, laissant les survivants dans l'obligation de survivre par le pillage.
Un couple va devoir traverser les États Unis pour retrouver leur fille devenue adepte d'une secte . C'est bien écrit, les personnages sont bien campés et attachants et la lecture est distrayante . J'ai regretté dans le dernier tiers du livre un côté « Mad Max » en décalage avec la partie principale du récit . Dans le domaine difficile de faire mieux que « L'Année du Lion » de Deon Meyer.
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