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EAN : 9782371023062
503 pages
Lumen (03/02/2022)
3.57/5   111 notes
Résumé :
Les dominos sont en place depuis des siècles déjà... Un tremblement de terre et ils vont tous tomber.
Piégée sur une île déserte depuis trois ans avec pour seule compagnie une petite androïde, Cee ne se rappelle plus rien de sa vie d'avant. Rien... si ce n'est qu'elle a une sœur qui l'attend là-bas, quelque part de l'autre côté de l'océan. Elle le sent dans la moelle de ses os : il lui faut à tout prix échapper à cette île pour aller la retrouver. Mais commen... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (49) Voir plus Ajouter une critique
3,57

sur 111 notes
Dans un futur proche marqué par les catastrophes climatiques, l'Homme ayant irrémédiablement abîmé la planète, deux soeurs séparées luttent pour se retrouver. Roman d'anticipation, fable écologique doublée de questions plus philosophiques sur la nature de l'homme et la question classique sur la primauté homme/robot… autant de thèmes étreints par « Ceux qu'il nous faut retrouver » de manière plus ou moins attendue.

« Ceux qu'il nous faut retrouver » nous plonge dès le début dans les pensées de Kasey Mizuhara, une jeune adolescente vivant dans l'une des plus hautes strates de l'éco-cité, cette immense cité en forme de goutte d'eau flottant dans le ciel créée par ses parents au moment où les aléas climatiques ont rendu la Terre invivable et dangereuse. Régie par l'organisation C2P, cette cité accueille de manière très sélective les réfugiés climatiques, ceux-ci étant choisis en fonction de leur empreinte écologique mais aussi de celles de leurs aïeux (inutile de préciser que les gens ayant travaillé de près ou de loin pour des entreprises écocides resteront sur la terre souillée…). Une fois sur place, ils profitent d'ailleurs de privilèges plus ou moins grands en fonction de leur rang « écologique », lequel s'affiche publiquement, avec leur nom au-dessus de leur tête, à certaines occasions. Tout le monde vit dans cette cité de la manière la plus « propre » possible en ne projetant que leurs hologrammes depuis leur caisson ; les logements sont réduits au strict nécessaire ; plus personne ne s'alimente vraiment, et une puce implantée à la base de leur crâne, l'Intraface, leur procure les applications plus ou moins essentielles à la vie (des calculs de leurs statistiques médicales et conseils pour les améliorer à la proposition de sujets de conversation…).

Dans cette vie aseptisée, Kasey se sent seule, depuis la mort de sa mère, haut-responsable du C2P, qui a creusé une distance entre elle et sa soeur Celia, puis depuis la disparition, il y a quelques mois, de cette dernière (Celia, dernière adepte de baignades en pleine mer et étouffant dans le cadre de l'éco-cité, a pris un bateau et disparu en pleine mer). Kasey est en effet une jeune fille assez dénuée d'empathie et de compétences sociales, ce qui l'isole d'autant plus des autres, elle qui ne cherche déjà pas vraiment leur compagnie. Kasey se culpabilise donc de ne pas chercher plus activement sa soeur, jusqu'au jour où elle perçoit le signal de l'Intraface de sa soeur, quelque part dans les strates inférieures de l'éco-cité… C'est le début d'une quête qui mènera Kasey très loin, l'éco-cité faisant face au même moment à un mégaséisme causant sur Terre la mort de millions de personnes et poussant le C2P à trouver une solution durable pour sauver l'humanité de la disparition.

Mais Kasey n'est pas la seule narratrice du roman, ses chapitres étant intercalés avec ceux dédiés à Cee, une jeune fille échouée depuis quelques années sur une île déserte, et qui cherche par tous les moyens à s'en échapper, obsédée qu'elle est par l'idée de retrouver sa soeur se trouvant quelque part au-delà des mers. Qui est Cee, cette jeune fille intrépide et sympathique, dont les souvenirs semblent revenir au fur et à mesure ? A-t-elle un lien avec Kasey ?

N'étant pas une férue de science-fiction – ce roman est d'ailleurs le premier que je lis de ce type –, je ne suis peut-être pas la plus apte à juger l'originalité de ce roman. N'empêche que je l'ai bien aimé, même s'il faut s'accrocher au début pour bien comprendre et s'habituer aux subtilités de la vie dans l'éco-cité ou même les réflexions et réactions de Kasey, tant elle est spéciale (on peut reprocher d'ailleurs à l'autrice d'avoir un style un peu plat, et de faire quelques raccourcis dans ses développements, bien que le roman soit un gros bébé de plus de 500 pages !). le rebondissement principal n'est pas terriblement surprenant non plus (il faut dire qu'il se devine très facilement) même si c'est bien joué de la part de Joan He de l'avoir placé aux deux-tiers du roman en ce qu'il offre un regain d'intérêt (cela m'a rendue curieuse de savoir comment l'histoire allait continuer et se terminer).
J'ai surtout aimé le fait que cette histoire, malgré ses côtés attendus, permettent de réfléchir sur des questions variées, et d'importance en ce moment : comment sauver l'humanité de catastrophes climatiques dont elle est responsable ? Est-ce que repartir de zéro permettrait de recommencer sur des bases plus saines, ou l'Homme est-il de nature un égoïste avide de confort personnel au détriment de la nature ? D'ailleurs, qu'est-ce qu'être humain, dans un monde où la technologie semble prendre le pas ? Quelle vie est alors la plus importante : celle d'un robot ou celle d'un humain ?

La quatrième de couverture évoque la série Black Mirror, ça n'est pas complètement faux en ce que le roman dispense une ambiance futuriste et eschatologique plutôt sombre et semblant sans espoir (la fin ouverte laisse le choix au lecteur). Joan He réussit ainsi à créer un monde très crédible, notamment par ses nombreux détails, qui même s'il n'est pas très optimiste, m'a sortie du quotidien. Une bonne lecture !
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La science-fiction et les romans dystopiques ou post-apocalyptiques, surtout ceux où la technologie est poussée à l'extrême, n'ont jamais été ma tasse de thé, et je n'aurais probablement jamais lu Ceux qu'il nous faut retrouvé s'il n'avait pas été proposé en lecture commune par @lesouffledesmots. J'ai donc débuté ce roman sans trop savoir dans quoi je m'embarquais.
Dans cette histoire, nous suivons le point de vue de Cee, vivant sur une île déserte sans aucun souvenir, si ce n'est qu'elle doit retrouver sa soeur Kay, et de Kasey, vivant dans une éco-cité et dont la soeur Celia a disparu.
J'avoue avoir été complètement perdue pendant les 10 premiers chapitres. Non seulement l'autrice ne nous donnait pas, à dessein, tous les éléments pour comprendre son univers, mais comme à mon habitude je l'ai lu en anglais, ce qui n'a pas facilité la compréhension pour l'inculte en SF que je suis. (Même Audrey, qui a proposé cette LC et qui a déjà lu certains livres en anglais, dit qu'elle aurait paniqué.)Heureusement que les chapitres du point de vue de Cee étaient plus compréhensibles et devenaient de plus en plus intéressants, sinon j'aurais probablement abandonné. de ce fait j'étais frustrée à chaque fois qu'il fallait passer à ceux de Kasey.
Ensuite, la lecture a été moins laborieuse, je commençais à mieux comprendre certaines choses, même si on ne peut pas dire que j'étais à fond dans ma lecture. Et la fin a été assez frustrante.
Bref, il est vrai que ce roman est bien construit, qu'il y a des choses vraiment intéressante et que l'autrice nous amène à réfléchir sur notre société et notre façon de vivre, mais je crains ne pas avoir saisi tous les tenants et les aboutissants de cet ouvrage. Quelques zones d'ombres persistent. peut-être aurais-je dû le lire en français? J'avais pourtant lu, dans un genre qui se rapproche un peu (j'entends par là monde futuriste, androïdes etc.) les chroniques lunaires qui ne m'avaient pas posé autant de problèmes de compréhension.
En conclusion, voici quelques conseils, ceux qu'il vous faut suivre avant d'entamer ce roman.
1. le lire dans sa langue maternelle, ou être un grand spécialiste de la science-fiction autant en langue maternelle qu'en deuxième langue.
2. Ne pas être fatigué(e) / déconcentré(e).
3. Etre dans le mood pour lire ce livre.
4. Accepter de ne pas comprendre grand chose au début.
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Il me tentait beaucouuuup au vue de tous les avis positifs que j'ai pu lire sur les réseaux, j'étais vraiment hypée mais malheureusement c'est un gros flop pour moi !

J'ai lu 150p puis le reste totalement en diagonal pour voir où ça allait nous mener histoire de pouvoir quand même vous en parler correctement et au final je ne regrette pas de l'avoir abandonné. Ce n'était pas fait pour moi du tout.


Ça faisait vraiment longtemps que je n'avais pas lu de science-fiction donc je me faisais une joie de le découvrir même si mon excitation est vite retombée comme un soufflé.

J'ai l'impression de ne pas avoir tout compris. Je lisais mais je ne comprenais pas certains passages que je devais relire, je trouvais les chapitres sur la soeur abandonnée sur l'île très intéressant, ça avait un petit côté survie qui était chouette à la LOST mais sinon le reste, la partie sur Kasey qui habite dans la cité dans les nuages m'ennuyait beaucoup. Même si le pitch était assez prometteur, deux soeurs séparées qui souhaitent se retrouver par tous les moyens je n'ai pas accroché à la manière dont l'histoire est racontée. le rythme est trop lent.


On aborde énormément l'écologie, d'un côté futuriste assez flippant, les nouvelles technologies, les liens fraternels. Mais j'étais perdue à beaucoup trop de moments. L'auteure nous ne explique pas les bases de sa dystopie et je suis passée complètement a coté de son histoire. Dommage !

Lien : https://www.instagram.com/p/..
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"Ceux qu'il nous faut retrouver" m'a tapé dans l'oeil lorsque sa sortie en VO a été annoncée, alors j'étais aux anges quand la traduction a été communiquée par LUMEN.

Ma dernière dystopie date de l'empire romain (sérieux, ça date). Pourtant j'ai toujours affectionné ce genre.

Rentrons dans le vif du sujet, dans "Ceux qu'il nous faut retrouver", on suit deux soeurs dans un univers dystopique qui frôle le postapocalyptique. 
Des villes dans des sortes de bulles dans les airs afin d'éviter les catastrophes naturelles et l'air toxique que les humains eux-mêmes ont engendré. Des nanotechnologies, une vie virtuelle pour éviter les émissions de CO2. 
Vous l'avez compris c'est un univers très original que décrit Joan He dans son roman. Ce que j'ai aimé est qu'il y a une sorte d'ambiance, un « aesthetic » qui entoure la mer, la plage, une île, une sorte d'ambiance autour de ses éléments vous voyez ? Comme si on ressentait l'environnement. Celui-ci est dans le point de vue de Cee mais aussi dans les flashbacks de Kasey.

En parlant d'elles, ce sont des personnages tellement surprenants, dans le sens où elles sont si travaillées et leur caractère si approfondi qu'elles pourraient exister.

Kasey a du mal à s'exprimer, elle ne sait pas communiquer avec les gens et ne ressent pas les sentiments comme tout le monde. Elle a beaucoup de mal à s'intégrer, ce qui n'aide pas. C'est une jeune fille extrêmement intelligente mais suivie par son manque de communication. C'est un personnage qui sort des sentiers battus, elle est différente et dans le livre, l'auteure nous explique le chemin pour aimer Kasey justement, mais au dénouement final Joan He montre le manque d'empathie de la soeur cadette et on la perçoit vraiment pour la première fois.

Quant à Cee, c'est une femme si gentille, généreuse et amusante, on s'y attache à une vitesse impressionnante. Et pourtant sa vie n'a pas été des plus simples et ses décisions pas des meilleures, la fin réservée au personnage m'a brisé le coeur.

On se rend compte que les deux soeurs s'admirent l'une l'autre en se rabaissant soi-même. Kasey idolâtre sa grande soeur, Cee, en se répétant qu'elle est antipathique et que sa soeur est parfaite (et inversement avec d'autres qualités pour Kasey).

Parlons du dénouement final, parce que si vous voulez, les 250 premières pages sont plutôt soft et pas trop dystopiques, plutôt dans la description des deux soeurs et dans l'endroit dans lequel elles vivent. Je les ai adorés parce que j'avais l'impression d'avoir réellement les deux soeurs en face de moi. Entre les pages 250 et 400, c'est un peu plus compliqué et la trame se met en place. Puis dans le dénouement final il faut s'accrocher, et ne laisser aucun détail de côté.
Cette fin d'intrigue est à la fois surprenante, difficile à comprendre, d'un autre côté, elle était sous nos yeux depuis le début. Elle est dure, triste, et pessimiste. Et c'est ce qui fait de ce livre un chef d'oeuvre.
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Qu'il va être complexe de parler de Ceux qu'il nous faut retrouver sans rien dévoiler de l'intrigue. Tout d'abord, ce qu'il nous faut savoir : une des meilleures dystopies Young Adult que j'ai pu lire depuis des années. Pourquoi ? Parce que justement, elle n'en est pas une, mais un bien un roman de science-fiction dans tout ce qu'il a de plus travaillé, réfléchi,… tordu ? Car Joan He ne laisse rien au hasard. Là où l'on pense déceler : une incohérence, une petite imperfection, il n'en est rien. Pages après pages, la complexité du roman se met en place, toute en nuances de gris à l'instar de la vision de l'héroïne : monochrome.
Le plus fourbe dans tout cela c'est que l'autrice nous laisse deviner des bribes du mystère qui entoure les personnages et l'on se dit « trop facile, j'ai compris », mais c'est sans compter tous les lièvres que soulèvent ces nouvelles révélations disséminées au fil des pages et auquel pauvre lecteur, nous n'avions pas pensé.
Au fil des chapitres, qui alternent entre Kasey et Cee, le roman devient plus dense, plus tendu, si bien qu'il devient impossible de le lâcher une fois le dernier tiers entamé. Jusqu'à la fin : magistrale.
Cet ouvrage parle à la fois de transmission, d'héritage, d'écologie, de vengeance, de sentiments,…
Chaque sujet est traité, certes de manière succincte - nous ne sommes pas ici dans un traité philosophique - mais avec une vraie analyse, une réflexion à la fois poussée et concise qui donne envie d'avancer plus loin dans les questionnements qu'il suscite.
Au détour des pages on retrouve également : Maslow et sa pyramide des besoins, le processus de deuil ou la recherche, toujours d'actualité, de ce qu'est : être humain.
Mais je n'en dirai pas plus, les surprises sont trop belles pour être gâchées alors laissez-vous emporter sur cet océan démonté et savourez chaque ligne du voyage.
Petite cerise sur le gâteau, conçu comme un dyptique d'anthologie, un deuxième roman complémentaire et indépendant est prévu.
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critiques presse (1)
Ricochet
09 août 2022
Il s’agit du premier tome d’un diptyque, à l’écriture parfaitement adaptée aux jeunes adultes : de quoi leur faire aimer la littérature de genre et les faire réfléchir à nos sociétés.
Lire la critique sur le site : Ricochet
Citations et extraits (23) Voir plus Ajouter une citation
𝙅𝙚 𝙢𝙚 𝙙𝙚𝙢𝙖𝙣𝙙𝙚 𝙗𝙞𝙚𝙣 𝙦𝙪𝙚𝙡 𝙚𝙨𝙩 𝙡'𝙞𝙣𝙩é𝙧ê𝙩 𝙙𝙚 𝙨𝙚 𝙙é𝙥𝙡𝙖𝙘𝙚𝙧 𝙦𝙪𝙚𝙡𝙦𝙪𝙚 𝙥𝙖𝙧𝙩 𝙚𝙣 𝙥𝙚𝙧𝙨𝙤𝙣𝙣𝙚, 𝙨𝙞 𝙘'𝙚𝙨𝙩 𝙥𝙤𝙪𝙧 𝙖𝙫𝙤𝙞𝙧 𝙡𝙚 𝙘𝙚𝙧𝙫𝙚𝙖𝙪 𝙖𝙞𝙡𝙡𝙚𝙪𝙧𝙨…
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Après tout, c'est le propre des hommes, pas vrai ? De vouloir éventrer sans vergogne les secrets de tel ou tel écosystème avant de se jeter sur le suivant, tels des enfants qui déballent leurs cadeaux en laissant dans leur sillage un flot de papier déchiré.
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Si la colère ne suffisait pas à la définir, ce sentiment faisait malgré tout partie d’elle. Aussi inhumaines qui puissent paraître certaines facettes de sa personne, elle était fatiguée de devoir sans cesse les cacher.
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Au cours de leur histoire, dès qu'ils avaient eu besoin de réponses, les hommes s'étaient toujours tournés vers les cieux. Dans le dessin des étoiles, ils avaient vu des cartes. Dans les astres solaires, ils avaient vu des dieux. Et dans l'espace au-delà de l'azur, ils avaient cru pouvoir trouver leur deuxième Terre.
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Mais il y a une chose dont je suis certaine : personne n'arrive dans ce monde par choix. Les plus chanceux d'entre-nous peuvent en revanche décider de la manière dont ils le quittent.
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Vidéo de Joan He
Cette semaine, la librairie Point Virgule vous propose de voyager jusqu'en Asie avec une sélection de contes traditionnels réécrits pour coller aux attentes du moment.
- Six couronnes écarlates, Elizabeth Lim, éditions Rageot, 23,90€ - La joueuse de cithare, Joan He, éditions Lumen, 16€ - La fiancée du dieu de la mer, Axie Oh, éditions Lumen, 17€ - La fille de la déesse de la Lune, Sue Lynn Tan, Hugo Publishing, collection Stardust, 19,95€
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