La porte des Orients perdus

Pour son sixième roman, Maurice Gouiran s'attaque aux colonies et aux pratiques des fonctionnaires coloniaux. Ou comment des marseillais se sont retrouvés en Polynésie... Après quelques explications sur le centre d'essai nucléaire de Mururoa et l'art polynésien, Clovis Narigou parviendra au terme de cette nouvelle enquête, qui s'avère être un Gouiran mineur, loin des Damnés du vieux port par exemple.

Je n'ai pas retrouvé le plaisir que j'ai eu en lisant "Le dernier des chacapans" ou " le théorème de l'engambi".
dans ce roman policier qui débute à Marseille, Maurice Gouiran nous entraîne en Polynésie à la recherche de ce qui a causé la mort brutale de son ami Luc.
L'intrigue a du mal à démarrer, d'autant plus que les nombreux retours en arrière embrouillent le lecteur qui a du mal faire le lien.
Ensuite, quand on commence a comprendre, la vérité vous saute aux yeux,
Le moyen employé par Clovis pour faire tombé les coupables me semble un peu gros à avaler.
Bref! ce roman ne fait pas partis, pour moi, des meilleurs "Gouiran"

Un Gouiran très honnête mais que j'ai trouvé un ton en dessous des autres.
Quelques excellentes pages sur le passé colonial de la France, notamment en Polynésie, en égratignant au passage quelques figures (De Gaulle...). Dans ce type d'évocation, Gouiran excelle.
Un très bon polar donc, ce qui constitue le minimum syndical pour cet auteur qui mériterait une plus grande notoriété. Mais la langue marseillaise qu'il affectionne le dessert peut-être.
Si c'est le cas, c'est dommage.